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Un Roman de mon invention sur les changements climatiques!


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Chapitre 2 : J’avais fait un rêve…

J’avais fait un rêve…Enfin, il m’avait semblé…Enfin, je ne savais plus… Je n’en étais plus sûr… Etait-ce le fruit de mon imagination, une brève lueur d’utopie qui illumina mon esprit un très court instant ? Rêvais-je d’un idéal de vie propre à chacun d’entre nous ? Celui de vivre, sans doute, dans un monde exemplaire en matière d’écologie, avec une maîtrise de hautes technologies très propres ? D’ailleurs, pourra-t-on vraiment parler un jour de technologies « propres » ? Quel étrange onirisme me provoquait toutes ces interrogations ? Tout semblait flou, j’avais la désagréable impression que mon esprit était dans une sorte d’état de « flottement » et autour de moi je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’étais même incapable de savoir ou j’étais. Je voyais beaucoup de lumière diffuse devant mes yeux. Un peu comme ce ciel que j’avais vu il y a quelques jours le 11 Juin. Oui, le 11 Juin… j’avais l’impression que c’était hier et je me remémorais très vite cet orage formidable, extraordinaire… Jamais je n’oublierais toute la quintessence de la violence libérée par dame nature et que j’ai pu ressentir au plus profond de mon être durant un tel épisode météorologique… Où étais-je ?... Mais quel était donc ce rêve que j’ai fait ?... Il me semblait avoir vu beaucoup de lueurs…Parfois c’était vraiment éblouissant et on aurait pu être écoeuré par un tel éclat. Il faisait froid, tellement froid… oui je me souviens maintenant… une lumière intense mais froide ! Autour de moi, beaucoup de personnes étaient réunies. Certains visages m’étaient si familiers…Oui, des amis très proches que je côtoyais souvent au lycée d’Aubanel à Avignon. Il y’avait également mes parents ! Mon père, ma mère, mon petit frère… Mais aussi… Non ! Encore un rêve idiot… Pour moi ça n’avait aucun sens, du moins mon esprit cartésien se refusait catégoriquement à l’admettre avec autant de facilités ! Celles et ceux qui m’avaient tant aimé pendant de nombreuses années et qui avaient disparu du monde des vivants du jour au lendemain, étaient présents ! Non… ce n’était pas réel ! Ca ne pouvait pas être vrai !

Je ne me sentais pas bien, du moins, je me sentais dans un état avancé de fébrilité. J’étais également angoissé ! Autour de moi je sentais de la présence, des frôlements, un courant d’air frais permanent qui glaçait les moindres extrémités de mon corps. Et toujours cette lumière diffuse et éclatante devant mes yeux qui me donnait la migraine, une terrible névralgie qui partait semble t-il d’un point bien localisé et précis de ma tête et qui irradiait, un peu comme une source radioactive, dans les deux hémisphères de mon cerveau. J’étais également dans l’incapacité totale de bouger, ne serait-ce simplement, un muscle ! Que m’était-il arrivé ? Etais-je vraiment réveillé d’abord ? A ce moment précis, j’avais une volonté démesurée de m’arracher, de m’extraire de ce corps amorphe avec une énergie désespérée, presque aussi épuisante que l’état physique dont je me trouvais !

Peu à peu, dans cet environnement éblouissant et en même temps assez flou, comme si des larmes dans mes yeux opacifiaient tout ce qui se trouvait plus ou moins à proximité de moi, des ombres difformes, qui semblaient se tortiller à la manière des flammes devant l’âtre d’une cheminée, s’approchaient de moi. Il me semblait que c’était des personnages, mais je ne distinguais à peine que les formes. C’était effrayant, on aurait dit des fantômes. Leurs têtes étaient démesurément grosses par rapport à l’ensemble de leurs corps assez fluet. Leurs bras s’agitaient nerveusement ! Cela me faisait penser à des pieuvres géantes tous ces bras qui gesticulaient et se penchaient sur moi en m’effleurant à peine ! Une peur déraisonnée prit alors le dessus et s’ajouta à mon état physique d’abattement. A cette vision inquiétante qui s’animait devant moi venait s’ajouter des bruits de natures électroniques, un ronronnement lancinant, permanent et sourd qui soufflait sur mes pieds un air glacé.

Tout devint alors plus clair… Ma vision s’était éclaircie comme à la sortie d’un mauvais rêve, comme à la sortie d’un long tunnel, j’étais allongé sur un lit d’hôpital, avec des tuyaux qui me transperçaient les bras. Que m’était-il donc arrivé ?

Je fus longtemps plongé dans mes interrogations, seul, dans mon lit d’hôpital. Brusquement, une infirmière me rendit visite dans ma chambre. Son expression se figea aussitôt ! Elle s’approchai de moi, elle balbutiait des phrases comme : « c’est pas possible… je rêve… c’est un miracle… ». Aussitôt, elle accourut dans le couloir prévenir ses collègues de travail, en s’écriant : « Le patient 922 A de la chambre 27 est réveillé ! Le patient 922 A de la chambre 27 est réveillé ! ».

Très vite, en quelques jours, je devins une star, une sorte d’attraction pour les téléspectateurs, un miraculé de la science et même une curiosité de la nature… Ce qui me troubla très profondément car contrairement à beaucoup de gens qui pensent trop souvent, hélas, à maîtriser leur environnement, je ne me considérais pas du tout comme une curiosité de la nature, défiant n’importe quelle force naturelle. L’homme est avant tout un acteur de son milieu faisant partie intégrante d’une logique chaîne alimentaire ou il est situé tout en haut de cette continuité. Il peut avoir une influence plus ou moins directe sur son environnement, maîtriser certaines énergies physiques, chimiques ou mécaniques… Je ne pouvais pas entièrement nier cet état brut de fait, mais dans mon esprit, j’avais beaucoup de difficultés à accepter si facilement cette reconnaissance médiatique faîte à mon encontre ! Je ne me sentais pas un dieu, ou un super héros à ce moment précis d’autant plus que j’étais si faible… J’étais fatigué et je ne comprenais pas pour quelle raison, on s’intéressait à moi.

En fait, je n’avais pas une seule seconde à moi… Je voulais rester avant tout tranquille tout en essayant de me remémorer les causes de mon séjour à l’hôpital. Une horde de journalistes me posaient des questions dont j’avais beaucoup de mal à répondre. Je répondais sans trop vraiment savoir, je restais assez approximatif, vague, sur les raisons essentielles de mon état… Quand tout à coup, une question qui me fit éclater de rire attira mon attention : « Quel effet cela vous fait-il d’être réveillé après un long coma de 43 ans ? »

Je passais alors, à ce moment là, par tous les différents stades déclinant du rire…Le rire franc et plutôt débonnaire à l’annonce d’une information insolite ou surprenante, puis vint le rire nerveux un peu plus confus, le rire saccadé et forcé comme si j’allais à l’instant m’étouffer… Peu à peu cela déclina vers un rire jaune, puis une terrible angoisse m’envahit ! Je me sentis happer dans une sorte de spirale temporelle à ce moment là, comme si l’espace temps s’était déformé et dérobé sous mes pieds ! Comme un trou noir qui me plongeait dans une autre dimension totalement inconnue… Je n’avais aucun repère pour me guider… A chaque fois que je tentais de refaire surface, je m’enfonçais d’avantage comme dans des sables mouvants. J’avais du sable dans la bouche, dans les narines, dans mes yeux… Je me sentais défaillir… Il fallait absolument que je reprenne mes esprits un petit instant. J’interrogeai alors le journaliste en essayant de prendre, difficilement, cette annonce comme si c’était une simple plaisanterie : « Vous voulez rire j’espère… ? Enfin vous n’êtes pas du tout sérieux ? »

Il hocha la tête de haut en bas avec beaucoup d’hésitation : « Je pensais que vous aviez été mis au courant par le personnel de l’hôpital, à propos de votre accident…

- Quel accident ?

- Et bien… votre accident… vous savez… Vous-vous rappelez vraiment de rien ?

- Non, de rien… Mais venez en au fait bon sang ! Cette histoire commence à m’énerver !

- Je comprends ! Mais vous devriez rester calme un petit moment et vous reposer, on en reparlera demain si vous voulez bien, il faut que vous repreniez vos forces…

- Si j’ai dormi pendant 43 ans, je pense avoir attendu longtemps afin de savoir ce qu’il m’est réellement arrivé pour m’avoir conduit ici dans ce service hospitalier ! »

Le journaliste, aussitôt, laissa échapper de ses lèvres un sourire presque narquois :

« Désolé de vous donner l’impression que je me moque de vous ! Je comprends tout à fait votre réaction… On ne parle plus de service hospitalier depuis une vingtaine d’année, ce terme n’existe plus ! C’est pour cette raison que votre phrase m’a faîte sourire ! Rassurez vous, à votre place, j’aurais sans doute dit la même chose. En réalité, nous sommes ici dans une immense technopôle, totalement isolé de l’environnement extérieur. L’air que vous respirez en ce moment est totalement conditionné, pour éviter toutes contaminations de natures diverses et variées.

- Quels genres de contaminations ?

- Depuis une dizaine d’années, il traîne un virus très dangereux et contagieux véhiculé par un moustique, il s’est très rapidement propagé en Europe, après avoir causé des millions de morts en INDE et en Amérique ! Il s’agît de la dengue. Au début vous avez été placé sans doute, dans un service hospitalier comme vous l’avez dit, mais la vétusté des centres hospitaliers en France était t-elle qu’il a fallu repenser entièrement tout notre service de santé à partir des années 2020. C’est ainsi que des architectes de génie et des scientifiques ont eu l’idée de construire une structure à taille humaine, une sorte de nouvelle société, de cocon si vous préférez dans lequel vit des centaines de milliers de personnes. C’est un peu notre arche de Noé en quelque sorte ! Les architectes ont baptisé ce projet, « la vitrine de l’humanité ». Ca a coûté des milliards d’euros et notre système économique mondial n’en s’en ai toujours pas relevé. Mais, il y’a bien plus pire que cette histoire malheureusement…

- Mais cette histoire est dingue ! (il se mit à rire) Bien entendu, sans faire de jeux de mots sur cette maladie terrible… (son visage se figea de nouveau dans une angoisse profonde) ! Mais qu’en est-il de la situation actuelle ? Pensez vous que cette « crise » sanitaire soit entièrement sous contrôle ?

- Non, d’autant plus que chaque années, d’autres maladies se développent un peu de partout dans le monde. La faim dans le monde est devenue un vrai fléau depuis que des changements climatiques importants ont mit à genou de nombreux pays… »

Aussitôt, je me rappelais mon profond intérêt pour la climatologie et les bouleversements climatiques dans le passé… ! J’étais consterné, abasourdie, il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce que je ressentis à ce moment précis… J’avais envie que l’on me laissa seul dans ma chambre. Le journaliste s’éclipsa à ma demande !

Par quelle genre de folie, de démence, l’humanité s’était laissé prendre au piège ? Je laissais le regard balayer l’ensemble de ma chambre, il y’avait de vastes surfaces de tôles et des grandes vitres à ma droite avec des néons qui changeaient de couleurs tout en clignotant. Ce jeu de lumière attira ma curiosité. Je décidai alors, avec un peu de fébrilité, de m’extraire de ce lit. J’avais des frissons… Sans doute cette mauvais climatisation ou une étrange impression de peur…La peur de ce que je vais découvrir…43 ans mon dieu…Le temps, la notion du temps, l’espace… J’étais perdu, comme une petite fille, dans un bois horriblement sombre et froid ou tout me semblait dépeuplé.

En m’approchant de cette fenêtre, une inscription écrite en rouge au rayon laser m’avertissait automatiquement : « N’ouvrez pas cette fenêtre, risque de contamination ! »… Le message était clair et ne me laissait pas indifférent ! Néanmoins je pouvais regarder à travers cette vitre et…et…Oh mon dieu !... Un vertige indescriptible me saisit, faisant battre mes tempes sur les deux côtés de ma tête, et affoler mon cœur qui s’anima dans un sursaut violent à la vue d’une…d’une horreur… oui, une véritable horreur ! Il n’y avait que des ruines… Pas une seule maison n’était debout. En bas de la rue, il y’avait de l’eau de partout avec de bonne vagues déferlantes qui écumaient une mousse blanche et beige voir jaunâtre… Aucun signal de vie net à l’extérieur effectivement et je comprenais mieux pourquoi désormais….Mon dieu… Mon seigneur ! Tout cela avait dépassé mes pronostiques quand je m’inquiétais jeune des changements climatiques… C’était une vision de fin du monde ce que je voyais de cette fenêtre. Le ciel aussi était bien étrange… Je ne distinguais aucune étoile, mais des lumières qui clignotaient dans toutes les couleurs, des lumières pas naturelles en tout cas, ça passait tantôt par des couleurs verts fluo, roses bonbon, magenta, indigo violet et bleu. Quand un nuage passait par hasard dans ce ciel, on y distinguait des messages publicitaires : « Avec Sony, soyez toujours à la pointe des technologies… Pour les 200 000 victimes du terrible cyclone Upsilon au Portugal aidez nous ! Proposez nous vos dons au 0 800 334 334… » Je n’eus pas le temps de déchiffrer tous les messages publicitaire car le nuage était passé…

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