jg56 Posté(e) 24 janvier 2009 Grosseto-Prugna (2A) Partager Posté(e) 24 janvier 2009 La pluie / neige et la neige fondue, ce n'est bien pas la même chose ? On ne fait pas une erreur de langage pour en fait vouloir dire neige fondue (dans la limite qu'on remarque tout de même un flocon qui n'est pas devenu tout à fait une goutte) ? Bien sûr s'il y a de la pluie avec la neige, la neige serait forcément légèrement fondue, mais ce n'est pas la même chose ? Pour moi, ça ne l'est pas. Et lorsqu'il y a de la neige fondue (à moins que vous me disiez que c'est pareil les 2) c'est de la neige mais qui n'a pas fondu à 100 % ? Des gouttes dont on peut distinguer un semblant de flocon ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 24 janvier 2009 Partager Posté(e) 24 janvier 2009 La neige fondue est tout simplement une goutte d'eau froide contenant encore un noyau solide. Ces flocons très lourds et translucides parfois en cas de très forte fonte apparaissent en moyenne 300 à 400 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C. Plus haut, les cristaux de neige en fondant se brisent et se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide de plus en plus conséquente au fil de la chute du flocon jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un noyau de glace dans la goutte, puis de la pluie seule. Parfois l'on observe la pluie et neige mêlée effectivement. Cela provient que tous les flocons, en fonction de leur vitesse de chute et de leur taille et donc de leur rapidité de fonte, ne fondent pas tous entièrement à la même altitude dans la tranche de la limite pluie neige (LPN). Par exemple dans une chute de précipitations, imaginons des flocons de diverses tailles, les plus petits fondront 200 mètres sous l'isotherme 0°C en moyenne et les plus gros de 400 à 500 mètres en dessous. Donc, de 200 à 500 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C l'on observera des gros flocons de neige lourds mêlés à des gouttes de pluie relativement fines. C'est d'ailleurs la "pluie épaisse" qui s'écrase sur le pare brise de voiture lorsqu'on prend de l'altitude par temps humide et froid. Les flocons ne possédant pas exactement la même taille entre eux, il y aura forcément une altitude où se situeront des pluies et chutes de neige mêlées. La neige "mouillée" se produit en général de l'iso 0°C à 200-300 mètres en dessous et la pluie-neige mêlée de 300 à 500 mètres en dessous. Pour conclure et récapituler: Voici un schéma de la LPN avec différentes tranches d'altitude. La pluie et neige mêlée se situe dans une tranche d'atmosphère où la température est généralement comprise entre 1,5 et 3°C, 300 à 500 m sous l'isotherme 0°C donc. Dans la tranche d'atmosphère 1 sur le schéma, au dessus de l'isotherme 0°C, les cristaux de neige gardent leur forme initiale, le plus souvent sous forme d'étoile dendritique. Dans la couche 2, c'est là qu'apparaît la neige "mouillée": les dendrites des cristaux se brisent et ces derniers se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide (représentée par le double contour en noir sur le schéma juste ci-dessus). C'est celle-ci qui rend les flocons collants et permet à ceux-ci d'adhérer entre eux et former des flocons encore plus gros. Selon la rencontre ou non des flocons avec d'autres flocons, des différences de taille finissent par s'amplifier. Enfin, dans la tranche 3 d'atmosphère, les gros flocons qui ont résulté de l'agglomération des flocons entre eux dans la couche 2 persistent grâce à leur masse et à leur poids qui les font chuter de plus en plus vite plus ils se gorgent d'eau. Ces deux facteurs leur font résister plus longtemps face à la fonte, plus longtemps que les autres flocons non agglomérés qui ont déjà fondu et qui se sont transformés en pluie froide. Les derniers flocons sont si humides que la teneur en eau liquide peut être très forte. Après la neige se transforme dans sa totalité en pluie. Bonne journée, Neigepassion /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Christophe30 Posté(e) 24 janvier 2009 Saint-Quentin-la-Poterie (30) Partager Posté(e) 24 janvier 2009 La neige fondue est tout simplement une goutte d'eau froide contenant encore un noyau solide. Ces flocons très lourds et translucides parfois en cas de très forte fonte apparaissent en moyenne 300 à 400 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C. Plus haut, les cristaux de neige en fondant se brisent et se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide de plus en plus conséquente au fil de la chute du flocon jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un noyau de glace dans la goutte, puis de la pluie seule. Parfois l'on observe la pluie et neige mêlée effectivement. Cela provient que tous les flocons, en fonction de leur vitesse de chute et de leur taille et donc de leur rapidité de fonte, ne fondent pas tous entièrement à la même altitude dans la tranche de la limite pluie neige (LPN). Par exemple dans une chute de précipitations, imaginons des flocons de diverses tailles, les plus petits fondront 200 mètres sous l'isotherme 0°C en moyenne et les plus gros de 400 à 500 mètres en dessous. Donc, de 200 à 500 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C l'on observera des gros flocons de neige lourds mêlés à des gouttes de pluie relativement fines. C'est d'ailleurs la "pluie épaisse" qui s'écrase sur le pare brise de voiture lorsqu'on prend de l'altitude par temps humide et froid. Les flocons ne possédant pas exactement la même taille entre eux, il y aura forcément une altitude où se situeront des pluies et chutes de neige mêlées. La neige "mouillée" se produit en général de l'iso 0°C à 200-300 mètres en dessous et la pluie-neige mêlée de 300 à 500 mètres en dessous. Pour conclure et récapituler: Voici un schéma de la LPN avec différentes tranches d'altitude. La pluie et neige mêlée se situe dans une tranche d'atmosphère où la température est généralement comprise entre 1,5 et 3°C, 300 à 500 m sous l'isotherme 0°C donc. Dans la tranche d'atmosphère 1 sur le schéma, au dessus de l'isotherme 0°C, les cristaux de neige gardent leur forme initiale, le plus souvent sous forme d'étoile dendritique. Dans la couche 2, c'est là qu'apparaît la neige "mouillée": les dendrites des cristaux se brisent et ces derniers se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide (représentée par le double contour en noir sur le schéma juste ci-dessus). C'est celle-ci qui rend les flocons collants et permet à ceux-ci d'adhérer entre eux et former des flocons encore plus gros. Selon la rencontre ou non des flocons avec d'autres flocons, des différences de taille finissent par s'amplifier. Enfin, dans la tranche 3 d'atmosphère, les gros flocons qui ont résulté de l'agglomération des flocons entre eux dans la couche 2 persistent grâce à leur masse et à leur poids qui les font chuter de plus en plus vite plus ils se gorgent d'eau. Ces deux facteurs leur font résister plus longtemps face à la fonte, plus longtemps que les autres flocons non agglomérés qui ont déjà fondu et qui se sont transformés en pluie froide. Les derniers flocons sont si humides que la teneur en eau liquide peut être très forte. Après la neige se transforme dans sa totalité en pluie. Bonne journée, Neigepassion /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Vraiment bien résumé , merci à toi pour ces informations précieuses /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
El' Coco Posté(e) 24 janvier 2009 📍Saint-Herblain (44) Partager Posté(e) 24 janvier 2009 La neige fondue est tout simplement une goutte d'eau froide contenant encore un noyau solide. Ces flocons très lourds et translucides parfois en cas de très forte fonte apparaissent en moyenne 300 à 400 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C. Plus haut, les cristaux de neige en fondant se brisent et se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide de plus en plus conséquente au fil de la chute du flocon jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un noyau de glace dans la goutte, puis de la pluie seule. Parfois l'on observe la pluie et neige mêlée effectivement. Cela provient que tous les flocons, en fonction de leur vitesse de chute et de leur taille et donc de leur rapidité de fonte, ne fondent pas tous entièrement à la même altitude dans la tranche de la limite pluie neige (LPN). Par exemple dans une chute de précipitations, imaginons des flocons de diverses tailles, les plus petits fondront 200 mètres sous l'isotherme 0°C en moyenne et les plus gros de 400 à 500 mètres en dessous. Donc, de 200 à 500 mètres sous l'altitude de l'isotherme 0°C l'on observera des gros flocons de neige lourds mêlés à des gouttes de pluie relativement fines. C'est d'ailleurs la "pluie épaisse" qui s'écrase sur le pare brise de voiture lorsqu'on prend de l'altitude par temps humide et froid. Les flocons ne possédant pas exactement la même taille entre eux, il y aura forcément une altitude où se situeront des pluies et chutes de neige mêlées. La neige "mouillée" se produit en général de l'iso 0°C à 200-300 mètres en dessous et la pluie-neige mêlée de 300 à 500 mètres en dessous. Pour conclure et récapituler: Voici un schéma de la LPN avec différentes tranches d'altitude. La pluie et neige mêlée se situe dans une tranche d'atmosphère où la température est généralement comprise entre 1,5 et 3°C, 300 à 500 m sous l'isotherme 0°C donc. Dans la tranche d'atmosphère 1 sur le schéma, au dessus de l'isotherme 0°C, les cristaux de neige gardent leur forme initiale, le plus souvent sous forme d'étoile dendritique. Dans la couche 2, c'est là qu'apparaît la neige "mouillée": les dendrites des cristaux se brisent et ces derniers se recouvrent d'une pellicule d'eau liquide (représentée par le double contour en noir sur le schéma juste ci-dessus). C'est celle-ci qui rend les flocons collants et permet à ceux-ci d'adhérer entre eux et former des flocons encore plus gros. Selon la rencontre ou non des flocons avec d'autres flocons, des différences de taille finissent par s'amplifier. Enfin, dans la tranche 3 d'atmosphère, les gros flocons qui ont résulté de l'agglomération des flocons entre eux dans la couche 2 persistent grâce à leur masse et à leur poids qui les font chuter de plus en plus vite plus ils se gorgent d'eau. Ces deux facteurs leur font résister plus longtemps face à la fonte, plus longtemps que les autres flocons non agglomérés qui ont déjà fondu et qui se sont transformés en pluie froide. Les derniers flocons sont si humides que la teneur en eau liquide peut être très forte. Après la neige se transforme dans sa totalité en pluie. Bonne journée, Neigepassion /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Superbe explication , merci bien a toi ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
jg56 Posté(e) 1 février 2009 Grosseto-Prugna (2A) Auteur Partager Posté(e) 1 février 2009 Par rapport à tes excellentes explications, ma question était brouillon... ^^ Et c'était pas vraiment pour moi, mais pour quelqu'un à qui je voulais prouver ce que je pensais mais je ne savais pas que j'aurais une réponse aussi claire qui m'en a moi-même fait apprendre encore plus ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Un grand merci à toi ! Espérons que tes explications ne soient pas la réalité les prochains jours, en Bretagne on attend de la vraie neige, pas de la pluie mêlée de neige ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 1 février 2009 Partager Posté(e) 1 février 2009 J'ai pu observer ce phénomène plusieurs fois à Tarbes (300m d'altitude) depuis le mois de novembre, et même il y à une bonne semaine... je pouvais voir sur le vélux, de très grosses gouttes, constituées de particules de glaces plus ou moins épaisses sur toute la largeur de la goutte, et plus l'averse était forte, plus les gouttes devenaient épaisses et constituées de plus en plus en glaces opaque, à tel point qu'à un moment ce n'était que de la neige seule pendant 10minutes, certe Lourde mais les flocons étaient bien constitués, très désorganisées tout de même, tel de grosses plumes enchevétrées... c'est dans ce genre de situation que cette neige peut très vite tenir au sol, même gorgée d'eau, si l'averse est durable et puissant (au bout de 5minutes les tuiles étaient déjà recouvertes de 0,5mm de glace/neige). Phénomène observé avec du -3°C à 850hpa et 2 à 4°C au sol, sans épaisseur 528. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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