Vincent_L Posté(e) 18 septembre 2013 St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende Partager Posté(e) 18 septembre 2013 Je cherche des éléments plus précis (ou autres témoignages) sur cette tornade qui est une des plus meutrières de l'histoire de France (sans que je sache exactement le nombre de victimes, les chiffres varient d'une vingtaine à une cinquantaine). Si quelqu'un a des compléments... Voici deux récits trouvés sur des sites d'histoire locale : Extrait de De la Tour Magne à Saint-Nazaire, 1942, THOMAS et SEGUI [align=justify]Depuis le matin, le temps était sombre. Vers midi, un gros orage avait éclaté, pluie et grêle. Le ciel restait menaçant.[/align] [align=justify]Brusquement, le baromètre baissa d'inquiétante façon, marquant 733. Sur la mer, là-bas, des nuages noirs s'amoncelaient. Ils s'abaissèrent et prirent la forme d'un cône renversé dont la pointe arrondie touchait les flots démontés. Soudain, cet amas de vapeurs sillonnées d'éclairs se dirigea, avec une effroyable rapidité, vers la montagne de Sète. Il était 4 heures 25. Tandis que les grondements du tonnerre couvraient la ville, la trombe passa sur le môle, souleva plusieurs des énormes blocs de roche qui le protègent et s'abattit sur le fort Saint-Pierre et les constructions voisines. Un bruit épouvantable, semblable à l'explosion d'une poudrière, se fit entendre. C'était la foudre qui frappait le pavillon du génie. La toiture, recouverte de plaques de zinc, fut déchirée et enlevée. Les murs du bâtiment s'écroulèrent. Deux maisons à côté eurent le même sort.[/align] [align=justify] [/align] [align=center] [/align] [align=justify]En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, la trombe avait gagné le chenal, aspirant les eaux qui se soulevaient en colonne, brisant les mâts, emportant les voiles, jetant les navires les uns contre les autres, et les coulant. Jamais marin sétois n'avait vu en mer pareille tempête. Douze bateaux de cabotage ou de pêche, en quelques minutes, gisaient au fond du port ou du canal. Plusieurs avaient à bord, hélas! une partie de l'équipage.[/align] [align=justify]Cheminées, contrevents, balcons, balustrades des terrasses, arbres de la place de la Mairie, enlevés avec une force incalculable, allèrent s'abattre vers l'ouest, un peu partout, dans la campagne ou sur l'étang. Au milieu d'un tourbillon de vase et de boue, les objets les plus hétéroclites passaient dans l'air. La folle sarabande des tuiles et des briques s'acheva sur Bouzigues et une plaque de zinc d'un mètre carré vint s'échouer dans la garrigue de Cournonterral. Les gens qui se risquèrent à mettre le nez dehors virent des choses fort curieuses. La moins banale n'était pas la valse vertigineuse de la guérite des casernes pirouettant dans les rues comme une poupée mécanique![/align] [align=center] [/align] [align=center] [/align] [align=justify]L'ébranlement fut tel que bien des murs se lézardèrent et qu'à l'intérieur des demeures s'écroulèrent cloisons et planchers. Dans une maison ravagée par la tornade, un lit fut transporté d'un second étage au troisième! L'ouragan déchaîné saccageait la ville au milieu d'une épaisse obscurité et d'un bruit assourdissant que les témoins comparèrent tous à celui de centaines de charrettes chargées de ferrailles roulant sur un méchant pavé. Naturellement, les décharges électriques accompagnaient le météore et leurs bizarres effets frappèrent comme toujours les imaginations: tuyaux de fer blanc perforés comme à l'emporte-pièce, deux carreau~ de vitre de l'hôtel du Grand-Galion percés l'un d'un trou ovale, l'autre d'un trou rond fort réguliers... Et chacun de constater que les objets en fer devenaient brûlants et qu'une forte odeur de soufre imprégnait l'air.[/align] [align=justify]Le curé de Saint-Joseph, M. Cros, du haut du clocher en construction, regardait la mer en furie. On vit la trombe se former et se précipiter sur la ville. Epouvanté, il se réfugia en hâte sous les combles de l'église. Bien lui en prit! Il y était à peine que le clocher s'écroulait devant lui... Telles étalent les scènes terrifiantes ou pittoresques qui se déroulaient à Sète l'après-midi du 24 octobre 1844.[/align] Source : http://cpa34.midiblogs.com/archive/2010/01/18/sete-la-trombe-du-24-octobre-1844.html Extrait de l’Histoire de Nîmes, T1, 2 et 3. de Adolphe Pieyre, 1886 A Cette(Sète), le 22 octobre, dans l'après-midi, on entendit un grondement terrible qui dura environ deux minutes. Subitement les toitures de la ville volèrent en éclat, projetées au loin. Des maisons à quatre étages furent rasées. Dans presque tous les appartements, les cloisons furent détruites, les croisées arrachées et brisées. A ce phénomène vint s'ajouter un terrible raz-de-marée qui culbuta et coula une grande partie des bateaux qui étaient dans le port. Il y eut environ cinquante morts et un grand nombre de blessés. De mémoire d'homme, on n'avait entendu parler de désastre semblable. Source : http://www.nemausensis.com/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Metamiga Posté(e) 18 septembre 2013 Partager Posté(e) 18 septembre 2013 Salut, Le 22 octobre 1844, à 4 h. 25 m du soir, par un temps affreux, le baromètre étant à 733mn , le venl soufflant avec force dans toutes les directions, on vit venir de la mer à l'entrée du port un vaste nuage noir comme de l'encre, dans lequel brillaient des lueurs assez vives. La pluie et la grêle tombaient à profusion, accompa gnées de coups de tonnerre et d'éclairs violacés. A son passage au dessus du môle, ce nuage souleva plusieurs des énormes rochers roulés à sa base et qui le défendent contre les vagues. Il se porta rapidement vers le paratonnerre du pavillon du génie el l'abattit presque en entier par un coup foudroyant. Un bruit épouvantable se fil entendre, semblable à l'explosion d'un magasin à poudre. La toiture du pavillon, recouverte de plaques de zinc, fut déchirée et enlevée dans le tourbillon, et les murs de l'édifice croulèrent avec un horrible fracas. Deux maisons voisines furent complètement rasées. Les navires qui étaient dans le bassin furent renversés, jetés sur le flanc ou chavirés : les voiles, les antennes, les agrès, brisés, volè rent en lambeaux. Au milieu d'une épaisse obscurité et d'un bruit assourdissant, comme celui de centaines de charrettes chargées de fer et roulant sur le pavé, la trombe emporta dans les airs des barques, des hommes, des tourbillons de vase et de boue ; des fermetures arra chées, des pièces métalliques scellées dans les murs, furent traî nées à grande distance ; les tuiles des maisons furent enlevées par milliers ; et l'on retrouva des débris de toute espèce à plusieurs mille mètres, jusqu'à Bouzigues et à Cournonterral. Pendant tout ce temps, une pluie véritablement diluvienne inondait la ville. La trombe, suivant la direction du canal, brisa des embarcations, resserrant le plus souvent ses ravages sur une largeur de 2 à 5 mètres et laissant des nacelles intactes à côlé de navires démâ tés. Sa trace était sinueuse et dirigée vers l'ouest. Ce météore ne dura que quelques minutes, et l'on eut à déplo rer la perle de 20 personnes tuées ou noyées. 6 navires furent engloutis, tous les autres éprouvèrent des avaries. 200 maisons furent lézardées ou endommagées. Dans les appartements on vil des cloisons renversées, les vitres brisées ou simplement percées. En s'éioignant de Celte, la trombe longea l'étang de ïhau et tra versa le territoire de Balaruc, précédée par une averse de grêle. Elle brisa ou déracina des arbres ; des oliviers arrachés furent sou levés rapidement et retombèrent aussitôt . A son entrée dans la garrigue de Poussan, la trombe est décrite comme ayant l'aspect d'un nuage très dense en forme de cône renversé, communiquant avec le sol par une large colonne de vapeurs où brillaient des lueurs rougeâtres. Arrivée dans les environs de Cournon, elle n'était plus qu'un nuage orageux, d'où jaillissaient des coups de tonnerre et des éclairs incessants. — Le lendemain, on signala plusieurs sinistres en mer, et deux navires vinrent échouer près d'Agde Ce phénomène extraordinaire donna lieu à plusieurs écrits inté ressants de l'abbé Peytal nous citerons aussi le rapport du professeur J.E. Bérard sur l'origine électrique de la trombe. Extrait: Recherches sur la météorologie et les météorologistes à Montpellier par Edouard Roche 1898 @+ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 18 septembre 2013 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 18 septembre 2013 Vincent il y a de très nombreux rapports mais je ne pourrai regarder, au plus tôt, que ce WE. J'avais donné quelques références plus générales /topic/80352-record-de-chaleur-montpellier/?p=1956887'>ici. Tu trouveras les décès dans les AD34 en ligne. Pour les décès immédiats de Cette ;-) : http://tinyurl.com/AD34-0878-00122 http://tinyurl.com/AD34-0878-00123 http://tinyurl.com/AD34-0878-00124 http://tinyurl.com/AD34-0878-00125 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vincent_L Posté(e) 19 septembre 2013 St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende Auteur Partager Posté(e) 19 septembre 2013 Merci à vous pour les compléments ! Dur à lire les pleins et déliés /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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