un secteur de l'antarctique fond

[Patricia Régnier]

Comme je le supposais, les vents et les montagnes seraient mis en cause dans la fonte des glaces de l'Antarctique. lire l'article de l'agence science presse Canada du 26 octobre 2006

Les vents sur ce continents sont dits catabatiques et peuvent atteindre 300 Km/h (voir l'explication ICI)

Pour approfondir le sujet qui explique les mouvements terrestres et sont corollaire le niveau des océans je vous invite à étudier ce fichier pdf fort instrucif. Avec notamment cette curieuse carte de l'évolution de niveau des océans par le satellite Topex-Poséidon entre 1993 et 2003 à corréler à la représentation de la géodie et des variations dues aux ondulations provoquées au phénomène de convection à grande échelle qui anime le manteau terrestre (creux et bosses sur parfois des distances de milliers de km). Ceci peut être un élément supplémentaire pour expliquer cet étrange phénomène, maritime avant tout, puisque les plaques de la mer d'Amundsen dont il est question sont de l'eau de mer gelée...

Il existe un graphique donnant un comparatif de moyenne de la banquise sur plusieurs années mais impossible de le retrouver.

(EDIT : les scientifiques reconnaissent que les changements dans la circulation océanique peuvent provoquer des changements dans l’amplitude des glaces marines changeant par là même l'albédo planétaire de la terre. Ce processus a comme résultat la modification de la circulation atmosphèrique ainsi que les fluctuations des production de phytoplancton donc des aérosols naturels de l'atmosphère par les influences d'El Nino)

[Damien49]

Ok merci pour toutes ces précisions. Je n'avais en effet pas bien compris de quoi vous parliez au début.

Si je peux apporter ma petite pierre à nouveau :

EDIT:Le facteur "rapidité du phénomène" est un facteur important.

En effet en prolongeant le post de Damien qui parle d'isostasie pour expliquer le fait qu'une grande partie du continent Antarctique soit sous l'eau, la remontée progressive du niveau du continent (rebond isostasique) se fait à une certaine vitesse qui tient compte de la viscosité des roches et manteau sous-jacent.

Si cette vitesse est nettement inférieure à la vitesse de disparition de la glace il est probable qu'une bonne partie de l'inlandsis soit vulnérable à l'action de l'océan.

Le rebond isostatique est extremement lent. La preuve est que le continent Scandinave continue progressivement de remonter encore aujourd'hui (et sans doute pour longtemps encore) suite à la dernière glaciation quaternaire. La mer baltique peu profonde est amené à disparaitre d'ailleurs un jour ou l'autre.

D'autre part, il y a un autre élément à prendre en compte également. C'est l'auto-entretien des glaces. En effet le froid entretien le froid par deux phénomenes principalement : Les vents catabatiques (vent de gravité) et ce qu'on appelle la LEP (ou Ligne d'Englacement Permanent). Lorsque l'inlandsis atteind une certaine hauteur il dépasse la hauteur de la LEP, ce qui a pour conséquence d'entretenir l'inlandsis par auto-catalyse. C'est d'ailleurs la raison principale qui fait que le Groenland malgré sa basse latitude ne fond pas en son centre. D'autre part les vents catabatiques (issus des anticylones thermiques superficielles) permettent justement de déplacer ce froid sur de grandes distances en direction des littoraux de l'antarctique (ou du groenland)

Enfin et c'est le plus important, il faut aussi prendre en compte le bilan glaciaire qui est la différence entre son alimentation (dépend de la quantité de précipitation et du taux de nivosité) et son ablation (dépend de la température) et dont le niveau dans le temps et l'espace varie tout le temps..

On le comprend aisément, c'est très difficile à évaluer précisément tout ça, surtout à l'échelle d'un continent comme l'antarctique.