Depuis que je m'intéresse à la météorologie (15 ans) et avec le cas d'école de 1987, il y a toujours un truc qui se vérifie pour savoir si la tempête va être violente lorsqu'elle rentre dans les terres bretonnes :
C'est la température pour la saison !
Ca se vérifie à chaque fois et la nuit dernière n'y a pas échappé.
Hier soir l'air n'étais pas si doux/chaud que ça. 12°C de mémoire. Pour un mois d'Octobre c'est pas top. Une tempête qui arrive sur un air aussi "froid" ne peut que s'affaiblir.
Je m'explique en détail :
Pour qu'une tempête soit violente, il lui faut de l'énergie. Sur l'océan elle en a un paquet car l'eau a une inertie énorme. Hier l'océan en face le morbihan était à 16-17°. Ce qui est suffisant pour la saison vue le contraste avec les gouttes froides en haute altitude.
Mais pour qu'elle continue d'être puissante, l'air du front chaud à l'avant ne suffit jamais !!! Elle a besoin de se nourrir de "l'inertie des terres". C'est à dire l'énergie disponible dans le sol. La quantité d'énergie est beaucoup plus faible dans les terres qu'en mer mais ce n'est pas négligeable. Une tempête qui arrive sur un sol froid s'affaiblira inévitablement. C'est pour cela que les rafales de vents étaient beaucoup moins fortes après quelques kilomètres dans les terres.
Hier toute la journée, les températures étaient faiblardes. Du coup les terres n'ont pas accumulé d'énergie.
Pour la tempêtes de 1987, la veille, il avait fait chaud et lourd. C'est à dire que non seulement il y avait de l'énergie grâce à la température, mais le taux d'humidité devait être élevé, ce qui augmentait le stockage d'énergie dans les terres et donc augmentait l'inertie pour la tempête qui allait déferler.
Voilà le raisonnement que je m'applique depuis 15 ans et ça marche à chaque coup. Tous les autres paramètres sont secondaires mais restent tout de même importants puisque c'est eux qui déclenche le phénomène. Mais pour entretenir la tempête dans les terres, c'est indispensable qu'il y aie cette chaleur dans les terres les jours précédents, et surtout la veille.