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Froid (Burkina Faso)


florent76
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Burkina Faso: Vague de froid - La population "se cherche", les vendeurs de friperie se frottent les mains

Sidwaya (Ouagadougou)

11 Janvier 2008

Publié sur le web le 11 Janvier 2008

Boureima Sanga

Un froid inhabituel frappe le Burkina Faso depuis le 7 janvier 2008. Une baisse de température qui "fouette" tout le monde, jeunes, adultes, enfants, personnes âgées...Malgré tout, les Burkinabè du secteur privé ou public, structuré ou informel, le bravent à la recherche de leur pain quotidien.

Le chef de centre météorologique, Enok Kaboré : "Ce froid s'explique par le fait que les hautes pressions du proche atlantique, se sont inhabituellement rapprochées de l'équateur".

Le chef de service de pneumologie du CHU-YO, Martial Ouédraogo : "Je vois des gens qui portent des masques qui paraissent être plus nocifs que la poussière elle-même"

La journée du 8 janvier 2008, le Burkina Faso a enregistré des températures les plus basses variant entre 10°c et 14°c sur l'ensemble du territoire. Pour les plus jeunes, ce grand froid n'est jamais arrivé au Burkina Faso.

Cependant, selon le chef de centre météorologique, Enok Kaboré, le Burkina Faso a enregistré des baisses de températures plus que celles que l'on connaît actuellement. Ainsi, les données climatologiques indiquent qu'au cours des 30 derniers années on a enregistré 7°c le 15 janvier 1971 à Dori, 9°c le 11 janvier 1982 à Bogandé, 10°c le 7 janvier 1995 à Dédougou et à Ouahigouya 18°c le 6 janvier 2006. Selon la météo, depuis le 7 janvier 2008, les températures varient entre 10°c et 18°c sur l'ensemble du territoire. Face à cette fraîcheur inhabituelle, l'explication météorologique met en évidence la combinaison de deux facteurs. Sur le plan climatologique l'explication repose sur le fait que nous sommes en hiver boréal, ce qui fait que l'intensité des rayons solaires est la plus faible sur les tropiques, d'où une importante baisse des températures dans notre zone.

Aussi, c'est la période de l'harmattan, un vent sec et chaud en provenance du Sahara. Ensuite, sur le plan synoptique, il s'agit d'une situation exceptionnelle qui tient du fait que les hautes pressions du proche atlantique, dans leur mouvement vers le sud, se sont inhabituellement rapprochées de l'équateur, laissant le champ libre aux perturbations polaires, génératrices de froid, de pénétrer nos régions. Cette situation a été observée les 5 et 6 janvier 2008. Le froid, selon M. Kaboré, est d'autant plus intense que ces perturbations qui sont des dépressions mobiles (se déplaçant d'Ouest en Est) sont accompagnées de vents forts à leur arrière.

Leur action est renforcée par leur passage sur le Sahara où elles s'alimentent en air très froid et sec nocturne. Pour M. Kaboré, la durée de tels phénomènes est en moyenne de 3 à 4 jours compte tenu de la vitesse de déplacement de la dépression. "Mais au cas où nous avons à faire à une succession de perturbations proches les unes des autres, les effets peuvent perdurer", a-t-il précisé. Pour les prévisions, les prochaines 24 heures seront marquées par une légère suspension de poussière n'affectant pas de façon notable la visibilité, et une tendance à la hausse pour les températures minimales. De toute façon, le froid est là, car nous sommes en période d'harmattan.

Des commerçants se frottent les mains

Et en ces temps de grands froids, la population se "cherche" tandis que les vendeurs de friperie font de bonnes affaires. Ils se frottent les mains. Aux alentours du collège de la Salle et de la cathédrale de Ouagadougou, des vendeurs de manteaux, de blousons, de vestes attendent des clients. Bingo Sambo est un vendeur de friperie, commerçant opportuniste, il dit faire de bonnes affaires.

"Avec le froid, le marché est acceptable. Il n'y a pas de prix fixe, tout dépend du marchandage", déclare-t-il. Avant de situer que les prix de ses blousons varient entre 2000 et 6000 F CFA. Pour Benoît Ouédraogo, un autre commerçant, il peut vendre 15 manteaux par jour. Les manteaux en laine se vendent plus cher que ceux en kaki. En ce temps de froid, il s'en tire avec 15 000 à 25 000 FCA par jour. Chacun se protège comme il peut contre ce froid d'une certaine intensité.

Des menaces pour la santé

Selon les spécialistes de la santé, l'exposition au froid est dommageable pour la santé. Un froid extrême demande au corps des efforts supplémentaires et le coeur bat plus vite. Il faut donc redoubler de vigilance en se protégeant et surtout en veillant sur les personnes fragiles comme les enfants en bas-âge, personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques. Pour le chef de service de pneumologie du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, Martial Ouédraogo, un temps de froid avec des vents chargés de poussière éprouve les défenses de l'organisme.

Le grossiste Issaka Sawadogo, sourire aux lèvres, affirme faire de bonnes affaires en ce temps de froid.

Avec ce grand froid inhabituel, chacun se protège selon ses moyens.

Toute chose qui provoque un certain nombre de maladies respiratoires comme le rhume, les bronchites, les crises d'asthme, la toux et les pneumopaties. En temps d'harmattan, le professeur conseille le lavage et l'humidification des narines avec des solutions adaptées. Ces pratiques ne détruisent pas forcément les germes, mais elles permettent d'éviter un taux d'empoussiérage très élevé au niveau des voies respiratoires pouvant fragiliser et exposer les muqueuses aux particules à brasser. Des précautions sont donc à prendre.

Pour ceux qui ont des antécédents respiratoires, ils doivent prendre des précautions pour éviter le taux d'empoussiérage très élevé. Les huiles comme le beurre de karité sont utilisées pour humidifier les muqueuses. Cependant, le pneumologue Ouédraogo conseille d'éviter que son utilisation crée un bouchon où la poussière vient s'agglutiner davantage. Aussi l'usage de certains masques laisse à désirer. Et la recommandation du spécialiste est l'usage des masques adaptés, bien entretenus. "Pour les masques, il ne faut pas porter n'importe quoi. Je vois des gens qui portent des masques non adaptés et mal entretenus qui paraissent être plus nocifs que la poussière elle-même", a-t-il regretté.

Source : http://fr.allafrica.com/stories/200801110697.html

Florent.

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Même au burkina faso il fait plus froid que chez nous default_flowers.gif

Merci pour l'article Florent ...

C'est sûr qu à doit leur faire drôle tout ça. Notons que depuis 2 ou 3 ans on entend souvent parler de froid au Moyen orient, en Afrique etc ...

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