Allez faisons le point sur cette épisode neigeux du couloir de la saône.
Météo-France doit s'en mordre les doigts
car les modèles français et européen de la veille avaient bien prévu une configuration que j'appelle situation dépressionnaire de sud et qui consiste à diriger en altitude un flux de sud plus doux à l'avant d'une goutte froide généralement centrée sur les Pyrénées.
La variante d'aujourd'hui était une goutte froide centrée plus au nord et en provenance de la mer baltique, c'est pas commun. Mais c'est du flux de sud qd même.
Après c'est du classique , les précipitations se forment par soulèvement au cours du déplacement de l'air doux du sud vers le nord en se retrouvant confronté à l'air froid présent sur le nord-est. C'est donc un front chaud quasi-stationnaire qui se met en place d'ou le cumul important de precip sur le secteur.
Nul doute que le couloir rhône-Saône conduit à canaliser le phénomène en permettant une remontée chaude de surface qui se heurte tout de même à la célèbre résistance de l'air froid dijonnais.
Reste à trouver la fin de l'épisode qui correspond généralement à la coupure d'alimentation en air chaud ou bien au décalage de l'air froid présent sur le nord-est.
Résultat: c'est la situation responsable des plus grosses precip du dijonnais du fait de la durée du phénomène.
Que ce soit de la pluie ou de la neige, peu importe ce n'est qu'une histoire d'iso O°.
En janvier 1964 une situation de sud apporta 41 cm de neige en plaine dijonnaise.
Aujourd'hui ce furent 13 cm mesurés à la station de Dijon-Longvic, une neige très lourde dont le poids atteignait 17 kg/mètre carré. D'énormes flocons contenaient l'équivalent de 4 mm d'eau pour 1 cm de neige, exceptionnel /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">