sandpiper Posté(e) 11 décembre 2012 Partager Posté(e) 11 décembre 2012 Bonjour, Je m'intéresse pas mal à la météo et en particulier aux émagrammes que j'arrive désormais à tracer : courbe noire passant par les points de condensations et courbe bleu passant par les t'w. Je n'arrive pas par contre à les interpréter d'après les critère de Pone; en particulier comment on détermine que thêta et thêta 'w augmentent ou diminuent par rapport aux adiabatiques et pseudo adiabatiques ? Y aurait-il un météorologue qui pourrait m'aider ? merci Sandpiper Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 11 décembre 2012 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 11 décembre 2012 Salut! Je ne suis qu'étudiant en météorologie mais je pense pouvoir t'aider. Nous avons brièvement étudier les critères de Pone, mais il faut savoir que c'est assez obsolète comme outil, grâce aux progrès numériques on arrive facilement à calculer CAPE, DCAPE, CIN, hélicité etc.. sur un emagramme. Pour ceux qui ne les connaissent pas, petit rappel Ce critère sert à évaluer les différents types d'instabilité résultant d'une ascendance en bloc. Stabilité absolue: theta et theta'w croissent de la base au sommet de la couche qui se soulève Instabilité absolue: theta et theta'w diminuent. Instabilité sèche: l'air est instable au départ, mais comme son nom l'indique, sec: la courbe d'état est inclinée à gauche des adiabatiques sèches, la courbe bleue, inclinée à droite des pseudo-adiabatiques saturées. Instabilité convective: l'air est stable au départ, mais devient instable après soulèvement: donc courbe d'état inclinée à droite des adiabatiques sèches, mais courbe bleue inclinée vers la gauche des adiabatiques, la theta'w décroit de la base au sommet. Bon, sur l'emagramme, la température est inclinée de 45° par rapport aux isobares. La theta est donnée par la formule theta=T*(P/P0)^(Ra/Cpa), avec Ra=287 J/kg et Cpa=1000J/K/kg, P0=1000hPa. La theta'w, c'est plus compliqué à tracer. Bon d'abord, la theta'w, ou température potentielle pseudo-adiabatique du thermomètre mouillé, c'est la température qu'aurait une particule descendue de son point de condensation jusqu'à 1000hPa par une transformation pseudo-adiabatique. Le point de condensation, c'est l'intersection de la courbe adiabatique sèche provenant de la particule avec l'iso-rapport de mélange saturant, rw, de cette particule. Oui, mais qu'est ce que le rapport de mélange saturant? Déjà, le rapport de mélange, c'est la masse de vapeur d'eau par kilogramme d'air sec. Il est dit saturant lorsqu'il ne peut augmenter qu'en produisant la saturation de la particule, qui se met à condenser. Le rapport de mélange, r, est liée à la pression partielle de la vapeur d'eau, e, dans la particule. On peut montrer que rw=0.622ew*(P-ew), avec rw rapport de mélange saturant et ew pression partielle de vapeur d'eau saturante. Enfin, ew est donnée empiriquement par ew=6.107*10^(7.5*T/(T+237.3)). On reconnaît, à T=0.01°, la valeur de la pression de la vapeur d'eau au point triple, 611Pa. Il est donc difficile de construire une iso-theta'w de proche en proche, à partir de rien. Par contre, on peut déterminer la theta'w d'une particule donnée avec tout ce qui est donné ci-dessus. ON construit ensuite approximativement le réseau de theta'w.. Le mieux c'est que tu te procures un emagramme vierge que tu scannes et que tu gardes précieusement. En me relisant, je me rends compte que je ne réponds peut être pas à ta question. Si dans ton emagramme tu as déjà le réseau d'iso theta et iso theta'w, tant mieux! Après, c'est très simple, comme les fortes valeurs de température sont à droite, il suffit de voir de quel côté la courbe d'état se situe par rapport à l'iso-theta de la particule. Si la courbe d'état se dirige vers la droite de l'adiabatique sèche issue d'un point de cette courbe d'état, alors le profil est stable. Si c'est vers la gauche, il est instable. Lorsque le profil est saturé, c'est à dire que la courbe bleue et la courbe d'état sont confondues, il faut regarder l'évolution de la courbe bleue par rapport à la pseudo-adiabatique saturée. Si elle évolue à gauche, c'est à dire si la theta'w de la particule diminue par rapport à la t'w de l'environnement, la particule est instable et la force de flottabilité l'entraîne vers le eau, et il y a ascendance. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandpiper Posté(e) 13 décembre 2012 Auteur Partager Posté(e) 13 décembre 2012 Génial ! J'ai tout compris et j'ai réussis ! Merci beaucoup pour ton aide gaet34. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
passionné d'orage Posté(e) 21 juillet 2014 Partager Posté(e) 21 juillet 2014 Bonjour, Auriez-vous un exemple concret avec un émagramme d'une instabilité absolue et sélective. Je sais ce que sais, j'ai compris, mais j'aimerai voir à quoi ça ressemble avec un émagramme. Si je ne me trompe pas, c'est bien dans les marais barométriques qu'il y a le plus de chance de ce trouver dans une instabilité absolue avec des développements orageux sans qu'il n'y est de forçage. J'ai déjà observé des orages assez nombreux en plaine, sans forçages, dans un marais barométrique. Merci ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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