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Différentes règles prétendant prévoir...


LuNaTic
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Sur le site du KNMI, sont passées en revue les "règles" sur les hivers par le météorologue Geert Jan van Oldenborgh, semble-t-il une personnalité dans le monde de la météo en Hollande.

Le hollandais est une langue qui m'est difficilement compréhensible...Donc je me suis basé sur les traductions offertes en ligne entre le hollandais et le français et entre le hollandais et l'anglais. S'il y a un hollandais de le coin il pourra corriger d'éventuelles erreurs d'interprétation.

Octobre chaud = Hiver rude

L'auteur montre qu'avec leurs instruments de mesure au KNMI il est facile de vérifier cette croyance pour les 100 dernières années. Il note que la règle s'est avérée pertinente pour les hivers 1995/1996 et 1969/1970. En revanche, les contres exemples existent aussi, avec notammenet les cas des hivers 1989/1990 et 2001/2002 où des hivers très doux ont succédé à de chauds mois d'octobre.

En conclusion, l'auteur note qu'il existe une légère tendance pour que des hivers froids surgissent après un mois d'octobre chaud, à savoir 37%. Mais il fait remarquer que pour les lecteurs statistiquement instruits, cette valeur est tellement faible qu'elle se révèle non significative, car même s'il n'existe aucun lien de corrélation entre deux phénomènes il est possible d'atteindre de tels pourcentage de réussite.

Problématique déjà discutée sur ce forum par Tomar et Nico67 via /index.php?showtopic=10942'>ce lien. Et en image par ici.

Tâches solaires (Zonnevlekken)

Alors là, je dois dire que je n'ai pas trouvé la traduction de ce terme, mais ça doit être en rapport avec les cycles solaires, l'activité solaire, plus précisément le nombre de tâches solaires.

L'auteur montre qu'il y a environ 100 ans, on croyait fortement à l'influence de l'activité solaire sur la température de l'hiver. Même dans les années 50, des prévisionnistes sérieux utilisaient cet outil pour prévoir le retour des hivers rigoureux (ndrl : traduction libre de ma part). Mais devant les mauvais résultats successifs, cette méthode est tombée en désuétude au sein du KNMI. Cette méthode est pourtant encore très prisée des amateurs pour prévoir les occurrences des hivers rudes.

Dans son acception la plus basique, il est affirmé, suite aux observations, que les hivers les plus sévères se produisent en période de faible activité solaire (moins de 50 tâches solaires), seul 1947 faisant exception.

En réalité, il existe autant d'hivers doux que d'hivers rudes en période de faible activité solaire sur ces 100 denrières années. En effet, il y a seulement 39% de chances de connaître un hiver froid en période basse d'activité solaire. Même en étendant la période d'étude aux 300 dernières années les résultats ne s'améliorent pas.

Sur ce graphique (difficilement lisible) est présenté la température moyenne de l'hiver (DJF) en fonction du nombre de tâches solaires :

zonnevlekken_winter_s.png

Une variante récente de cette théorie consiste à dire que la "polarité du terrain magnétique du soleil joue un rôle - que l'un des cycle de 11 ans est parallèle à celui de la terre, et le cycle suivant y est opposé". Dans cette acception, ce sont donc des cycles de 22 ans qu'il faut considérer. Là aussi, aucun lien n'a pu être établi.

La température de surface des eaux de l'Atlantique nord

L'auteur note que la température des océans peut influencer le climat de vastes régions, c'est notamment le cas du phénomène "El Nino" et de son opposé "La Nina". Toutefois, l'influence de ces deux phénomènes est très petite sur le climat de l'Europe occidentale.

Les recherches se sont donc concentrées sur les températures de surface dans l'Atlantique nord. Les chercheurs britanniques du Met Office ont trouvé un lien entre la température de surface de l'Atlantique nord en mai et la température dans l'ouest et le nord de l'Europe l'hiver suivant.

Sur la période 1948-1997, il y aurait un lien entre une anomalie positive des SST en mer du Nord, négative vers le Groenland, positive le long de la côte est des États-Unis et négative vers l'Amérique du Sud au mois de mai et une circulation zonale marquée l'hiver suivant. Or cette année, les anomalies de SST au mois de mai furent totalement opposées à cet idéal-type, ce qui fait dire aux prévisionnistes du Met Office que cet hiver a des chances de connaître une NAO fortement négative et donc potentiellement rigoureux :

svd_patterns.gif

may_sst_anomaly.gif

On en avait déjà discuté sur le forum. C'était dans le salon "Hiver 2005-2006", courant juillet.

Ensuite je ne comprends pas trop où l'auteur veut en venir. Il montre que les chercheurs anglais ne se sont intéressés qu'à la période allant de 1948 à 1997. Il se propose donc de tester le lien entre SST de mai sur l'Atlantique nord et index NAO de l'hiver suivant pour la période 1900-1947. Le lien semble moins évident comme le montre ces cartes de corrélation. Il conclu pourtant en disant que le lien n'est pas probablement fortuit, et peut servir de base pour les pronostics. Et que cela est encore étayé par le fait qu'il n'existe pas de lien de corrélation entre les SST d'avril et de juin et l'index NAO pour l'hiver suivant default_blink.png . Mais c'est peut être un problème de traduction default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> :

zeewater_mei_winter.png

zeewater_mei_winter_1900-1947.png

L'activité cyclonique

L'auteur se demande ensuite si une saison cyclonique active dans l'Atlantique nord est suivie d'un hiver rigoureux. Par exemple, les hivers de 1969 et de 1996 ont été précédés par des saisons avec respectivement 17 et 19 phénomènes nommés sur la bassin Atlantique. Nous en avons eu cette année 23, ce qui laisserait présager un hiver rude. Malheureusement, il existe des contres exemples. Les hivers 2001 et 2003 furent doux en Hollande et pourtant précédés chacun par 15 tempêtes tropicales la saison précédente.

L'hypothèse, prise à l'inverse, fonctionne mal elle aussi. Les hivers de 1963 et de 1947 ont été précédés par seulement 5 et 6 tempêtes tropicales, loin en dessous de la moyenne de 10. Donc là aussi pas de lien démontrable (p=55%) :

orkanen_winter_s.png

En revanche il existe un lien nettement plus évident entre le nombre d'ouragans et la température au mois d'octobre. Ceci peut être expliqué par le fait que lors d'une saison cyclonique active sur l'Atlantique tropical, les régimes de temps amenant des vents de sud sur l'Europe occidentale se trouvent surreprésentés au mois d'octobre :

orkanen_windrichting_s.png

Source : http://www.knmi.nl/kenniscentrum/waarde_winterregels/

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Posté(e)
Bouffémont (95) Val d'Oise 

Oui merci de ce résumé des différents signes qui seraient précursseur d'hiver froid en europe de l'ouest.

Nombreux sont les éléments cités qui sont vérifiés cette année et qui laisseraient présager d'un hiver froid chez nous.

Cependant je pense qu'il faut prendre en compte le réchauffement climatique comme variable non négligeable car lorsque l'on voit la persistance de températures au dessus de la normale depuis des mois j'ai du mal à me dire que cet hiver sera nettement en dessous de la normale. En tout cas quasiment tout est réuni pour vérifier les prévisions de Florent. Je croise les doights...

a+

Patric95

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Zonnevlekken veut dire "Sonnenflecken" c'est-à-dire "tâches solaires", l'allemand et le hollandais c'est juste très apparenté ! donc ce n'est pas "cycles solaires" la traduction en entête.

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