Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Le gulf stream ralenti


BIBICHE76
 Partager

Messages recommandés

Non point. Actuellement le pH des océans est encore légèrement basique, ce qui permet la fourniture gratuite de basicité.

Basicité suffisante pour la réaction en question ?
Difficile d'aller plus loin dans cette discussion sans avoir une connaissance approfondie de la chimie du milieu marin, des bilans carbone entrant et sortant.

Oui surtout si on envisage de balancer des millions de tonnes de CaCO3 chaque année dans l'océan default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> (humour)
Par exemple pour le pb de la conso de carbone par les coraux ou par les foraminifères (coquillages,...) il serait intéressant de connaître le bilan bicarbonate. A savoir, celui-ci vient-il des roches ou du CO2 atmosphérique? S'il vient des roches (dissoutes par l'érosion fluviale) le bilan est effectivement négatif puisque la formation de CaCO3 s'accompagne de CO2. Si par contre ce bicar provient majoritairement du CO2 atmosphérique , le bilan est positif puisque sur 2 carbones prélevés, 1 est fixé et l'autre relâché. La présence d'un spécialiste de ces choses serait très souhaitable mais je vais essayer d'approfondir ce point.

Tu as la réponse d'un spécialiste, Pierre Thomas, du Laboratoire des Sciences de la Terre de l'ENS de Lyon, ici : http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosc...carbonates.html J'ai indiqué cette page message #125 : /index.php?s=&showtopic=11734&view=findpost&p=158551'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&s...ndpost&p=158551

C'est le bilan CO2 qui nous intéresse, et tu dois effectivement savoir d'où vient HCO3- pour avoir un bilan global (voir page de Pierre Thomas pour ce bilan). Si tu augmentes le CO2, tu déplaces l'équilibre dans le sens carbonate - > bicarbonate (c'est pour cela que les tests calcaires peuvent être dissous)

C'est logique : co2.jpg

CaCO3 + CO2 + H2O <--> 2 HCO3- + Ca++

Le CO2 qui passe dans l'océan est piègé majoritairement sous forme d'hydrogenocarbonate dans le contexte actuel (378ppm). C'est en cela que l'océan est un puit de carbone, qu'il séquestre naturellement le CO2....Jusqu'à un certain seuil. Et heureusement qu'il est là pour tamporiser nos émissions de CO2 sinon on serait très mal barrés...

Mais en aucun cas l'augmentation du CO2 conduira à ce que la précipitation des carbonates consomme du CO2 ! Cette augmentation de C02 rend plus difficile cette précipitation et favorise au contraire la dissolution qui elle consomme du CO2. Tu n'auras jamais une consommation de C02 en formant le CaC03 des tests de foraminifères et de coccolithophoridés, toujours une libération de CO2.

Convaincu ? default_blink.png

@+

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 413
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

Deux questions que l'on peut se poser :

1 - A partir de quel moment les océans cesseront de fonctionner en puits de carbone ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

(sur les 6 milliards de tonnes de carbone par an que l'on balance dans l'atmosphère de manière TOTALEMENT irresponsable, 3 milliards de tonnes passent en majorité dans les océans et aussi dans la végétation...Cela fait plus de 150 ans de gavage des océans en C02...)

2 - Et peuvent-ils même, si la température augmente (ce que l'on observe aujourd'hui), se transformer en sources, et recracher tout ce qu'on leur a fait avaler ? (la solubilité du C02 dans l'eau diminue avec la température) default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">default_sick.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Quelques pistes pour tenter de répondre à ces questions (je suis sûr qu'Alain nous en dira plus), à lire uniquement si vous vous sentez psychologiquement solides, car ce qui suit est plus qu'inquiètant :

Le système du carbone est défini par quatre variables: pH, alcalinité, pression partielle de dioxyde de carbone (pCO2) et le carbone inorganique total (CIT). La connaissance de deux de ces variables permet de calculer les deux autres au moyen d'un ensemble d'équations déduit de l'équilibre thermodynamique. (...)

A partir de la distribution du pCO2 nous sommes capable de déduire si l'océan en surface joue un rôle de source ou de puit de CO2 atmosphérique. (...)

http://www.ifremer.fr/lpo/ovide/ovide02/08_07_2002_fra.htm

Evolution des puits de CO2

(...) L'évolution future du CO2 est simulée en utilisant le scénario SRES-A2. Les résultats que nous montrons ici vont jusqu'à l'année 2100 (Figure 1). L'augmentation simulée du CO2 atmosphérique est proche, quoique légèrement plus faible, de celle calculée pour le GIEC avec le modèle simplifié de Bern (en 2100, nous avons 770 ppmv par rapport à 820 pour Bern). Cet écart est dû au puits biosphérique, plus important dans notre simulation (en 2050, 4GtC/an par rapport à 3 ), les puits océaniques étant très proches (en 2050, 5.5 GtC/an par rapport à 5.4). On constate également une saturation claire du puits biosphérique : à partir de 2040-2050 et jusqu'en 2100 il sature à peine plus de 4GtC/an. La variation géographique de ces puits biosphériques est illustrée Figure 2. On remarque (Figure 2a) une augmentation générale des puits dans les régions couvertes de végétation, à l'exception notable de l'Amazonie où le puits baisse significativement. Nous y reviendrons plus loin. (...)

Biosphère et océan se renvoient le carbone

En ce qui concerne l'absence de changement notable du puits de carbone océanique, nous avons pu mettre en évidence que c'est le résultat de deux perturbations qui se compensent. Le changement climatique diminue sensiblement le puits océanique, pour un taux de CO2 atmosphérique donné. Mais nous venons de voir que le puits biosphérique se réduit assez fortement du fait du changement climatique, entraînant une augmentation du CO2 atmosphérique. Cette augmentation accroît les flux de CO2 de l'atmosphère vers l'océan, et donc accroît le puits océanique. Et il se trouve qu'à l'horizon 2050, ces deux effets se compensent presque totalement. Mais l'océan sommeille pour probablement mieux se réveiller ensuite...

En effet, un autre jeu de simulations réalisé avec les mêmes modèles, mais dans lequel les modèles climatiques et de carbone n'étaient pas directement couplés, révèlent qu'au delà d'un doublement du CO2 par rapport à l'époque pré-industrielle, le changement climatique diminue assez fortement le puits de carbone océanique. Lorsque la concentration atteint 4 fois la valeur pré-industrielle, le changement climatique diminue le puits océanique de 35% et le puits biosphérique de 55%. De fait, le puits océanique simulé ici semble effectivement commencer à saturer vers la fin de la simulation (années 2090-2100). (...)

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rec...etroactions.htm

2090...Mais dans quel état allons nous laisser la terre à nos enfants ! Cela me rend à la fois TRES triste et d'un autre coté cela me renforce dans ma détermination à essayer à mon échelle de faire changer les choses : arrêtons tout, nous nous dirigeons vers une impasse totale !

(...) Les puits sont-ils saturés ?

En gros, oui. Et le scénario peut même se compliquer.

La capacité d'absorption de l'océan augmente en fonction de la teneur en CO2 de l'atmosphère. Mais les changements de températures risquent de perturber les courants marins voire de "stratifier" les océans en couches qui ne se mélangent plus. Or l'essentiel de la capture du CO2 dans l'océan se passe au niveau de l'océan profond (c'est surtout la décomposition de la biomasse marine). L'océan de surface risque alors de saturer et le puit "océanique" cesser de fonctionner ! (...) - http://www.climat.be/fr/puits.html

Super réjouissant comme perspective... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
Les puits de carbone ne vont-ils pas absorber le surplus de CO2 ?

Réponse de Jean Marc Jancovici ici : http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html

Extrait : (...) Le scénario catastrophe : les puits deviennent des sources (...)

" La température de Vénus (470°C) illustre le fait que l'effet de serre peut être une "cocotte-minute" très efficace...Il y a un autre effet d'emballement qui pourrait se mettre en route avec un début de réchauffement : le largage plus ou moins massif de méthane dans l'atmosphère, en provenance des sols gelés en permanence ou des talus continentaux (sous l'océan).

Et pendant ce temps il y en a qui continuent à circuler seuls en voiture en centre ville... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Tu avais parle de la temperature, elle rentre bien en ligne de compte ?

Oui, en particulier à cause de la diminution de la solubilité du CO2 dans l'eau quand la température augmente. Une augmentation de la température provoque un dégazage de C02 (tu peux faire l'expérience avec une bouteille de Perrier qui chauffe au soleil...le dégazage du C02 fait monter le pression)
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

1 - A partir de quel moment les océans cesseront de fonctionner en puits de carbone ? default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

(sur les 6 milliards de tonnes de carbone par an que l'on balance dans l'atmosphère de manière TOTALEMENT irresponsable, 3 milliards de tonnes passent en majorité dans les océans et aussi dans la végétation...Cela fait plus de 150 ans de gavage des océans en C02...)

2 - Et peuvent-ils même, si la température augmente (ce que l'on observe aujourd'hui), se transformer en sources, et recracher tout ce qu'on leur a fait avaler ? (la solubilité du C02 dans l'eau diminue avec la température) :!: :!:

Océan, méthane et puits de carbone

On trouvera ci-dessous de larges extraits du chapitre 5 de mon ouvrage "Terre, fin de partie?" traitant de l'avenir des puits de carbone.

Les clathrates ou la bombe du méthane

Sous les sédiments des plateaux continentaux et de leurs contreforts ainsi que sur certains fonds océaniques – y compris sous le froid et relativement peu profond océan Arctique et les mers encore moins profondes qui le bordent – se trouve une masse considérable d’hydrates de méthane ou clathrates, des molécules de méthane (CH4), d’origine essentiellement biologique – plancton mort et particules organiques provenant des continents – encagées dans une gangue de glace d’eau, accumulées depuis des dizaines de millions d’années.

(...)

De plus, au niveau mondial, les clathrates n’ont peut-être jamais atteint, dans toute l’histoire de la Terre, le volume qu’ils représentent aujourd’hui.

Il existe d’autres variétés de clathrates en fonction de la nature des molécules piégées dans la glace : dioxyde de carbone (CO2), sulfure d’hydrogène (H2S), etc. Mais les clathrates à base de méthane (ou hydrates de méthanes) sont de très loin les plus immédiatement inquiétants et c’est donc à eux que nous nous intéressons ici.

En fait les clathrates, mélangés aux sédiments, se sont formés à peu près partout où des matières organiques se sont décomposées au fond de l’eau, générant du méthane dans des conditions favorables de température et de pression.

(...)

Ils constituent ainsi des gisements parfois gigantesques pouvant atteindre des milliards de tonnes sur des centaines de mètres d’épaisseur.

(...)

L’épaisseur globale moyenne de ces hydrates de méthane océaniques varie de 1,5 à 25 mètres selon les estimations dont nous avons pu disposer – car les recherches à ce sujet sont encore très incomplètes en dehors du plateau continental de l’Amérique du nord – et leur masse totale se compte au moins en dizaines de milliers, voire en millions de milliards de tonnes.

Le chiffre de 1,5 mètre est le plus souvent cité et c’est celui sur lequel nous nous basons ici, mais il ne constitue qu’une estimation minimale. Le carbone des hydrates de méthane océaniques correspond tout de même probablement à une masse supérieure à 10 000 Gt (dix mille milliards de tonnes) pour les seules marges continantales (Kvenvolden 1988) pour les seules marges continentales. Plus récemment, certains chercheurs ont estimé à quelque 24 000 Gt la masse du carbone piégé dans les clathrates des sédiments marins (Harvey & Huang 1995). Une estimation correspondant à une épaisseur moyenne de 25 mètres a même été avancée par le géologue américain John Bratton en 1999 . Ce chiffre de 25 mètres et les estimations encore supérieures – de l’ordre d’une cinquantaine de mètres qui ont été avancée par d’autres auteurs en novembre 2004 – nous paraissent plutôt hypothétiques, mais nous serions moins inquiets si une campagne d’étude de la masse mondiale réelle des clathrates était rapidement lancée.

Mais même si on s’en tient aux gisements dont l’existence est déjà prouvée, les volumes concernés sont considérables.

D’après l’agence américaine de l’énergie (DOE), guère suspecte d’alarmisme inconsidéré, « plus de six millions de milliards de mètres cubes de méthane seraient disponibles au large des (seules) cotes américaines, soit plus de quatre cent fois les réserves de gaz naturel présentes dans le sous-sol des Etats-Unis » (Chartier 2000). Par exemple les gisements détectés le long de la cote du sud-est des USA contiennent à eux seuls environ cinq milliards de tonnes de méthane sur à peine vingt-six mille kilomètres carrés.

Or ces gisements d’hydrates de méthane ne constituent de manière certaine qu’une toute petite partie des clathrates océaniques. Comme nous l’avons indiqué plus haut, certaines estimations extrêmement récentes font même état d’un volume mondial de clathrates qui serait bien plus important que tout ce qui avait été envisagé jusqu’à présent, équivalant à une épaisseur moyenne de plus de 50 mètres et contenant quelque dix milliards de milliards de tonnes de carbone. Nous considérons cependant prudemment comme bien peu vraisemblables ces volumes qui nous paraissent encore plus surévalués que dans l’hypothèse proposée en 1999 par John Bratton. Encore une fois, seule une campagne systématique d’étude de terrain nous permettrait cependant de régler cette question fondamentale pour l’avenir.

Quoi qu’il en soit les clathrates constituent un danger potentiel considérable, même dans le cas de l’hypothèse minimale.

Le 7 novembre 2004, Lin Chao-Tsung, directeur du Central Geological Survey à Taipei (Corée) mettait ainsi en garde contre les risques d’un projet américain d’exploitation des clathrates océaniques par leur gazéification « in situ » : « Les hydrates peuvent relâcher d’énormes quantités de méthane, résultat d’un accroissement rapide de la température des eaux de mer, ce qui pourrait provoquer un désastre majeur pour l’écologie globale ».

Une opinion semblable se trouve exprimée dans le très remarquable ouvrage de Dan Dorritie (Killer in our Midst, Methane Catastrophes in Earth's Paste and Near Future, 2004).

De même, l'Américain Dan Robinson a écrit en février 2005 (après la publication de notre article fondateur dans "L'effet vénus") un texte d'avertissement se terminant ainsi : "Les éruptions du méthane (des clathrates) peuvent débuter à tout moment, plus ou moins progressivement ou brutalement. Nous disposons de peu d'informations sur le volume de ces hydrates de méthane mais ils pourraient constituer un facteur très important."

Il suffira – c’est une certitude absolue – d’un très faible réchauffement pour rendre gazeux le méthane inclus dans les clathrates. Ces derniers ne sont en effet stables sur les plateaux continentaux et leurs contreforts que jusqu’à une température comprise entre 2 et 7 degrés Celsius, en fonction de la pression ambiante et donc de la profondeur. Bien que de nombreux experts refusent encore de considérer ce risque comme menaçant, la seule vraie question est de savoir quand ce réchauffement, qui nous paraît inévitable si nous ne réagissons pas dès maintenant, atteindra les gisements concernés.

L’argument essentiel qui nous a été opposé est qu’aucune remontée massive de méthane océanique ne semblant s’être produite depuis des centaines de milliers d’années et peut-être même depuis cinquante-cinq millions d’années, il n’existerait qu’un risque infinitésimal qu’il en soit autrement dans une proche avenir. Nous pensons personnellement – et nous affirmons avec force – que là réside au contraire l’essentiel du danger : le CH4 est d’autant plus dangereux qu’il a justement eu le temps de s’accumuler depuis des millions d’années.

Quelques auteurs donnent un autre argument pour pouvoir prétendre que les hydrates de méthane ne constituent actuellement pas un danger : les gisements de clathrates seraient trop profonds – « vers trois ou quatre kilomètres de profondeur » (Gautier 2004) – pour être atteints rapidement par le réchauffement des fonds océaniques. Malheureusement, il suffit de consulter la carte des grands gisements déjà découverts pour constater qu’ils sont situés pour la plupart sur les marges continentales, au niveau des plateaux continentaux et de leurs contreforts, à des profondeurs s’étageant de deux ou trois cents à un millier de mètres et qu’ils sont donc susceptibles d’être rapidement concernés par le réchauffement des eaux (Sues, Bohrman, Greinert & Lausch, 1999). Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il n’existe pas aussi des gisements bien plus profonds ! Par contre, il n’en existe pas d’importants à moins de deux cents mètres de profondeur, ce qui s’explique aisément : Il y a vingt-mille ans, le niveau des mers était plus bas que maintenant de cent-vingt à cent-trente mètres et les gisements moins profonds s’étaient retrouvés à l’air libre ou du moins sous une pression insuffisante pour garantir leur stabilité. C’est d’ailleurs peut-être leur gazéification qui a alors enclenché le réchauffement qui a mis fin à l’ère glaciaire.

Mais revenons à la situation actuelle des clathrates sub-océaniques.

En certains points, une élévation très modérée de la température océanique suffirait à provoquer la remontée du méthane. C’est ce qui pourrait se produire très rapidement en périphérie de l’Océan Arctique, dans le nord-ouest de l’Atlantique et dans le nord du Pacifique d’abord, dans le reste des océans de l’hémisphère boréal ensuite. Selon Harvey et Huang (1995), un réchauffement des eaux de 4°C suffirait à dissocier à peuprès 98% des hydrates de méthane actuellement mélés aux sédiments océaniques.

cette dissociation est susceptible, non seulement d'accroître très fortement le volume des GES, mais aussi d'être à l'origine de véritables tsunamis en provoquant des glissements de terrains au niveau des talus continentaux.

(...)

Les gisements de clathrates sont particulièrement nombreux et massifs sous les sédiments de l’océan glacial arctique, bordé de fonds marins peu profonds : la mer de Barents au nord de la Norvège et de la presqu’île de Kola, la mer de Kara à l’est de la Nouvelle-Zemble, la mer de Laptev, la mer de Sibérie Orientale, la mer des Tchouktches au nord du détroit de Béring, la mer de Beaufort au nord de l’Alaska et du Canada occidental ainsi que les mers de Lincoln et de Wendel au nord du Groenland. (Vorren 1999)

Par ailleurs, pratiquement tous les modèles climatiques, même les plus « prudents » pronostiquent un réchauffement de l’arctique proportionnellement très supérieur au cours du vingt-et-unième siècle à ce qu’il en sera dans le reste du monde : jusqu’à plus d’une douzaine de degrés contre un et demi à six d’après le troisième rapport de synthèse du GIEC, qui sous-estime pourtant très vraisemblablement la gravité du risque. Des six modèles prévisionnels d’évolution du climat présentés en 2001 par le GIEC, aucun ne s’intéresse vraiment au méthane. Et, surtout, aucun – absolument aucun - n’envisage le risque de gazéification des monstrueux gisements de clathrates présents dans l’arctique et le nord-ouest de l’Atlantique et les conséquences désastreuses qui pourraient en résulter.

Un réchauffement extrêmement minime – de un demi degré seulement dans certains cas à trois ou quatre degrés au maximum – par rapport aux températures observées en 2004 – suffirait à déstabiliser une grande partie des gisements concernés, à commencer par les moins profonds dans les mers périphériques de l’Océan Arctique, zones maintenant libres de glaces en été, et le long des cotes du nord-est du continent américain, pour ne citer que ces zones parmi toutes celles qui pourraient rapidement être concernées. Des masses considérables de méthane risquent ainsi d’envahir rapidement l’atmosphère, dans un processus devenu totalement incontrôlable. En effet, la zone d’eau très froide – de moins 1 à moins 1,5 degré – est limitée à la partie de l’Océan Arctique encore couverte en été par la glace de mer, qui ne peut se former qu’au dessous de moins 1,8 degré Celsius. Cette zone est entièrement située au nord du 75ème parallèle et se réduit maintenant chaque année de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés (quelque 500 000 km² en ce qui concerne l'area durant l'été 2005, environ 1 million de km² en ce qui concerne l'extent).

Un mètre cube de clathrates peut libérer jusqu’à 164 mètres cubes de gaz. En théorie, l’éventuelle fonte d’une couche de clathrates épaisse de 1,5 mètres – estimation minimale de l’épaisseur moyenne des hydrates de méthane océaniques – est donc susceptible de libérer une quantité de CH4 entraînant à l’échelle d’un siècle un effet de serre équivalent à celui d’une épaisseur supérieure à deux kilomètres de CO2 pur dans les conditions de pression régnant au niveau de la mer. L’effet de serre qui en résulterait serait absolument effroyable, même en tenant compte du fait que sa croissance serait très loin d’être proportionnelle au volume de gaz considéré.

Cet effet serait même considérablement accru si la libération du méthane se déroulait sur une période plus courte : il serait presque multiplié par 3 pour une libération totale concentrée en une vingtaine d'années, ce qui, tout en étant théoriquement possible, est heureusement peu vraisemblable.

A cela s’ajoutera très vite - le phénoméne a déja commencé - la libération du méthane et du gaz carbonique jusque là retenus dans le pergélisol – ou permafrost – constitué par les sols gelés de Sibérie, d’Alaska et du nord du Canada. Ces territoires renfermeraient selon certaines estimations près du tiers du carbone organique de la Terre.

(...)

Déjà, en novembre 2004, la scientifique américaine Camille Parmesan affirmait que les territoires de l’Alaska commencent à se comporter comme une fontaine de carbone (« carbon source ») : « Pendant de nombreux millénaires, l’Alaska a absorbé d’énormes quantités de carbone atmosphérique, accumulées dans le sous sol gelé de la Toundra. Ce puits de carbone se transforme maintenant en fontaine de carbone ». Il est donc hélas fort probable que le processus de diffusion du gaz carbonique – et du méthane - jusque là bloqués par le permafrost est déjà en train de s’enclencher. On peut prévoir que cette diffusion, minime les premières années, s’accélérera progressivement avec le début du dégel du permafrost. On devrait avoir confirmation de cette prévision dès les étés 2005 et 2006.

(j'avais écrit celà en tout début 2005 et l'été 2005 a vu hélas la confirmation totale de cette crainte)

La généralisation du dégel qui s’amorcera alors est en effet maintenant inévitable, car le réchauffement est bien plus élevé dans les territoires concernés que pour le reste de la planète. Déjà jusqu’à sept ou huit degrés en bordure de l’océan arctique contre un accroissement moyen d'environ 0,6 à 0,7 degrés au cours du vingtième siècle pour l’ensemble des terres émergées autres que l’Antarctique.

(...)

Cette diffusion atmosphérique du carbone des pergélisols précédera donc et risque de déclencher ou d’amplifier la remontée du méthane océanique à la suite de la transmission aux eaux marines du réchauffement atmosphérique, cet effet s’ajoutant à ceux de l’absorption du rayonnement solaire et du moindre refroidissement du Gulf Stream à la suite de la disparition estivale des glaces.

Or nous savons que le méthane produit – à masse originelle égale – un effet de serre vingt-trois fois plus important que le dioxyde de carbone à l’échelle du siècle, alors que quelques années pourraient suffire à enclencher une catastrophe universelle, dans une implacable succession de réactions en chaîne.

Un processus cumulatif.

Les éruptions du méthane issu des océans et du pergélisol, d’abord faibles, diffuses et localisées, se multiplieront et gagneront des gisements toujours plus nombreux, au fur et à mesure que la montée en température s’accélérera.

Le CH4 étant lui-même un puissant facteur d’aggravation de ce phénomène, le processus entrera alors dans une phase cumulative totalement incontrôlable. Chaque nouvelle éruption de méthane tendra à entraîner un réchauffement accru de l’atmosphère qui transmettra plus de calories aux océans, entraînant de nouvelles éruptions de méthane pouvant être parfois explosives , une accélération du réchauffement, etc.

Le phénomène sera d’autant plus rapide que (...) les gisements de clathrates les plus importants ne sont pas répartis également sous les océans mais localisés essentiellement à moins d’un millier de mètres de profondeur, le plus souvent beaucoup moins encore. Or le réchauffement océanique se manifeste effectivement déjà jusqu'à une profondeur de l'ordre du kilomètre. Il ne faudra donc pas attendre un millier d’années – la durée approximative minimale de la circulation complète des eaux océaniques, ou circulation thermohaline sous l’influence des grands courants – pour voir les eaux proches de ces sédiments connaître un réchauffement suffisant pour déstabiliser les clathrates. Quelques années pourraient même suffire après la disparition estivale de la banquise pour le déclenchement des premiers dégazages.

Nyos 1986

Il est même possible – mais non certain – que surviennent ultérieurement des éruptions gazeuses suffisamment massives pour faire remonter une partie des eaux profondes chargées de gaz carbonique dissous, comme cela a pu être observé le 21 août 1986 au Cameroun, lorsqu’une éruption de gaz carbonique avait tué en quelques minutes mille sept cent quarante six personnes dans la région du lac Nyos, dont les eaux profondes sursaturées en CO2 étaient brutalement remontées à la surface à la suite d’un dégazage spontané, jaillissant jusqu’à cent-vingt mètres de hauteur et libérant un nuage composé essentiellement de gaz carbonique.

On avait ultérieurement estimé qu’à la profondeur du lac – 210 mètres – chaque mètre cube d’eau avait pu dissoudre de 5 à 15 mètres cubes de CO2 d’origine géologique ainsi que du méthane et un peu d’hydrogène sulfuré avant que la saturation entraîne le dégazage qui avait fait se retourner les eaux du lac. Ce nuage de gaz mortel avait représenté un volume de l’ordre de cent millions de mètres cubes, soit environ un duxième de kilomètre cube.

Après avoir tué tous les riverains, le nuage avait dévalé la pente – le lac Nyos est un lac de cratère situé à moyenne altitude et le dioxyde de carbone est plus dense que l’air – anéantissant humains et animaux jusqu’à vingt-trois kilomètres de là. Les habitants de quatre villages avaient perdu la vie tandis que huit cent soixante quatorze autres personnes avaient été plus ou moins sérieusement intoxiquées par les franges du nuage de gaz et avaient dû être hospitalisées avec des symptômes d’œdème du poumon et de conjonctivite. On s’est alors souvenu qu’un événement du même type s’était déjà produit au Cameroun deux ans auparavant, à une trentaine de kilomètres de Nyos, quand le petit lac Monoun avait lui aussi connu une éruption gazeuse qui avait entraîné la mort de trente-quatre personnes.

Je dirigeais vers cette époque le Centre Universitaire de Douala, à la création duquel j’avais participé quelques années auparavant, et je me souviens parfaitement de l’émotion et des interrogations que ces deux dramatiques événements avaient alors soulevé.

Ainsi que cela se produit dans une bouteille de champagne brusquement ouverte, le dioxyde de carbone océanique – jusque là piégé par la pression – pourrait donc se dégager brusquement. Il serait susceptible à la fois de provoquer la mort par asphyxie des populations, vers lesquelles il serait poussé par les vents, et d’ajouter son effet de serre à celui du méthane.

Et même en l’absence d’éruption du CO2, le dégazage massif du CH4 suffirait déjà à considérablement faire grimper la température. Cette hausse entraînerait une catastrophe climatique, y compris dans l’hypothèse minimale de 1,5 mètres d’épaisseur moyenne des clathrates océaniques. Elle pourrait même être fatale à la vie sur tout ou partie de la Terre, surtout si cette épaisseur moyenne dépasse l’estimation minimale, comme le craignent certains.

La fin du puit de carbone forestier ?

Ajoutons à ce sombre tableau la multiplication probable des incendies de forêt en raison de la canicule devenue habituelle et de la sécheresse qui frappera certains territoires. Des millions de tonnes additionnelles de dioxyde de carbone seraient ainsi déversées dans l’air, cependant que de vastes zones noircies par le feu verront disparaître ou fortement diminuer la photosynthèse, aggravant encore le processus de réchauffement en réduisant l’efficacité du « puit de carbone » constitué par la végétation. Et cela bien que l’augmentation de la concentration atmosphérique du CO2 soit en principe favorable à la croissance de la plupart des végétaux (mais pas de tous : les plantes dites en C4 telles le maïs, la canne à sucre le mil, le sorgho et l’ensemble des graminées, ne tirent pas avantage d’une telle augmentation).

(...)

De plus, même sans brûler, de nombreuses forêts dans le monde pourraient cesser de constituer des « puits de carbone » en se transformant en « fontaines de carbone ». En effet, le réchauffement entraînerait une fermentation et une décomposition accélérée des végétaux morts, la couche d’humus devenant source de méthane et surtout de gaz carbonique, particulièrement dans les régions également marquées par un accroissement du taux d’humidité de l’air ou par une augmentation des précipitations. Ce pourrait être en particulier le cas pour une grande partie des forêts équatoriales et pour celles qui sont comprises entres les 50ème et 70ème parallèles, dans l’hémisphère nord. Le même processus pourrait également commencer à sérieusement se manifester dans les toundras d’Alaska, du grand nord canadien et de Sibérie dès les années 2005-2010. Ce serait d’autant plus grave que la majeure partie du carbone des forêts, des prairies et des toundras est située dans le sol et non dans la végétation vivante de surface.

Ainsi la Terre risque t’elle de perdre en très peu de temps l’essentiel de ses deux uniques puits de carbone, transformés en « fontaines » de méthane et de gaz carbonique. Si nous n’avons pas pris très rapidement les mesures drastiques que nécessite la gravité de la menace, il sera probablement vite trop tard.

De plus, et comme si ça ne suffisait pas, nous pourrions être alors confrontés aux conséquences du réchauffement sur les grands courants océaniques, le cycle de l’eau et le niveau des mers.

Alain

(extraits de "Terre, fin de partie?" 1ère édition, chapitre 5 "Le Méthane entre en scène. Des clathrates à l'effet Nyos", Editions Eons, 2005, lien ci-dessous)

Quelques unes des précisions figurant entre parenthèses ont été rajoutées pour commenter ce qui a été effectivement observé durant l'éré 2005 et sont aisement identifiables)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il faut raison garder PB.

Ce n'est pas la peine à mon sens de trop dramatiser ton discours.

J'ai bien peur que cela finisse par lasser quelque peu.

Que les océans absorbent moins lorsqu'ils se saturent en CO2 et lorsque la température monte est une évidence.

C'est à peu près pareil pour la biosphère d'ailleurs (en pire)

Il est dit dans l'article du CNRS que cela ferait augmenter le CO2 de 20% en cas de doublement de la teneur, ce qui devrait augmenter la température de 0.5°C supplémentaire environ.

Je ne dis pas que c'est rien mais c'est à remettre en perspective avec les 3°C prévus.

Puisque tu envisages à demi-mots, un emballement, il serait intéressant aussi de faire l'étude des rétroactions naturelles négatives pouvant se produire et leur impact.

Ce qui me gêne c'est que j'ai la curieuse impression, et je ne dois pas être le seul, que tu utilises chaque topic de ce forum climato pour faire passer un message quelque peu politique concernant un changement sociétal profond.

C'est ton droit, mais ce n'est peut-être pas la meilleure tribune pour y parvenir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Alain,

Merci infiniment pour ces extraits...Je vais peut -être finir par l'acheter en ligne ton bouquin default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> (sérieusement)

p31007.jpg

Météor,

En ce qui concerne les rétroactions négatives, à part le cas du Gulf Stream dont on a parlé (et dont les conséquences d'un arrêt seraient pas forcément positives au niveau local), je n'en vois malheureusement pas beaucoup. Les nuages ? On en a aussi parlé (effet à double tranchant).

Bien entendu qu'il y a forcément un message politique (celui de prendre en compte les problématiques environnementales, de préserver notre planète, ceci dans l'intérêt de l'homme) compte tenu du fait que tout est lié : climat-énergie-politique-éthique. Mais c'est dans son sens noble que j'entend cette politique. Et d'ailleurs, dans cette discusion sur le Gulf Stream, l'albedo et la géochimie des carbonates, je me suis TRES majoritairement limité à une approche purement scientifique.

Les constats scientifiques plus qu'inquiètants concernant le climat nous obligent à agir sur le plan politique, à moins d'aimer jouer à l'autruche, ce qui n'est pas mon cas. A mon sens nous devons agir et sensibiliser notre entourage à ces problématique sur la base de données scientifiques.

Je me sentirais coupable de ne rien faire.

Nous ne sommes pas seulement responsables de ce que nous faisons, mais également de ce que nous laissons faire

J. Müller

@+

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Les constats scientifiques plus qu'inquiètants concernant le climat nous obligent à agir sur le plan politique, à moins d'aimer jouer à l'autruche, ce qui n'est pas mon cas. A mon sens nous devons agir et sensibiliser notre entourage à ces problématique sur la base de données scientifiques.

Je me sentirais coupable de ne rien faire.

Nous ne sommes pas seulement responsables de ce que nous faisons, mais également de ce que nous laissons faire

J. Müller

@+

Sur le plan politique, il y'a beaucoup à faire malheureusement car , faire admettre aux gouvernements qu'il

faut se tourner vers les energies propres c'est pas gagné.Quand on voit le taux de co² relaché par nos propres voitures ça laisse reflèchir alors qu'il est possible de rouler avec des carburants naturels beaucoup

moin poluant.Et, que dire des usines classées SEVESO ET SEVESO 2.(rien que sur Rouen elles sont presques 40).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je dirai mieux il est possible de rouler avec des voitures moins puissantes, donc moins gourmandes et on ferait d'une pierre deux coups, en influant sur le facteur accidentogene qu'est la vitesse. Alors vouloir dissocier debat politique et climatologie sur ce forum, c'est jouer l'autruche.

Désolé mais non,définitivement non! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lorsqu'un topic concerne le ralentissement du GS on n'a pas à parler politique.

Non au mélange des genres!

Si tu veux ouvrir un nouveau sujet mêlant politique et climat libre à toi.(d'ailleurs il n'y en a déjà un dans la rubrique)

Je demande donc aux modérateurs de veiller au respect des sujets, puisque l'autodiscipline ne marche pas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

COMMENT UN RÉCHAUFFEMENT GLOBAL PEUT-IL INDUIRE

UN REFROIDISSEMENT LOCAL ?

Résumé : Si tous les modèles du climat prédisent pour le futur un réchauffement global lié à l'augmentation de la teneur atmosphérique en CO2, les conséquences régionales sont plus variées. Ainsi, les modèles s'accordent sur un réchauffement des hautes latitudes supérieur à la moyenne globale. Ils prédisent aussi un ralentissement de la circulation océanique thermohaline, lié à une diminution de la salinité de l'Atlantique nord. Comme cette circulation transporte énormément d'énergie, son ralentissement peut réchauffer des régions et en refroidir d'autres.

Si certains modèles prédisent effectivement un refroidissement net de l'Europe occidentale, pour d'autres le réchauffement global l'emporte sur cet effet régional. Dans tous les modèles, ces variations de température dues à l'augmentation de CO2 restent limitées à quelques degrés, et sont donc inférieures à des variations dues à un changement climatique majeur comme une glaciation. (...)

(...) Un tel refroidissement n'est en rien comparable avec une glaciation: il dépend des modèles, des saisons, etc, mais reste de l'ordre de 0.5°C à 1°C

dans les simulations. Ceci est bien inférieur au refroidissement de l'ordre de 10°C des périodes glaciaires. (...)

Suite : http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosc...echauf-glac.htm

Exactement l'ordre de grandeur de ce que nous avons calculé avec l'estimation de la variation d'albedo du à une éventuelle extention de la surface de la banquise dans le cadre d'un arrêt du Gulf Stream.Exactement également les variations observées il y a 8200 ans.

C'est beau la science ! Et cela nous donne de sérieuses raisons de passer à l'action.

Faisons vite, ça chauffe !

NB - Les modèles climatiques du CNRS : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rec...iatanthrop.html

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

"Si certains modèles prédisent effectivement un refroidissement net de l'Europe occidentale, pour d'autres le réchauffement global l'emporte sur cet effet régional. Dans tous les modèles, ces variations de température dues à l'augmentation de CO2 restent limitées à quelques degrés, et sont donc inférieures à des variations dues à un changement climatique majeur comme une glaciation. (...)

(...) Un tel refroidissement n'est en rien comparable avec une glaciation: il dépend des modèles, des saisons, etc, mais reste de l'ordre de 0.5°C à 1°C dans les simulations. Ceci est bien inférieur au refroidissement de l'ordre de 10°C des périodes glaciaires. (...)"

0,5 à 1°C ? C'est même inférieur au réchauffement déjà constaté à la latitude de la France. Si la modélisation est correcte, aucun risque de voir une glaciation, même provisoire, s'installer dans notre pays en cas d'un (improbable) arrèt du Gulf Stream...

Cela pourrait enterrer définitivement le fantasme délirant d'un nouvel âge glaciaire dû au réchauffement et les billevesées cinématographiques du style "The day after".

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a un point que je ne comprends vraiment pas dans vos analyses..... Jusqu'à quand y aura-t-il du pétrole sur Terre?? Réponse: encore pour une 50aine d'années, peut etre un peu plus, certainement moins! Vous oubliez tous de prendre en compte ce fait! Hors, c'est bien beau de faire des simulations sur ce qu'il se passera en 2100 ou plus, mais il n'y aura plus de pétrole, donc plus d'émission de CO2 comme aujourd'hui.

D'autre part, je suis persuadé que la consommation de pétrole commencera à baisser dans 10 ans max, les cours du pétrole devenant trop élevés! Il ne faut pas oublier que ce qui fait la consommation d'un produit, c'est la demande! Or, les gens n'accepteront pas de payer le litre de SP 95 à 2E! Vous oubliez tous ce facteur limitant, et c'est bien dommage! Par ailleurs, je reste persuadé que l'homme trouvera un moyen efficace et fiable de stocker le CO2 d'ici quelques décénnies! Et lire que la consommation de pétrole augmentera de X 10aines de % en 50 ans, ca me fait franchement rire!

Alain, à ce que j'ai cru comprendre, vous êtes économiste, vous savez tres bien ce que sont les phénomènes d'élasticité des prix! Et même si l'élasticité du prix de l'essence n'est pas énorme (d'un point de vue strictement mécanique), vous savez tres bien que le mécontentement général créera une demande différente! Il y a certainement des seuils critiques sur le plan climatique, mais il en existe aussi sur l'elasticité des prix et un élastique finit toujours par casser... Et actuellement il est très tendu! Un autre facteur entre en jeu, la perception qu'on les ménages d'un produit. Or, la perception du pétrole et de l'essence vire au négatif, j'en suis persuadé, même si je n'ai pas de chiffres pour étayer. Et une perception négative amènera les industriels à réviser leur stratégie, car ce qu'une société n'aime pas, c'est être associé à un produit qui a une image négative!

Là ou l'on voit également le déclin de l'ère pétrole, c'est dans la stratégie des Etats producteurs! Le plus bel exemple étant Dubaï, dont les réserves s'épuiseront autours de 2020, et qui a entamé une forte reconversion de ses activités et revenus depuis 10 ans. Aujourd'hui, le pétrole ne représente plus que 8% du PIB de Dubaï!

Bref, je ne nie pas le réchauffement d'origine anthropique, mais l'homme a une énorme chance: la quantitié limitée de pétrole! Alors certes, on aura vraissemblablement quelques décénnies un peu galère, mais je ne crois vraiment pas qu'il faille partir sur des scénaris catastrophique comme foisonnent actuellement! Ce qui ne veut pas dire qu'il faille rester inactif jusqu'à ce que les prix explosent!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a un point que je ne comprends vraiment pas dans vos analyses..... Jusqu'à quand y aura-t-il du pétrole sur Terre?? Réponse: encore pour une 50aine d'années, peut etre un peu plus, certainement moins! Vous oubliez tous de prendre en compte ce fait! Hors, c'est bien beau de faire des simulations sur ce qu'il se passera en 2100 ou plus, mais il n'y aura plus de pétrole, donc plus d'émission de CO2 comme aujourd'hui.

D'autre part, je suis persuadé que la consommation de pétrole commencera à baisser dans 10 ans max, les cours du pétrole devenant trop élevés! Il ne faut pas oublier que ce qui fait la consommation d'un produit, c'est la demande! Or, les gens n'accepteront pas de payer le litre de SP 95 à 2E! Vous oubliez tous ce facteur limitant, et c'est bien dommage! Par ailleurs, je reste persuadé que l'homme trouvera un moyen efficace et fiable de stocker le CO2 d'ici quelques décénnies! Et lire que la consommation de pétrole augmentera de X 10aines de % en 50 ans, ca me fait franchement rire!

Alain, à ce que j'ai cru comprendre, vous êtes économiste, vous savez tres bien ce que sont les phénomènes d'élasticité des prix! Et même si l'élasticité du prix de l'essence n'est pas énorme (d'un point de vue strictement mécanique), vous savez tres bien que le mécontentement général créera une demande différente! Il y a certainement des seuils critiques sur le plan climatique, mais il en existe aussi sur l'elasticité des prix et un élastique finit toujours par casser... Et actuellement il est très tendu! Un autre facteur entre en jeu, la perception qu'on les ménages d'un produit. Or, la perception du pétrole et de l'essence vire au négatif, j'en suis persuadé, même si je n'ai pas de chiffres pour étayer. Et une perception négative amènera les industriels à réviser leur stratégie, car ce qu'une société n'aime pas, c'est être associé à un produit qui a une image négative!

Bref, je ne nie pas le réchauffement d'origine anthropique, mais l'homme a une énorme chance: la quantitié limitée de pétrole! Alors certes, on aura vraissemblablement quelques décénnies un peu galère, mais je ne crois vraiment pas qu'il faille partir sur des scénaris catastrophique comme foisonnent actuellement! Ce qui ne veut pas dire qu'il faille rester inactif jusqu'à ce que les prix explosent!

Il suffit de parcourir les posts sur le climat pour voir que le peak oil et la fin de l'ére du pétrôle dans quelques décennies a été annoncée et évoquée par de nombreux participants à ce forum.

Mais il n'y a pas que le pétrôle !

Il y a le charbon (réserves : près de 1000 ans) et le gaz naturel (dont la combustion dégage du CO et du CO2), les gaz fluorés utilisés dans l'industrie et les systèmes de réfrigération, etc. Et surtout le méthane non anthropique dont le rôle risque de devenir considérable.

Les centrales thermiques, très souvent au charbon, produisent plus de 70 % de l'électricité dans le monde. Et cette proportion est constament croissante jusqu'à maintenant.

De toute manière, il est généralement estimé que l'humanité a déjà consommé près de 50% du pétrôle extractible et qu'il en reste donc au moins autant. Et le CO2 dégagé par l'utilisation de cette seconde moitié va se retrouver dans l'atmosphère (et les "puits de carbone" de moins en moins efficaces) en quelques dizaines d'années...

Tout va de plus en plus vite.

Pour ma part, je tiens évidemment compte de tout cela (et de beaucoup d'autres éléments) et j'estime que le pic du danger se situera vers le milieu du 21ème siècle.

C'est pour ça que les prévisions que je développe dans mon récent ouvrage (Terre, fin de partie?) sont prudemment limitées à l'horizon 2050, ce qui ne leur empêche pas d'être fort inquiétantes. Et non à l'horizon 2100 comme celles du GIEC.

Déjà, à l'horizon 2050, la fourchette d'évaluation devient extrémement large quand on tient compte de toutes les variables non exclusivement climatiques : réactions de la société, politique, croissance des nouveaux pays industriels, évolution des technologies, hypothèses concernant le volume réel des clathrates sous-marins, etc... Toute la seconde partie du livre traite des alternatives essentiellement technologiques susceptibles de nous permettre d'éviter la catastrophe que je ne me cache pas de craindre pour nos enfants.

En fait je considère avec une suspicion ironique les prévisions à un siècle, si elles ne sont pas présentées comme de simples possibilités.

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

COMMENT UN RÉCHAUFFEMENT GLOBAL PEUT-IL INDUIRE

UN REFROIDISSEMENT LOCAL ?

Exactement l'ordre de grandeur de ce que nous avons calculé avec l'estimation de la variation d'albedo du à une éventuelle extention de la surface de la banquise dans le cadre d'un arrêt du Gulf Stream.

Exactement également les variations observées il y a 8200 ans.

C'est beau la science ! Et cela nous donne de sérieuses raisons de passer à l'action.

Nous avons estimé que l'arrêt du GS provoquerait, de par l'apparition supposée d'une calotte glaciaire estivale plus importante, une modération de la hausse de température globale de 0.5 à 1°C.

Là on parle de l'Europe occidentale qui verrait sa température baisser, par rapport à maintenant, de 0.5 à 1°C.

C'est comme cela que je le comprends en tous cas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a un point que je ne comprends vraiment pas dans vos analyses..... Jusqu'à quand y aura-t-il du pétrole sur Terre?? Réponse: encore pour une 50aine d'années, peut etre un peu plus, certainement moins! Vous oubliez tous de prendre en compte ce fait! Hors, c'est bien beau de faire des simulations sur ce qu'il se passera en 2100 ou plus, mais il n'y aura plus de pétrole, donc plus d'émission de CO2 comme aujourd'hui.

D'autre part, je suis persuadé que la consommation de pétrole commencera à baisser dans 10 ans max, les cours du pétrole devenant trop élevés! Il ne faut pas oublier que ce qui fait la consommation d'un produit, c'est la demande! Or, les gens n'accepteront pas de payer le litre de SP 95 à 2E! Vous oubliez tous ce facteur limitant, et c'est bien dommage! Par ailleurs, je reste persuadé que l'homme trouvera un moyen efficace et fiable de stocker le CO2 d'ici quelques décénnies! Et lire que la consommation de pétrole augmentera de X 10aines de % en 50 ans, ca me fait franchement rire!

Alain, à ce que j'ai cru comprendre, vous êtes économiste, vous savez tres bien ce que sont les phénomènes d'élasticité des prix! Et même si l'élasticité du prix de l'essence n'est pas énorme (d'un point de vue strictement mécanique), vous savez tres bien que le mécontentement général créera une demande différente! Il y a certainement des seuils critiques sur le plan climatique, mais il en existe aussi sur l'elasticité des prix et un élastique finit toujours par casser... Et actuellement il est très tendu! Un autre facteur entre en jeu, la perception qu'on les ménages d'un produit. Or, la perception du pétrole et de l'essence vire au négatif, j'en suis persuadé, même si je n'ai pas de chiffres pour étayer. Et une perception négative amènera les industriels à réviser leur stratégie, car ce qu'une société n'aime pas, c'est être associé à un produit qui a une image négative!

Là ou l'on voit également le déclin de l'ère pétrole, c'est dans la stratégie des Etats producteurs! Le plus bel exemple étant Dubaï, dont les réserves s'épuiseront autours de 2020, et qui a entamé une forte reconversion de ses activités et revenus depuis 10 ans. Aujourd'hui, le pétrole ne représente plus que 8% du PIB de Dubaï!

Bref, je ne nie pas le réchauffement d'origine anthropique, mais l'homme a une énorme chance: la quantitié limitée de pétrole! Alors certes, on aura vraissemblablement quelques décénnies un peu galère, mais je ne crois vraiment pas qu'il faille partir sur des scénaris catastrophique comme foisonnent actuellement! Ce qui ne veut pas dire qu'il faille rester inactif jusqu'à ce que les prix explosent!

Hors sujet
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a un point que je ne comprends vraiment pas dans vos analyses..... Jusqu'à quand y aura-t-il du pétrole sur Terre?? Réponse: encore pour une 50aine d'années, peut etre un peu plus, certainement moins! Vous oubliez tous de prendre en compte ce fait! Hors, c'est bien beau de faire des simulations sur ce qu'il se passera en 2100 ou plus, mais il n'y aura plus de pétrole, donc plus d'émission de CO2 comme aujourd'hui.

Tu es à mon sens bien optimiste Korben ! Il n'y a pas que la combustion du pétrole conventionnel qui libère du CO2 : charbon, gaz naturel...Et peut être pétrole non conventionnel. La déforestation est également une source de C02.La seule façon de limiter nos émissions c'est de changer nos modes de vie car si on change pas dès maintenant, on cherchera à liquèfier le charbon ou à utiliser le pétrole non conventionnel...Total est par exemple déjà en train de mettre au point de techniques de d'extraction de sable bitumineux au Canada....

D'autre part, je suis persuadé que la consommation de pétrole commencera à baisser dans 10 ans max, les cours du pétrole devenant trop élevés! Il ne faut pas oublier que ce qui fait la consommation d'un produit, c'est la demande! Or, les gens n'accepteront pas de payer le litre de SP 95 à 2E! Vous oubliez tous ce facteur limitant, et c'est bien dommage! Par ailleurs, je reste persuadé que l'homme trouvera un moyen efficace et fiable de stocker le CO2 d'ici quelques décénnies! Et lire que la consommation de pétrole augmentera de X 10aines de % en 50 ans, ca me fait franchement rire!

Si les prix montent trop, la demande baisse...et les prix baissent...et ainsi de suite : conclusion, la consommation ne baissera malheureusement pas : la consommation s'adapte à la production, c'est tout.La production mondiale de pétrole commencera à décliner vers 2010.

Alain, à ce que j'ai cru comprendre, vous êtes économiste, vous savez tres bien ce que sont les phénomènes d'élasticité des prix! Et même si l'élasticité du prix de l'essence n'est pas énorme (d'un point de vue strictement mécanique), vous savez tres bien que le mécontentement général créera une demande différente! Il y a certainement des seuils critiques sur le plan climatique, mais il en existe aussi sur l'elasticité des prix et un élastique finit toujours par casser... Et actuellement il est très tendu! Un autre facteur entre en jeu, la perception qu'on les ménages d'un produit. Or, la perception du pétrole et de l'essence vire au négatif, j'en suis persuadé, même si je n'ai pas de chiffres pour étayer. Et une perception négative amènera les industriels à réviser leur stratégie, car ce qu'une société n'aime pas, c'est être associé à un produit qui a une image négative!

Oui, il faut en effet que les prix du baril montent beaucoup pour une petite baisse de la consommation (notion économètrique d'élasticité). Et l'élastique ne cassera pas, car si les prix montent trop => la consommation baisse => et les prix finissent par baisser. On va donc avoir des prix très élevés, mais juste en dessous de la limite supportable par le consommateur...
Là ou l'on voit également le déclin de l'ère pétrole, c'est dans la stratégie des Etats producteurs! Le plus bel exemple étant Dubaï, dont les réserves s'épuiseront autours de 2020, et qui a entamé une forte reconversion de ses activités et revenus depuis 10 ans. Aujourd'hui, le pétrole ne représente plus que 8% du PIB de Dubaï!

Idem en mer du nord, la Norvège le sait bien.
Bref, je ne nie pas le réchauffement d'origine anthropique, mais l'homme a une énorme chance: la quantitié limitée de pétrole! Alors certes, on aura vraissemblablement quelques décénnies un peu galère, mais je ne crois vraiment pas qu'il faille partir sur des scénaris catastrophique comme foisonnent actuellement! Ce qui ne veut pas dire qu'il faille rester inactif jusqu'à ce que les prix explosent!

Il faut à mon sens imaginer tous les scenarii...Un catastrophisme éclairé pour reprendre la formule de jen Pierre Dupuy. Il est difficile d'imaginer que le pire peut (ou va) arriver.LIVRE :Pour un catastrophisme éclairé - Quand l'impossible est certain
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nous avons estimé que l'arrêt du GS provoquerait, de par l'apparition supposée d'une calotte glaciaire estivale plus importante, une modération de la hausse de température globale de 0.5 à 1°C.

Là on parle de l'Europe occidentale qui verrait sa température baisser, par rapport à maintenant, de 0.5 à 1°C. C'est comme cela que je le comprends en tous cas.

Cela voudrait dire une baisse de la température globale entre 0,05 et 0,1 °C ?

(je vais relire ce document de l'ENS Lyon quand j'aurai le temps )

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour revenir au sujet du GS.

Voici extrait de

THE THERMOHALINE OCEAN CIRCULATION: A SYSTEM WITH

DANGEROUS THRESHOLDS?

Stefan Rahmstorf

The models generally agree that during the phase of greenhouse gas increase

a weakening or even collapse of the conveyor belt does not lead to a surface

cooling below pre-industrial levels. A serious cooling of the North Atlantic region

(including northwestern Europe) results only in the longer term, when greenhouse

gases decline again and the circulation remains in the ‘off’ mode. In the worst

case scenario of Rahmstorf and Ganopolski (1999), regional surface temperature

increases by around 3_C during the coming hundred years, then dramatically drops

back to preindustrial levels in the first decades of the 22nd century, declining more

gradually thereafter. Among the global impacts of a circulation shutdown are an

increased rate of sea level rise (Knutti and Stocker, 2000) and a reduced ability of

the ocean to take up CO2 from the atmosphere (Sarmiento and Le Qu´er´e, 1996).

It should be noted that once the Atlantic circulation has collapsed, it is likely to

remain off for many centuries.

A recent workshop_ on the thermohaline circulation stability problem concluded

that a major ocean circulation change should be considered a ‘low probability

- high impact’ risk, and emphasized that proper risk analysis is crucial for this

type of non-linear climatic change. Performing single ‘best guess’-style greenhouse

scenario simulations has only limited value for capturing such climatic risks

or evaluating their probability. This presents a major challenge to the modeling

community, especially since society and policy-makers have a great interest in

understanding this type of risk.

résumé:

en cas de réduction ou de collapse de la THC, suite au réchauffement climatique,un sérieux refroidissement de l'Atlantique Nord, incluant l'Europe de l'Ouest, est à prévoir à partir du début du 22 ème siècle à des températures comparables à celles du niveau pré-industriel.

Les températures baissant encore mais plus graduellement ensuite.

Un changement majeur de circulation océanique est cependant qualifié d'évènement à faible probabilité mais à fort impact.

lien1

On lira du même auteur, avec intérêt,

LONG-TERM GLOBALWARMING SCENARIOS COMPUTED WITH

AN EFFICIENT COUPLED CLIMATE MODEL

STEFAN RAHMSTORF and ANDREY GANOPOLSKI

Potsdam Institute for Climate Research, Telegrafenberg, 14472 Potsdam, Germany

On regardera bien la carte de la page 363 montrant la comparaison entre situations avec et sans THC.

On verra l'anomalie très froide pour les hivers au niveau de l'Europe occidentale.

Il est à noter le refroidissement significatif de l'HN sans THC par rapport à la situation avec.

Ce n'est pas pour tout de suite, car en 2500, mais c'est intéressant tout de même.

t1.gif

lien2

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Météor,

Tu nous donnes un nouveau document (PIK) allant dans le sens :

=> D'un impact local du refroidissement en cas d'arrêt du Gul Stream et non global.

=> D'une proba de 5% que cela se produise au cours du XXème siècle (selon V.M.D.)

41350, quelle est ton interprétation des ces cartes un peu brutes ? Quelle est leur source ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je pense que les pro-ralentissement et pro-arrêt du GS, il n'y a guère de doute possible, ces cartes parlent d'elles mêmes.

Personnellement je trouve qu'il faudrait plus de recul...

Je ne comprend pas, tu peux donner ton interprétation (un minimum) ?

Merci d'avoir précisé la source default_laugh.png

Mon interprétation :

1 - Tendance à l'affaiblissement du Gulf Stream entre juin 2003 et juin 2004

2 - Renforcement du Gulf Stream entre juin 2004 et juin 2005 (corrélation avec l'augmentation de salinité mesurée par le NERSC ? )

Difficile de conclure quoi que ce soit avec aussi peu de données.

color%20gulf%20stream.gif

http://www.marineanalysis.com

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Problématique climat- océan (hypothèse de la stratification de l'océan), question aux chimistes du forum (Météor en particulier default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) :

Prenons un bécher rempli d'eau de mer (température = 12°C) et plaçons le sous une cloche complètement hermétique. On augmente la concentration en CO2 de l'air sous la cloche (380, 400, 500, 1000 ppm etc...)

A partir de quelle concentration en CO2 de l'air l'eau de mer ne peut plus recevoir de CO2 ? Une fois tout le CaCO3 (insoluble) dissous (formation de HCO3- en consommant du CO2), que se passe t-il ? Y a t-il saturation de l'eau de mer en CO2 ou non ? A partir de quelle concentration en CO2 de l'air ?

Même question si on augmente la température de 2°C ? de 5 °C ? Que devient le CO2 de l'eau de mer ?

NB - L'eau de mer est composée de 96% d'eau pure et de 4% de sels dissous.

Composition : http://mars.reefkeepers.net/Articles/EauDeMer.html

Carbonates : 12.2 mg/L

Bicarbonate : 108 mg/L

pH : 8,2

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Météor,

Tu nous donnes un nouveau document (PIK) allant dans le sens :

=> D'un impact local du refroidissement en cas d'arrêt du Gul Stream et non global.

=> D'une proba de 5% que cela se produise au cours du XXème siècle (selon V.M.D.)

41350, quelle est ton interprétation des ces cartes un peu brutes ? Quelle est leur source ?

Afin que les choses soient bien claires et d'après semble t'il pas mal d'experts et modèles:

1- la probabilité d'avoir une extinction (ou ralentissement très significatif) du GS est très faible au XXI ème siècle.

2- sauf modèles et prévisions complètement fausses, nous n'échapperons pas au RC pdt ce siècle.

3- le début du XXII ème siècle pourrait voir une extinction du GS

4-les conséquences seraient une baisse des températures assez rapide sur l'Atlantique Nord et l'Europe occidentale.Baisse qui irait jusqu'aux températures du XIX ème siècle.

5-Selon les modèles le GS mettrait plusieurs centaines d'années à reprendre du service, en conséquence la baisse des températures continuerait en deçà des températures du XIXème mais à un rythme plus lent.(voir carte plus haut des températures projetées en 2500)

La baisse des températures affecterait l'ensemble de l'HN assez fortement mais les températures de cet hémisphère resteraient au-dessus des températures actuelles.(voir carte)

Tout ceci étant bien sûr à prendre avec les pincettes nécessaires car étant le résultat de modèles, par nature, imparfaits.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...