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les clathrates de CH4


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ci-joint l'article de David Archer paru dans Realclimate au sujet des clathrates de CH4

Vous verrez la question 12 que j'ai posée (avec une énorme faute d'orthographe que vous excuserez).

La réponse existe c'est déjà çà, mais il semble qu'il y ait confusion entre clathrates du permafrost et clathrates des fonds océaniques.

Je voulais surtout parler en fait des clathrates océaniques arctiques.

Enfin bref je n'en sais pas bp plus.

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J'ai lu l'article en entier. Bien qu'il fasse etat d'une inquiétude concernant les clathrates océaniques, il précise que seul quelques gisements en arctique et dans le golf du mexique seraient suceptibles d'etre destabilisés dans un futur proche. Contrairement à ce que Alain Coustou pensait, il fait bien part dans ce document du fait que le réchauffement arctique est plus rapide et que les gisements suceptibles d'etre destabilisés sont à des profondeurs moins élevées dans sl'arctique. Il tient donc bien compte de ces paramètres.

Il précise bien qu'il faudra des siècles avant que le réchauffement atteigne les fonds ou se trouvent les gisements, et encore des siècles avant que le réchauffement se propage dans les sédiments eux memes, avant d'atteindre le point de déstabilisation.

Donc une fois de plus c'est un élément à prendre en compte, mais qui n'aboutit pas aux memes conclusions qu'Alain Coustou.

Alain vous devriez prendre contact avec David Archer, pour voir ou vos résultats divergent.

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J'ai lu l'article en entier. Bien qu'il fasse etat d'une inquiétude concernant les clathrates océaniques, il précise que seul quelques gisements en arctique et dans le golf du mexique seraient suceptibles d'etre destabilisés dans un futur proche. Contrairement à ce que Alain Coustou pensait, il fait bien part dans ce document du fait que le réchauffement arctique est plus rapide et que les gisements suceptibles d'etre destabilisés sont à des profondeurs moins élevées dans sl'arctique. Il tient donc bien compte de ces paramètres.

Il précise bien qu'il faudra des siècles avant que le réchauffement atteigne les fonds ou se trouvent les gisements, et encore des siècles avant que le réchauffement se propage dans les sédiments eux memes, avant d'atteindre le point de déstabilisation.

Donc une fois de plus c'est un élément à prendre en compte, mais qui n'aboutit pas aux memes conclusions qu'Alain Coustou.

Alain vous devriez prendre contact avec David Archer, pour voir ou vos résultats divergent.

Effectivement, Archer indique des profondeurs du même ordre que celles que j'avais estimées pour les gisements d'hydrates de méthane en tenant compte de trois paramètres : pression, température et remontée du niveau des océans depuis la dernière glaciation. J'avais ainsi estimé que les gisements importants les moins profonds devaient se situer à 200 ou 300 mètres de profondeur alors qu'Archer cite le chiffre de 200 m (pour les gisements arctiques). En ce qui concerne la déstabilisation des gisements, il évoque un délai allant de quelques décennies à plusieurs siècles. Il décrit exactement : "For most parts of the ocean, melting of hydrates is a slow process. Il takes decades to centuries to warm up the water 1000 meters down in the ocean, and centuries more to diffuse that heat down into the sediment where the base of the stability zone. The Arctic Ocean may be a special case, because of the shallower stability zone due to the colder water column and because warming is expected to be more intense in high latitudes" (traduction = En ce qui concerne la plupart des océans, la fonte des hydrates est un lent processus. réchauffer l'eau jusqu'à 1000 m de profondeur prend des dizaines d'années, et des siècles de plus pour diffuser cette chaleur à travers les sédiments jusqu'à la base de la zone de stabilité. L'Océan Arctique peut être un cas particulier, à cause de la plus grande proximité de la surface de la zone de stabilité en raison de la température plus froide de la colonne d'eau et parce qu'on estime le réchauffement plus intense aux latitudes élevées.)

Pourtant, dans d'autres parties de son texte, Archer évoque comme moi la porosité des sédiments, la circulation d'eau en leur sein, les risques énormes de gigantesques glissements de terrain et les phénoménes cumulatifs de déstabilisation. Tous cela pourrait fortement accélerer le processus de fonte des hydrates et le dégagement de CH4.

Les raisons qui expliquent que les prévisions d'Archer divergent des miennes en ce qui concerne l'étalement dans le temps du processus proviennent donc uniquement du temps qu'il estime nécessaire pour réchauffer suffisamment la masse des sédiments et des gisements pour déstabiliser complétement tous les hydrates de méthane jusqu'à 1000 m de profondeur. Mais je continue à penser qu'à partir du moment où le processus sera enclenché (dans deux decennies environ pour moi, dans "des decennies" sans plus de précision pour lui), l'emballement risque d'être rapidement inévitable. Archer lui-même évoque en conclusion de son texte "a potential positive feedback that turn out to be the difference between success and failure in avoiding dangerous anthropogenic climate change. That's scary enough" (= une possible rétroaction positive qui ferait la différence entre réussite et échec pour éviter une dangereuse évolution d'origine anthropique du climat. C'est assez effrayant).

En ce qui concerne l'effet Nyos, Archer le considére comme improbable dans sa réponse à un commentaire. Personnellement, j'en évoque l'éventualité dans mon ouvrage, mais sans l'intégrer dans mes prévisions, car ne le jugeant possible que localement (pas de divergence notable donc entre nous à ce sujet).

En résumé, j'intégre comme probables dans mes prévisions des rétroactions positives (et des phénoménes de synergie) seulement évoquées comme une possibilité par David Archer. C'est là l'unique différence notable entre nos deux analyses.

Au niveau des conséquences sur l'évolution climatique, cela change tout de même beaucoup de choses. L'étalement sur quelques siècles de la fonte des clathrates hydratés envisagé par Archer réduit l'ampleur du réchauffement, le méthane étant un gaz à relative courte durée de vie moyenne. Au contraire, je considère comme important le risque de voir l'essentiel de cette fonte se dérouler en moins d'un siècle, ce qui justifie que je prévois un réchauffement au moins égal à +12°C en une cinquantaine d'années, sauf changement rapide, important et hélas improbable des politiques environnementales.

David Archer ne s'engage pas sur une prévision précise, mais suggére un doublement par rapport aux prévisions du GIEC (qui je le rappelle correspondent à une série de scénarios selon lesquels le réchauffement attteindrait de 2 à 6°C environ à l'horizon 2100). Il n'écarte pour autant pas totalement le risque de rétroaction positive que j'évoque personnellement comme probable et le juge assez effrayant ("scary enough").

Alain

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