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Pour beaucoup, l'existence de 'leffet urbain semble remonter au debut du 20e siecle voire meme a la fin de la 2e GM dans les grandes metropoles, periode a partir de la quelle les aglomerations se sont rapidement agrandies et la consommation de petrole et de gaz a rapidement augmente (chauffage, industries, voitures etc...). Dans tous les cas le debut d'un rechauffement quelconque du a l'homme n'a jamais ete evoque concernant une periode anterieure a 1850 et la revolution industrielle.

Pourtant voila

Luke Howard, Britannique et pharmacien de profession, est l'un des tous premiers meteorologues Europeens. Ne en 1772 a Londres, il se passionne rapidement pour les sciences et notamment la meteo, notamment lors de l'eruption du laki et les fameux couchers de soleil rouges et du temps instable qui reignait les annees suivantes: on lui doit notamment la classification et les noms des nuages (stratus, cirrus, etc...), qu'il presente des 1802!

Dans un livre intitule The climate of London, publie dans la premiere moitie du 19e siecle, notre Luke Howard parle deja de l'effet urbain (on entend pour la premiere fois parler du urban heat island, et meme du smog Londonien du a la polution urbaine!).

Ainsi ce phenomene de chaleur urbaine est beaucoup plus ancien qu'on le croit et date meme d'une epoque ou la consommation d'energies fossiles n'existait pas! Il est donc legitime de se demander d'ou vient cette augmentation des temperatures en zone urbaine: si les emissions massives et la taille actuelle des villes y est pour quelque chose, il y a forcement d'autresfacteurs.

Une hypothese viendrait de la nature des materiaux de construction: les toits en ardoises et les batiments en pierre ou brique rouge permettent peut etre un rechauffement beaucoup plus rapide dans une ville que la verdure des campagnes environnantes. Les fogs sont eux sans doute lies a la fumee s'echappant des cheminees et des periodes anticycloniques prolongees.

En tous les cas, cette observation a au moins le merite de lever les enormes doutes qui planaient sur les valeurs de temperatures observees a cette epoque dans les grandes metropoles: meme avec un effet urbain bien plus faible qu'aujourd'hui, les valeurs relevees a Paris, Londres, Berlin ou Moscou en 1789, 1799, 1814, 1820, 1823, 1830, 1845, 1848 etaient deja rehaussees par la chaleur de la ville...

Selon vous, d'ou pourrait venir cet effet urbain affectant deja les metropoles au debut du 19e siecle voire avant!??

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Selon vous, d'ou pourrait venir cet effet urbain affectant deja les metropoles au debut du 19e siecle voire avant!??

Tu as pas mal de facteurs possibles :

- L'albedo pour commencer, d'ailleurs bon nombre de populations des régions chaudes (notamment autour de la Méditerranée) ont remarqué tôt que la couleur des vêtements ou des murs avaient une influence sur la chaleur "absorbée" en été. Et, en conséquence, peignaient leurs bâtiments en blanc pour réduire la chaleur en été. Ce souci n'a jamais existé dans les contrées septentrionales d'Europe, où les bâtiments étaient souvent sombres et ce avant même l'âge d'or du charbon.

- L'isolation des bâtiments : elle était désastreuse, avec une déperdition très importante de chaleur. Bon en même temps l'essentiel des habitations n'étaient pas chauffées comme elles le sont aujourd'hui, ce qui relativise un peu la "masse" de chaleur perdue, mais cela devait être tout de même notable dans les quartiers à très forte densité de population.

- La faible circulation de l'air : les rues étaient globalement bien plus étroites qu'elles ne le sont aujourd'hui (mais on peut avoir un aperçu de ce que la situation pouvait être à l'époque dans les centres historiques de la plupart de nos villes, ou dans certains villages de campagne), ce qui limitait la circulation de l'air en cas de situation météorologique calme. C'est pratique en été les après-midi car le soleil s'enfonce moins longtemps dans ces rues où l'air est un peu plus frais qu'en zone dégagée... Mais les nuits, les bâtiments bloquent tout autant le rayonnement qui le principal moteur du refroidissement nocturne, ce qui génére des températures bien moins froides en hiver.

- La chaleur humaine et animale : oui cela peut paraître risible au premier abord, mais la densité de population était souvent bien plus élevée dans les villes de l'époque qu'elle ne l'est à notre époque où à l'inverse on a inventé l'étalement pavillonaire. On sortait du Moyen-Age et des périodes de guerres, et on avait bien compris que plus une ville était petite et resserée, plus elle serait facile à défendre. Et qui plus est, on n'avait pas de voitures dans les rues, mais on les remplaçait par les animaux de trait, que ce soit des chevaux ou des boeufs. Je rajouterais que, si on a des musées remplis de tableaux de cette époque avec des gens bien habillés se promenant dans les rues, la réalité c'est que les villes étaient concernées par une misère terrible, les rues étaient emplies de vagabonds et de SDF qui dormaient dehors la nuit avec les animaux de traits qui étaient en réalité peu nombreux à avoir droit à une étable à la fin de la journée.

Ce n'est pas la réponse à tout, mais c'est une bonne piste de réflexion.

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  • 2 weeks later...

En tous les cas, cette observation a au moins le merite de lever les enormes doutes qui planaient sur les valeurs de temperatures observees a cette epoque dans les grandes metropoles: meme avec un effet urbain bien plus faible qu'aujourd'hui, les valeurs relevees a Paris, Londres, Berlin ou Moscou en 1789, 1799, 1814, 1820, 1823, 1830, 1845, 1848 etaient deja rehaussees par la chaleur de la ville...

J'ai un certain doute là-dessus car il me semble que les stations météo de toutes ces grandes villes n'étaient pas vraiment en ville lors de leur création. C'est plus tard que l'urbanisation les a rattrappé, non?
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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

J'ai un certain doute là-dessus car il me semble que les stations météo de toutes ces grandes villes n'étaient pas vraiment en ville lors de leur création. C'est plus tard que l'urbanisation les a rattrappé, non?

Au contraire il est extrêmement rare de trouver des relevés fait en milieu rurale.L’essentiel des relevés ont été fait en centre ville et dans de très mauvaise conditions, et la plupart étaient fait en bordure de fenêtre.

A partir du 19 eme siècle on commence a voire apparaître des abris et celui qui était utilisé a l’observatoire s'appelait "tambour" et était placé a 8 mètres de hauteurs.

Phil

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