Tornade à Trégunc (29)

[florent76]

Tornade - Les Trégunois soufflés

Un mois et demi après Le Guilvinec, Trégunc a, à son tour, été frappée par une mini-tornade hier matin. Les dégâts sont limités, mais ceux qui l’ont sentie passer s’en souviendront « Ce dont je me souviendrai le plus, c’est le bruit terrible. Je rentrais chez moi et je me suis retrouvé plaqué contre la maison, alors que des feuilles et des branches volaient dans tous les sens ». Pour cet habitant de Kergunus, un petit hameau de Trégunc, cette mini-tornade n’aura duré que quelques secondes. Mais des secondes inoubliables... Dans son jardin, quatre pins n’ont pas résisté à la bourrasque, abattant une clôture. Quant à son voisin, il s’évertue à effacer les traces de ce passage ébouriffant. Peupliers au sol, chêne centenaire déraciné, hangar fortement endommagé... Là aussi, le vent a fait des dégâts.

Les deux pignons par terre

Il était environ 10 h, hier matin, quand ce coup de vent violent et tourbillonnant s’est abattu sur la commune, le long d’un mince couloir. Vraisemblablement formé sur la mer, il a causé ses premiers dégâts dans le secteur de Pendruc, à Penanguer Vihan. Là, Roger Le Meur n’en revenait toujours pas, deux heures après le passage de la tornade.

Au centre-ville, quelques arbres sont tombés, endommageant notamment deux véhicules sur le parking d’un supermarché. (Photo Cathy Fromantin)

Il n’était pourtant pas loin quand le vent est passé sur deux de ses hangars, l’un abritant du matériel agricole, et l’autre servant à l’hivernage de caravanes. « Mais je ne pensais pas qu’il causerait tant de dégâts », dit-il. Et, montrant le pignon d’un des bâtiments, effondré au sol : « Regardez, le vent est entré par là, et il est ressorti de l’autre côté, détruisant l’autre pignon ». Sur le second hangar, une partie de la toiture s’est envolée. Des débris ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres, brisant les vitres de la maison du propriétaire. Une maison qui a elle aussi souffert.

« Comme un immense ventilateur »

A quelques kilomètres de là, au cœur de Trégunc, c’est un arbre qui s’est abattu sur le parking d’un supermarché, endommageant deux voitures en stationnement. A côté, une aubette n’a pas résisté, elle non plus. Au total, c’est un couloir d’une trentaine de mètres, sur trois ou quatre kilomètres, qui a ainsi subi cette tornade. Avec, pour tous les témoins, le souvenir d’un bruit étonnant. « J’étais en train de couper un arbre, raconte ainsi un Trégunois. Et malgré le bruit de la tronçonneuse, j’ai tout à coup entendu ce bruit énorme, comme un immense ventilateur ».

Un phénomène estival... en automne

Au centre régional de Météo France, à Rennes, on confirme que la description de ce coup de vent correspond bien à celle d’une tornade. « C’est un phénomène très complexe et mal connu, qui se développe dans une atmosphère très instable, explique Bertrand Blaquart. C’est en général très localisé et imprévisible, mais ce phénomène a le plus souvent lieu en été, sur des sols chauds ». Alors quid de ces tornades d’automne, qui n’ont rien à voir avec nos bonnes vieilles tempêtes ? Un nouveau symptôme du réchauffement climatique ? « Difficile à dire, note le prévisionniste. On manque de statistiques pour affirmer que ces phénomènes sont plus nombreux qu’autrefois ». A Trégunc toutefois, on l’assure : on n’avait jamais vu ça.

Olivier Desveaux

Source : http://www.letelegramme.com/gratuit/genera...art_705015.php#

Florent.

[chris68]

Au centre régional de Météo France, à Rennes, on confirme que la description de ce coup de vent correspond bien à celle d’une tornade. Alors quid de ces tornades d’automne, qui n’ont rien à voir avec nos bonnes vieilles tempêtes ? Un nouveau symptôme du réchauffement climatique ? « Difficile à dire, note le prévisionniste. On manque de statistiques pour affirmer que ces phénomènes sont plus nombreux qu’autrefois ».

On se demande pourquoi Jean Dessens s'est décortiqué à recenser les trombes et à en faire des statistiques si même à MF on ne sait pas que dans le Nord Ouest de la France, c'est surtout de Septembre à Novembre que frappent les trombes... /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

[florent76]

On se demande pourquoi Jean Dessens s'est décortiqué à recenser les trombes et à en faire des statistiques si même à MF on ne sait pas que dans le Nord Ouest de la France, c'est surtout de Septembre à Novembre que frappent les trombes... /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

Et oui... au delà des faits à relever, quoique toujours de moindre niveau et précision que les descriptions que l'on savait faire il y a un siècle, je préfére ne pas commenter les analyses apportées autour car je risquerai de paraître désagréable... Je me suis permis de modifier le titre de l'article en faveur d'une mention correcte.Florent.

[chris68]

Car du coup, cela laisse la porte ouverte à de nouvelles spéculations infondées, avec tout de suite le RC en tête. Je dirais donc que ce phénomène est somme toute assez rare mais pas tant que ça à cette période de l'année dans l'Ouest et le Nord Ouest, notamment lorsque des grains orageux débarquent de l'Océan (2 trombes touchant terre recensée et plusieurs marines cet automne).

Bon, ça s'était le mode "toujours quelque chose à redire"

On appréciera quand même une intervention de MF, qui sur ce coup, a l'air sûr de lui, ce qui n'est pas pour me déplaire Le dossier de presse est pas mal et constituera un très bon dossier.

[Nicolas 17/69]

Oui même impression moi aussi concernant la formation des professionnels de MF sur les tornades en France.

D'autre part, comment peut-on espérer déterminer avec certitude le lien entre tel évènement et le réchauffement climatique ? Nous n'avons pas encore les moyens ni le recul nécessaire pour faire de telles affirmations. En plus concernant les tornades, c'est encore pire puisqu'on connaît même pas la situation actuelle !

Pour la Bretagne, dans mon suivi des évènements de 2003 à aujourd'hui, je constate que la région a connu des cas de tornades tous les ans. La région étant vaste, le taux aux 10 000 km2 ne doit pas en être très important pour autant, mais par contre la localisation concerne plutôt les régions proches du classique couloir du NW (Morbihan, Ile et Vilaine). Le Finistère semblerait plutôt à l'écart.

Donc là :

- soit on a affaire à un cycle d'intensité normal comme on a pu en voir dans le passé pour des régions habituellement peu touchées (Rhône-Alpes pour 2006, Paris fin XIXème siècle...)

- Soit ben ... ça pourrait représenter les prémices d'un éventuel changement inédit (??). Mais je me répète, impossible de l'affirmer.

- Soit il y a d'autres raisons que je ne connais pas

[chris68]

Oui même impression moi aussi concernant la formation des professionnels de MF sur les tornades en France.

D'autre part, comment peut-on espérer déterminer avec certitude le lien entre tel évènement et le réchauffement climatique ? Nous n'avons pas encore les moyens ni le recul nécessaire pour faire de telles affirmations. En plus concernant les tornades, c'est encore pire puisqu'on connaît même pas la situation actuelle !

C'est marrant:

2005, 2 trombes dans l'Ille et Vilaine et 1 dans les Côtes d'Armor, les cotes du Golfe de St Malo furent pas mal exposées (avec trombes marines également)

2006: C'est au tour du Sud du Finistère de voir débarquer 2 trombes en l'espace d'un mois.

Statistiquement, c'est l'Ille et Vilaine qui est la plus touchée, et la zone sensible du Finistère semble être la pointe St Mathieu et l'arrière pays brestois.

Alors pourquoi le Sud Finistère en 2006?

Peut être par la prédominance de ces flux de Sud à Sud Ouest cette année qui ont apporté des grains et de l'instabilité par le Sud. Peut être aussi parce que dans ce type de configuration, les orages sont-ils plus puissants que dans une situation instable par flux d'O ou de NO notamment par l'apport d'air doux et humide en basse couche?

Voilà quelques pistes qui me sont venues comme ça, à approfondir bien sur...