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Vents chauds sur l'Antarctique


david3
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Messages recommandés

Comme si on avait pas assez avec la fonte accélérée du Groenland !

Warm winds of change hit the Antarctic

(Des vents chauds "de changement" frappent l'Antarctique, jeu de mot avec "wind of change" de Scorpions)

18-10-2006

http://www.nature.com/news/2006/061016/full/061016-11.html

"Westerly winds circling the pole have strengthened over the past 50 years, the team reports in the Journal of Climate1. The stronger these westerlies, the more likely they are to cross the chain of mountains up to 2,800 m high that runs from north to south along the peninsula. As air masses move up the mountains, they lose moisture, and tip onto the lee side as dry, warm winds. The same effect produces the föhn wind in the Alps and the Chinook in the Rockies...

...The stronger winds cause warming mostly in the summer. Warming on the Antarctic Peninsula has actually been most intense in winter, but in summer a large part of the extra heat goes into melting ice. This has dramatic consequences. Percolating meltwater enlarges crevasses and leads ultimately to the disintegration of floating ice shelves..."

Pour la première fois, une équipe de chercheurs a établi un lien entre le récent effondrement spectaculaire des plates-formes1 de glace de l'Antarctique et l'activité humaine.

http://www.futura-sciences.com/news-effond...opique_9821.php

No sign of increased snowfall in Antarctica

(Publié dans Nature - Pas de signe d'augmentation des précipitations neigeuses en Antarctique)

10-08-2006

http://www.bioedonline.org/news/news.cfm?art=2721

"...Antarctica harbours 90% of the world's ice; if the 30 million cubic kilometres of ice held in its sheets were to melt, the global sea level would rise by more than 60 metres, flooding vast stretches of densely populated coasts around the globe. At present, the global sea level rises by around 3 millimetres per year. The rate could increase if glaciers in Antarctica (and Greenland) continue to melt. However, some ice sheets in the interior of Antarctica seem to have been getting thicker rather than thinner over the past few years, and scientists have assumed that this is thanks to an accumulation of snow in the interior, which should cushion the continent's impact on sea-level rise. The Intergovernmental Panel on Climate Change in its next report, due 2007, projects Antarctic snowfall to increase by a few per cent for each degree warming. That may now be in doubt...."

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Comme si on avait pas assez avec la fonte accélérée du Groenland !

Warm winds of change hit the Antarctic

(Des vents chauds "de changement" frappent l'Antarctique, jeu de mot avec "wind of change" de Scorpions)

18-10-2006

http://www.nature.com/news/2006/061016/full/061016-11.html

"Westerly winds circling the pole have strengthened over the past 50 years, the team reports in the Journal of Climate1. The stronger these westerlies, the more likely they are to cross the chain of mountains up to 2,800 m high that runs from north to south along the peninsula. As air masses move up the mountains, they lose moisture, and tip onto the lee side as dry, warm winds. The same effect produces the föhn wind in the Alps and the Chinook in the Rockies...

Très intéressant, cette étude. Son auteur principal me l'a fait parvenir. Dans le communiqué de presse qui a fait le tour des gazettes alarmistes, on lisait :

Lead author Dr Gareth Marshall from the British Antarctic Survey said, "This is the first time that anyone has been able to demonstrate a physical process directly linking the break-up of the Larsen Ice Shelf to human activity."

Bigre : pour la première fois, un lien direct entre réchauffement anthropique et une catastrophe (l'effondrement de la plateforme Larsen-B, voici quelques années) ! Hélas, la lecture du papier déçoit cette attente - ce n'est d'ailleurs pas très grave pour ceux qui ne lisent que les communiqués.

L'essentiel de la recherche consiste à rapporter l'évolution de la Péninsule antarctique (côte ouest et est) au mode annulaire austral (SAM) surtout en période estivale et automnale. Les auteurs trouvent de bonnes corrélations sur certaines zones (pas toutes), notamment pour les températures et les vents en été, et suggèrent que les vents chauds d'ouest parviennent à franchir les barrières montagneuses pour réchauffer les deux côtes de la Péninsule.

Fort intéresant, mais quel rapport avec l'activité humaine ? En tout et pour tout cet unique paragraphe du papier, rappellant que le mode annulaire austral connaît une variabilité naturelle, mais que certains modèles considèrent qu'elle a été forcée par l'activité humaine :

The atmospheric circulation of the Peninsula region has also changed significantly during the last few decades. The principal mode of variability in the Southern Hemisphere (SH) circulation, the SH annular mode (SAM), began a positive phase shift in the mid-1960s (Marshall 2003), which has resulted in increased (reduced) pressures in the SH mid-latitudes (the Antarctic region). The trends in the SAM are statistically significant annually, in autumn and especially in summer (cf. Table 1). Observation-based time series of the SAM indicate similarly high summer values in the early 1960s (Marshall et al. 2004; Jones and Widmann 2004), signifying that natural variability may have played a role in driving these trends. Indeed, recent studies have linked ENSO and SAM variability during the austral summer (Carvalho et al. 2005; L’Heureux and Thompson in press). However, several model studies agree in suggesting that anthropogenic change — through a combination of greenhouse gas increases and ozone depletion — is primarily responsible for this climatic shift (e.g. Kushner et al. 2001; Gillet and Thompson 2003; Marshall et al. 2004; Shindell and Schmidt 2004).

On notait déjà des valeurs estivales aussi hautes (pour les amplitudes SAM) dans les années 1960 (l'anomalie positive dure depuis cette période), mais certains modèles suggèrent une influence anthropoique sur les tendances plus récentes, à travers le trou dans la couche d'ozone et l'effet de serre. D'autres proposent de rechercher du côté du lien avec l'ENSO (et aussi la MJO, Madden-Julian Oscillation, pour Matthews 2004).

L'effet d'annonce du papier paraît donc disproportionné, car on s'attend bien sûr à ce que les développements soient centrés sur cette question. En fait, on a une première série de corrélations climatiques (SAM-Péninsule) rapportée à une seconde série de corrélations intégrées dans un modèle (SAM-GES-ozone) et cet ensemble forme "pour la première fois" un "processus physique liant directement les activités humaines à la disparition de la plateforme Larsen-B".

Je dois avoir une conception peu imaginative de ce qu'est un lien physique direct entre deux événements...

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Pris dans ta course pour tenter de nier le rôle de l'homme dans le RC, tu oublies de commenter l'essentiel : en lien avec le RC les westerlies se sont renforcés depuis 50 ans et ça fond à vitesse grand V ! Et si tu ne trouves pas cela inquiètant je ne sais pas ce qu'il te faut.

Faudrait que tu expliques ce que tu entends par "gazettes alarmistes", c'est péjoratif et c'est désagréable ce genre de tentatives de rabaissement gratuites - Tu fais référence à l'article du CORDIS(Service Communautaire d'Information sur la Recherche et le Développement) que j'ai mis en lien ?

Voici une bonne synthèse de science-presse (bonne vulgarisation scientifique) :

Vents chauds au Pôle Sud

Le 24 octobre 2006

(Agence Science-Presse) - Le réchauffement accéléré de l’Antarctique est causé par le fait que, même là-bas, il arrive que soufflent des vents... chauds. Ces vents pourraient être derrière la spectaculaire cassure de la banquise Larsen, en 2002.

Rappel. Depuis les années 1960, les températures de la péninsule antarctique –une bande de terre qui s’étire au Nord du continent glacé– ont augmenté en moyenne de deux degrés Celsius, ce qui est énorme pour un si court laps de temps –c'est plus rapide que dans n’importe quelle autre région de notre planète.

Or, des scientifiques britanniques et allemands attribuent dans le Journal of Climate cette hausse rapide aux vents qui tournent autour du Pôle Sud et qui se sont renforcés au cours des 50 dernières années. Plus ils sont forts, plus ils sont nombreux à traverser la chaîne de montagnes qui traverse la péninsule antarctique et à redescendre de l'autre côté sous la forme de masses d'air chaud qui accélèrent la fonte de la banquise.

C'est le même phénomène qui, dans les Alpes, est appelé le foehn, et dans les Rocheuses, le chinook.

"Certains jours, le phénomène peut être spectaculaire", déclare John King, du British Antarctic Survey. Nous avons vu des températures grimper de cinq degrés de plus que les jours où le passage (montagneux) est bloqué."

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2006/cap2310064.html

Effet de fœhn

" Le Fœhn est un vent fort, chaud et sec, apparaissant quand un vent dominant est entraîné au-dessus d'une chaîne montagneuse et redescend de l'autre côté après l'assèchement de son contenu en vapeur d'eau. L'effet de fœhn, ou effet de föhn, est donc un phénomène météorologique créé par la rencontre du vent et du relief." http://fr.wikipedia.org/wiki/Foehn

main_larsen_bild01_l.jpg

Collapse of the Larsen-B - http://epod.usra.edu/archive/epodviewer.php3?oid=92896

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Pris dans ta course pour tenter de nier le rôle de l'homme dans le RC, tu oublies de commenter l'essentiel : en lien avec le RC les westerlies se sont renforcés depuis 50 ans et ça fond à vitesse grand V ! Et si tu ne trouves pas cela inquiètant je ne sais pas ce qu'il te faut.

Ce n'est pas inquiétant car la banquise Antarctique augmente depuis 1978.

s_plot_tmb.png

Le réchauffement accéléré de l’Antarctique est causé par le fait que, même là-bas

Ca c'est totalement faux par exemple.

Rappel. Depuis les années 1960, les températures de la péninsule antarctique –une bande de terre qui s’étire au Nord du continent glacé– ont augmenté en moyenne de deux degrés Celsius, ce qui est énorme pour un si court laps de temps –c'est plus rapide que dans n’importe quelle autre région de notre planète.

Là ils se rattrapent mais ils mélangent tout, ca induit les gens en erreur déliberement en leur faisaint croire que toute l'Antarctique se réchauffe, que tout fond etc.. etc..

C'est donc vraiment pas une bonne vulgarisation.

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1 - L'Antactique a perdu en masse entre 2002 et 2005 :

Measurements of Time-Variable Gravity Show Mass Loss in Antarctica

Isabella Velicogna1,2* and John Wahr1*

Using measurements of time-variable gravity from the Gravity Recovery and Climate Experiment satellites, we determined mass variations of the Antarctic ice sheet during 2002–2005. We found that the mass of the ice sheet decreased significantly, at a rate of 152 ± 80 cubic kilometers of ice per year, which is equivalent to 0.4 ± 0.2 millimeters of global sea-level rise per year. Most of this mass loss came from the West Antarctic Ice Sheet.

1 University of Colorado, Cooperative Institute for Research in Environmental Sciences and Department of Physics, University Campus Box 390, Boulder, CO 80309–0390, USA.

2 Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, Mail Stop 300-233, Pasadena, CA 91109–8099, USA.

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/311/5768/1754

2 - A partir des connaissance actuelles (insuffisantes), on peut dire que l'Antarctique se réchauffe légèrement, tout dépend de quoi on parle :

...Il est important de reconnaître que le largement cité "refroidissement antarctique" apparaît, à partir des données disponibles, être restreint aux deux dernières décades, et que moyenné sur les 40 dernières années, il y a eu un faible réchauffement (e.g. Bertler et al., 2004). À présent, il n'est pas possible de dire comment a été le changement à long terme sur le dernier siècle ou plus...

http://www.realclimate.org/index.php/archi...bal-warming/fr/

C'est d'ailleurs une belle illustration pour comprendre que réchauffement global ne signifie pas réchauffement uniforme (importance des paramètres locaux : présence d'une chaîne de montagne, importance relative des surfaces océaniques etc.).

3 - Le réchauffement est spectaculaire au niveau de la péninsule ("plus rapide que dans n’importe quelle autre région de notre planète"), c'est clairement l'objet de l'article.

4 - "Les modèles suggèrent aussi que, plus on va dans le temps et plus l'importance relative des effets radiatifs qui augmentent, comparés avec les effets de la dynamique de l'atmosphère et de l'océan, est susceptible d'augmenter. En résumé, nous nous attendons pleinement à ce que l'Antarctique se réchauffe dans le futur". http://www.realclimate.org/index.php/archi...bal-warming/fr/

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A propos des "gazettes alarmistes" dont parles Charles :

The British Antarctic Survey (BAS) is a component of the Natural Environment Research Council. Based in Cambridge UK, it has, for almost 60 years, undertaken the majority of Britain's scientific research on and around the Antarctic continent. It now shares that continent with scientists from around thirty countries.

First direct evidence that human activity is linked to Antarctic Ice Shelf Collapse

http://www.antarctica.ac.uk/News_and_Infor...tory.php?id=293

No: 17/2006 16 Oct 2006

16 October 2006 PR No. 17/2006

The first direct evidence linking human activity to the collapse of Antarctic ice shelves is published this week in the Journal of Climate. Scientists from the British Antarctic Survey (BAS), the Centre for Polar Observation and Modelling, University College London, and the Katholieke Universiteit Leuven, (Belgium) reveal that stronger westerly winds in the northern Antarctic Peninsula, driven principally by human-induced climate change, are responsible for the marked regional summer warming that led to the retreat and collapse of the northern Larsen Ice Shelf.

Global warming and the ozone hole have changed Antarctic weather patterns such that strengthened westerly winds force warm air eastward over the natural barrier created by the Antarctic Peninsula's 2 km-high mountain chain. On days when this happens in summer temperatures in the north-east Peninsula warm by around 5 degrees C, creating the conditions that allowed the drainage of melt-water into crevasses on the Larsen Ice Shelf, a key process that led to its break-up in 2002.

Lead author Dr Gareth Marshall from the British Antarctic Survey said,

"This is the first time that anyone has been able to demonstrate a physical process directly linking the break-up of the Larsen Ice Shelf to human activity. Climate change does not impact our planet evenly - it changes weather patterns in a complex way that takes detailed research and computer modelling techniques to unravel. What we’ve observed at one of the planet’s more remote regions is a regional amplifying mechanism that led to the dramatic climate change we see over the Antarctic Peninsula."

Je comprend que ce genre de communiqué du BAS soit fortement perturbateur mais ce n'est pas une raison pour se moquer, comme le fait Charles, des journalistes de la presse de vulgarisation qui ont fait écho de ces informations des scientifiques. La réalité est alarmante, il ne faut donc pas s'étonner que les articles dans la presse soient alarmants.

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Pris dans ta course pour tenter de nier le rôle de l'homme dans le RC, tu oublies de commenter l'essentiel : en lien avec le RC les westerlies se sont renforcés depuis 50 ans et ça fond à vitesse grand V ! Et si tu ne trouves pas cela inquiètant je ne sais pas ce qu'il te faut.

Justement : le problème est que l'article de Marshall dont tu as posté le communiqué ne démontre pas que le RC anthropique est à l'origine des modifications du SAM : il cite seulement des modèles déjà connus à qui, à la rigueur, pourrait revenir la paternité de cette "démonstration". Modèles qui font aussi intervenir l'ozone strato. n'ayant pas grand chose à voir avec la réchauffement (mais avec les activités humaines certainement). Et qui co-exisent avec d'autres modèles liant le SAM à l'ENSO ou la MJO.
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Justement : le problème est que l'article de Marshall dont tu as posté le communiqué ne démontre pas que le RC anthropique est à l'origine des modifications du SAM : il cite seulement des modèles déjà connus à qui, à la rigueur, pourrait revenir la paternité de cette "démonstration". Modèles qui font aussi intervenir l'ozone strato. n'ayant pas grand chose à voir avec la réchauffement (mais avec les activités humaines certainement). Et qui co-exisent avec d'autres modèles liant le SAM à l'ENSO ou la MJO.

La science, c'est une chaîne :Activités humaines .....> Réchauffement climatique... .....> intensification des westerlies...> retreat and collapse of the northern Larsen Ice Shelf.

Retenons l'essentiel, vulgariser cela ne veut pas dire perdre le lecteur dans des détails.

Bilan : qualifier de "gazettes alarmistes" les revues où des journalistes ont fait écho de cette étude est injustifié.

westerlies_etc.jpg

Polar Easterliesr et Westerlies ( mouvement circumpolaire) :

Image62.gif

L'Antarctique est coupé en deux parties inégales par les Monts Transantarctiques, chaîne de montagne de 2500 km de long, formant une courbe en « S » depuis la côte de la mer de Weddell (face à l’île Berkner) jusqu'à la côte de l'océan Antarctique face aux îles Balleny :

Carte : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...ica_surface.jpg

"The mountain range running along the Antarctic peninsula (upper left) creates warm winds that melt the ice." http://www.nature.com/news/2006/061016/full/061016-11.html (effet de foehn)

L'Antarctique (et l'hémisphère sud en général) est vraiment très intéresant :

- Illustration de l'influence de la présence d'importantes masses océaniques (réchauffement plus faible dans l'hémisphère sud que dans l'hémisphère nord)

- Illustration de l'influence d'une barrière montagneuse (voir ci-dessus - effet de foehn etc.)

- Illustration que le réchauffement, par augmentation de l'évaporation, peut potentiellement conduire à l'augmentation des précipitations neigeuses (zone centrale) - Mais : No sign of increased snowfall in Antarctica

- Illustration qu'un réchauffement global ne signifie pas un réchauffement uniforme (et peut même conduire à des refroidissements locaux dans un premier temps)

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Retenons l'essentiel, vulgariser cela ne veut pas dire perdre le lecteur dans des détails.

Bilan : qualifier de "gazettes alarmistes" les revues où des journalistes ont fait écho de cette étude est injustifié.

Il paraît chaque semaine des dizaines d'études climatologiques. Je qualifie de "gazettes alarmistes" celles qui ne retiennent que les informations alarmantes, qui s'abstiennent en général de consulter l'étude dont elles reproduisent ou traduisent par paresse le communiqué. Les chercheurs sont évidemment plus prudents, comme en témoignent ces phrases de conclusion du papier dont nous parlons :

While the observational statistics utilized in this study provide information on the physical relationships between the SAM and northern Peninsula temperatures, they cannot be used to examine in detail the mechanisms behind these associations, such as the apparent role of the foehn effect. In this study we have attempted to gain further insight by using various fields from the ERA-40 reanalysis. However, due to the relatively poor representation of the Peninsula orography in the model used  too wide and shallow  some doubt remains regarding the exact nature and magnitude of the processes described.

Il y a donc quelques doutes sur la nature et l'amplitude du phénomène décrit, comme il y a par ailleurs quelques doutes sur la part humaine dans la modification du SAM. Mais cela n'empêche pas de diffuser la bonne nouvelle (c'est-à-dire la mauvaise, puisqu'il n'y a que cela qui fait vendre) : on a enfin démontré la responsabilité humaine directe dans le détachement de la plate-forme Larsen B.

Le processus est assez courant. En génétique, cela donne des communiqués sensationnalistes sur le thème du "gène de l'homosexualité" ou du "gène de la violence", où l'on s'aperçoit qu'il n'y a souvent que de vagues corrélations sur des échantillons réduits. Tu peux appeler ces raccourcis de la "science bien vulgarisée". Je pense pour ma part que cela ne fait que produire des croyances mal infomées.

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Disons qu'il y a de très forts signaux qui vont dans le sens que la plate-forme Larsen B s'est écroulée à cause des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, non ?

Ces signaux ne sont-ils pas suffisants pour que l'on décide de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ? Il faut attendre d'avoir une certitude absolue pour réfléchir et décider (enfin!) d'agir ou ne pas agir ? Tu t'es donné 20 ans, c'est du moins ce que j'ai compris, c'est cela ?

Le Directeur du GISS-NASA et une majorité écrasante de scientifiques pensent qu'il faut agir dès aujourd'hui.

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1 - L'Antactique a perdu en masse entre 2002 et 2005 :

Measurements of Time-Variable Gravity Show Mass Loss in Antarctica

Isabella Velicogna1,2* and John Wahr1*

Using measurements of time-variable gravity from the Gravity Recovery and Climate Experiment satellites, we determined mass variations of the Antarctic ice sheet during 2002–2005. We found that the mass of the ice sheet decreased significantly, at a rate of 152 ± 80 cubic kilometers of ice per year, which is equivalent to 0.4 ± 0.2 millimeters of global sea-level rise per year. Most of this mass loss came from the West Antarctic Ice Sheet.

1 University of Colorado, Cooperative Institute for Research in Environmental Sciences and Department of Physics, University Campus Box 390, Boulder, CO 80309–0390, USA.

2 Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, Mail Stop 300-233, Pasadena, CA 91109–8099, USA.

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/311/5768/1754

La période 2001/2003-04 a connu une baisse de l'extent de la banquise, mais depuis ca a bien remontée et la tendance est à une hausse de 0.9% par décade.

s_plot.png

2 - A partir des connaissance actuelles (insuffisantes), on peut dire que l'Antarctique se réchauffe légèrement, tout dépend de quoi on parle :

...Il est important de reconnaître que le largement cité "refroidissement antarctique" apparaît, à partir des données disponibles, être restreint aux deux dernières décades, et que moyenné sur les 40 dernières années, il y a eu un faible réchauffement (e.g. Bertler et al., 2004). À présent, il n'est pas possible de dire comment a été le changement à long terme sur le dernier siècle ou plus...

http://www.realclimate.org/index.php/archi...bal-warming/fr/

C'est d'ailleurs une belle illustration pour comprendre que réchauffement global ne signifie pas réchauffement uniforme (importance des paramètres locaux : présence d'une chaîne de montagne, importance relative des surfaces océaniques etc.).

Donc pour la période actuelle, on peut prendre une période de 5 ou 10 ans pour établir une preuve du réchauffement climatique (Cf groenland etc..) mais dans le cas inverse on ne peut pas.

Vive les discours totalement orientés.

3 - Le réchauffement est spectaculaire au niveau de la péninsule ("plus rapide que dans n’importe quelle autre région de notre planète"), c'est clairement l'objet de l'article.

Pourtant dès le début de l'article on lit :

Le réchauffement accéléré de l’Antarctique

Cette affirmation est fausse.

4 - "Les modèles suggèrent aussi que, plus on va dans le temps et plus l'importance relative des effets radiatifs qui augmentent, comparés avec les effets de la dynamique de l'atmosphère et de l'océan, est susceptible d'augmenter. En résumé, nous nous attendons pleinement à ce que l'Antarctique se réchauffe dans le futur". http://www.realclimate.org/index.php/archi...bal-warming/fr/

Si maintenant on utilise la modélisation numérique pour nier une évolution qui n'était pas prévue on aura tout vu.

On prend vraiment les gens pour des cons.

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"...De nouvelles simulations climatiques viennent d'être publiées, qui ont permis d'évaluer de façon plus précise qu'auparavant les futures accumulations de neige et fontes de glace en Antarctique et leur incidence sur le niveau des mers. En effet, la résolution spatiale du modèle climatique a pu être réduite à 60 km sur l'ensemble de l'Antarctique, alors qu'elle est de plusieurs centaines de kilomètres dans la plupart des modèles climatiques, offrant ainsi une meilleure prise en compte des processus climatiques à l'échelle régionale et donc une physique plus réaliste du climat antarctique.

Ainsi, en ne tenant pas compte d'une évolution possible du vêlage d'icebergs, l'évolution du bilan de masse de surface de l'Antarctique au cours de ce siècle, par le renforcement de l'effet de serre dû aux activités humaines, aura pour effet de ralentir la montée des eaux de 1,2 mm environ par an à la fin du siècle. Cet effet sera néanmoins insuffisant pour enrayer la montée du niveau des mers causée par l'expansion thermique des océans et la fonte accrue du Groenland et des autres glaciers du monde.

Quant au risque que le vêlage d'icebergs depuis l'Antarctique augmente lui aussi au cours de ce siècle, la question demeure hélas entière au terme de ce travail."

http://www.insu.cnrs.fr/web/article/art.php?art=1918 26-09-2006

Bilan : c'est plutôt rassurant mais le vêlage est à surveiller de prêt !

imgp2442.jpg

NB - Dans les parties centrales du Groenland et de l'Antarctique, les précipitations neigeuses sont conservées compte tenu de la température (moyenne de -30°C au centre du Groenland et de -50°C au centre de l'Antarctique, à plus de 3000m). Et cela ne date pas d'hier; cette neige accumulée constitue les archives climatiques des climats et environnements passés.

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Le processus est assez courant. En génétique, cela donne des communiqués sensationnalistes sur le thème du "gène de l'homosexualité" ou du "gène de la violence", où l'on s'aperçoit qu'il n'y a souvent que de vagues corrélations sur des échantillons réduits. Tu peux appeler ces raccourcis de la "science bien vulgarisée". Je pense pour ma part que cela ne fait que produire des croyances mal infomées.

La comparaison est triviale, on en a déjà parlé dans le fil "L'ex ministre fait le clown!". L'assise scientifique et la capacité à se prêter à la modélisation numérique sont plus solides en climato. Il n'y a donc pas de raccourci mais un souci de synthétiser les dangers très probables, au-delà des incertitudes. Tu devrais prendre des cours de proba, stat et gestion du risque.
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La période 2001/2003-04 a connu une baisse de l'extent de la banquise, mais depuis ca a bien remontée et la tendance est à une hausse de 0.9% par décade.

s_plot.png

Juste pour corriger ce point-là...

La pente de la hausse par decade(0,7% et non 0,9%) est inférieure à la marge d'erreur (+ou- 0,9%), donc la hausse constatée n'est vraiment pas significative...

Concernant le débat ci-dessous, il faudrait absolument séparer la péninsule antarctique de l'inlandsis antarctique dans son ensemble... Leurs climats et leurs banquises suivent des évolutions bien distinctes...

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Concernant le débat ci-dessous, il faudrait absolument séparer la péninsule antarctique de l'inlandsis antarctique dans son ensemble... Leurs climats et leurs banquises suivent des évolutions bien distinctes...

oui rico on a déjà parlé de cela dans de nombreux posts.

D'après la base de données HadCRUT v(2) la pénisule antarctique se réchauffe de 0.37°C/décennie.

L'Antarctique, excepté la péninsule, se réchauffe à un rythme bp plus faible de 0.07°C/décennie.

Et ce de 1950 à 2004.

En valeur absolue cela fait tout de même un réchauffement de 2°C pour la péninsule depuis 54 ans.

C'est considérable.

Les pertes importantes de glaces terrestres concernent la péninsule et pas le continent.

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La pente de la hausse par decade(0,7% et non 0,9%) est inférieure à la marge d'erreur (+ou- 0,9%), donc la hausse constatée n'est vraiment pas significative...

Pour cette étude oui. Mais il y en a un paquet, et le bilan de masse de l'Antarctique est encore plus dur à mesurer que celui du Groenland. C'est aussi vrai pour l'évolution des températures. Je ne connais aucune étude qui trouve une amplitude forte (sur le long terme, minimum 10 ans) ni des glaces ni des températures sur l'Antarctique dans sa globalité. Une majorité conclut plutôt à l'extension des glaces, mais sur des amplitudes faibles et avec des marges d'erreur importantes, de sorte que la significativité reste en effet médiocre.
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Voila un article sur une étude récente de l'évolution des températures en antarctique. (Je ne sais pas si cette étude a déja été évoquée ici).

L'auteur parle d'un réchauffmeent de l'antarctique depuis 150 ans, qui a été assez important 1.4 degrés par siècle, mais parle bien d'une baisse des températures depuis 1975, qui a été très forte dans les années 90, ou l'antarctique aurait perdu près de 1 degré durant cette décennie, ce qui fait qu'au final la hausse n'est plus que de 0.2 degrés depuis 150 ans.

Il parle bien d'un refroidissement général de l'antarctique depuis 1975.

article

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rapley_ice_flow.png

Ice flow velocity on Antarctica. Source: Chris Rapley presentation (British Antarctic Survey) - Estimated from satellite measurements

•Ice deforms and flows down hill

• Rate that depends on thickness, slope and friction at base

• 33 major basins drained by fast flowing ice streams and newly discovered network of tributaries

•Flow rates range from 10m/y in interior to ~km/y at coast

•Feed floating ice shelves : tens -to -hundreds m thick

•Ross and Ronne-Filchner each larger than France

•Transition to floating ice raises global msl

• 90% of ice loss by iceberg calving and basal melting

•v sensitive to surface melt and ocean temperature respectively

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