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Gulf stream


Marot
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Deux articles récents :

Global Warming Makes Sea Less Salty, Michael Schirber, LiveScience Staff Writer, posted: 29 June 2005 à consulter in extenso ici.

Saltier North Atlantic should give currents a boost, Catherine Brahic, 23 August 2007, NewScientist.com news service, à consulter in extenso ici.

Cet article est tiré d'une publication accessible ici

Dans le premier :

"Precipitation and river runoff at high latitudes have been increasing," said Ruth Curry of the Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI). "In the last decade, fresh water has been accumulating in the Nordic Seas layer (the upper 1,000 meters) that is critical to the ocean conveyor, so it is something to watch."

Dans le second :
Tim Boyer of the US National Oceanographic Data Center and colleagues compiled salinity data gathered by fisheries, navy and research ships travelling across the North Atlantic between 1955 and 2006. They found that during this time, the layer of water that makes up the top 400 metres has gradually become saltier.

Pour les deux, la cause partielle ou probable est le réchauffement.Le premier

Since the late 1960s, much of the North Atlantic Ocean has become less salty, in part due to increases in fresh water runoff induced by global warming.

Le second
The seawater is probably becoming saltier due to global warming.

L'ignorant que je suis en circulation océanique se demande :Est-ce qu'une variation de salinité des quelques centaines de premiers mètres de l'Atlantique nord est vraiment importante ? default_dry.png

P.S. Mes regrets pour l's finale dans le sous-titre, je ne sais pas comment corriger.

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Deux articles récents :

Est-ce qu'une variation de salinité des quelques centaines de premiers mètres de l'Atlantique nord est vraiment importante ? default_crying.gif

T'inquiéte pas. Les deux articles sont parfaitement contradictoires, probablement parceque les sondages auxquels ils se référent ont été réalisés dans des zones différentes.En fait, le GS est naturellement très fluctuant, d'une année à l'autre, voire d'une semaine à l'autre. La raison essentielle? Il s'agit fondamentalement d'un courant de surface aux multiples ramifications et diverticules, dont le moteur essentiel est constitué tout simplement par les vents dominants sud-ouest/nord-est. Le GS n'a donc aucune chance de disparaitre avant longtemps, tout au plus de voir son trajet se modifier et la plongée profonde de ses eaux en zone terminale remplacée par une plongée plus oblique et beaucoup plus diffuse, essentiellement semble t'il dans les 400 premiers mètres. C'est déjà ce qui a été observé et ce n'est guère bon pour la banquise arctique, car ça contribue probablement à apporter des calories par en dessous et à maintenir la salinité des eaux de surface en dépit des apports d'eau douce liés à la fonte des glaces et à l'accroissement du débit des fleuves de Sibérie. C'est du moins l'analyse que je fais personnellement.

On a déjà évoqué la question du GS dans un précédent topic consacré au GS.

Alain

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T'inquiéte pas. Les deux articles sont parfaitement contradictoires, probablement parceque les sondages auxquels ils se référent ont été réalisés dans des zones différentes.

En fait, le GS est naturellement très fluctuant, d'une année à l'autre, voire d'une semaine à l'autre. La raison essentielle? Il s'agit fondamentalement d'un courant de surface aux multiples ramifications et diverticules, dont le moteur essentiel est constitué tout simplement par les vents dominants sud-ouest/nord-est. Le GS n'a donc aucune chance de disparaitre avant longtemps, tout au plus de voir son trajet se modifier et la plongée profonde de ses eaux en zone terminale remplacée par une plongée plus oblique et beaucoup plus diffuse, essentiellement semble t'il dans les 400 premiers mètres. C'est déjà ce qui a été observé et ce n'est guère bon pour la banquise arctique, car ça contribue probablement à apporter des calories par en dessous et à maintenir la salinité des eaux de surface en dépit des apports d'eau douce liés à la fonte des glaces et à l'accroissement du débit des fleuves de Sibérie. C'est du moins l'analyse que je fais personnellement.

On a déjà évoqué la question du GS dans un précédent topic consacré au GS.

Alain

Je ne suis pas inquiet ! Il m'en faudrait beaucoup plus.Ce qu'est le GS, je le sais approximativement.

Sur les causes de variation de salinité, c'est donc bien la même dans les deux sens.

Sur les conséquences de la même, j'en conclus qu'il y en a peu sur le climat.

Quant à la disparition du GS éventuelle, j'attendrai que la Terre ne tourne plus.

J'ai suivi le fil relatif à la modélisation sans tout comprendre.

Merci.

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T'inquiéte pas. Les deux articles sont parfaitement contradictoires, probablement parceque les sondages auxquels ils se référent ont été réalisés dans des zones différentes.

Bonjour Alain,Cela n'a rien à voir avec des questions de "zone de sondage différent" et tout à voir avec la différence entre science de terrain et prédiction assistée par ordinateur.

Je me souviens très bien d'un reportage il y a 2 ans sur Thalassa exclusivment consacré au RC et au Gulf Stream qui faisait état d'un possible prochain arrêt de la circulation thermohaline à cause d'une prétendue baisse de salinité de l'AN, simulée par ordinateur, avec force de fond sonore dramatique pour souligner l'ambiance de fin du monde (c'est la stricte vérité). Le seul hic est que ces messieurs, dont un certain Rahmstorf, filmé en train de rejoindre son centre de calcul en vélo, ont oublié d'utiliser les vraies mesures de la vraie réalité pour bâtir leur scénario catastrophe.

On attend donc de voir ce que Rahmstorf va dire sur Realclimate pour défendre son scénario d'arrêt de la circulation thermohaline et ses modèles informatiques qui ont fait le bonheur des réalisateurs de Thalassa.

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Le GS ne s'arrêtera pas, puisqu'il est dûe à la circulation de surface, c'est l'évolution de la DNA qu'il faut suivre.

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Je me souviens très bien d'un reportage il y a 2 ans sur Thalassa exclusivment consacré au RC et au Gulf Stream qui faisait état d'un possible prochain arrêt de la circulation thermohaline à cause d'une prétendue baisse de salinité de l'AN, simulée par ordinateur, avec force de fond sonore dramatique pour souligner l'ambiance de fin du monde (c'est la stricte vérité). Le seul hic est que ces messieurs, dont un certain Rahmstorf, filmé en train de rejoindre son centre de calcul en vélo, ont oublié d'utiliser les vraies mesures de la vraie réalité pour bâtir leur scénario catastrophe.

On attend donc de voir ce que Rahmstorf va dire sur Realclimate pour défendre son scénario d'arrêt de la circulation thermohaline et ses modèles informatiques qui ont fait le bonheur des réalisateurs de Thalassa.

Là, je suis tout à fait d'accord avec toi sur les principes.En climatologie comme en économie, une modélisation qui néglige tout ou partie des données influentes ne peut être qu'illusion ou simple "exercice de style".

Quand je parle de données, il s'agit ici des mesures obtenues (sur le terrain, par satellite, etc. peu importe), des corrélations calculées, des effets de seuil dépendant souvent tout bêtement de la simple physique (comme le seuil de dégel du permafrost ou la transmission des calories par l'eau), des effets de synergie, des rétroactions (positives et négatives), etc.

C'est bien pour cela que je reproche aux modèles du GIEc de se perdre géographiquement dans les détails tout en laissant de coté des données essentielles, comme l'évolution de l'épaisseur de la banquise arctique, l'accélération du dégel en profondeur du permafrost, le risque de déstabilisation des gisements de clathrates ou les effets de seuil. Je sais bien qu'ils invoquent l'insuffisance ou les incertitudes des mesures pour justifier ces lacunes, mais ils pourraient au moins en intégrer les ordres de grandeur, assorties d'une marge d'incertitude raisonnable. Ca leur aurait éviter de sortir en janvier 2007 des modèles déjà totalement obsolétes car incapables de coller à la réalité, ainsi qu'on le voit maintenant. Ma modélisation est certes moins sophistiquée (surtout sur le plan géographique), mais elle tient compte (même si c'est sous forme de moyennes et d'ordres de grandeur parfois approximatifs) d'éléments qu'ils ont négligés jusque là et elle a démontré sa capacité prédictive sur la moyenne des trois années qui se sont écoulées depuis que je l'ai rendue publique. Pas à 100 %, j'en conviens, mais de manière néammoins bien supérieure à toutes les autres.

Je rappelle que, juste après la sortie de mon bouquin, j'avais ici même textuellement pronostiqué un recul de l'area estival de la banquise arctique de 400 000 à 500 000 Km² par an en moyenne, avec une tendance à l'accélération entrecoupée de courtes pauses. Or l'area de fin d'été a reculé de 550 000 Km² en 2005 (année prévue comme devant être celle d'un second seuil climatique), s'est à peu-près stabilisée l'année suivante pour reculer à nouveau comme jamais en 2007, de plus de 1 200 000 Km² cette fois. Et ma prévision alors publiée (et qui avait initialement soulevé une totale incrédulité) d'une disparition de l'essentiel de la banquise arctique vers 2017 semble plus que jamais d'actualité.

On me dira que trois ans, c'est relativement peu comme recul, mais avons nous vraiment le droit d'attendre 20 ans pour décider de prendre en compte les dangers qui découlent des évolutions calculées?

En attendant, j'espére que le choc des simples éléments que je viens de rappeler contribuera à inciter les labos de climatologie à revoir sérieusement leur modélisation. S'ils tenaient enfin compte des données jusqu'alors négligées, ils devraient obternir des résultats prédictifs meilleurs (plus précis) que les miens, étant donné les moyens très supérieurs dont ils disposent.

Alain

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