Invité Posté(e) 7 juin 2005 Partager Posté(e) 7 juin 2005 A lire cet article dans Realclimate du Dr Corrine Le Quéré concernant l'origine de l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère. Cet article est intéressant car il montre de façon très simple, par bilan, que l'augmentation du CO2 atmosphérique s'accompagne d'une augmentation du CO2 contenu dans l'océan ,ce qui devrait être bien sûr le contraire si le CO2 provenait de l'océan suite à un réchauffement externe. Il apparaît également qu'on a pu mesurer avec précision la baisse de la teneur en oxygène de l'atmosphère correspondant bien à une conso de celui-ci par la combustion du carbone. Concernant le bilan CO2 on peut résumer l'article ainsi: dans la période 80-99 on a brûlé 117+-5Gt de C fossile On en a retrouvé 65+-1Gt dans l'atmosphère et 37+-8 Gt dans les océans. Le reste soit 15+-9Gt a été absorbé par les "terres" malgré le fait que la déforestation ait libéré 24+-12Gt. Ceci prouverait que les terres ont absorbé en fait 39 +-18 Gt de C. Mais l'intérêt premier de cet article est de montrer que pour le moment le milieu est capable d'absorber quasiment la moitié du CO2 issu de la combustion du C fossile + le CO2 issu de la déforestation. Attention cependant , l'augmentation de température résultant de l'ES, va fatalement diminuer la capacité de l'océan à capter le CO2. Il en est de même pour la capacité d'absorption des "terres". Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 7 juin 2005 Partager Posté(e) 7 juin 2005 L'article de Corrine Le Quéré est effectivement intéressant et tes remarques sur les puits de carbone sont tout à fait pertinentes. Le dégel du permafrost va même progressivement transformer les toundras en fontaines de carbone, et celà dès cet été. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 8 juin 2005 Partager Posté(e) 8 juin 2005 que de certitudes m.coustou.toujours est il que lorsqu une masse d air identique a 1962 se trouve sur notre pays il fait aussi froid.je ne crois pas un mot de vos previsions! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 8 juin 2005 Partager Posté(e) 8 juin 2005 que de certitudes m.coustou.toujours est il que lorsqu une masse d air identique a 1962 se trouve sur notre pays il fait aussi froid.je ne crois pas un mot de vos previsions! On verra. Rendez-vous en septembre 2005 pour faire le point. En fait, quand j'ai publié cette prévision en avril 2005, j'avais précisé "ou au plus tard été 2006" pour tenir compte de la variabilité météorologique. Parcequ'au point de vue de la tendance climatique en zone péri-arctique, je suis malheureusement effectivement sûr de mes calculs. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 8 juin 2005 Partager Posté(e) 8 juin 2005 bonjour Alain J'ai bien lu ta critique concernant l'article de MM Archer et Buffett. Je pense avoir compris que tu remettais en cause, entr'autres, le traitement du pb clathrates réalisé en considérant les choses de façon moyenne.. J'ai cherché de longues heures sur le net les caractéristiques des gisements océaniques arctiques de clathrates. (pronfondeur de mer ,profondeur sous couche sédimentaire ,...) afin d'essayer de calculer l'influence d'une augmentation de température de l'eau au niveau arctique.(par conduction thermique) Je n'ai pas eu de succès dans mes recherches. Aurais-tu des infos précises à ce sujet? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 8 juin 2005 Partager Posté(e) 8 juin 2005 bonjour Alain J'ai bien lu ta critique concernant l'article de MM Archer et Buffett. Je pense avoir compris que tu remettais en cause, entr'autres, le traitement du pb clathrates réalisé en considérant les choses de façon moyenne.. J'ai cherché de longues heures sur le net les caractéristiques des gisements océaniques arctiques de clathrates. (pronfondeur de mer ,profondeur sous couche sédimentaire ,...) afin d'essayer de calculer l'influence d'une augmentation de température de l'eau au niveau arctique.(par conduction thermique) Je n'ai pas eu de succès dans mes recherches. Aurais-tu des infos précises à ce sujet? Bonjour Meteor,Voici quelques données sur les gisements de clathrates. 1) Une carte des gisements alors connus de clathrates a été publiée par les géologues Sues, Bohrmann, Greinert et Laush dans "Pour la Science", Octobre 1999. Cette carte montre sans la moindre ambiguité que les grands gisements sont situés pour la plupart au niveau des plateaux continentaux et de leurs contreforts à des profondeurs s'étageant de deux ou trois cents à un millier de mètres. Donc dans la couche d'eau qui commence à être concernée par le réchauffement océanique. 2) Selon L.D. Harvey et Z. Huang (in "Evaluation of the potential impact of methane clathrate destabilisation on future global warming", JGR, Vol 100 n°D2, 1995, pages 2905-2926), un réchauffement des eaux de 4°C suffirait à dissocier à peu près 98% des hydrates de méthane actuellement mélés aux sédiments océaniques. 3) Il n'existe à ma connaissance pas de gisements importants à moins de 200 ou 300 mètres de profondeur selon les mers. Ceci s'explique aisement: Il y a 20 000 ans, le niveau des mers était plus bas que maintenant de 120m environ et les gisements les moins profonds s'étaient retrouvés à l'air libre ou du moins sous une pression insuffisante pour garantir leur stabilité. C'est d'ailleurs peut-être leur gazéification qui a alors enclenché le réchauffement ayant mis fin à l'ère glaciaire (Il existe un moyen de tester cette théorie: vérifier le rapport isotopique carbone 14 / carbone 12 dans les sédiments sous-marins). 3) Il arrive fréquemment que des sédiments plus ou moins épais se soient déposés sur les gisements. Mais dans tous les cas, les clathrates sont eux-même toujours mélangès à des sédiments (sans celà, ils auraient vite fait de remonter à la surface, leur densité étant plus faible que celle de l'eau). Les chiffres d'épaisseur moyenne trouvés sur le Net varient de 1,5 à 50 m. Autant dire qu'on en ignore l'importance réelle. C'est pour quoi j'ai basé l'essentiel de mes prévisions sur l'hypothèse minimaliste de 1,5 m, sans doute sous-estimée, tout en n'envisageant que la déstabilisation d'une partie seulement (10%) de ces gisements. (Ce qui ne m'empèche pas de donner également les résultats de mes calculs dans le cas d'une proportion plus importante de clathrates déstabilisés) Le chiffre "moyen" de 25m - mais je le pense très surévalué - est dû au géologue américain John Bratton (in "Clathrate eustasy: Methane hydrate melting as a mechanism for geologically rapid sea level fall", Geology vol 27, n°10, 1999, pages 915-918). Les estimations d'épaisseur moyenne (calculée sur l'ensemble des mers et océans) ne tiennent normalement compte que des clathrates et non des sédiments qui sont mélés à eux (c'est explicitement le cas par exemple de l'estimation donnée par Bratton). 4) Certains gisements sont proprement gigantesques, tel celui repéré en mer de Beaufort (en bordure de l'Alaska) qui s'étend sur plus de 1000 km de long et près de 100 km de large. 5) L'ouvrage qui développe le plus complétement la problématique des clathrates est celui de l'Américain Dan Dorritie, téléchargeable sur Internet ( http://killerinourmidst.com ). Je suis d'ailleurs en contact avec Dan. Par rapport à mes travaux, il se différencie essentiellement sur 3 points: Il ne tient pas compte du risque d'accélération de la fonte estivale de la banquise comme élément déterminant; il s'abstient de tout calendrier prévisionnel (mais, contrairement à moi, il donne une estimation du temps que pourrait mettre l'écosphère à retrouver un climat "normal": plusieurs centaines de milliers d'années, peut-être près d'un million !); il ne se penche pas sur les techniques qui permettraient de limiter ou de prévenir la catastrophe. Voilà les données essentielles que j'ai sous la main au moment où je te réponds. Mais encore une fois, on ne peut traîter la question des clathrates de manière isolée, sans tenir compte des phénoménes d'interraction, de synérgie et de rétroaction avec les autres éléments susceptibles d'intervenir dans l'évolution climatique. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 8 juin 2005 Partager Posté(e) 8 juin 2005 merci pour tes infos. Concernant l'épaisseur des couches sédimentaires au-dessus des gisements de clathrates, en général, les chiffres que j'ai sont entre 40 et 200 m de profondeur sous le fond de la mer, au-dessus de la zone de stabilité. ce qui les rendrait moins rapidement vulnérables à un réchauffement des eaux. j'ai aussi l'info qu'ils doivent se situer sous la couche de sulfate car ce dernier oxyde le CH4 suivant la réaction : SO4-- + CH4 ---> HCO3- + HS- + H2O mais je n'avais pas les chiffres pour le cas particulier de l'Arctique. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 9 juin 2005 Partager Posté(e) 9 juin 2005 merci pour tes infos. Concernant l'épaisseur des couches sédimentaires au-dessus des gisements de clathrates, en général, les chiffres que j'ai sont entre 40 et 200 m de profondeur sous le fond de la mer, au-dessus de la zone de stabilité. ce qui les rendrait moins rapidement vulnérables à un réchauffement des eaux. j'ai aussi l'info qu'ils doivent se situer sous la couche de sulfate car ce dernier oxyde le CH4 suivant la réaction : SO4-- + CH4 ---> HCO3- + HS- + H2O mais je n'avais pas les chiffres pour le cas particulier de l'Arctique. à plus Ce que tu dis est tout à fait exact. Le problème est que l'épaisseur des sédiments est extrémement variable sur un gisement donné. Par endroits, la couche de sédiments peut être nulle et les clathrates peuvent alors afleurer. La preuve en est que les chalutiers ramènent parfois des blocs de clathrates ("flamable ice") dans leurs filets. Et si un gisement commence à être déstabilisé par le réchauffement (ou par une tentative imprudente d'exploitation) sur une partie même minime de sa surface, il y a toutes les chances que cette déstabilisation gagne de proche en proche l'ensemble du gisement... Des failles et des cheminées pourraient alors s'ouvrir dans la couche sédimentaire et dans le gisement lui-même. Des glissements de terrains (entrainant peut-être des tsunamis) pourraient survenir, accélérant le processus. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 9 juin 2005 Partager Posté(e) 9 juin 2005 Ok Alain c'est un aspect des choses que je n'avais pas vu . Ce qui est assez impressionnant c'est que des chalutiers peuvent ramener des clathrates dans leurs filets. Cela concrétise bien le fait que des gisements peuvent affleurer. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 9 juin 2005 Partager Posté(e) 9 juin 2005 En utilisant google (recherche approfondie) et en tapant l'expression "flammable ice", on est dirigé vers plusieurs centaines d'entrées. Je dois cependant en toute honnéteté reconnaitre que je n'ai pas été capable de retrouver l'article dans lequel j'avais lu que l'équipage d'un chalutier avait ramené dans ses filets un bloc de glace inflammable (du clathrate). Je pense donc que ce type d'événement doit être très rare et ne s'est peut-être pas reproduit. Toutes les autres données sont par contre confirmées. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 9 juin 2005 Partager Posté(e) 9 juin 2005 Mais pour leur faire plaisir, je vais changer de pneus pour faire baisser ma consommation. Jean-Noël, ne débouche pas de champagne, tu vas libérer des gaz ! c'est pas bon pour la planète ! C'est bien anecdote, aller encore un effort, tu commences à comprendre.Mais pour les bulles du champagne laisses un peu kirkhammetnoisettejean-Noël en profiter un peu. Il peut y aller, le CO2 qui se libère provient de la fermentation du glucose contenu dans le raisin lui-même fabriqué par photosynthèse en utilisant le CO2 atmosphérique ; ça tourne en rond. Je sais, je suis insupportable. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
frc63 Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 'origine de l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère. Cet article est intéressant car il montre de façon très simple, par bilan, que l'augmentation du CO2 atmosphérique s'accompagne d'une augmentation du CO2 contenu dans l'océan ,ce qui devrait être bien sûr le contraire si le CO2 provenait de l'océan suite à un réchauffement externe. Tres interessante étude ! Mais je me pose une question surement un peu bete : Je pensais que l'ocean etait en equilibre avec l'atmosphere (avant l'arivée de l'industrie humaine), que donc le CO2 dissout dans l'eau oceanique etait en equilibre avec celui contenu dans l'air et en equilibre avec l'activité de la biosphere. Dans cette hypothèse, un rechauffement, même faible, à l'echelle de la planete (au hazard 0.6°C), et donc de l'eau oceanique (même si il y a un certain retard du à l'inertie de l'océan), devrait entrainer un relargage de CO2 dans l'atmosphere dès que la temperature de l'ocean commence à augmenter. En bref, comment est il possible qu'en rechauffant le système ocean/atmosphere, l'ocean soit capable d'absorber une partie de CO2 additionnel que nous emettons ? Alors même que plus l'ocean est chaud moins il est capable de contenir de CO2 dissout. Cela voudrait dire que l'ocean lui même a un puit de CO2 autre que l'atmosphere, que l'ocean se debarasse de son CO2 par exemple dans les sediments calcaires (CaCO3), auquel cas, ne peut ont pas stoquer d'enorme quantité de CO2 en le piegeant sous cette forme minerale que (presque) seuls les volcans sont capable de dissocier... D'ailleur la nature ne vas-elle pas faire elle même le sale boulot ?? J'aimerais bien quelques reponses sur ces sujets :-))) Amicalement, François Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 Cela voudrait dire que l'ocean lui même a un puit de CO2 autre que l'atmosphere, que l'ocean se debarasse de son CO2 par exemple dans les sediments calcaires (CaCO3), auquel cas, ne peut ont pas stoquer d'enorme quantité de CO2 en le piegeant sous cette forme minerale que (presque) seuls les volcans sont capable de dissocier... D'ailleur la nature ne vas-elle pas faire elle même le sale boulot ?? J'aimerais bien quelques reponses sur ces sujets :-))) Amicalement, François Oui tu as trouvé toi-même la réponse.L'océan fixe le CO2 sous forme de CaCO3 dans les sédiments grâce en particulier la circulation océanique des profondeurs. Avant l'industrie humaine le CO2 émis par les diverses sources naturelles était donc fixé par l'océan sous forme de carbonates. Il y avait effectivement un "équilibre" qui permettait la relative stabilité du CO2 atmosphérique. L'océan avait un pouvoir naturel à fixer le CO2 du fait de son pH légèrement basique du à la présence d'ions CO3-- . Concernant ta remarque sur la température le CO2 émis dans l'atmosphère que ce soit par l'homme ou naturellement augmente la pression partielle de ce dernier et en conséquence augmente la teneur en CO2 dans l'élément aqueux. La température augmentant ensuite du fait de l'ES du CO2 resté dans l'atm , le CO2 devrait être relargué partiellement jusqu'à atteindre un nouvel équilibre. Donc l'effet température est vrai mais il faut voir aussi la pression partielle de CO2. C'est de toute façon assez compliqué , celà ne fait pas appel uniquement aux lois de l'équilibre mais à la cinétique des différents processus. Je vais essayer de retrouver une étude de David Archer à ce sujet. Si ça t'intéresse je te l'enverrai mais il faut que je cherche un peu. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 petit complément: Oui la nature va faire le "sale boulot" mais la cinétique est très longue à l'échelle humaine. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 j'ai oublié de dire que si le CaCO3 a été formé progressivement à la suite du piégeage du CO2 atmosphérique , ce même CaCO3 sert aussi à neutraliser le CO2 excédentaire par la réaction : CO3-- +CO2 + H2O ---> 2HCO3- la cinétique de diffusion de l'eau riche en CO2 dans les sédiments calcaires et le mélange global de l'océan imposent leurs vitesses à l'ensemble du processus. D'ailleurs puisque tu as été sage et patient voici le lien en question neutralisation du CO2 par le CaCO3 marin. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nico89 Posté(e) 10 juin 2005 Merry la vallée 280m d'alt. Partager Posté(e) 10 juin 2005 le CO2 est la base de tout être vivant! Si le CO2 augmente normalement la vie devrait être de plus en plus luxuriante? Je suis sur une fausse piste? D'ailleur j'ai vu une émission qui disait que les arbres de la foret Amazonnienne poussent et se densifient de plus en plus à cause de l'augmentation de ce CO2! Au temps des dinosaures, tout etait gigantesque que ce soit plantes et animaux les taux de CO2 était dans quelle proportion plus élevé? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 le CO2 est la base de tout être vivant! Si le CO2 augmente normalement la vie devrait être de plus en plus luxuriante? Je suis sur une fausse piste? D'ailleur j'ai vu une émission qui disait que les arbres de la foret Amazonnienne poussent et se densifient de plus en plus à cause de l'augmentation de ce CO2! Au temps des dinosaures, tout etait gigantesque que ce soit plantes et animaux les taux de CO2 était dans quelle proportion plus élevé? Ce que tu dis est parfaitement exact, il y a un "engraissement" par le CO2 des végétaux qui leur permet de pousser plus vite.D'ailleurs ils en parlent un peu (en anglais hélas) dans les commentaires du site que j'ai donné. Le problème toutefois est que la conso de CO2 par les végétaux est trop lente par rapport à la vitesse d'émissions de CO2 anthropique. Et puis l'homme déforeste et exploite ce qu'il a déforesté ce qui est au point de vue CO2 du "tourne en rond".(sauf pour le CO2 issu de la fabrication d'engrais) mais c'est tout de même un puits de carbone pour le moment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 Attends Jean-Noël, déjà en 2017, on a la fin programmée de la banquise arctique. Ne brûlons pas les étapes ! La fin de l'humanité, arf, c'est pour après... 2100 ? Non mais sérieusement on peut prévoir ce qu'on veut, mais c'est surtout le ton que certains emploient qui m'énervent : la certitude de la disparition de la banquise par exemple, comme si c'était évident. Faut être sacrément prétentieux pour dire ça, ou bien vouer un véritable culte aux modèles... C'est à qui prédira la plus grande catastrophe. Alain Coustou, comme d'autres (des géochimistes surtout) sont enfermés dans la vision purement gazeuse de l'atmosphère. L'effet de serre prend toute la place, les autres facteurs du climat disparaissent des discours. Curieuse objectivité scientifique. Pour avoir la prétention de prédire le climat du futur, il faudrait déjà bien expliquer les rouages du climat ! Eh, un peu de calme !Les invectives n'ont jamais été un argument ! Si tu avais lu mes travaux au lieu de raconter n'importe quoi sur un ton discourtois, tu aurais constaté que ma position est pratiquement inverse de celle que tu me prètes ! Je m'oppose justement - et très fermement - aux climatologues qui ne tiennent compte que de l'effet de serre (d'origine essentiellement anthropique d'après les 3 premiers rapports du GIEC) dans une conception purement gazeuze de l'atmosphère, pour reprendre tes termes. Je tiens compte tout au contraire d'élements tels que l'évolution de la banquise arctique (dont la réduction d'épaisseur n'est pas niable), l'évolution possible de l'albédo, le dégel progressif du permafrost des toundras, le risque de déstabilisation des gisements sous-marins de clathrates, les variations de la "constante" solaire (qui peuvent expliquer que l'évolution ne soit pas linéaire), etc. Je m'interroge aussi sur l'évolution possible de la circulation thermohaline, les puits de carbone de l'océan et de la végétation, etc. Que je t'énerve en présentant un calendrier prévisionnel (avec toutefois des marges de 1 à 5 ans) est surprenant. Il ya 2 raisons à celà: 1) Ce sera le moyen de tester mon analyse sans attendre un siècle; 2) Il s'agit aussi de faire prendre conscience de l'urgence des décisions à prendre. Si nous ne faisons rien et que mes prévisions s'avérent malheureusement exactes, nous aurons condamné nos enfants en pratiquant la politique de l'autruche. Je crains que nous n'ayons tout au plus qu'une dizaine d'années avant de franchir le point de non-retour. Ensuite, une catastrophe deviendrait inévitable et nous ne pourrions plus qu'espérer en atténuer les effets. Est-ce le risque que tu veux prendre ? Par contre une politique volontariste à la mesure de l'enjeu peut encore empécher que mes prédiction se réalisent et c'est tout ce que je souhaite. Vraiment. Il serait totalement irresponsable - pour ne pas dire plus - de se cacher la tête dans le sable ou de se contenter de s'en prendre à ceux qui crient casse-cou. Pour terminer: De grace, discutons avec des arguments, pas avec des dénonciations et des réactions épidermiques. Si tu crois que mes "certitudes" me font plaisir... Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 10 juin 2005 Partager Posté(e) 10 juin 2005 Pour revenir aux discussions de fond et quitte à énerver encore quelqu'un, je vais encore faire une série de prévisions argumentées pour cet été. Partons d'un fait, vérifiable sur les cartes du NOAA: La reconstitution hivernale de la banquise arctique a été plus tardive que la normale. En janvier 2005, le déficit de surface approchait encore 1,2 millions de Km². Conséquence logique: la banquise - même si sa superficie parait actuellement normale - est probablement bien moins épaisse que l'an passé à pareille époque (elle n'a pas eu le temps de s'épaissir plus, d'autant plus que la température des eaux était moins basse). Elle fondra donc plus vite (on va très vite vérifier cette prédiction) et sa superficie sera encore réduite. Conséquence: Réduction de l'albédo (c'est à dire du taux de réflexion du rayonnement solaire: rien à voir avec l'atmosphère ou l'effet de serre !) et moindre refroidissement des eaux par un "glaçon" plus petit et plus fractionné. Quand les vents souffleront du nord, ils seront alors moins froids. Inversement, les risques de voir s'installer une période anormalement chaude seront amplifiès quand ils souffleront du sud sur un territoire moins frais que la normale Je ne serais donc pas surpris que nous connaissions deux périodes anormalement chaudes (peut-être caniculaires, surtout la seconde): la première dans la première quinzaine de juillet, la seconde dans la seconde quinzaine d'août, à une semaine près. Depuis le début de l'année 2005, la tendance a été grossièrement à la succession de périodes de 2 à 4 semaines de vents alternativement orientés préférentiellement du nord puis du sud (avec quelques jours de transition). Si cette tendance se vérifie, nous pourrions avoir la confirmation de ces prévisions. Prévisions purement tendancielles, j'insiste. Une conséquence de tout celà serait l'accélération du dégel du permafrost et de la diffusion atmosphèrique de CO2 et de CH4 qui en résulterait... Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldo29 Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 "Une conséquence de tout celà serait l'accélération du dégel du permafrost et de la diffusion atmosphèrique de CO2 et de CH4 qui en résulterait..." Un phénomène d'emballement ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 "Une conséquence de tout celà serait l'accélération du dégel du permafrost et de la diffusion atmosphèrique de CO2 et de CH4 qui en résulterait..." Un phénomène d'emballement ? Oui mais, d'après les infos que j'ai , ce phénomène est très lent car il doit atteindre les couches profondes du permafrost.On dit que les temps sont de l'ordre du millier d'années pour que la hausse de températiure atteigne 200 m de profondeur.Là où se trouve les gisements de CH4. Donc ,sauf cas particulier, pas trop de soucis. Enfin selon moi et mes lectures mais sans doute qu'Alain a une autre appréciation. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 Les gisements de clathrates sous le permafrost sont effectivement profonds: 200 m par exemple, pour permettre d'atteindre une pression suffisante pour la constitution des hydrates de méthane. Cependant, il ne faut pas oublier que le permafrost des toundras est essentiellement composé de tourbières et de marécages gelés. Une énorme quantité de CO2 et de CH4 gazeux est piègée dans la glace, sans que l'on puisse vraiment parler de clathrates à leur sujet. Ces gaz commencent à se dégager dès lors que le dégel atteint quelques dizaines de centimètres. C'est ce qui m'amène à craindre que les toundras se transforment de plus en plus en fontaines de carbone, et celà dès cet été. Le phénomène pourrait s'aggraver année après année, jusqu'à toucher les clathrates eux mêmes après un temps plus ou moins long. Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
stalbuck Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 Vous parlez souvent de ce dégazage qui commencerait des cet été. Quelles sont les données qui vous permettent de dire que cela va arriver cet été? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 Vous parlez souvent de ce dégazage qui commencerait des cet été. Quelles sont les données qui vous permettent de dire que cela va arriver cet été? Très simple et - me semble t'il - très logique.Le dégel de la toundra a déjà commencé l'été dernier dans certaines zones et il a été possible de constater des émanations de CO2 et de CH4 dans les régions concernées. Par ailleurs, la banquise hivernale s'étant reconstituée avec un important retard ainsi que je l'ai rappelé (près de 1,2 millions de km² encore en janvier 2005), elle est probablement anormalement mince et va se disloquer et fondre plus vite. On peut donc s'attendre à une nouvelle réduction du reliquat estival. Conséquences directes: réduction de l'albèdo et réchauffement plus notable des eaux de surface. Conséquence indirecte: tendance au réchauffement de toute la zone arctique et périarctique (avec des répercutions dans une grande partie de l'hémisphère nord). Donc probabilité d'une extension et d'un approfondissement du dégel des toundras, entrainant des émanations de GES d'origine non directement anthropique (CO2 et CH4) sensiblement plus importantes que l'an passé. Ce n'est pas spécialement réjouissant, mais celà pourrait fournir un excellent test de la validité - ou de la non validité - de mes prévisions d'évolution climatique... Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
stalbuck Posté(e) 11 juin 2005 Partager Posté(e) 11 juin 2005 Par ailleurs, la banquise hivernale s'étant reconstituée avec un important retard ainsi que je l'ai rappelé (près de 1,2 millions de km² encore en janvier 2005), La banquise ne s'est pas reconstituée avec retard, c'est simplement que certaines zones ont étés fortement déficitaires.Sa surface en fin d'hiver a été moins importante de 1.2 km2 en février et non en Janvier, principalement, si on regarde au niveau météo, par une persistance de masses d'air froides au meme endroit pendant une bonne partie de l'hiver ce qui n'a pas favorisée une répartition plus homogène du froid. Bref, cela veut dire que la ou la banquise est présente, il n'y a aucun signe qui permette de dire qu'elle est plus mince que l'année précédente. C'est de la pure spéculation. Si elle était particulièrement fine cette année, elle devrait etre sur une décroissance bien plus forte dans ce cas. 50 cm de glace, ca font plus vite que 1 mètre non? Or il se trouve qu'on est tout à fait dans les normes depuis le mois de Mai, et que la régression de la banquise n'accuse aucune pente vertigineuse par rapport à la normale, ce qui ne devrait pas du tout etre le cas, si la banquise était plus fine que d'habitude. Conséquences directes: réduction de l'albèdo et réchauffement plus notable des eaux de surface. Conséquence indirecte: tendance au réchauffement de toute la zone arctique et périarctique (avec des répercutions dans une grande partie de l'hémisphère nord). Donc probabilité d'une extension et d'un approfondissement du dégel des toundras, entrainant des émanations de GES d'origine non directement anthropique (CO2 et CH4) sensiblement plus importantes que l'an passé. La vous faites de la prévision météo saisonnière à partir de la taille de la banquise en hiver de l'année passée,en occultant totalement la pluspart des données de bases qui sevent à faire de la prévision météo. Ca n'est pas sérieux. Beaucoup de gens (dont moi) tombent sur Florent quand il fait de la prévisions saisonnière (voir journalière) à partir des cycles solaires, mais la ca n'est pas mieux. On ne fait pas des prévisions météo à partir de la taille de la banquise. Par ailleurs les prévisions saisonnières dites classiques prévoient pour l'instant plutot une anomalie négative ou tout juste dans les normes cet été au niveau du pole. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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