Episodes cevenols

[sebtwister]

Salut a tous. Voila, j'ai besoin de votre aide. Je suis en première année a la fac cursus géo et je doit faire un dossier sur les épisodes cevenols (leur formation...). J'aurais besoin de votre aide pour obtenir de bon liens pour étoffer mon dossier. Sa serais sympa de m'aider. Merci par avance a tous.

[js13120]

je peux te donner quelques indications, dsl je vais faire court par manque de temps sur un sujet aussi vaste.

Premièrement tu dois parler de ce nouveau concept, nouvelle manière de voire la météo... autrefois on disait que ces furies orageuses se formaient quand une dépression se creusait en surface au niveau des baléares et que l'humidité restait bloquée versant sud des cevennes...

C'est bien trop léger... tu dois introduire le nouveau concept qui est simple au fond : tu prend la tropopause que l'on définit comme une surface égale à 1.5PVU (valeur de tourbillon potentiel) et tu regarde le sol.

Mais bon tu te doutes que c'est pas aussi simple

En fait on regarde les anomalies de tropo sur ce type de cartes :

http://www2.wetter3.de/Animation_12_UTC/06_39.gif

les situations de type cevenol, sont caractérisées par une situation très dynamique en altitude, une succession de petits tourbillons au niveau de la tropopause.

Si on prend par exemple la situ de septembre dans le gard, on pouvait voir de belles taches sombres sur la carte satellite de vapeur d'eau qui tutoyaient de belles masses blanches (les cellules orageuses). Ces tâches sombres sont en réalité, des anomalies de tropo, c'est à dire l'enfoncement d'air stratosphérique dans la troposphère avec fortes valeurs de tourbillon potentiel.

Elles sont importantes dans la mesure ou elles vont engendrer du mouvement vertical... ascendances en aval et subsidence à l'arrière.

Il va y avoir du forçage... et si ce forçage rencontre en basse couche des températures chaudes et humides et une masse d'air potentiellement instable... alors là BOOM.

Ces températures qui traduisent le plus ou moins grand degrés de chaleur et d'humidité c'est sur ce type de carte : http://www2.wetter3.de/animation.html.

Ce paramètre diffère très peu de la t'w (température pseudoadiabatique du thermomètre mouillé, utilisé à MF)

Mais ce n'est pas tout il faut s'inquiéter aussi des vents, on va s'interesser au jet qui adhère fortement à notre tropopause dynamique (surface de valeur de 1.5PVU)

il y a des accélérations dans le jet puis des décelerations.

Prenons la situ du jour pour exemple :

http://www.wetter-zentrale.de/pics/Rtavn1215.gif

Au niveau du triangle écosse, islande, norvège... tu vois un noyau de vent fort, c'est ce qu'on appelle rapide de jet...

ce qui nous interesse ce sont les zones juste avant que le flux accèlre et les zones ou le flux décélère, on parle de sorties et d'entrées.

Pour faire bref à gauche de la sortie du rapide de jet c'est fortement favorable à la convection ainsi qu'en entrée droite.

Ainsi en situ cévenole on a généralement une sortie de gauche niveau méditerrannée, puis une entrée droite au niveau du centre de la France. Et ce n'est pas tout, les jet et anomalies de tropo agissent main dans la main et interagissent... ce qui a tendance à creuser encore plus la tropopause.

Il y a encore le jet de basse couche de SE qui souffle entre 850 et 925hPa et qui renforce l'advection chaude et humide et permet aussi l'augmentation du cisaillement de vent nécessaire.

Généralement les vents passent au sol, du SE à OSO.

Voilà le ptit résumé des ingrédients nécessaire à de l'explosif... mais si tu veux du gros, autant que tout ce beau monde soit en phase.

Edit : nul besoin de signaler que l'instabilité verticale se traduit par une Cape élevée indispensable...

[Sebaas]

Ou alors tu sors le bon vieux "mer chaude, air froid sur la terre, BAMM!" /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Nan, blague à part, merci js13120, il va me falloir te demander de me faire un topo sur le 77, mais quelquechose me dit que les cocktails sont moins explosifs dans le coin.

Enfin sinon sebtwister:

http://www.languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr/meteocdrom/

http://www.languedoc-roussillon.ecologie.g...ourle/index.htm

Ou ça aussi, plus simple, sur le site de MF: http://www.meteofrance.com/FR/actus/dossie...ntenses/dos.htm

[js13120]

Je me disais bien qu'il manquait quelque chose : MER chaude importante, mais sur une certaine profondeur, il ne faut pas trop de brassage de fond... une mer chaude c'est utile car ça restitue de l'énergie sous fourme de vapeur d'eau à l'atmosphère.

Enfin de compte il faut aussi rajouter à tout cela un gradient thermique mer/tropo important. Comme le disait cevenol13 il y a quelque temps de cela, on peut avoir des épisodes même durant le printemps et l'hiver si le gradient mer tropo est suffisamment important. Enfin un cevenol c'est quand même très complexe, en effet Sebaas, 77 moins interessant, depuis mon expatriation depuis l'année dernière ce coin ne me satisfait que niveau neige. Au passage j'espère que ton aménagement dans la terre qui t'as vu grandir c'est bien passé, en espérant que l'hiver nous réserve de bien belles surprises. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

[sebtwister]

Merci beaucoup à tous pour vos conseils. Jespere que je V assurer a l'oral

[LMK]

Si on prend par exemple la situ de septembre dans le gard, on pouvait voir de belles taches sombres sur la carte satellite de vapeur d'eau qui tutoyaient de belles masses blanches (les cellules orageuses)

Attention cependant, il faut préciser que le qualificatif de "cévenol" est employé par les médias (y compris par MF par souci de simplicité) pour désigner également les "épisodes orageux méditerranéens". Au sens premier du terme, les orages de septembre ne sont pas dus à un épiside cévenol mais à un épisode orageux méditerranéen. Comme le précise MF la principale différence météorologique entre ces 2 situations réside principalement (en simplifiant tout de même) dans l'anihilation de l'instabilité convective par la présence d'une advection chaude d'altitude (visible sur les cartes à 500hPa) lors de situations "purement" cévenoles, le forçage est donc principalement orographique, d'ou la concentration des fortes précipitations sur le relief cévenol, de plus ces précipitations sont rarement orageuses et les orages ne sont pas sévères. Dans le cas de septembre c'est la plaine qui a été la plus concernée, les orages ont été très violents, on se trouvait donc dans une situation différente, qu'il conviendrait donc de ne pas nommer "cévenole". Les systèmes en "V" dans ce type de configuration ne sont donc pas liés aux épisodes cévenols mais aux épisodes orageux méditerranéens.Il est à préciser que ces 2 situations peuvent se produire avec la même goutte froide ou se succéder, comme ce fut le cas en septembre 1992, avec des pluies cévenoles le 21 (400mm en cévennes sans orage, pluies modérées en plaine) et un MCS régénératif typique des épisodes méditerranéens le 22 (innondations à Vaison-La-Romaine, violents orages de la Camargue au Vaucluse).

@+