Reasonably_Skeptical

Pour avoir survolé les Alpes françaises pour rentrer de vacances, j'ai aussi constaté beaucoup de névés persistants sur de nombreux massifs facilement identifiables vus du ciel (Queyras, Écrins, Mont-Blanc etc). Il n'est pas question d'être optimiste mais plutôt objectif sur une stabilisation. D'ailleurs, je crois bien qu'il a neigé à quelques reprises autour de 1800-2000m au cours du mois de juillet...

L'apparition des premiers frimas matinaux apparaissent avec un mois d'avance cette année sur le plateau brabançon. Sous deux nuits plus clairsemées hier et avant-hier, les minima ont affiché 7,2°C mercredi matin et 6,6°C hier matin. Les conditions ont été meilleures hier avec des éclaircies plus larges malgré un thermomètre qui ne dépassa pas 18,4°C, c'était frisquet dans les coins d'ombre. En soirée, des cumulus se sont développés jusqu'à l'averse très ponctuelle venant perturber la fin de ma tonte de pelouse :-(( Heureusement qu'elle n'a duré que 5 minutes mais elle a suffit pour tout détremper ! La dispersion de l'instabilité d'hier en soirée a formé une chape de stratocumulus durant la nuit ce qui a limité la baisse du mercure a 10,6°C. Pour la suite, l'instabilité semble marquée sur le Pas-de-Calais et ça sent les bonnes douches orageuses...

Le comportement en méandres du jet stream s'amplifie depuis 2009 autour de l'HN. Les masses d'air se déplacent plus lentement et de façon méridionale impliquant une variabilité des excédents et des déficits suivant les régions sur des périodes plus longues. Le Québec s'est trouvé en excédents de 2010 à 2013 pendant que l'Europe accumulait des déficits. L'hiver 2013-2014, le Québec s'est trouvé en plein cur d'un blocage du vortex polaire dans un profond méandre du jet qui s'enfonçait jusqu'aux abords du golfe du Mexique pendant que des records de douceur et les excédents tombaient sur l'Alaska et l'Europe. Un schéma qui pourrait se reproduire l'hiver prochain puisque le jet continue d'onduler assez bas en latitude (plongeant fréquemment en toboggan de l'Islande à la Méditerranée). Après le vortex pourrait se retrouver ailleurs que sur le Québec! Se sera à suivre...

Oui d'accord avec ta remarque Wilfried63. C'est un beau paradoxe de la part de Gouf09, son constat trahit sa pensée !

La théorie des compensations n'a jamais été vérifiée, elle n'existe pas de façon égale mais elle existe malgré tout. Même s'il existe un réchauffement en toile de fond, après les excédents sur les 6 premiers mois de l'année, des déficits se présenteront forcément à un moment donné. Ils se présenteraient de 2 manières différentes : soit de manière brève mais intense marquant les esprits ou bien de façon modérée mais plus prolongée. Et cela n'empêcherait même pas de garder un excédent de températures annuelles. Si on élargit la période, les compensations entre réchauffements et refroidissements n'ont jamais cessé depuis des millénaires mais ces événements dépassent la mémoire collective. Il y a eu des réchauffements plus intenses que celui que nous connaissons actuellement à des périodes où l'industrialisation n'existait pas. Il y a des facteurs exogènes bien plus puissants que l'activité humaine qui se sont produits et qui se reproduiront... Nous dépendons de la Nature et non l'inverse, nous devons nous adapter et nous substituer à elle et pas le contraire, comme on dit si bien, la Nature reprend toujours ses droits !

Sur GFS, les courants dépressionnaires atlantiques insistent toujours sur la moitié nord. Dans cette hypothèse, tandis que la moitié sud profitera d'un rebond sympathique des températures sous des conditions plus estivales entre samedi et lundi, sur les régions septentrionales, celui-ci (plus moribond !) se produira surtout dimanche et dans une moindre mesure lundi puisque le ciel se couvrira déjà rapidement par le quart nord-ouest. Entre lundi soir et mardi midi, au passage d'un minimum dépressionnaire, le vent soufflera assez fort de la Manche à la mer du Nord (70-80 km/h), plus modérément dans les terres entre la Bretagne et les Ardennes (50-60 km/h) sous une pluie parfois soutenue. À l'arrière, la reconstitution des conditions anticycloniques semble toujours fébrile, on peinera à rejoindre les 1020 hPa. Cela n'empêchera pas de retrouver des conditions plus sèches mais sous une nébulosité variable, des maxima en légère progression mais aussi une fraîcheur matinale qui grappille tout doucement du terrain aux petits matins dans les campagnes. A suivre, les conditions semblent devenir plus incertaine des Pyrénées au Massif central en deuxième partie de semaine avec une faiblesse du champs de pression entre l'Espagne et le bassin méditerranéen où les brises marines remplaceront les vents de terre du début de semaine.

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Bonsoir à tous, Fraîchement inscrit sur le forum et content de vous rejoindre ;-) Je confirme également que les températures ne permettent pas à elles-seules de déterminer le bilan d'une saison, surtout qu'elles ne se sont jamais montrées véritablement sous les normes hormis depuis le passage de Bertha qui a ouvert une brèche pour une descente d'air polaire maritime que nous connaissons à l'heure actuelle sur le NO et l'extrême nord et qui va s'accentuer prochainement avec des valeurs minimales plutôt frisquettes à attendre durant cette semaine en campagne. Pour en revenir au bilan de l'été, c'est bien le taux d'humidité qui a souvent été élevé sous des synoptiques à marais barométrique répétitives, les flux ont souvent été faibles dans une masse d'air peu mobile. Les niveaux de températures ressenties ont régulièrement été supérieures aux températures sous abri. Au final la perception est parfois distante des observations chiffrées. Avec du recul, on pourrait presque se risquer à voir certaines similitudes avec le climat subtropical humide. Flo