Clem68 Posté(e) 5 septembre 2021 Village-Neuf (68) 245 m, extrême sud de la Plaine d’Alsace (les WE) et Lausanne proche Lac Leman (CH), 400 m (la semaine) Partager Posté(e) 5 septembre 2021 (modifié) Bonsoir, Je me posais une petite question : Avec une Tx de 28,6 auj ici, et une T à 850 hPa autour de 13-14, je voulais savoir si on aurait pu faire mieux ou si on a suivi le gradient adiabatique sec ? Et si oui, est ce que le rayonnement solaire plus faible en septembre qu’en plein milieu des mois d’été peut « temporiser » ce gradient thermique ? En fait, j’essaye de comprendre si encore en septembre on peut faire T850+15 pour avoir la température au sol ? Merci d’avance pour vos réponses Modifié 5 septembre 2021 par Clem68 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 7 septembre 2021 Soultz-Haut-Rhin Partager Posté(e) 7 septembre 2021 (modifié) Salut, A la louche, en considérant l'altitude du niveau 850 hPa vers 155 dam, çà fait un gradient thermique vertical moyen de l'ordre de 15 °C/1300 m dans le cas que tu présentes. C'est beaucoup. Le gradient adiabatique sec est de ~ 1 °C/100 m, soit 13 °C/1300 m environ. Certes, quand la couche limite se développe en journée, le gradient est souvent super-adiabatique près de la surface (çà dépend aussi des propriétés du sol, de l'humidité ...). Par exemple, la température peut baisser de 2-3 °C disons sur 100 m, puis diminuer au-dessus suivant le gradient adiabatique sec jusqu'à 850 hPa dans la couche de mélange. Aussi, la T2M est susceptible de montrer des variations temporelles assez importantes. Au début de l'automne météorologique en France et par temps ensoleillé comme en ce moment, la couche limite diurne peut encore être suffisamment développée pour avoir un gradient thermique proche de l'adiabatique sèche sur ~ 1.5 km d'épaisseur, bien que l'énergie solaire accumulée soit moins grande. La règle qui consiste en été à ajouter près de 15 °C à la T850 pour obtenir la T2M est totalement empirique. Une inversion de température en basses couches par exemple due à une EML, et hop la régle tombe évidemment à l'eau. Si la T850 peut donner une indication sur la température maxi pouvant être atteindre à 2 m dans des conditions non perturbées et bien ensoleillées, la réalité est naturellement complexe. Ci-dessous, un profil vertical prévu par AROME ce mardi après-midi dans la Marne. Il montre alors un gradient de température super-adiabatique au voisinage de la surface puis quasiment adiabatique jusqu'à 820 mb. Modifié 7 septembre 2021 par Cers 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clem68 Posté(e) 7 septembre 2021 Village-Neuf (68) 245 m, extrême sud de la Plaine d’Alsace (les WE) et Lausanne proche Lac Leman (CH), 400 m (la semaine) Auteur Partager Posté(e) 7 septembre 2021 Merci beaucoup pour la réponse très complète. C’est là qu’on voit tous les paramètres que l’on doit prendre en compte… Je suis quand même allé chercher sur internet ce que voulait dire l’EML : elevated mixed layer. Mais en quoi consiste-t-elle réellement j’avoue ne pas trop comprendre…. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 7 septembre 2021 Soultz-Haut-Rhin Partager Posté(e) 7 septembre 2021 (modifié) Voici un topic où j'en avais parlé (par contre les sondages ont disparu ) : Je l'évoque brièvement sur mon site dans le contexte météo actuel : https://www.meteopratique.com/2021/09/un-temps-chaud.html J'essaierai de faire un article entièrement consacré aux EML ... un jour Modifié 7 septembre 2021 par Cers 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 7 septembre 2021 Partager Posté(e) 7 septembre 2021 Le 07/09/2021 à 12:15, Clem68 a dit : Je suis quand même allé chercher sur internet ce que voulait dire l’EML : elevated mixed layer. Mais en quoi consiste-t-elle réellement j’avoue ne pas trop comprendre…. Dérouler C'est une couche limite qui n'est plus en contact avec la surface mais qui circule en altitude. Couche qui a la particularité d'être bien mélangée par convection sèche, d'où une forte diminution de la température avec l'altitude mais aussi un pied chaud qui favorise les inversions de basse couche. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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