Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

GRANDES TENDANCES METEO 2003-04


florent76
 Partager

Messages recommandés

GRANDES TENDANCES METEO 2003-04 - Bilan de la situation au 01 avril 2004

Je vais effectuer un bilan mensuel de la situation climatique bien particulière de notre année 2004 à partir de ce mois. Celui-ci comportera la vérification des tendances établies pour les années 2003-04, ainsi que quelques commentaires permettant de resituer ces tendances dans le contexte climatique actuel avec une approche plus détaillée de ce qui peut nous attendre ensuite.

Les années 2003-04 sont particulières car elles s'inscrivent dans un cycle (d'origine probablement solaire au départ) d'une raison de 27 ans que je me suis attaché à décrire dans cet article : Explication des grandes tendances 2003-2004 en Europe

. Voilà pour la théorie.

De ce cycle découle des tendances décrites trop sommairement dans cet article. Elles ont été revisitées, refondues et très détaillées dans ce sujet : GRANDES TENDANCES METEO 2003-04

, en bas de la page.

Vous y trouverez différentes figures permettant d'apprécier la tendance climatique de la période en cours à travers les donnée mensuelles et quotidiennes de deux stations : Paris Le Bourget et Nancy-Tomblaine. En conséquence, ces prévisions sont surtout valable pour le nord de la France et pour la zone allant du Bassin Parisien au Nord-Est. Rien n'empêche chacun de faire ces calculs pour d'autres zones si on possède des données pour les années indiquées en remontant au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Ces tendances sont calculées très simplement en faisant la moyenne des températures et la somme des précipitations pour chaque jour ou chaque mois des années 1893, 1921, 1947 et 1976 puis, 1894, 1922, 1948 et 1977. On compare ensuite les valeurs obtenues à celles enregistrées chaque jours et mois de 2003 et 2004. Les similitudes sont importantes et troublantes comme on le constate depuis plusieurs mois. J'aurais pu calculer ces tendances dès 1978 étant donné le principe de calcul, vous comprendrez donc qu'elle ne nécessitent pas de mise à jour puisse que prédéterminées depuis 27 ans ! L'ajout à la moyenne des données relevés en 2003 et 2004 devrait pouvoir nous servir pour appréhender les années 2031 et 2032 (à +/- 1 an près) ! Cela peut sembler étonnant à un public non averti, mais ces tendances se vérifient chaque mois relativement bien depuis plus d'un an maintenant et jusqu'à la fin de l'année 2004 je pense. Elles ont déjà permis de voir clairement les printemps et été chauds et secs de 2003.

Vérification pour mars 2004 :

Voir :GRANDES TENDANCES METEO 2003-04

(mars 2004 est ajouté aux graphes et tableaux

).

TEMPERATURES :

Les températures journalières se sont révélées inférieures à la tendances moyenne calculée, exactement comme en 1948. Si la moyenne mensuelle a approché l'écart de -1° à la mi-mars, il s'est finalement rapproché du 0° à la fin du mois à la faveur de quelques jours de douceur. (voir graphe ECART DE TEMPERATURE DE NANCY)

Finalement pour une moyenne mensuelle tendancielle de +1.7° à Paris et de +1,5° à Nancy, nous avons relevé en réalité que +0,8 et +0,2° respectivement. L'erreur n'est pas très forte puisse que nous nous écartons de la valeur moyenne de -0,8° à Paris et de -1,4° à Nancy et que l'indice de confiance était assez bas en mars (voir tableau CALCUL DES TENDANCES CLIMATIQUES POUR 2003-04). Cependant en raison des palliers retenus dans nos tableaux de tendance généraux, l'erreur est importante puisse que nous avions annoncé un mois très chaud alors qu'il ne fut qu'un peu chaud à Paris voire normal à Nancy (station non prise en compte dans le tableau) (voir TENDANCES 2003-04 températures à Paris et vérifications).

Les graphes mensuels (en bas de page) permet de voir que la température reste globalement très proche de la tendance prévue depuis janvier dernier qui indiquait une orientation à la baisse après un hiver relativement doux : cela est bien vérifié.

PRECIPITATIONS :

La somme glissante des précipitations journalières révèlent que celle-ci ont été inférieures à la tendance calculée, même si celle-ci indiquait bien leur fléchissement au début du printemps. Cette année, l'absence des pluies s'est fait remarquée dès le mois de février presque un mois plus tôt qu'en 1948 qui suit la même courbe. Consolons nous en constatant que nous ne sommes pas allé aussi loin qu'en 1948 cependant qui a enregistré pendant quelques jours à la mi-mars des précipitations nulles sur un mois. (voir graphe PRECIPITATIONS A NANCY)

On obtient pour le mois de mars un assez bon résultat à Paris avec une erreur de -10,5 mm seulement. (voir tableau CALCUL DES TENDANCES CLIMATIQUES POUR 2003-04).

Néanmoins sur les graphes mensuels (en bas de page), on peut voir qu'une tendance générale est peu perceptible en 2004 : la pluviométrie reste globalement dans les normales saisonnières sur un an, des écarts négatifs (février) ou positifs (?) seront probablement enregistrés à un moment ou à un autre. (2003 avait une tendance clairement affichée au contraire : pluviométrie faible toute l'année). La bonne nouvelle, c'est que à l'évidence, nous devrions échapper à la sécheresse cette année.

Grandes tendances ultérieures :

Ce mois d'avril débute dans la fraicheur. Les tendances permettent de voir précisément que des mois avec des températures inférieures aux normales saisonnières sont envisageables du présent mois d'avril au mois de novembre inclus, ce que je m'étais attaché à dire cela fait plusieurs mois. C'est au mois d'août, septembre et octobre que nous devrions avoir le moins de chance d'échapper à cette tendance. En mai ou juin que les températures pourraient le plus être malgré tout supérieures aux normes. En avril, juillet ou novembre, nous pourrons avoir le pire ou le meilleur. Le pire, ce peut être un mois avec un écart de température de -2° par rapport au normes, voire moins... L'indice de confiance en avril est très mauvais entre pire et meilleur, la tendance moyenne est à un écart de température de +0,1° à Paris et de +0,5° à Nancy (voir TENDANCES 2003-04 températures à Paris & Nancy et vérifications). Si la seconde partie du mois d'avril est effectivement plus belle que sa première quinzaine, nous devrions de nouveau nous rapprocher très près de notre tendance. Plus qu'un autre au cours de ce printemps, ce mois d'avril devrait être pluvieux, même si d'important cumuls peuvent être atteints en mai et en juin aussi, mais c'est plus incertain. la pluviométrie attendue serait de 50 à 60 mm à Nancy.

La tendance à plus long terme a déjà été largement étayée dans les liens que je vous ai confié et dans plusieurs sujets... j'y reviendrais bien sûr. Il est amusant de constater que les grands modèles numériques orientés à la grande chaleur depuis des mois voient maintenant des anomalies négatives. Amusant et intéressant : cela pourrait indiquer que les centres d'action conduisant à l'été que les tendances cycliques indiquent sont maintenant en place et donc prévisibles par les gros modèles.

Florent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

De nouveau je dois te faire une critique default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Rien à dire sur le travail que tu effectues, sur les corrélations que tu mets en avant et sur les prévisions que tu proposes et qui s'avèrent correctes et le resteront vraisemblablement. Mais de nouveau, j'en reviens au même problème. Des anomalies positives de température à échéances cycliques n'existent pas. Et de nouveau, lorsque l'Europe connait une anomalie positive de température un été, l'été suivant est quasi systématiquement bien plus frais. Ainsi, pour le premier quart de siècle, la corrélation été chaud - été frais apparaît au moins 4 fois dans le premier graphe. Donc oui, on peut s'attendre à ce que l'été 2004 soit frais, mais cela ne participe pas de les années 2003-04 sont particulières car elles s'inscrivent dans un cycle. A priori, le caractère de couple que tu trouves à une année de cycle et l'année qui s'en suit pourrait être trouvé dans nombres d'autres années. A voir...

En regardant le graphe, on s'apercoit que l'on est dans une période tellement chaude actuellement (1985-2003) qu'il est difficilement envisageable que l'Europe connaisse un été aussi frais que certains étés du début du siècle ou des Trente Glorieuses. A l'échelle de l'Europe, au pire cela nous ramène à 1993 ou 1996. Qui vivra verra...

Quant au temps qu'il fera précisément sur le territoire français, nul ne le sait, tant en été une simple goutte froide peut péjorer le temps pour plusieurs jours sur des ères géographiques assez restreintes.

summer_europe.gif

Mean summer temperature anomaly (June-August) of the ten European stations 1900 to 2003 relative to the 1961-90 average.

(Valentia, Ireland. Aberdeen, Scotland, United Kingdom. De Bilt, Netherlands. Helsinki, Finland. Valladolid, Spain. Nantes, France. Geneva, Switzerland. Wien, Austria. Athens, Greece. Wroclaw, Poland)

baurtempsommergross.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ainsi, pour le premier quart de siècle, la corrélation été chaud - été frais apparaît au moins 4 fois dans le premier graphe. Donc oui, on peut s'attendre à ce que l'été 2004 soit frais, mais cela ne participe pas de les années 2003-04 sont particulières car elles s'inscrivent dans un cycle. A priori, le caractère de couple que tu trouves à une année de cycle et l'année qui s'en suit pourrait être trouvé dans nombres d'autres années. A voir...

Très bonne remarque : effectivement on remarque de tels couples d'années en 1911-12 ou 1959-60.

Toutefois, les couples que je cite ont ceci de remarquable qu'il sont bien espacés de 27 ans et qu'il présentent toujours les mêmes caractéristiques, alors que les autres années (il ne se trouve jamais plus de deux ou trois cas par siècle, sont aléatoirement réparties). Cela pourrait signifier que le phénomène décrit peut s'engendrer aléatoirement (mais rarement) ou de façon quasi déterministe (obligatoirement ou presque avec un calendrier bien défini). Je n'ai jamais prétendu qu'en dehors du cycle relevé, il ne pouvait pas exister de séquence biannuelle comme celles qui sont décrites. Tout cela s'éclairerait sûrement si on en comprenait les causalités exactes.

Florent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il faudrait aussi se demander quel pourrait être la situation météorologique globale. Connaitrons nous cet été une temps plutôt maussade (si c'est effectivement le cas) par flux de nord-ouest à nord auquel cas la Scandinavie aurait aussi un temps frais et humide: Exemple ou bien serions nous plutôt concerné par des systèmes de gouttes froides: Exemple.

D'après certains modèles saisonniers, l'Europe du nord connaîtrait une anomalie positive de température, la France étant en léger déficit, donc la deuxième variante semble possible, pourtant au vu de la situ ces dernière semaines on devrait plutôt s'attendre à connaître des flux à dominante nord.

Florent, quel type de situ globale pourrait primer à ton avis ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je suis allé rejeter un oeil sur les archives GFS sur Wetterzentrale... Je ferais une réponse de normand : autant le premier système que le second distribué sur toute la période allant de maintenant à l'automne avec une configuration de plus apparaissant : la jonction entre l'anticyclone atlantique et le scandinave quand ils seront présents simultanément.

Sinon, des basses pressions pourront circuler sur la Scandinavie, mais des HP s'installer aussi pour une semaine. L'atlantique central sera presque constamment occupé par un anticyclone qui générera des dorsales vers le Groenland ou se retirera très au sud.

La France entre les deux subira la majorité du temps soit des flux de nord, parfois ou d'ouest et nord-ouest perturbé avec de belles dépressions en mer du nord, ou encore du marais barométrique.

L'anticyclone scandinave sera intermitant, l'anticyclone atlantique beaucoup plus présent. A signaler aussi bon nombre de goutte froides en fin de printemps et début d'été circulant jusqu'en méditerranée.

A regarder les archives de la semaine du 8 avril 1977... on croirait la situation décrite pour Pâques 2004 par les modèles (enfin presque avec les gouttes froides en moins). La fin avril 1977 en France avait été sous les hospice d'un bel anticyclone... ce n'est pas certain que ce soit ce qui nous attende cette fois.

Florent.

PS : Je ne suis pas un très grand spécialiste des cartes de situation, tu devrait aller jeter un oeil en 1922, 1948 et 1977 si tu t'y connais mieux que moi pour comprendre finement tout ce qu'elles impliquent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Si l'été prochain l'Europe du nord connait une anomalie positive de températures et la France, une anomalie négative, cela pourrait signifier la présence d'un anticyclone sur le nord de l'Europe, en Scandinavie d'où un temps plus chaud que la normale sur ces régions.

En revanche, la fraicheur en France serait dûe à la présence de basses pressions sur la France.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Effectivement, l'anti des Açores risque fort d'être casanier cet été. Après avoir visité la vielle europe durant de nombreuses semaines l'été passé, il pourrait bien décider de rester faire la noce sur ces terres natales cette année, le tout ponctué par des escapades en Islande et au Groenland histoire de prendre le frais. Reste à l'Europe de lui faire du charme default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ...

Et reste à comprendre ce qui le fait venir chez nous et ce qui le fait rester "chez lui"....ma fois, ces gens lunatiques sont vraiment insupportables...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Lunatic, l'anticyclone des Açores n'est pas un objet en soi. Tu fais de l'animisme météorologique. L'anticyclone des Açores n'est pas animé d'une volonté propre (tu le sais), par conséquent il faut parler de hautes pression atlantiques régulièrement renouvelées et/ou renforcées par des descentes froides de basses couches sur l'Est Atlantique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Malgré l'emballement des médias et la psychose de la population, les ventilos et autres climatiseurs tourneront franchement au ralenti cet été par rapport à l'an dernier, car il est impossible que nous ayons un été aussi chaud. Il devrait même être franchement beaucoup plus frais pour finalement peu s'éloigner des normales.

J'ai comparé par curiosité les étés 1894, 1922, 1948 et 1977 (thèse des cycles de Florent76) qui ont été très différents :

1894 : juin assez chaud, très chaud en fin de mois; juillet globalement assez chaud, temporairement très chaud les 5 et 6 (36° dans le centre), période fraîche du 15 au 19; août "normal", chaud en début et surtout fin de mois (10 derniers jours), assez frais en son milieu

1922 : juin chaud, notamment les deux premières semaines et du 20 au 24, coups de frais entre des périodes; juillet un peu frais, brefs coups de chauds surtout en deuxième quinzaine; août normal, modérément chaud les trois premières semaines, frais à la fin.

1948 : juin très frais, courte période chaude du 7 au 9; juillet très frais surtout du 1er au 18, chaud du 20 au 31 (jusqu'à 33°); août frais, chaud les six premiers jours et fugacement ensuite...

1977 : juin très frais, 2 jours de chaleur seulement! juillet frais, temps chaud du 2 au 13, exceptionnellement frais la dernière semaine; août très frais, chaleur faiblarde du 3 au 6, du 14 au 16 et le 31 (bel automne)...

Les mois alentours présentes des disparités encore plus grandes : mai 1922 fut exceptionnellement chaud (le plus chaud su siècle), mai 77 fut très frais (année globalement pourrie, meilleure saison : l'automne!).

Bref, l'été à venir, on ne sait pas, mais pas de canicule, inutile d'alarmer inutilement la population. Sans doute une alternance de chauds et frais comme c'est habituellement le cas, car 2003 fut tout simplement une exception...

J'ajoute que cette rapide étude est basée sur les relevés de Paris-Montsouris et Chateauroux

A+

--------------------

Fred Decker

Lameteo.org

Finalement Frédéric Decker, auteur reconnu d’excellentes prévisions météorologiques à 10 jours rejoint en partie mes analyses et annonce un été 2004 franchement plus frais, qui devrait peu s’éloigner des normales. Gros changement de perspective, car il écrivait encore le mois dernier : « contrairement aux idées reçues ( ! ?), un été caniculaire comme 2003 n’est pas forcément suivi d’un été frais » et misait dans la foulée sur un mois de juillet assez chaud et un mois d’août ensoleillé et presque caniculaire. Si son discourt s’est rafraîchi, sans doute en observant les dernières sorties des différents grands modèles numériques existants, il tempère cette nouvelle annonce en expliquant que pour « l’été à venir, on ne sait pas » : à long terme on ne peut effectivement jamais savoir tant que l’on a pas clairement identifié de phénomènes causals même si on ne les explique pas encore. C’est bien un phénomène particulier qui a été mis en évidence ici étant donné qu’il possède une période de retour déterminée et des attributs climatiques qui si ils diffèrent, sont suffisamment concordant pour bien les identifier comme appartenant à des déclinaisons au sein d’une même famille. Rien à voir donc avec une idée reçue : cette analyse est basée sur un certain nombre de faits concrets, chiffrés et observés. Je me tromperai peut-être cette année, mais je ne serais plus seul : j’aurais au moins eu la satisfaction d’avoir été rejoint par tous les modèles numériques existants à 2 ou 3 mois de l’échéance sur mes petites tendances calculées non seulement depuis plus d’un an, mais déjà calculables en fait depuis 1978 ! Ce sera sans doute la même chose à l’approche du prochain hiver rude que j’annonce depuis 10 ans pour 2006 ou 07. Quand on repère un phénomène explicatif, on va toujours mille fois plus vite avec des moyens dérisoires que lorsque l’on cherche la bonne prévision parmi mille états possibles avec la dernière technicité !

J’ai réalisé également une description de la situation à Nancy en précisant les données un peu plus que l’ami Frédéric. Effectivement les quelques étés qui me servent de bases pour avoir une petite idée de ce qui pourrait se mijoter en 2004 suivent bien tous la même tendance en restant en même temps très différents. C’est toujours en moyenne de la fraîcheur sans excès qui est au menu, mais avec des variantes : soit très monolithique comme en 1948 et 1977, soit plus fantasque à l’instar de 1922 où l’on relève de beaux coups de chaleur mais des coups de froids redoutables en retour. 1894 est mieux payé en chaleur, mais il faut dire que 1893 n’était pas tout autant à la hauteur de ses homologues avec une chaleur et une sécheresse bien plus précoce et moins prononcée en été. Comme l’indique Frédéric Decker, le printemps présente de grandes disparités (surtout en 1922 comme nous le verrons), ce pourquoi mes taux d’erreurs sont importants pour ces mois là : on peut aussi bien enregistrer du froid que de la vraie canicule à l’échelle de cette saison. Le mois qui met toutes ces années vraiment d’accord, après un été peu ou prou frais, est septembre qui est pourri avec une remarquable constance ; même si rien n’est impossible, ce serait bien étonnant si nous échappions à l’automne précoce.

A Nancy :

1894 : Juin dans les normes, très frais du 11 au 14 avec 14° les 13 et 14, chaud sans plus à la fin du mois avec une pointe à 30° le 30. Juillet assez chaud, 32,4° le 6, mais avec une petite faiblesse en deuxième décade avec entre 19 et 23°. Août dans les normes juste chaud au début et surtout les 7 derniers jours avec 30° les 25 et 26, assez frais en son milieu avec 17° les 13 et 18. Septembre froid particulièrement du 4 au 14 et du 27 au 30 avec 12° le 9 et 10° le 29, dernier jour de chaleur de l’année le 2 avec 27°.

1922 : Cette année connu des flux méridiens au printemps dont les effets furent parmi les plus grands ainsi que je l’ai déjà évoqué et que mes courbes en forme de montagnes russes pour cette année là en témoignent. Ainsi on relevait au maximum : 19° le 19/03, -1° les 22 et 23/03, 2° le 01/04, 15° le 03/04, 25° le 15/04, 2° le 18/04, 6° le 30/04, 27° le 8/05, 14° le 13/05, 36° le 25/05 ! Le mois de mai a connu une impressionnante canicule en fin de mois, mais n’a pas été chaud tout du long. Juin chaud, notamment les deux premières semaines et du 20 au 24, coups de frais entre ces périodes; Juillet frais, la température n’atteint jamais 30° qui est seulement approché en début de mois, la deuxième décade est très fraîche avec 13° le 17, on relève 4° le matin du 1er et du 29 ; Août à peine normal, quelques journées chaudes entre 25° et 29°, mais 14° le 15 et 16° les 23 et 24, on relève le matin à peine plus de 5° le matin le 3, 16, 17 et 21 ; Septembre glacial avec de 11° à 16° tout le mois sauf du 21 au 26 où les 20° sont dépassé 4 jours.

1948 : Juin très frais, 14° le 29, belle période chaude du 7 au 14 avec 31° le 11 ; Juillet très frais surtout du 1er au 18 avec 13° le 1er et même 12° le 10, chaud du 20 au 31 (jusqu'à 30°); Août frais, chaud les 6 premiers jours avec 30° le 1er, on ne dépasse jamais et approche seulement quatre fois les 26° ensuite, on relève 16° le 13, 17° le 19. Septembre est de nouveau très frais et atteint au mieux et deux fois les 26°, on relève 15° le 6, 14° du 20 au 23 et il gèle du 22 au 24 avec un minimum mensuel record de –1,3° le 24.

1977 : Juin est très frais, 3 jours de chaleur seulement ! Juillet frais, temps chaud du 2 au 13 avec un maxima du mois le 12 avec 29°, exceptionnellement frais la dernière semaine, 17° les 25, 26 et 29 ; Août très frais, avec 4 jours de chaleur, du 4 au 6 avec 27° le 6 et le 16, sinon on se tient entre 16 et 23° ; Septembre frais avec un seul jour de chaleur le 12 avec 26° et 11 à 13° du 17 au 22, on ne relève que 2° le matin du 19.

Pour l’été à venir, même si il faut rester prudent, nous ne devrions pas enregistrer de canicule. « Sans doute une alternance de chauds et frais », mais pas comme d’habitude : le frais devrait être plus prononcé et durable que d’habitude sur un mois de l’été au mieux et au moins, sur les trois au pire. 2003 fut en effet une exception, non seulement parmi les années les plus chaudes depuis un siècle, mais aussi parmi celles de sa lignée qui semblent appartenir à un cycle de 27 ans repérable depuis au moins l’année 1500.

Wait and see !

Florent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Et oui, si on observe bien des jours de chaleur sur ces années là, pour la forte chaleur et la canicule c'est la mauvaise adresse ! Quand elle a pu être observée, c'était au printemps fin mai 1922 d'où des chaleurs de printemps ou de juin qui peuvent surpasser celles de l'été quand elles surviennent. Quand à la fin de l'été, c'est peine perdue : il est terminé au plus tard début septembre.

Je suis curieux de ce que nous réserve 2004 par rapport à cela. Ca sera différent, mais nul ne peut prévoir en quel sens...

Wait and see !

Florent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

voila du commentaire mesuré qui apporte plus que un commentaire net et precis avec denegation de tout !

bon courage pour tpon étude en tous les cas!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...