Maxfcn Posté(e) 13 décembre 2007 Partager Posté(e) 13 décembre 2007 Ca fait quelques jours qu'on parle sur ce forum d'un blocage. A ce que j'ai compris il s'agit d'un anti qui vient ce bloquer sur le nord de l'europe et qui permet de recevoir des masses d'air froides ?? Comment un blocage peut -il favoriser des conditions purement hivernales? Descentes d'air humide et froid? Bref, un blocage c'est quoi ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 13 décembre 2007 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 13 décembre 2007 Une situation de blocage en résumant est une situation où la circulation normale vers l'Est des dépressions et anticyclones est bloqué pendant une durée relativement longue (on commence à parler de blocage quand ça dure plus d'1 semaine entière à peu près). Tout simplement. Ce sujet est à mettre en rapport avec les ondes de Rossby. Une situation de blocage peut donc prendre toute sorte de situation. Pas que : un anti qui vient ce bloquer sur le nord de l'europe et qui permet de recevoir des masses d'air froides ?? Une des situations les plus célèbres de blocage par exemple, ce fut pendant la fameuse sècheresse de 1976. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Maxfcn Posté(e) 13 décembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 13 décembre 2007 Merci pour tes précisions damien. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 27 décembre 2007 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 27 décembre 2007 Je m'en vais préciser la chose car c'est le sujet à la mode actuellement. Pour certains, on parle de blocage dès qu'il y a un anticyclone quelque-part sur l'europe et que nous avons sur les cotés de cet anticyclone des flux méridiens nord (à l'avant) et sud (à l'arrière) ainsi que ouest (au nord) et est (au sud). Bref à partir du moment où une bulle anticyclonique se forme là où elle ne devrait pas être pendant quelques jours (moins d'une semaine), certains parlent de blocage, même si celui-ci se déplace dans le flux. Ce n'est pas correct selon moi et vous avez dû remarquer certains débats houleux sur le forum pour savoir qui avait raison. Selon la définition de météo-france (et j'insiste sur cela), certes la durée est importante (plus d'une semaine), mais c'est la notion de mouvement du centre d'action (anticyclone - dépression) qui est surtout importante. la circulation normale vers l'Est des dépressions et anticyclones est bloqué pendant... Si nous avons une succession d'anticyclones qui se succèdent les uns après les autres (entrecoupés de talwegs généralement) en se déplaçant dans le flux, la notion de blocage n'est qu'artificiel, car cela ne sera pas le même anticyclone, puisque chaque poussée anticyclonique même récurrente se déplace dans le flux. C'est ce que nous vivons actuellement. Une telle situation est d'ailleurs très souvent instable et il faut un sacré concours de circonstance pour que cela perdure puisque la dynamique générale est propice au déplacement du flux et au changement. Un vrai blocage signifie donc que le flux général se trouve devant un mur, empêchant le déplacement de toujours le même centre d'action. En faisant une analogie comparative, car c'est peut être plus parlant, c'est un peu comme une monocellule orageuse qui bien que parfaitement symétrique et sans cisaillement se déplace à la même vitesse que la masse d'air qui la contient. La cellule aura les caractéristiques d'une cellule stationnaire et pourtant elle se déplacera. Une autre cellule similaire par la suite arrivera et frappera la même commune. L'apparence sera trompeuse donc et on ne pourra donc parler dans ce cas de blocage de la cellule orageuse là aussi puisque se sont des cellules différentes qui touchent la même commune. On peut parler là de récurrence. Au contraire, une monocellule orageuse possédant un fort cisaillement et ayant les caractéristiques d'une cellule mobile dans sa forme peut très bien faire du surplace, bloqué par un relief par exemple. Elle aura des caractéristiques mobiles par le fait que de nouvelles poussées ascendantes se créeront autour d'elle (un orage en V par exemple) et pourtant elle ne bougera pas restant sans arrêt au-dessus de la même commune. On peut parler là de blocage. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Je m'en vais préciser la chose car c'est le sujet à la mode actuellement. Bref à partir du moment où une bulle anticyclonique se forme là où elle ne devrait pas être pendant quelques jours (moins d'une semaine), certains parlent de blocage, même si celui-ci se déplace dans le flux. Si nous avons une succession d'anticyclones qui se succèdent les uns après les autres (entrecoupés de talwegs généralement) en se déplaçant dans le flux, la notion de blocage n'est qu'artificiel, car cela ne sera pas le même anticyclone, puisque chaque poussée anticyclonique même récurrente se déplace dans le flux. Un vrai blocage signifie donc que le flux général se trouve devant un mur, empêchant le déplacement de toujours le même centre d'action. J'ai remarqué (empiriquement) que le maintien d'une bulle de haut-géopotentiels, l'entrave à la circulation normale des dépressions, sont liées au fait qu'on a d'abord une série d'anomalies de haute tropopause suivant à peu près la même trajectoire, qui finissent par s'agglomèrer les unes aux autres et assurer le maintien des hautes valeurs de géopotentiels là où elles sont pendant un certain temps (plusieurs jours). Il y a donc au sein du blocage apport et circulation d'anomalies de haute tropopause vers, mais aussi dans l'agglomérat d'anomalies hautes. Le barrage ainsi constitué peut se trouver encore renforcé par l'apport de nouvelles anomalies de HT. J'ai remarqué aussi, autre constatation purement empirique, qu'un blocage a un caractère relatif. En effet, la circulation Ouest-Est des centres dépressionnaires n'est jamais complètement abolie puisqu'en elle n'est que déviée plus ou moins fortement vers de hautes latitudes, avant de s'orienter à nouveau vers de plus basses et revenir partiellement en retour d'Est. En outre, au delà du caractère relatif spatial, il y a le caractère relatif temporel : le blocage fini toujours par être emporté à plus ou moins longue échéance. De ce point de vue un blocage total est impossible. Le "mur" (pour reprendre ton expression) n'est jamais complet. On peut par exemple avoir un blocage en AC (anticyclone continental) sur l'Europe et la circulation O-E des dépressions Atlantique bifurquera pour passer au nord de la Scandinavie. On peut aussi avoir un blocage en AS (anticyclone scandinave), et la circulation O-E des dépressions Atlantique birfurquera encore plus loin vers le nord pour passer au dessus de la mer de Barents; on pourra même avoir une branche de la circulation zonale s'établissant sur le flanc sud de tels blocages qui se forment vers les très hautes latitudes (exemple d'un blocage en GA). Mais il existe également des blocages en AB (anticyclone britannique) ou en AF (anticyclone Français, terme non homologué), ou la circulation O-E sera détournée, soit vers la mer de Norvège, soit vers la mer du nord dans le second cas, avant de s'orienter vers l'Europe centrale puis la Méditerranée. Dans ce dernier cas (AF) on notera que l'obstacle à la circulation O-E des dépressions est moins élevé en latitude, la déviation de la circulation des dépressions reste peu prononcée. On se situe en limite du léger blocage et d'une absence de blocage. Voilà. J'espère être arrivé à me faire comprendre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Définition d'un blocage atmosphérique par la NOAA (Météorologie Nationale des Etats-Unis) Un blocage atmosphérique fait communément référence aux cas où la circulation zonale normale est interrompue par un fort et persistant flux méridien. La durée normale de la progression vers l'est des perturbations synoptiques est obstruée conduisant à des épisodes prolongés de conditions météorologiques extrêmes. Sur les échelles intra-saisonnière, la persistance de conditions météorologiques extrêmes peuvent durer de quelques jours à quelques semaines, souvent accompagnées d'importantes anomalies de la température et des précipitations. Exemples à 500 hPa hauteur de l'anomalie des champs de vents associée à la maturité d'un épisode de blocage sur le nord-est de l'Atlantique et le Pacifique Nord. Ces deux régions sont des zones privilégiées pour les blocages atmosphériques de l'hémisphère Nord pendant la saison froide. De nombreuses études scientifiques indiquent que les conditions météorologiques extrêmes à longues durées de vie sont associées à des anomalies récurrentes de la circulation atmosphérique. De nombreuses études ont constaté également que les faibles taux de réussite des prévisions au-delà de quelques jours, résultent principalement de l'incapacité des modèles de prévision météorologique numérique à simuler l'apparition et l'évolution des blocages de flux. Caractéristiques d'un blocage atmosphérique : - Fractionnement du flux d'ouest en deux branches séparées sur sur une importante étendue longitudinale - Flux de secteur Est au sud de la dorsale du blocage - Flux méridiens au débit prononcé à la fois en amont (de secteur sud) et en aval (de secteur nord) de la dorsale du blocage - Présence de profondes dépressions à la fois en amont et en aval de la dorsale du blocage Source : NOAA http://www.cpc.noaa.gov/products/precip/CW...MJO/block.shtml Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gombervaux Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 28 décembre 2007 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Je dirai qu'un "blocage" c'est la résonnance momentannée des ondes planétaires. Ca explique la naissance d'un blocage par amplification des ondes de Rossby, non ce qu'est un blocage proprement dit. Toute "résonance momentanée" ne donnera pas un blocage. L'expression est intéressante ceci dit, je la garde. ^^ J'ai remarqué (empiriquement) que le maintien d'une bulle de haut-géopotentiels, l'entrave à la circulation normale des dépressions, sont liées au fait qu'on a d'abord une série d'anomalies de haute tropopause suivant à peu près la même trajectoire, qui finissent par s'agglomèrer les unes aux autres et assurer le maintien des hautes valeurs de géopotentiels là où elles sont pendant un certain temps (plusieurs jours). Il y a donc au sein du blocage apport et circulation d'anomalies de haute tropopause vers, mais aussi dans l'agglomérat d'anomalies hautes. Le barrage ainsi constitué peut se trouver encore renforcé par l'apport de nouvelles anomalies de HT. Parfaitement d'accord là dessus /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . C'est là où je voulais en venir avec mon analogie avec l'orage en V : de nouvelles poussées ascendantes l'auto-alimentant, mais surplace de l'orage --> de nouvelles anomalies hautes (ou amplification d'onde de rossby) alimentant le blocage anticyclonique. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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