catlino

Alors que beaucoup de voisins s'affolent pour "faire propre" avant l'hiver en s’acharnant sur le moindre brin d'herbe à coups de tondeuse, débroussailleuse et microtracteurs, nous étalons de la matière organique au sol. Nous avons le jardin le plus sale de toute la vallée, jonché des fanes de haricots, de courges, maïs et tiges de topinambours passés au broyeur. Comme c'est un des derniers coin un peu nature, un visiteur un peu indélicat a choisi de passer quelques temps ici. C'est un grand cerf, bien coiffé, qui adore éplucher certains arbres comme ce saule dont il ne reste presque plus rien. tous les Rien ne l'arrête, il se moque des clôtures. Cette grosse brute a défoncé un portillon chez le voisin ainsi que chez nous et Il a croqué les écorces de saules de collection, à croire qu'il vient soigner ses rhumatismes avec de l'acide salicylique. Pas grave, je devais les tétarder. Plus qu'à terminer le travail. Que reste t'il dans le jardin: les poireaux, les choux d'hiver, les céleris, quelques betteraves rouges (Catlinette en a marre de faire des bocaux)... et de la mâche et autres salades sous serre. Quelques capucines, dahlias, cosmos continuent bravement à fleurir. Les gelées nous ont épargnées pour le moment.

Place Stanislas à Nancy. Ce dimanche vers 13h30, un vol de grues se dirige plein ouest vers le lac du Der. Photo Catlinette.

Le jardin, c'est la brousse. On ne peut y mettre les pieds qu'avec des bottes. Depuis le début du mois, seuls deux jours ont été épargnés par la pluie ou la bruine. Même si ce ne sont que quelques 1/10emes de mm, tout reste humide avec ce fort taux d'humidité. La récolte de pommes de terre a été médiocre. Les haricots grimpants, pas mal mais avec du retard. Nous n'avons pas eu d'attaques de vers du poireau mais par contre... les mollusques... Ail! Les limaces ont fait de gros dégâts comme partout. On attend quelques jours de temps plus secs pour passer au broyeur à végétaux tous les rémanents de taille (BRF) et pour étaler ceux-là en protection sur le terrain pour l'hiver. Au printemps, le sol est souple et gorgé de matière organique. On enlève le plus gros de ce qui n'est pas décomposé. Il n'est pas nécessaire de passer le motoculteur, Un coup de griffe, et ça repart. Il reste une ou deux grappes de tomates cerise sous le tunnel. La dernière courge bleue de Hongrie, récolte 2023 s'est particulièrement bien conservée. C'est probablement une des seules variétés à passer deux ans dans de bonnes conditions. La dureté de la peau y est pour quelque chose. Il est quasiment impossible de la découper avec un couteau. On aurait bien essayé à la tronçonneuse ou la hache, mais finalement la fendeuse fait le boulot. ☺️

Sur les DNA aujourd'hui. Vendanges tardives : des sols calcaires favorables au botrytis noble Pas gentil pour MF. 😂 A Rorschwihr, Pierre Gassmann se fie plus volontiers à l’observation et à la tradition locale... Son équipe de vendangeurs coupera les premiers raisins le 2 octobre, un mois après l’ouverture du ban. Le botrytis noble est privilégié pour produire des vins de terroirs, quel que soit le temps... Pierre Gassmann se fie plus volontiers à l’observation et à la tradition locale qu’aux prévisions de Météo France. Son équipe de vendangeurs coupera les premiers raisins le 2 octobre, un mois après l’ouverture du ban. Le botrytis noble est privilégié pour produire des vins de terroirs, quel que soit le temps.

Leycesteria formosa ou arbre aux faisans. Les poules aussi elles adorent On les voit sauter pour gober les graines.

Jolie coulemelle, n'est-ce pas. Lampe champignon de DAUM, art nouveau. Cela ressemble un peu?

http://archivesmeteo.fr/node/268779 C'était un travail soigné, et quelle belle écriture.

On ne se pose plus les questions de la fiabilité de ces stations automatiques. J'en ai eu deux, de marques différentes, qui ont terminé à la recyclerie. Pour le suivi de l'enneigement, aucune de ces machines ne peut analyser les paramètres du manteau neigeux. Nous travaillons donc en binômes, machine + humain. L'observateur de terrain ne tombe jamais en panne d’électronique. ☺️ Néanmoins, ces stations automatiques, bien que peu précises sur la pluvio et le vent, apportent quelques éléments. J'ai modestement participé à la mise en service de celle du Champé car il y a là un site intéressant. Quant à en installer en fond de vallée ou en pleine agglomération, quel intérêt si ce n'est que de créer un maillage de points sur une carte ou d'aligner des chiffres? http://nivose-vosges.org/un-projet-de-recherche-participatif/

Effectivement, c'est une déformation du local bombaude ou bombade. Merci pour la correction. Un truc à essayer si vous avez de l'eau à volonté, même parfois un peu trop. Notre jardin est soumis régulièrement à des inondations. C'est du au débordement du bief qui alimente la roue à auget du Haut Fer de Ban de Laveline. Pas de soucis, on tire parti de ce phénomène en creusant deux noues qui collectent et canalisent l'eau en la renvoyant à la rivière sans causer de dégâts. C'est ainsi que se crée un paysage de zone humide avec la Sagittaire qui ouvre ses petites fleurs blanches en ce moment. Le Mimulus en jaune, et tout le cortège des plantes aquatiques de nos régions Héléocharis, Iris pseudacorus, Spargagnium, Baldingère et bien d'autres. Un petit paradis pour les libellules, grenouilles, tritons etc... Et comment allier l'utile et l'agréable.

Si cette principauté n'était rattachée à la France depuis 1793, par un gros coup de chantage des bleus, j'aurais encore un pied dans une Principauté, avec ses fastes, son armée, OUI la garde de Salm-Salm existe toujours. Et peut être un petit paradis fiscal... 😄 On peut rêver. Dans notre vieille maison, la plaque de cheminée est fondue aux armes de Salm, double saumons. Ceci dit, le climat y est rude, la plus grande partie du territoire est en forêt. La culture, le maraîchage sont fréquemment menacés par des coups de gelée précoces ou tardifs. Le massif a subi de graves dégâts lors du passage de l'ouragan Lothar. Le 13 juillet 1654, suite à de fortes précipitations, la montagne s'ouvre, lâchant un flot d'eau et de boue, l'inondation sera ressentie jusqu'à Nancy et Metz. Pour l'historien que tu es sans doute, l'abbaye de Senones accueille Dom Calmet au XVIII ème. Senones est sous le feu des deux armées en 14/18, un calvaire pour la population. En 1944, 943 habitants sont déportés par les nazis, 661 n'en sont jamais revenu. Un sentier des "passeurs" rappelle le courage de certains montagnards durant tout le conflit. https://www.rando-bruche.fr/fiche-sit/F215001295_sentier-thematique-le-sentier-des-passeurs-de-salm-alsace-a-moussey-vosges-la-broque/ De cette histoire mouvementée, des cicatrices existent. Les friches industrielles du textile s'étirent tout du long de la vallée du Rabodeau. Et la vie continue. C'est un pays magique pour ceux qui savent le découvrir.

On en fait de temps à autres en marge du jardin. C'est très florifère. Parfois en blanc mais surtout en rouge. On consomme parfois les grains, mais le pb, cela développe d'importantes flatulences. C'est comme les topinambours, un aliment de crise. Les grand-mères de notre petit village de l'Ex Principauté de Salm les appelaient: les bombardes! 😂 C'est tout dire. Il y a aussi les doliques qui résistent à la chaleur. Elles sont pour certaines originaires d'Afrique.

Excellent sujet à développer. C'est probablement Paul Mougin dont tu parles. Vosgien né à Remiremont et sortant de l'école Nationale du Génie Rural des Eaux et des Forêts de Nancy. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Mougin Il est un des initiateurs des RTM. J'ai bossé aussi dans ce domaine dans le Massif Vosgien, suite à l'ouragan de décembre 1999, et sur les problèmes d'érosion des sols des Hautes Chaumes. Il y a encore du boulot pour faire comprendre aux décideurs, l'importance des connaissances naturalistes des techniciens de terrain. Pour info, j'ai un exemplaire original de 1914 des "Les torrents de la Savoie" de P. Mougin. Avec les planche photos qui n'apparaissent plus dans la nouvelle édition de 2001. Le bouquin est un peu abîmé, je vais le faire relier.

Bonjour tout-le-monde. 🙂 A partir du 15 août, autorisation de tailler les haies. C’est parti avec broyage et compostage en surface dans les massifs. . en On ne ventera jamais assez les vertus du BRF. Pendant ce temps là, les ipomées en profitent pour occuper le terrain dans la serre. C'est un peu envahissant ces plantes volubiles. Jusqu'à présent, nous avons été épargnés par les plus gros orages qui traversèrent la région. La Déodatie ressemble parfois à un îlot. A Xonrupt, un collègue a mesuré 110 l/m2 en quelques heures. A Gérardmer, une amie a vu son jardin ravagé par de gros grêlons puis traversé par un torrent qui a tout emporté. Au même moment, nous n'avions que quelques mm chez-nous. C'est bien vert cette année, mais peu fleuri. Le gazon reste humide jusqu'en fin de matinée. Les fruits et légumes soufrent un peu de ces excès d'arrosages et des températures matinales fraîches. Même sous tunnel, les tomates mûrissent seulement. C'est ça le climat vosgien. On ne s'en plaindra pas. Catlinette expérimente les cultures associées. Un truc qui marche bien, c'est l'association dite des 3 sœurs: maïs, courges, haricots, une ancienne pratique des Incas. Tout n'est pas tondu, c'est voulu. Bain de pieds matinal dans la rosée.

Bonjour les jardiniers(res) botanistes, collectionneurs de belles plantes. Quelle chaleur. Tout se met à fleurir en même temps. Dans les jardins botaniques, la phénologie est une règle de base. On note les dates de floraison, de feuillaison, de fructification etc de chaque espèce. C'est un excellent marqueur de l'évolution climatique. Cette année, Amanogawa a fleuri en quelques heures ce 08 avril sous un ciel terne et laiteux, d'où le manque de contraste. En 2018 il fleurissait le 29 avril. En 2022 il fleurissait fin avril, début mai. Autre signe de la précocité de la végétation, le Darmera Peltata, plante nord américaine. Actuellement en pleine floraison. En 2022 il fleurissait le 23 avril et en 2023 le 5 mai. Idem avec d'autres végétaux. Pour le suivi, l'APN est un truc formidable puisqu'il enregistre la date et l'heure. Et puis: le Poncirus trifoliata (citronnier épineux qui fleurit pour la première fois après 10 ans de culture. Il ne faut pas être pressé). Pour finir, une petite merveille, l'arbre de Judée, Cercis siliquastrum.

Les amandiers sont en pleine floraison sur la colline du Mandelberg à Mittelwihr. Département 68 C.E.Alsace.