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Cumulus congestus

Cumulus congestus (9/24)

  1. Au moins elle était à l'arrêt cette fois, ça fait qu'un seul départ, ils s'améliorent...
  2. Je n'ai pas dit très faible, je disais juste qu'il n'y avait pas de gros coup de vent prévu (pour l'instant) dans les semaines à venir (pour l'instant des vents de l'ordre de 20km/h en moyenne en journée et pas de rafales supérieures à 50). Donc plutôt du vent modéré en journée et faible à très faible la nuit. Ici le vent très faible en journée c'est 10j par an... donc il ne faut pas trop compter dessus. Actuellement le marin souffle autour de 15-20km/h sur le secteur, nettement plus sans doute sur les crêtes.
  3. ça se réactive sur le flanc Sud-Ouest, vers Jonquières. Avec la montée de température en journée et l'absence de nuages aujourd'hui, on voit le surplus de chaleur sur toute la zone qui a brûlé. Et on voit même apparaitre la surface du feu de Narbonne début juillet.
  4. En effet, il va falloir compter sur un peu de chance, et pas trop d'abrutis... Après ce qui est un peu positif c'est le diagramme des vents qui s'excite pas trop pour l'instant avec plutôt des nuits calmes où l'humidité pourra redescendre, et le vent c'est quand même LE facteur qui fait passer d'un feu maitrisable à un très gros feu avec des dégâts.
  5. En effet diversification dans tous les sens, et avec des retenues d'eau par-ci par là pour une petite irrigation d'appoint et pour abreuver les troupeaux, et le jour où ça crame ça peut servir (j'ai vu aujourd'hui sur BFM que les pompiers étaient tellement nombreux dans le secteur qu'ils n'avaient plus assez de pression sur les borne, ce qui retardait leurs rotations, et en même temps ça leur faisait des pauses bien méritées). Et quand tu parles d'oliviers j'en suis déjà à 5ha plantés sur des terres qui partaient à l'abandon, mais ça prend du temps, de l'énergie, et on est de moins en moins de paysans, faut dire que vu ce que ça rapporte ça donne pas envie aux jeunes, mais quand je vois qu'il y a des motivés pour être pompiers... je me dis qu'on fait pas ce qu'il y a de pire non plus, donc venez, installez vous, y a de la place dans l'Aude, c'est pas facile mais on va aller les chercher les sous, y'en a tellement qui part à des conneries. Mais en attendant j'insiste sur l'élevage car c'est le seul moyen de couvrir rapidement des surfaces importantes, et là avec 20000ha déjà cette année, on peut y faire passer des têtes, et petit à petit remettre en place un cycle vertueux au niveau agroécologique, parce que c'est pas avec les 15 viti et 3 arbos qui s'installent tous les ans qu'on va occuper ce qui se libère tous les ans (càd ce qui part en friche ou en photovoltaïque) + tout ce qui a brûlé et ce qu'il faudrait ouvrir dans les massifs encore intacts. Bref y a du boulot et je fais ce que je peux (et je suis pas seul, de moins en moins en tout cas) du côté syndical et associatif pour essayer que ça bascule dans le bon sens, mais un soutien des citoyens ne ferait pas de mal. Peut-être qu'aujourd'hui les conditions sont réunies pour que ça arrive. ça fait depuis 2016 que j'essaye de faire bouger sur ce sujet, maintenant plus personne ne pourra dire qu'on savait pas.
  6. Non, je parle bien d'agronomie mais cela concerne bien les milieux "naturels", qui ne le sont pas du tout car pour l'immense majorité ils ont été pâturés, et par périodes surpâturés pendant des millénaires, et pour certains cultivés pendant des siècles (si tu cherches les images aériennes il y a 50 ans sur les secteurs en question tu seras surpris, et quand on y passe après le feu on voit ressurgir énormément de terrasses anciennement cultivées qu'on imaginait pas). Dans les 2 cas ils sont très dégradés, c'est pas les 50 ans maximum d'abandon qui ont recréé un sol digne de ce nom et un milieu résilient, d'autant que l'évolution du climat met sérieusement à mal ce peut de résilience, et que les dernières décennies avant leur abandon avaient été les plus désastreuses en terme de dégradation des sols. Mais en effet je te rejoins sur le fait que le sel n'est pas le plus gros problème, c'est juste un petit handicap supplémentaire qui vient s'ajouter à toutes les autres difficultés auxquelles doivent faire face ces surfaces derrière un feu, incluant le lessivage et l'exportation de la matière organique restante.
  7. Sur un sol en bon état de fonctionnement en effet c'est faible et le sol arrive à tamponner, mais sur des sols qui ont été stérilisés à 90% par le passage du feu le redémarrage n'est pas facile, et avec du sel en plus ça aide pas, et parfois sur des fronts intense là où on essaye donner un coup d'arrêt il peu y avoir des largages répétés sur les mêmes terres. Et ce qui n'arrange rien c'est souvent ce réflexe de vouloir nettoyer, évacuer le bois, le valoriser en plaquette de chauffage, alors que c'est à ce moment précis que le sol a le plus besoin que la matière organique lui retourne. En plus en l'évacuant on fait évoluer des gros engins dans le sens de la pente et on crée des chemins pour que l'eau ruisselle plutôt que de s'infiltrer. C'est un réel problème qui accélère la marche vers la désertification : le sol reprend difficilement et trop lentement vie, et c'est une végétation de plus en plus xérophile qui s'installe, et qui alimente l'incendie suivant. Bref c'est un tout mais il va falloir commencer à réfléchir autrement qu'avec cette logique qui se mord la queue et fabrique du désert. D'abord il faut prendre une nouvelle voie pour l'occupation de ces terres, en redéployant l'élevage extensif sur nos massifs, avec des prairies herbacées intelligemment parsemées d'arbres feuillus. Et ensuite il faut faire les bons choix techniques pour que les prairies poussent correctement : broyer la matière organique sur place là où c'est possible, en préservant les repousses d'arbres à préserver (chênes verts, oliviers, ...), et éventuellement faire de la fissuration sur courbes de niveau pour restructurer les sols et améliorer l'infiltration des pluies. Tout ça coûte cher certes, mais l'intervention de la sécurité civile + gendarmes, + l'armée, + les dégâts, ça va se compter en dizaines de millions d'Euros sur ce feu, voir en centaines... donc peut-être qu'un jour on va décider de mettre les sous à la prévention?
  8. Merci pour l'info, ça reste très salé donc, même si c'est moins que la mer. Et ce que j'avais vu à propos de Bages c'est qu'en été avec le débit d'eau douce arrivante qui devient quasi nul et l'évaporation de l'eau, ça aspire de l'eau depuis la mer et souvent en milieu fin d'été il semblerait que ce soit aussi salé que la mer. Bon après j'ai pas les analyses au quotidien sous les yeux... mais en tout cas c'est salé.
  9. Petite question pour nourrir des réflexions agronomiques sur l'avenir des terres brûlées : est-ce que quelqu'un sait si les canadairs rechargent actuellement en mer, dans les étangs de bord de mer (a priori aussi salés que la mer à cette saison vu l'évaporation), ou dans des lacs? mais je me dis que ça fait loin... La problématique de la salinisation du sel sur les zones où il y a des largages n'est pas à négliger. Je sais que l'eau salée n'est pas bonne non plus pour les canadairs, et qu'elle est moins efficace pour l'extinction des feux, mais concrètement il n'y a pas toujours le choix.
  10. Concernant la question de la vitesse de progression ils parlent de 6km/h en moyenne maintenant sur la tête du front au moment le plus actif. Apparemment il y a une règle qui dit que la plupart du temps le feu avance dans le sens du vent à 3% de la vitesse du vent, donc là on est probablement à 4 fois la norme, mais bien sûr dans ce contexte (sécheresse+ pinède + pentes) ça s'emballe avec le feu qui accélère en cherchant de l'air.
  11. Ici aussi la bascule est en cours avec son lot de petits tourbillons de poussière ou de paille. Pour l'instant on est sur un vent de sud-ouest en Minervois. Depuis que la bascule a commencé j'ai l'impression que le panache le plus occidental (secteur Talairan Jonquières si je dis pas de bêtises), celui qu'on voit à droite sur les photos de Laurent, a l'air d'être le plus actif avec le pyrocumulus le plus élevé (bien que sa colonne ne soit pas si large que ça, d'après ce que j'ai vu il y a 5 minutes. Et avec la bascule à l'Est c'est un des foyers qui risque le plus de trouver de la pinède supplémentaire à avaler. Je pense que les pompiers en sont conscients et vont orienter pas mal de moyens de ce côté.
  12. Oui en effet ça correspond bien à ça. Hier le feu s'est vite séparé en 2 couloirs principaux j'ai l'impression, au niveau de St Laurent de la Cabrerisse, l'un longeant Talairan et filant sur Jonquières puis Durban, l'autre direction Roquefort en passant par Fontjoncouse. Là celui dont on parle semble être côté Talairan, vu la dernière photo de Laurent depuis Roubia je dirais que ça correspond. D'ailleurs on peut aussi imaginer que ça soit une zone qui n'aurait pas encore brûlé entre les 2 couloirs (??)
  13. Malheureusement si c'est ce matin, l'image visible montre 2 panaches avec une réactivation sur le flanc sud. On voit que c'est moins actif qu'hier mais c'est encore un gros feu bien actif. Le vent ici en Minervois se lève un peu plus que prévu actuellement, et je crains qu'il en soit de même dans les Corbières. Le point de rosé est à 18 soit 4° de plus qu'hier à l'heure du départ de feu et 8 de plus qu'au minimum en début de soirée. Mine de rien ça peut aider notamment en ralentissant l'assèchement de l'eau apportée sur le flanc Nord du feu. Quand au passage au marin, en effet il ne devrait pas être très humide dans les terres, mais on ne devrait pas avoir de fortes rafales ces prochains jours, c'est peut-être notre "chance".
  14. Dans les Landes en 49 c'était particulier, les surfaces étaient énormes mais ça a pris du temps lié en effet au manque de moyens de l'époque et le front de flammes était devenu immense donc à la fin ça a fait des surfaces avalées très vite par les flammes, et il y a eu ponctuellement un phénomène vraiment spécial qui n'a rien à voir avec un front de feu classique, qui a fait des dégâts immenses sur une zone, mais c'est difficile à comparer. D'ailleurs il me semble qu'on est encore pas sûrs de ce qu'il s'était vraiment passé, ils parlaient d'une tornade de feu, peut-être un appel d'air dans une zone enclavée entre des feux. Et dans les Landes il y a aussi des feux de litières avec des gaz emprisonnés dedans qui peuvent réserver des surprises... Sinon sur des fronts de flammes "normaux" même les mégafeux aux US sont rarement d'une telle intensité que le feu d'aujourd'hui. Celui de LA bien sûr je n'en parle pas il était parmi les exceptions, souvent des exceptions Californiennes d'ailleurs (donc de climat et végétation type méditerranéen avec des grosses densités de résineux), il avait l'air exceptionnellement puissant. Mais la plupart du temps les surfaces sont bien plus grandes qu'ici car ce sont des fronts multiples très étendus et les moyens et vitesses de réaction rapportés aux surfaces à gérer sont bien plus faibles que chez nous. Mais les intensités sur le front sont rarement du niveau de ce qu'on a en climat méditerranéen sur cette satanée pinède. Il faut un niveau de sécheresse et un vent vraiment très élevé pour que ça atteigne la vitesse d'aujourd'hui. Pour comparaison là on est à 5km/h, à Mailhac/Bize en 2016 on était à 3km/h et une réaction très rapide des pompiers sur un front peu étendu a limité la casse. Narbonne début juillet on était aussi dans les 3km/h, et c'était déjà 2 feux assez rarement observés en terme d'intensité. Je pense qu'on a tout simplement sous les yeux le feu le plus intense en France de ces dernières décennies au moins, et surement le plus étendu depuis le recul de l'élevage extensif dans les zones méditerranéennes françaises. lI y a urgence à faire revenir l'élevage avant que la pinède et le feu ne transforment l'Aude en désert. Ici on a eu un deuxième feu en 2022 et certaines zones ont pris les 2 (2016+2022), et je peux vous dire qu'après le premier ça a repoussé, mais 2 fois de suite sur des collines en pente, ça donne tout de suite un air d'Andalousie... même 3 ans après. Depuis Mailhac on voit tout le flanc Nord-Est encore en feu sur 30km de long, bientôt les Corbières orientales auront été traversées d'Ouest en Est jusqu'à la mer, c'est flippant... On le voit même sur l'image IR! Il y avait beaucoup à redouter si le feu prenait après 2 semaines de vent sur ce secteur autour de Lagrasse qui était un des plus durablement ancrés dans la sécheresse au bout de ces 3 années sèches. Et avec des massifs de cette taille sans coupe-feux sérieux, le résultat était malheureusement prévisible. Il y aura surement beaucoup de dégâts agricoles, toujours en première ligne pour déguster alors qu'on est en même temps les premiers remparts, je suis malheureusement bien placé pour le savoir...
  15. Salut, content pour tous les secteurs qui ont fait des gros scores autour d'ici. 41mm à Mailhac village, un peu plus en bordures de la commune. En temps normal j'aurai été totalement satisfait d'un tel cumul en juillet (le record sur le mois depuis 2010 c'est 44mm en 2012...). Mais c'est vrai que quand je vois la carte des cumuls, je me dis qu'on s'est un peu fait avoir, notamment avec la ligne nocturne qui était à 1km à l'ouest d'ici pendant 4h, on sentait l'odeur de la pluie mais rien au sol jusqu'à la bascule. Au final ça fait beaucoup de bien quand même!
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