Invité Guest Posté(e) 22 juin 2004 Partager Posté(e) 22 juin 2004 Bonjour, Je poste ici car il me semble que c'est le forum le plus adapté pour traiter ce genre de sujet. A propos de l'accident mortel du vendredi 11 juin dernier dans l'Hérault où une personne a trouvée la mort pendant l'orage, il ne me semble pas inutile d'apporter quelques précisions quant à ce risque naturel. Une précision tout d'abord concernant cet accident: la personne était en train de faire un jogging sur la plage. Les témoignages manquant de précisions quand aux circonstances exactes de l'accident, je peux résonnablement penser à 2 types de foudroiement possibles: - LE FOUDROIEMENT DIRECT, lorsque l'arc de foudre touche directement la personne. Dans ce cas, le courant de foudre pénètre le plus souvent au niveau de la tête ou d'une épaule et s'écoule d'une part par le corps (une petite partie du courant seulement), l'essentiel de la décharge rejoignant le sol sous la forme d'un arc de contournemant à l'extérieur du corps. Compte tenu des intensités mises en jeu, le coup direct est souvent fatal. -LE FOUDROIEMENT INDIRECT, dans ce cas présent, la personne a pu subir le foudroiement par dit "par tension de pas". Il se produit lorsque la foudre touche le sol à une certaine distance d'une personne (ou d'un animal). Le courant de foudre s'écoule dans la terre où il rayonne tout autout du point d'impact. Du fait de la résistivité électrique du sol, résistivité variable suivant la nature du sol, cet écoulement de courant génère ce qu'on appelle "un gradient de potentiel". ce qui signifie qu'entre 2 points proches situés à la surface du sol, va apparaitre une différence de potentiel (tension). Si ces points sont les pieds d'une personne (ou les pattes d'un animal), le courant va entrer par un pied et ressortir par l'autre en faisant le tout par le bassin. Dans le cas d'un animal le courant passe obligatoirement par le coeur. L'intensité de ce courant est d'autant plus forte que l'impact au sol est proche, que le sol est résistant et que l'espacement entre les pieds est grand. C'est pouquoi il ne faut pas courrir ou marcher à grandes enjambées quand il y a de l'orage. Rien à voir avec un soit disant déplacement d'air ! C'était peut-être le cas pour cette personne qui courrait sur la plage, d'autant plus que le sable est mauvais conducteur du courant électrique, donc très résistant. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CyrilD44 Posté(e) 22 juin 2004 Nantes Partager Posté(e) 22 juin 2004 Il y a un joli dossier sur le "Sciences et Vie" de Juillet 2004 sur les coups de foudre . En gros, il est indiqué que "l'effet de pointe" provoqué par un objet facilite la création d'un traceur ascendant ; Comme le traceur ascendant est aussi crée par le nuage, les traceurs ascendants se rencontrent et c'est le coup de foudre . Le promeneur en question aurait créer lui même un traceur ascendant via : 1)son portable allumé et situé dans sa poche ou dans sa main, ou d'autres objets se trouvant sur lui . 2)l'énergie électrostatique qu'il a dégagé en faisant son jogging . Pour moi, il n'y a pas vraiment de doutes : il a pris directement la foudre . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 juin 2004 Partager Posté(e) 22 juin 2004 Je n'ai pas lu le dossier de Science et vie consacré à la foudre, mais si j'en crois ce que tu as lu et sans vouloir polémiquer, il présente quelques inexactitudes: d'une part, le coup de foudre se produit lorsque un des nombreux traceurs descendants (et non ascendants comme tu l'écris) se connecte à un traceur ascendant, cette connexion se faisant à quelques mètres ou quelques centaines de mètres du sol; parfois, plusieurs traceurs peuvent se connecter à un ou plusiuers traceurs descendants, c'est le coup de foudre multiple. d'autre part, la présence d'un objet même métallique tenu dans une main ou dans une poche (en plus, un portable, c'est tout à fait risible) ne facilite d'aucune façon le départ d'un traceur ascendant. Une pièce en métal, en tant que telle, n'attire pas la foudre. Ceci est même valable pour le paratonnerre- je sais, les idées reçus ont la dent dure ! Dans la mesure où l'objet ne dépasse pas le niveau de la tête, il n'augmente en aucune façon le risque de reçevoir la foudre. Simplement et sans lui jeter la pierre, ce promeneur n'aurait jamais dû se trouver sur une plage par temps d'orage. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 juin 2004 Partager Posté(e) 22 juin 2004 Les plages sont très risquées par orage, on le voit fréquemment. Pour compléter: avec la foudre comme avec l'électricité domestique, ce sont avant tout les ampères qui tuent et pas les volts. Pour nous 0.3 ampères (A) peuvent devenir dangereux, et un éclair négatif donne en moyenne 30000A et un positif 300000A. Dans nos maisons il est rare de dépasser 100A sur l'ensemble de l'installation. En effet il faut éviter de courir sous un orage mais facile à dire, une très grande majorité des gens ne le savent pas et qd je parle de tension de pas dans mon entourage les gens sont très étonnés. On peut comparer la tension de pas avec les oiseaux qui se posent sur les cables. Ils ne sont pas électrocutés car leurs 2 pattes sont au même potentiel car posées sur un cable en alu très conducteur. Si à la place de ce cable conducteur on avait un matériaux à forte résistance il y aurait grande différence entre leurs 2 pattes et ils seraient grillés. Le sol lui est comparable à cette forte résistance c'est pourquoi il vaut mieux avoir les pieds joints. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 23 juin 2004 Partager Posté(e) 23 juin 2004 Toujours à propos des objets métalliques et en se qui concerne l'alpiniste. Les physiciens et scientifiques spécialistes de la foudre sont unanimement d'accord, une pièce de métal en tant que telle n'attire pas la foudre. Pour se mettre à l'abri de l'orage, l'alpiniste trouvera refuge sur un petit promontoire à l'abri de l'impact direct. Il devra s'assoir et sans s'appuyer contre la paroi rocheuse sur un rouleau de corde sec pour s'isoler du sol, ou mieux sur son sac à dos, l'armature métallique bien en contact avec le sol de façon à annuler localement toute différence de potentiel pouvant créer un foudroiement par tension de pas Il rassemblera utilement tous les objets métalliques dans un sac posé à même le sol à coté de lui (contrairement à l'idée reçue qui veut qu'il doit se séparer dans l'urgence de tout son matériel). Imaginez une minute un alpiniste en terrain difficile sans ces crampons, son piolet ou ses mousquetons... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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