Protocol de Kyoto

[xav28]

Kyoto: vers la mise en oeuvre d'un accord extrêmement contraignant

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PARIS (AFP) - Le protocole de Kyoto, dont la chambre basse du parlement russe a approuvé vendredi la ratification, est un accord extrêmement contraignant qui va toucher le coeur des économies de l'Occident et changer progressivement le mode de vie de ses habitants.

C'est l'"accord économique, peut-être le plus ambitieux jamais façonné sous l'égide des Nations unies", estime l'ancien secrétaire exécutif de l'ONU responsable du dossier, Michael Zammit Cutajar.

Les réductions de gaz à effet de serre prescrites par Kyoto "vont affecter les secteurs de l'énergie et du transport et donc toucher les économies des pays industriels au coeur", ajoute-t-il dans un article à paraître qu'il a communiqué à l'AFP.

Les gaz responsables du changement climatique, CO2 (gaz carbonique) notamment, sont rejetés majoritairement dans l'atmosphère par la combustion des énergies fossiles, c'est-à-dire le charbon, le pétrole et le gaz. Ils proviennent donc pour l'essentiel de l'usage de ces énergies dans toutes les activités humaines, industrie, habitat, carburants des transports notamment. Chacun est concerné, qu'il se chauffe ou s'éclaire, prenne sa voiture ou l'avion.

Les Etats-Unis ont rejeté Kyoto en 2001, trois ans et demi après son adoption dans l'ancienne capitale impériale japonaise. "Ils ont fondé leur refus sur la difficulté pour leur population d'accepter les changements de mode de vie nécessaires pour consommer moins d'hydrocarbures", relève vendredi l'expert français Paul Watkinson dans Les Echos.

Après le feu de vert de Moscou, devenu indispensable depuis la défection américaine en raison de ses règles de ratification, et l'enregistrement de la ratification russe par l'ONU, le protocole devrait entrer en vigueur début 2005.

Il demande à 38 pays occidentaux et est-européens de diminuer d'ici 2012 leurs rejets de CO2 et de cinq autres gaz réchauffant la planète de 5,2% par rapport au niveau atteint en 1990. Les pays en développement n'ont que des obligations d'inventaires.

En pratique, les Etats-Unis rejetant plus du tiers du CO2 des pays industriels (et le quart de celui de la planète), les pays restant devront globalement réduire leurs émissions d'environ 3%. Et même de 2% seulement, selon les experts de l'Agence internationale de l'énergie, du fait des règles d'application du protocole négociées récemment, qui en allègent les contraintes.

L'effort n'en restera pas moins considérable pour la plupart des pays intéressés, les émissions de CO2 augmentant avec la croissance économique. Ainsi le Canada, d'une fait d'une conjoncture florissante, avait déjà accru ses émissions de 20% en 2002 alors qu'il doit les abaisser à -6% vers 2010. Même situation au Japon (hausse de 7,6% en 2002 pour un quota de -6% dans le protocole). L'Union européenne à Quinze est en meilleure posture (moins 2,9% globalement en 2002), officiellement parce qu'elle fait déjà des efforts, en réalité surtout parce que son économie a battu de l'aile dans la dernière décennie.

En réalité, les pays engagés dans Kyoto auront la tâche moins difficile qu'il n'y paraît. S'ils trouvent trop coûteux de réduire leurs rejets de gaz à effet de serre sur leur territoire, ils achèteront des droits d'émission aux pays en meilleure posture.

Les plus gros vendeurs seront les pays ex-communistes européens, Russie notamment, qui ont de gros excédents sur leurs obligations de Kyoto après la fermeture de leurs usines polluantes dans les années 1990.

Ces transactions sont prévues par le protocole, la planète se souciant assez peu du lieu où sont émis les gaz à effet de serre. Elles donneront naissance à des bourses du "carbone" dont la plus importante sera lancée dans l'UE le 1er janvier.

Bref on est pas près d'améliorer l'avenir pour nos futurs enfants! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> C'est dommage.

[Nicolas 17/69]

La Russie a donc enfin signé le protocole de Kyoto, ce qui permettrait son application désormais puisqu'il fallait un minimum d'Etats signataires pour cela (55 je crois, mais je n'en mettrais pas ma main au feu). C'est une bonne nouvelle, un début de concrétisation de ces accords qui étaient maintenus en veilleuse depuis 97.

Le point noir et la lanterne rouge, ce sont les USA encore et toujours, alors qu'ils sont les plus gros pollueurs de la planète...

[edel]

Kyoto devait être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de CO2 des pays industriels. Après le retrait de Washington (suivi par un non de l'Australie), la barre des 55% ne pouvait plus être atteinte qu'avec la ratification russe.

[Invité Guest]

/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Etrange de remarquer comme le protocole de Kyoto est réactivé au début d'un nouveau choc pétrolier, expression employée hier par Claire Chazal sur TF1, média-relai du pouvoir si il en est.

Au fait, la hausse du gaz sera proche de 10% au 1/11, et l'électricité va grimper de 3%

Les festivités du Peak Oil sont ouvertes

[Invité]

Franchement Kyoto c'est pour se donner bonne conscience.

Ce n'est pas de quelques % qu'il faudrait réduire si on croit à l'ES tout le monde le sait.

Quant à Bush ,voyons les enfants,comment voulez-vous , lui qui est tellement lié aux compagnies pétrolières possédées par ces ploucs de texans, qu'il ratifie Kyoto?

Ces américains sont désespérants,ils ont les meilleurs chercheurs et universitaires,ils sont en avance sur nombre de pays,ils sont tout de même très dynamiques,et là ils sont minables et risquent de conduire le monde non pas à sa perte mais en tous cas à une crise grave.

GOD save AMERICA (and the world)

[xav28]

Meteor je dis respect!

C'est vrai là tu m'a enlever les mots de la bouche!