rico Posté(e) 19 juin 2005 Partager Posté(e) 19 juin 2005 On assiste d'une part, effectivement à une nette accélération de la fonte des glaciers de la péninsule Antarctique ces dernières années. Pas moins de 87% de ses glaciers sont en train de fondre à vitesse grand V. Des plaques de glace pouvant être parfois aussi grandes que la Corse s'en détachent! En revanche, plus à l'Est, le réchauffement produit un accroissement important des précipitations (vu la température sous forme de neige). Elle accroit ainsi la quantité de neige présente sur le continent. D'après les travaux d'une équipe anglo-américaine, l'est de l'Antarctique aurait ainsi gagné près de 45 milliards de tonnes de glace chaque année entre 1992 et 2003. Concernant la fonte des glaciers de la péninsule, la hausse induite du niveau de la mer serait de 0,16mm/an Concernant l'accroissement des précipitations sur le continent antarctique, il induirait une baisse de 0,12mm/an. La fonte totale de l'arctique semble en revanche "inarrêtable" dans l'état actuel des choses et pourrait s'accélérer. Cependant elle ne provoquera pas de hausse du niveau de la mer, puisque cette glace est déjà en mer et cyniquement il y a un intérêt économique non négligeable à ce que la banquise du pôle nord fonde totalement.... La seule hausse notoire du niveau de la mer dû au réchauffement de la Terre ne pourrait donc venir que de la fonte de l'inlandsis groenlandais... On ne peut cependant pas dire pour le moment, car on ne sait pas quel sera le bilan entre fonte sur les franges de l'ile et les parties proches des côtes et augmentation des précipitations neigeuses sur le haut plateau groenlandais A suivre... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 20 juin 2005 Partager Posté(e) 20 juin 2005 C'est un assez bon résumé de la situation. Je signale que le glaciologue américain Hansen (le directeur du Goddard Institute) considère comme possible une hausse de 1 mètre du niveau de la mer au cours de ce siècle, essentiellement en raison de la fonte des glaciers et des marges de l'inlandsis (nappe glaciaire) groenlandais. (cf. James Hansen: "Réchauffement global: une bombe à retardement ?" in "Pour la Science", n° 318, avril 2004) De plus, il a été calculé que chaque degré gagné en moyenne par la masse océanique entrainerait une dilatation et donc une hausse du niveau des eaux marines de quelque 85 cm (on n'en est bien sûr pas encore là, en raison de la lenteur de la diffusion du réchauffement aux couches profondes). Incidemment, je fais remarquer qu'un réchauffement suffisant pour faire fondre assez de glace pour provoquer une hausse d'un mètre du niveau des océans serait également largement suffisant pour faire disparaître en été l'essentiel de la banquise arctique. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
patric95 Posté(e) 20 juin 2005 Bouffémont (95) Val d'Oise Partager Posté(e) 20 juin 2005 Bonsoir, Ok pour l'intéret économique d'une fonte totale de la banquise en arctique mais sympa pour les ours blanc et autres especes amenées à disparaître avec ce qui va se produire! Ne pas oublier les milliers voir millions de personnes qui seront déplacés dans ces régions à cause des tempêtes qui vont se déchainées dans les années à venir... a+ Patric95 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JBR Posté(e) 20 juin 2005 Varces-Allières-et-Risset Partager Posté(e) 20 juin 2005 A en juger par les travaux menés par le suédois Nils-Axel Mörner et ses collègues (cf. résumé de 2 articles parus récemment dans le journal Global and Planetary Change), la hausse du niveau des océans est loin d'être un fait avéré. Des travaux qui viennent "nuancer" les conclusions de James Hansen et contredire la plupart des modèles. On est donc loin d'un consensus... Two new studies by Swedish scientist Nils-Axel Mörner in the journal Global and Planetary Change reveal that the much-hyped threat of sea level rise as a result of global warming appears to be illusory. In the first paper, "Estimating future sea level changes from past records", Mörner looks at sea level oscillation over the last 5000 years. He finds that "In the last 300 years, sea level has seen oscillation close to the present with peak rates in the period 1890-1930." He goes on to state, "Satellite altimetry indicates virtually no change in the past decade." From model runs based on these data, he concludes : "This implies that there is no fear of any massive future flooding as claimed in most global warming scenarios." Sea level rose for glacial eustatic reasons up to about 5000 BP. After that, global sea level has been dominated by the redistribution of ocean water masses (and by that oceanstored heat). This redistribution of water masses is driven by the interchange of angular momentum between the solid earth and the hydrosphere (in feedback coupling) primarily expressed as changes in the oceanic surface current systems. In view of this, there has been very hard to define any global eustatic signal. This is where and why a dialectic between models and observations enter the sea level debate. According to the glacial loading models, global sea level is now rising by 2.4 mm/year or 1.8 mm/year. The IPCC models have hypothesised of a very rapid rise in the near future, ranging for original wild estimates of 1-3 m in a century to the presently advocated value of 47 +37 mm in a century. The INQUA Commission on Sea Level Changes and Coastal Evolution (www.pog.su.se/sea) hosts the true world specialists on sea level research. This commission has presented an observationally based analysis of the present sea level changes and the changes to be expected in the next century. Both the glacial loading models and the ICPP scenarios are strongly contradicted by observational data for the last 100-150 years that cannot have exceeded a mean rate of 1.0-1.1 mm/year. In the last 300 years, sea level has been oscillation close to the present with peak rates in the period 1890-1930. Sea level fell between 1930 and 1950. The late 20th century lacks any sign of acceleration. Satellite altimetry indicates virtually no changes in the last decade. Therefore, observationally based predictions of future sea level in the year 2100 will give a value of +10 +10 cm (or +5 +15 cm), by this discarding model out-puts by IPCC as well as global loading models. In conclusions, there are firm observationally based reasons to free the world from the condemnation to become extensively flooded in the 21st century. In the second paper, "New perspectives for the future of the Maldives", Mörner and his colleagues conclude that one of the island nations most cited in fears that they might vanish beneath the waves has experienced higher sea levels in the past : "The people of the Maldives have, in the past, survived a higher sea level of about 50-60 cm. The present trend lacks signs of a sea level rise. On the contrary, there is firm morphological evidence of a significant sea level fall in the last 30 years. This sea level fall is likely to be the effect of increased evaporation and an intensification of the NEmonsoon over the central Indian Ocean." Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
adrien Posté(e) 20 juin 2005 50580 - Portbail sur mer Partager Posté(e) 20 juin 2005 JBR toi qui a l'air fort en anglais peux-tu nous faire un résumé rapide pour permettre aux personnes moins doués ou tout simplement qui n'ont pas appris l'anglais de comprendre en gros ce texte. Merci @+++++ /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 20 juin 2005 Partager Posté(e) 20 juin 2005 A en juger par les travaux menés par le suédois Nils-Axel Mörner et ses collègues (cf. résumé de 2 articles parus récemment dans le journal Global and Planetary Change), la hausse du niveau des océans est loin d'être un fait avéré. Des travaux qui viennent "nuancer" les conclusions de James Hansen et contredire la plupart des modèles. On est donc loin d'un consensus... L'hypoyhèse Bratton:Outre les travaux de Nils-Axel Mörner, on peut citer l'hypothèse du géologue américain John Bratton qui avait développé en 1999 une étrange théorie selon laquelle le niveau des océans pouvait considérablement baisser - jusqu'à un maximum de 25 mètres - à la suite de la gazéification des clathrates océaniques. L'idée de Bratton était fort simple: S'il existe - comme il l'estimait par ailleurs - une épaisseur moyenne de 25 mètres d'hydrates de méthane sous les océans et qu'ils se gazéifient, les immenses vides qu'ils laisseraiernt entraineraient non seulement des glissements de terrains mais aussi et surtout une baisse du niveau des mers: 2,5 m dans le cas où seulement 10% de la masse des clathrates serait déstabilisée. Bratton a apparemment seulement oublié deux choses: 1) Les clathrates ne sont pas seulement composés de méthane, mais aussi de glace d'eau et cette dernière ne se gazéifierait évidemment pas, se contentant de devenir liquide. la baisse théorique du niveau des océans serait donc très inférieure à 25 mètres. 2) La masse énorme de méthane impliquée par son hypothèse entraînerait un effet de serre gigantesque, même dans le cas où une forte proportion de ce gaz serait éliminée par oxydation ou combustion et se trouverait remplacée par du dioxyde de carbone. Cet effet de serre provoquerait un tel réchauffement que la fonte des glaciers qui s'ensuivrait pourrait plus que compenser la gazéification du méthane. Le niveau des océans ne baisserait donc pas, mais sa montée serait moins forte que prévu. D'autres éléments pourraient cependant également réduire l'ampleur de l'élévation du niveau de la mer. Citons en vrac: - L'augmentation du taux d'humidité de l'atmosphère, consécutif au réchauffement de celle-ci; - L'accroissement des précipitations neigeuses sur une partie du Groenland et sur l'Antarctique. cet accroissement pourrait plus que compenser le dégel des zones périphèriques du continent englacé, tant que la hausse des températures ne dépasserait pas une vingtaine de degrés. - L'étalement des eaux océaniques sur les territoites éventuellement gagnés par la mer, etc... Même en considérant comme moi l'hypothèse Bratton (25 m d'épaisseur moyenne de ckathrates sous les océans) comme improbable, il existe certainement une large marge d'incertitude sur l'évolution future du niveau des océans. Je pense toute de même qu'une hausse de l'ordre de grandeur de celle qui est pronostiquée par James Hansen est à moyen terme presque inéluctable en raison de la dilatation des eaux et de la tendance à la fonte d'une majorité de glaciers. (source principale: John Bratton: "Clathrate eustasy: Methane hydrate melting as a mechanism for geologically rapid sea level fall". in Geology, vol 27, n°10, 1999, pages 915-918 ) En conclusion, se méfier de certaines hypothèses trop catégoriques et laissant de coté une partie des données pertinentes... Et certains cherchent plus à se faire un nom en se démarquant des autres qu'à faire oeuvre scientifique. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JBR Posté(e) 20 juin 2005 Varces-Allières-et-Risset Partager Posté(e) 20 juin 2005 D'autres éléments pourraient cependant également réduire l'ampleur de l'élévation du niveau de la mer. Citons en vrac: - L'augmentation du taux d'humidité de l'atmosphère, consécutif au réchauffement de celle-ci; - L'accroissement des précipitations neigeuses sur une partie du Groenland et sur l'Antarctique. cet accroissement pourrait plus que compenser le dégel des zones périphèriques du continent englacé, tant que la hausse des températures ne dépasserait pas une vingtaine de degrés. - L'étalement des eaux océaniques sur les territoites éventuellement gagnés par la mer, etc... ... sans parler de la pression atmosphérique, un facteur rarement on non pris en compte, mais qui pourtant est fondamental dans la variation du niveau de la mer. Une hausse moyenne de 1 hPa de la pression atmosphérique dans certaines régions du globe se traduirait par une baisse d'1 cm du niveau de la mer. Des chercheurs grecs ont d'ailleurs mis en évidence ce phénomène dans le bassin oriental de la Méditerranée... En conclusion, se méfier de certaines hypothèses trop catégoriques et laissant de coté une partie des données pertinentes... Et certains cherchent plus à se faire un nom en se démarquant des autres qu'à faire oeuvre scientifique. Les conclusions de Nils-Axel Mörner (ainsi que tous les membres et spécialistes de l'INQA) ne sont pas basées sur des hypothèses mais étayées par des faits observés. Pour avoir travaillé dessus depuis plus de 30 ans, c'est un sujet qu'il doit connaître assez bien, tout aussi bien que James Hansen, il me semble... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 21 juin 2005 Partager Posté(e) 21 juin 2005 Cette phrase visait beaucoup moins Mörner et son équipe, dont le travail parait très sérieux même si j'avoue être surpris par leurs conclusions, que des chercheurs comme Bratton, Leroux ou les auteurs du fameux et peu sérieux rapport du pentagone. D'ailleurs, tu remarqueras que mon précédent message comportait des éléments plutôt complémentaires de l'analyse de Mörner sur l'évolution du niveau des mers. Je me méfie simplement toujours un peu des explications apparemment trop simples ou des constats sans explication, en raison de la multiplicité des paramètres et des variables. Une des difficultés que nous rencontrons provient aussi de la non-linéarité de l'évolution de nombreux paramètres. Ainsi, si la constante solaire ne me parait plus déterminante à moyen terme, elle n'en conserve pas moins une influence probable à l'échelle de quelques années et peut expliquer au moins en partie des pauses ou des accélérations apparentes de la tendance au réchauffement climatique. La pression atmosphèrique est rarement prise en compte tout simplement parceque ses effets sont locaux et tendent à se compenser au niveau du niveau moyen de la mer (comme les événements météo peuvent masquer plus ou moins dans un sens ou l'autre la tendance globale d'évolution du climat). Par contre, sur le long terme, il me semble possible que cette pression s'accroisse globalement, ne serait ce que pour deux raisons: 1) l'atmosphère peut absorber plus de vapeur d'eau en se réchauffant; 2) Les émanations de méthane (et de CO2) en provenance non seulement des activités humaines, mais aussi des toundras et plus tard des clathrates. On aurait donc effectivement ainsi un autre élément tendant à limiter (un peu) la hausse du niveau des mers. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 21 juin 2005 Partager Posté(e) 21 juin 2005 Je ne comprends pas bien l'étude citée. Qu'il y ait des variations permanentes du niveau de la mer dans le passé est une certitude.Ces variations ont eu de multiples origines et des paramètres très nombreux influent sur ce niveau. On connait actuellement une période où le niveau de la mer s'élève de 2 à 3 mm/an. Cette augmentation est corrélée à l'augmentation de température des océans qu'on constate depuis quelques décades. Cette augmentation de 0.3°C environ provoque une dilatation thermique correspondant à l'ordre de grandeur de l'augmentation de niveau constatée qui est de l'ordre de 18 cm. Les satellites en particulier Topex-Poséidon mesurent toujours une augmentation du niveau correspondant d'ailleurs aux jauges. L'augmentation en 2100 sera donc de l'ordre de 95 ans * 3mm/an = 285mm. Ce qui par rapport au niveau initial correspond à 46,5cm. A cela il faut ajouter la fonte partielle des glaciers continentaux. L'estimation est donc de l'ordre de 1 m d'augmentation du niveau. En négligeant d'autres phénomènes comme la perte de niveau par évaporation,... Concernant l'augmentation du niveau de la denière décade voir ci-dessous concernant la hausse depuis 1880 voir ci-dessous rappel augmentation de température ci-dessous: Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 21 juin 2005 Partager Posté(e) 21 juin 2005 Je ne comprends pas bien l'étude citée. Qu'il y ait des variations permanentes du niveau de la mer dans le passé est une certitude.Ces variations ont eu de multiples origines et des paramètres très nombreux influent sur ce niveau. On connait actuellement une période où le niveau de la mer s'élève de 2 à 3 mm/an. Cette augmentation est corrélée à l'augmentation de température des océans qu'on constate depuis quelques décades. Cette augmentation de 0.3°C environ provoque une dilatation thermique correspondant à l'ordre de grandeur de l'augmentation de niveau constatée qui est de l'ordre de 18 cm. Les satellites en particulier Topex-Poséidon mesurent toujours une augmentation du niveau correspondant d'ailleurs aux jauges. L'augmentation en 2100 sera donc de l'ordre de 95 ans * 3mm/an = 285mm. Ce qui par rapport au niveau initial correspond à 46,5cm. A cela il faut ajouter la fonte partielle des glaciers continentaux. L'estimation est donc de l'ordre de 1 m d'augmentation du niveau. En négligeant d'autres phénomènes comme la perte de niveau par évaporation,... Météor a tout à fait raison.Il faudrait sans doute en savoir plus avant de se prononcer sur la validité éventuelle de l'étude de Mörner, car les conclusions surprenantes de ce dernier sont effectivement en contradiction avec la plupart des données disponibles. On ne peut donc que se poser des questions et émettre quelques doutes sur la réalité des "faits observés" sur lesquels se basent Mörner et son équipe... Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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