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Paris-Montsouris au 20ème siècle


lozere
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On parle beaucoup d'effet de serre urbain et autres ilots de chaleurs en ville. Ayant trouvé sur un site voisin les tempé mini et maxi moyennes de Paris Montsouris depuis 1900, j'ai été très surpris de l'évolution des "normales" climatiques (moyennes glissantes sur 30 ans) pour notre capitale:

1) la "normale" de tempé maxi n'a quasiment pas évolué en plus d'un siècle: la normale d'aujourd'hui (moyenne 1974-2003, soit 15,66°C) est aujourd'hui à peine 0,5°C supérieure à la normale de 1929 (moyenne 1900-1929, soit 15,17°C), cette dernière étant elle-même supérieure de 0,05°C à la normale de 1992 (moyenne de 1963-1992, soit 15,12°C en plein âge industriel...).

2) en revanche, la normale de tempé mini suit une courbe croissante continue très impressionnante: la normale actuelle (8,66°C) est supérieure de près de 2°C à la normale de 1929 (6,68°C).

Quelqu'un saurait-il me dire pourquoi il ya une telle différence d'évolution entre les tempés mini et les tempés maxi? Pourquoi la capitale ne se "refroidit"-elle plus la nuit alors qu'elle ne "chauffe" pas vraiment plus le jour? L'effet de serre urbain ne joue-t-il que la nuit?

Merci d'avance

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Il est bien connu que les villes se réchauffent plus au niveau des minima de température.

La nature du sol (trottoirs, goudron, bâtiments) fait diminuer le taux d'humidité. En effet, la pluie file rapidement aux égoûts et le sol sèche nettement plus vite que dans les campagnes. Or, l'évaporation est un processus qui absorbe de la chaleur pour se réaliser. Par conséquent, l'air se refroidit un peu plus au-dessus des champs et des forêts qu'en ville. Le brouillard est d'ailleurs nettement moins dense et plus rare en ville. La chute du nombre de jours de brouillard à Paris-Montsouris au XXème siècle est révélatrice : de 80 jours par an en 1900-1910 à 23 jours annuels dans les années 90... Autrefois, on payait un aveugle pour retrouver son chemin dans Paris tellement le brouillard était dense !

Par ailleurs, lors d'une journée ensoleillée, les matériaux de la ville emmagasinent de la chaleur qu'ils restitueront notamment la nuit (retard), freinant la baisse de la température. Ce phénomène est très net en été, lors d'une nuit claire et sans vent ; c'est là qu'on a les différences de température les plus grandes (souvent plus de 3°C). A noter que la couleur de la chaussée et des trottoirs est sombre, donc faible albédo et forte absorption de chaleur... pourquoi ne pas blanchir les trottoirs et les chaussées pour avoir moins chaud l'été ?

La pollution ternit l'éclat du soleil au-dessus des villes, ce qui limite la différence Tx ville-campagnes.

En somme la ville a un climat tempéré, plus doux et plus sec par rapports aux campagnes alentours. Mais on y respire moins bien.

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