Nyko Posté(e) 27 février 2005 Anglars St-Félix (12) - Col de Bonnecombe (48) Partager Posté(e) 27 février 2005 LE MONDE | 26.02.05 | 13h19 Villages isolés, routes bloquées, avions retardés... Les flocons tombés en abondance ces derniers jours ont frappé les esprits. Les neiges d'antan étaient de retour ! La machine climatique, que l'on croyait détraquée par la folie des hommes, avait repris son cours ancestral. La nature était finalement la plus forte. On l'entendait à ce petit bruit oublié dans nos villes : le crissement de la neige sous les semelles. Les 7 cm de neige mesurés le 23 février à Paris-Montsouris et à Orly, 5 cm à Saint-Brieuc, 10 cm dans le Calvados, 15 cm dans la Manche, ou même 20 cm à Bocognano (Corse), sont pourtant peu de chose comparés aux 40 cm de poudre blanche tombés en 1946 à Paris, 85 cm en 1954 à Perpignan, 70 cm en 1956 à Ramatuelle, 60 cm en 1969 à Belfort, 54 cm en 1971 à Saint-Etienne, 38 cm en 1985 à Nice, 50 cm en 1986 à Langres, ou 22 cm en 1993 à Carcassonne. Plus près de nous, en janvier 2003, 15 cm de cristaux s'étaient déposés sur le Finistère, l'Aquitaine, la Provence et la Corse. Les récentes précipitations neigeuses "ne sont pas exceptionnelles", souligne Pierre Bessemoulin, directeur de la climatologie à Météo France. "En remontant dans les annales jusqu'à l'après-guerre, on trouve une quinzaine d'épisodes neigeux remarquables par leur intensité et leur durée", rappelle-t-il. Les 8 jours où la neige s'est manifestée à Paris entre le 1er janvier et le 20 février 2005 sont loin du record de 24 jours établi sur la même période en 1963. Il en va de même pour Rennes (3 jours contre 10 en 1985), Lille (12 contre 26 en 1963), Strasbourg (15 contre 30 en 1952 et 1965), Lyon (7 contre 25 en 1953) ou Bordeaux (4 contre 9 en 1956 et 1987). "La variabilité interannuelle de l'enneigement est très grande", observe Pierre Etchevers, directeur du Centre d'étude de la neige (CEN) de Grenoble. Celui-ci dispose d'une série continue de mesures réalisées depuis 1960 au col de Porte, à 1 320 mètres d'altitude, dans le massif de la Chartreuse. Elle fait apparaître une alternance d'hivers fortement ou au contraire faiblement enneigés, dont la succession semble purement aléatoire. Il s'en dégage toutefois une tendance globale à la baisse. En quarante ans, la hauteur de neige au col de Porte, mesurée sur les dix derniers jours de février, a diminué de plus d'un tiers, passant de 1,5 m à moins de 1 mètre. En faisant tourner des modèles d'évolution du manteau neigeux en fonction des paramètres météorologiques, les chercheurs grenoblois ont pu reconstituer l'enneigement des massifs alpins depuis la fin des années 1950. "Dans les Alpes du Nord, le niveau de l'enneigement est resté stationnaire jusqu'à la fin des années 1990, puis une diminution marquée apparaît, décrit Pierre Etchevers. Dans les Alpes du Sud, la diminution la plus marquée date des années 1960, puis des années 1980." Cette raréfaction de l'or blanc est clairement corrélée à la hausse des températures qui, sur la même période, ont augmenté de 1 à 3 0C sur les reliefs alpins. Au col de Porte, la température hivernale moyenne s'est ainsi élevée de 2 0C en quarante ans. Qu'en sera-t-il dans les prochaines décennies ? Le réchauffement climatique annonce-t-il la disparition des neiges hivernales ? Pour le savoir, les chercheurs ont repris leurs modèles et les ont appliqués à 34 massifs des Alpes et des Pyrénées, en supposant une hausse de 2 0C de la température de l'air. Leurs calculs prévoient deux comportements différents du manteau neigeux selon l'altitude. Au-dessus d'une ligne située entre 2 000 et 2 500 m, l'effet du réchauffement serait faible en hiver, mais la fonte printanière serait plus précoce et plus rapide. En moyenne montagne, en revanche, le coup de chaud aurait un impact important. Vers 1 500 m, la saison blanche serait écourtée d'au moins un mois et la couche de neige fondrait comme peau de chagrin. Pierre Le Hir • ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 27.02.05 Lien intéressant sur le climat Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lozere Posté(e) 27 février 2005 Partager Posté(e) 27 février 2005 Ce que je ne comprends pas, c'est qu'en lisant les post sur l'enneigement en Auvergen (massif de moyenne altitude s'il en est), on a quand même l'impression que (i) l'enneigement est très bon depuis 3 ans et (ii) l'enneigement est même tout à fait exceptionnel à altitude très moyenne (1000m-1200m). Le lien entre réchauffement climatique et faible enneigement en moyenne montagne ne semble pas évident, en tous cas depuis 3 ans... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 27 février 2005 Partager Posté(e) 27 février 2005 Ya plus de saison ! Les articles catastrophiques sur l'évolution du climat sont légion au Monde. Et leurs sources proviennent généralement d'instituts comme le GIEC, qui affirment haut et fort que l'été 2003 sera frais comparé à ce qui nous attend. Il est vrai qu'il existe un faisceau d'indices, et l'emballement du climat est facilement démontrable à partir des variables recceuillis et des scénaris envisagés : libération du CH4 contenus dans les sols sibériens, accroissement de l'évaporation favorisant l'effet de serre, fonte la callote glaciaire=absorption accrue des rayonnements solaires. etc. Le raisonnement est imparable. Pourtant j'avais assisté à une intervention de J Jouzel du GIEC, et en évoquant les rétroactions négatives, tout ce qu'il a pu dire c'est qu'en l'état actuel des moyens informatiques, personne n'était vraiment capable de quantifier leur ampleur et leur rôle, notament l'océan.. 2/3 de la surface, c'est toujours utile de le rappeler. Mais dans la presse, il semble que le catastrophisme climatique se vende bien. Au passage, le journal Lemonde a renouvellé son partenariat avec le goupe Areva, et Jouzel a été chercheur au CEA. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lc30 Posté(e) 27 février 2005 Partager Posté(e) 27 février 2005 et comme dit mex " le catastrophisme climatique se vend bien" ... En ce moment au lieu de nous vendre du réchauffement on nous propose du refroidissement. Comme on nous a vendu de l'incident cévenol exceptionnel, alors que ce type de temps est très fréquent et qu'au XIXème siècle on en a eu de bien pires.... et bien plus fréquents, voire au XXème siècle avec les crues multiples cévenoles de 1907 ! -- lc30 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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