acrid vintaquatre Posté(e) 26 décembre 2011 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 26 décembre 2011 Et bien voilà tout est dans le titre et le sous-titre : pourquoi les orages ne se produisent pas majoritairement en été partout ? Je précise un peu ma question : - Pourquoi les régions traditionnellement concernées par les orages estivaux ou de fin de printemps (des Pyrénées au Nord-Est/Centre-Est) ne connaissent quasiment pas d'orages aux autres saisons ? (Certes la saison chaude est la saison de prédilection des orages mais pas forcément à 100 % partout) - Pourquoi sur ces régions précédemment citées pour l'été, les orages de début de printemps - vers Février/Mars - (qui sont souvent associés à des giboulées) se produisent essentiellement sur le Sud-Ouest et beaucoup moins sur les régions centrales ? - Et pourquoi le Nord-Ouest de la France (et particulièrement la Bretagne) connaît facilement des orages en plein hiver alors que c'est la zone la moins orageuse du pays sur l'année entière ? Pour le petit nombre d'orages estivaux sur cette région je pencherai pour la théorie des Tx qui sont rarement élevées l'été par rapport au reste du pays, mais pourquoi des orages hivernaux si nombreux proportionnellement au reste de l'année ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 26 décembre 2011 Partager Posté(e) 26 décembre 2011 Ce ne sont pas les mêmes conditions pour en arriver aux orages. Dans le Nord, une traîne hivernale à l'arrière d'un front froid peut apporter des températures d'altitude très basses en contraste avec la surface parfois chaude, particulièrement dans le Nord Ouest où l'Océan reste relativement doux. D'ailleurs, sur les images satellites, on observe régulièrement cette cumulification à l'arrière des fronts froids sur les Océans, qui parfois vient mourir sur les terres. Les orages estivaux sont eux plutôt liées à une convergence de thetas E important en basse couche. Ce ne sont donc pas les mêmes régions qui sont concernées par ces mécanismes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 26 décembre 2011 Brest Partager Posté(e) 26 décembre 2011 Pourquoi les régions traditionnellement concernées par les orages estivaux ou de fin de printemps (des Pyrénées au Nord-Est/Centre-Est) ne connaissent quasiment pas d'orages aux autres saisons ? (Certes la saison chaude est la saison de prédilection des orages mais pas forcément à 100 % partout) Parce qu'en saison froide, 90% du temps la couche-limite continentale est stable, avec un air qui se refroidit par le bas, et des masses d'air peu riches en vapeur d'eau.- Pourquoi sur ces régions précédemment citées pour l'été, les orages de début de printemps - vers Février/Mars - (qui sont souvent associés à des giboulées) se produisent essentiellement sur le Sud-Ouest et beaucoup moins sur les régions centrales ? A préciser ton observation je crois- Et pourquoi le Nord-Ouest de la France (et particulièrement la Bretagne) connaît facilement des orages en plein hiver alors que c'est la zone la moins orageuse du pays sur l'année entière ? Pour le petit nombre d'orages estivaux sur cette région je pencherai pour la théorie des Tx qui sont rarement élevées l'été par rapport au reste du pays, mais pourquoi des orages hivernaux si nombreux proportionnellement au reste de l'année ? Sur les côtes du Nord-Ouest oui. Dans l'intérieur du Nord-Ouest, pas plus qu'ailleurs. Parce qu'en saison froide, l'instabilité est forte en mer (couche-limite très souvent instable). Pas forcément très riche en vapeur d'eau, mais des profils d'instabilité absolue qui atteignent facilement 850 hPa dans l'air post front froid.Au contact du continent, le refroidissement radiatif empêche facilement l'instabilité sur les 300 premiers mètres. Ca donne alors de façon typique un effondrement de la convection, et à plus de 50km des côtes les orages de saison froide sont rare(issime). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 26 décembre 2011 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Auteur Partager Posté(e) 26 décembre 2011 Merci de vos réponses rapides Les orages et les phénomènes liés font partie des phénomènes qui me passionnent et dont j'ai le + de mal à comprendre les origines, les fonctionnements, les facteurs qui font qu'ils se développent davantage dans tel ou tel endroit (bon à part le facteur chaleur au sol et en basse altitude en été qui me paraît tout ce qu'il y a de plus logique...et donc le contraste de masse d'air). Merci Cotissois, en effet j'ai regardé pour le Nord-Ouest, il vaut mieux parler des côtes de la Manche pour être + exact géographiquement /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> D'ailleurs j'ai regardé et pour la côte Atlantique on observe également ces mêmes phénomènes d'instabilité orageuse. J'en suis venu à poser la question car ça s'est produit récemment dans les 2-3 jours qui ont suivi le passage de Joachim aussi bien sur les côtes de la Manche que sur la côte Atlantique, ça a même débordé jusqu'ici une nuit avec des éclairs et des pluies à caractère orageux. Donc si je comprends bien, ça se désagrège dans les terres en hiver en raison de cette air + froid en basse altitude...(pour résumer un peu grossièrement ) Pour le phénomène des orages de début de printemps (Février/Mars, mais plutôt Mars) dans le sud-ouest, je sais que ça arrive assez régulièrement sur l'Aquitaine, peut-être moins en s'éloignant davantage dans les terres. Depuis que je suis dans la région j'ai déjà vu quelques orages en Février et Mars par temps instable, bien sûr beaucoup moins qu'en été, mais je n'en ai pas vu qu'un seul loin de là, peut-être que c'est le même phénomène que les orages hivernaux (grosse instabilité en altitude en arrivant par l'Atlantique) mais comme les températures sont un peu + élevées qu'en plein hiver ça rentre davantage dans les terres (? )... Le dernier en date dont je me rappelle c'était en Février 2011, je crois le 13 ou le 14 au petit matin si ma mémoire ne me fait pas défaut (ça faisait déjà quelques jours qu'on avait un temps de giboulées typiques de cette époque de l'année), le tonnerre m'a réveillé comme un bel orage estival , je crois même qu'il y avait eu une belle succession de plusieurs orages + tôt dans la nuit. Bref ce n'est qu'un exemple dont j'ai le souvenir assez précis mais ici j'ai remarqué que c'est beaucoup une région à "giboulées de Mars" (dont certaines accompagnées d'orages) alors que le milieu de printemps est généralement + calme avant l'entrée dans la saison des orages estivaux vers la fin Mai. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 26 décembre 2011 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 26 décembre 2011 C'est vrai que le nord-ouest connaît essentiellement des orages d'air froid. Après le passage d'un front froid, la température décline rapidement avec l'altitude, ce qui traduit une instabilité de la masse d'air: une particule soulevée sera plus chaude que l'air environnant, ce qui fera poursuivre son ascension (==> convection), et ce d'autant plus en hiver, où il n'est pas rare d'avoir du -35° à 500 hPa, alors que la surface de la mer est encore à plus de 10°. Souvent, ces orages se désagrègent en pénétrant dans les terres, car le sol se refroidit en hiver beaucoup plus que la mer (avec souvent des inversions de température dans les basses couches), il n'y a donc plus d'instabilité. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 26 décembre 2011 Brest Partager Posté(e) 26 décembre 2011 L'effondrement de la convection dans les terres est d'ailleurs assez prisé en hiver car ça permet de la neige modérée (souvent à gros flocons) là où la côte a de fortes averses de neige roulée. On voit alors sur le radar des échos convectifs (noyau intense entouré d'échos faibles) évoluer en un petit panache d'écho faible mais très bien délimité (signe que ce n'est pas du tout du bruit) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 26 décembre 2011 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Auteur Partager Posté(e) 26 décembre 2011 Pour revenir sur le phénomène des giboulées (orageuses ou non) sur l'Ouest de la France voilà quelques précisions... MF à propos des giboulées de fin d'hiver/début de printemps qu'ils comptent en nombre de jours de grêle pour illustrer le phénomène (passage sur la répartition géographique) : Pour la plupart des stations présentées, la grêle est surtout observée de février à avril (voire mai). Une seule exception : Brest, avec un maximum en hiver. Elle s'explique par la proximité de l'océan plus doux que l'air des basses couches de l'atmosphère au-dessus des continents. Cette douceur maritime a tendance à renforcer l'instabilité de l'atmosphère au plus froid de l'hiver. Les façades maritimes (Manche : Brest, Lille ; Atlantique : Biarritz ; Corse : Ajaccio) sont les plus exposées. Les régions situées au Nord de la Loire (Metz) et plus particulièrement le Nord-Ouest (Rouen, Trappes) sont touchées significativement. D'autres stations plus isolées, situées sur les contreforts du Massif Central (ou des Alpes) connaissent également un nombre notable de jours de grêle. En revanche, les régions du Sud de la France et plus particulièrement les régions méditerranéennes (hors Corse) ne sont qu'exceptionnellement touchées par les giboulées. Pour les régions montagneuses citées je me demande si les données sur les giboulées ne sont pas faussées par les orages estivaux nombreux qui peuvent apporter de la grêle... Sinon on remarque bien l'exception Brestoise... Peu avant dans l'article, MF prend 2 dates références avec images satellites à l'appui et cite les régions les + touchées en parlant effectivement des départements côtiers, principalement dans le Nord-Ouest mais aussi sur la façade Atlantique. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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