Inversion

[Polux69]

Bonjour a tous

En hiver , quand la situation est anticyclonique , les inversion de température sont frequentes.

souvenez vous le moi de décembre dernier ou les 3/4 de la France était emprisonnée sous les stratus.

Meme si cette situe n'est pas des plus rejouissante (plafond nuageux , grisalle)

le phénomène est néamoins interessant a etudier.

Hier et avant-hier l'anticyclone nous offrait un ciel bien degagé a Lyon par exemple.

la question que je me pose , c'est quels sont les facteurs qui permettent de prevoir la formation d'une inversion ?

Car les radiosondages nous permettent seulement de determiner l'altitude de la couche d'inversion mais en aucun cas ils nous permettent de prevoir la suite

y'a t'il une ou plusieurs données sur les models ou autres qui permettrait de prevoir si il y'aura inversion ou non?

Et si c'est le cas, y'a t'il un moyen de connaitre l'altitude?

[Invité]

Il me semble que tu peux voir l'inversion de température en regardant le profil vertical :ici

Lorsque tu vois une température plus élevée à partir d'un géopotentiel donné tu dois avoir une idée de l'altitude,à mon avis.

à plus

[Polux69]

Sympas comme lien

merci meteor

[idea]

Le vent joue beaucoup,

en ce moment il est de secteur Sud Ouest a Ouest et rechauffe les basses couches, ne permettant pas l'installation d'une inversion.

En décembre le vent a basse altitude etait de tendance nord, tandis qu'en altitude nous avions de l'air chaud qui arrivait en permanence...ca favorise l'inversion.

[Polux69]

Ok idea

donc il faut prendre en compte le sisaillement des vents qui serait le principal facteur en conditions anticyclonique

[Oliv13]

Pour qu'il y ait inversion, il faut, comme le suggère le terme météo, que les températures soient inversées par rapport à la normale, c'est à dire, plus élevées en altitude qu'en basses couches et au sol.

Il faut donc que les paramètres suivants soient réunis :

- absence de vents forts au sol (qui brasseraient l'air et ne favoriseraient pas les différences de température favorables aux inversions, l'air froid se concentrant au sol en hiver uniquement lors de périodes peu ou pas ventées) ;

- advection d'air doux en altitude afin de maintenir l'inversion (les situations de la première quinzaine de décembre sont des cas d'école!).

La différence de température entre les deux masses d'air superposées crée le stratus, qui lui-même renforce l'inversion en empêchant le rayonnement solaire et maintient les basses couches en air froid, ce dernier se formant donc sur place, sans apport d'air froid polaire.

[Invité Guest]

Petit point supplémentaire concernant les vents et les éventuelles inversions.

Une situation calme n'est pas indispensable. Il est effectivement possible d'avoir du stratus et un vent de nord-est bien sensible. Le cas se produit en Alsace ( ailleurs je ne connais pas assez les conditions locales), mais surtout en Suisse, où la bise tend souvent à augmenter l'épaisseur du stratus.

Pourquoi? Tout simplement parce que ces vents de nord-est ramènent, en plus du manque d'ensoleillement inhérent au stratus, de l'air encore plus "froid" en basse couche.

L'épaisseur de l'air froid au sol ayant tendance à augmenter, la limite stratus/beau temps s'élève parallèlement et peut atteindre alors 1500 m sur le plateau suisse.

[Polux69]

interessant tout ca!

il demeurre quand meme difficil a prevoir si il y'aura inversion ou non car MF avait du mal pour la situe de decembre!

En fait il suffit que le soleil puisse percer locallement pour que ca rechauffe la couche pres du sol,, ainsi le plafond nuageux sera moin dense ce qui permettra au soleil de rechauffer d'avantage l'air au sol etc.. reaction en chaine qui permettra un degagement total du ciel.

Encore faut il prevoir si oui ou non le soleil arrivera a percer et ou!

[Invité Guest]

En automne ou en hiver, le soleil ne peut plus jouer un trop grand rôle dans la dissipation du stratus ( du moins au nord de façon assez certaine). Par exemple, il arrive que le soleil perce et réussisse à briller tout l'après-midi, alors que 10kilomètres plus loin, il n'y en aura pas la moindre trace.

A la saison froide ( novembre à février-mars), ce qui joue le plus à mon avis, ce sont les advections de températures, et l'épaisseur du stratus qui en résulte.

Début Décembre, les contrastes étaient parfois très importants, avec fréquemment du 10°C vers 850hPa. Avec une telle température en hiver, il suffit de regarder le champ de pression pour savoir si inversion il y aura ou pas. Si les isobares sont desserrés, pas de vent au sol, donc accumulation de l'air froid au fil du temps.

En ce moment, il fait doux en altitude, mais les isobares sont plus ou moins serrés, les inversions ont vraiment du mal à s'étaler. A l'occasion d'une nuit plus calme peut-être, mais la couche froide est normalement vite balayée en journée.

Si l'air n'est pas trop doux en altitude, l'épaisseur du stratus sera moindre, et un petit peu de brassage ( vent en altitude) suffira à le dissiper plus ou moins largement, même si les conditions sont calmes au sol ( plus souvent le cas en début d'automne ou printemps).

Enfin, tout passage d'une poche d'air plus froid à haute altitude suffit généralement à fragiliser l'inversion et le stratus, et ce même en hiver ( atmosphère devenant moins stable, brassages verticaux). On s'en rend compte quand les fronts froids tangentent les zones à stratus en conditions anticycloniques, les éclaircies se développent à partir de là.

Tout ça pour dire que le stratus et les inversions qui en découlent ( ou vis-versa) sont très intéressants à analyser. Dommage que l'on n'y prête pas plus souvent attention d'un point de vue météorologique.