une soutenance intéressante

[GD]

SOUTENANCE DE THESE CNRM

jeudi 31 mars à 14h30 en salle de conférence du CNRM

Prise en compte des changements de végétation dans un scénario

climatique du XXIème siècle.

par Aurore Voldoire (CNRM/GMGEC)

Le but principal de cette thèse était de réaliser une simulation du climat du XXIème siècle, tenant compte non seulement des émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols produites par l'activité humaine, mais aussi des changements de végétation à la surface des continents. La végétation est un élément important du système climatique car elle contrôle les flux à l'interface entre le sol et l'atmosphère. De nombreuses études ont montré qu'une modification du couvert peut modifier le climat régionalement mais aussi probablement globalement.

Réciproquement, une modification du climat pourrait modifier l'équilibre des écosystèmes et la végétation naturelle pourrait évoluer. D'autre part, on s'attend à ce que l'activité anthropique accentue encore la pression sur l'utilisation des terres, augmentant ainsi les phénomènes de déforestation et d'extension des cultures. Enfin, la végétation est une des composantes clefs du cycle du carbone continental. Tous ces éléments placent la végétation au coeur du système climatique.

Pour représenter les changements de végétation, nous avons décidé d'utiliser le modèle d'impacts intégré IMAGE2.2 développé au RIVM (National Institute of Public Health and the Environment, Pays Bas). Ce modèle simule à la fois les modifications de l'utilisation des sols (extension des cultures, déforestation, abandon de l'utilisation de terres,...) mais aussi l'évolution de la végétation naturelle sous l'action du changement de climat. Par ailleurs, ce modèle simule les émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols de façon cohérente avec

l'évolution de la démographie et de la végétation. Le travail de thèse a ainsi consisté à coupler ce modèle issu de la communauté socio-économique à un modèle de circulation générale (ARPEGE-Climat/OPA), issu de la physique.

Avant de réaliser le couplage, nous avons procédé à un certains nombre d'études de sensibilité. Nous avons, d'une part, analysé la sensibilité de notre modèle climatique à une modification de la carte de végétation en utilisant des cartes de végétation produites par IMAGE. Cette étude a montré que notre modèle de climat a une sensibilité plutôt faible aux changements de végétation, en raison de phénomènes compensatoires. Nous avons aussi évalué la sensibilité du modèle IMAGE à une modification du forçage climatique. Cette étape a permis de mieux comprendre le comportement d'un tel modèle d'impacts intégré.

Enfin, nous avons réalisé le couplage proprement dit et une première

simulation a pu être effectuée. Ce premier scénario semble montrer que l'évolution de l'utilisation des sols dépend assez peu du climat et que l'utilisation d'une approche couplée n'est pas primordiale. En revanche, la méthode de simulation de l'utilisation des sols proposée par IMAGE est intéressante. Nous proposons ainsi d'ajouter des scénarios agronomiques aux scénarios d'émissions de gaz à effet de serre pour la réalisation de simulations climatiques du type GIEC.

[Invité]

Ce premier scénario semble montrer que l'évolution de l'utilisation des sols dépend assez peu du climat et que l'utilisation d'une approche couplée n'est pas primordiale. En revanche, la méthode de simulation de l'utilisation des sols proposée par IMAGE est intéressante. Nous proposons ainsi d'ajouter des scénarios agronomiques aux scénarios d'émissions de gaz à effet de serre pour la réalisation de simulations climatiques du type GIEC.

Intéressant.Cependant le résultat de la simul :"évolution de l'utilisation des sols dépend assez peu du climat" me laisse un peu perplexe.

Je suppose que tout dépend évidemment de l'amplitude de la variation climatique envisagée.

à plus

[GD]

le but de ce post est de montrer que les modélisateurs essaient d'intégrer toutes sortes de paramètres...

Le modèle s'enrichit et l'on tend vers la réalité petit à petit!

[lc30]

j'ignore si le phénomène que je cite ci-dessous a trouvé sa place dans cette thèse. Voici l'exposé :

La surforestation du bassin de la Dore, a pour conséquence une évapotranspiration telle qu'en période estivale ce cours d'eau, jadis très régulier l'été se trouve complètement à sec.

Certes les crues nivales n'existent plus du fait de la couverture du sol, mais les nappes ne se rechargent pas, tout étant retenu par la forêt. De plus cette surforestation entraîne une désertification accrue des compagnes ( plus de terres cultivables). Enfin les espèces mises en oeuvre, il y a cinquante ans, étaient destinées à faire du bois de mine pour les bassins houillers voisins ( voir sur le sujet le réseau férré tel qu'il existait encore en 1970), et ne sont absolument pas exploitables pour faire du lamellé-collé..

Oh c'est un pays vert ! mais bien des personnes du coin sont vertes de rage de voir ce désert forestier !

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lc30

[GD]

je ne le pense pas mais peut être contacter la personne qui passe sa thèse est intéressant et j'étais sur que cela t'attirerait lc...

Le sujet est proche de la thématique gestion des risques non? /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[lc30]

intéressant mais malheureusement je ne serais pas libre ce jour-là mais si la personne veut me contacter...

--

lc30

[Alex.]

Si la these a pris en compte ce que l archologie environnemetale (regroupant pas mal de discipline: climato, geol,archeo, paleonto, palynologie, geomorpho, vulcanologie, C14, isotopes, biogeochimie et j en oublie) a apporte a la connaissance des changements climatiques bouleversants des 50 000 dernieres annees notamment alors la vision du futur meme modelisee est interessante...mais si le chapitre sur ce qui s est passe "dans le passe" n est pas la...aie aie aie au revoir les felicitations a l unanimite...

A+!

Alex.

[GD]

Les soutenances de thèse sont publiques normalement et donc des personnes peuvent peut être y aller??