TreizeVents Posté(e) 22 septembre 2005 Dax (40) Partager Posté(e) 22 septembre 2005 Je suis récemment tombé sur un rapport récent réalisé par une équipe de chercheurs qui ont découvert deux grands champs volcaniques dans les profondeurs de l'océan arctique : Document au format PDF, en anglais Ils ont ainsi découvert, entre 500m et 700m de profondeur dans l'ocean glacial arctique, des dizaines de sources chaudes, qu'ils ont décrit comme "spectaculaires". Ces sources chaudes libèrent sous la banquise des eaux qui oscillent entre 260 et 300°, l'équipe a même eu des composants qui ont fondu sur le sous marin téléguidé qu'ils utilisaient (dont le thermomètre). Cette découverte peut relancer le débat sur la fonte de la banquise et le rechauffement des eaux de l'arctique, en ajoutant un nouvel élément naturel qu'est le volcanisme. Les chercheurs précisent qu'il y a encore beaucoup de zones a étudier dans les profondeurs de l'Arctique, et de nouvelles découvertes sont possibles... Il serait interessant d'en apprendre davantage sur le domaine, et je pense que de nouvelles expéditions suivront; de plus il est dommage de ne pas connaitre l'activité de ces champs dans les dix dernières années, ce qui aurait pu fournir de précieuses informations sur leur impact. On pourrait même se poser la question de leur role et de leur impact comme lors de l'optimum médiéval ou du petit age de glace, mais cela restera probablement des questions sans réponse pendant encore pas mal d'années. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 22 septembre 2005 Partager Posté(e) 22 septembre 2005 Des volcans actifs et des sources thermales existent en de nombreux points des océans, notamment au niveau des dorsales et des points chauds. Il eut été surprenant qu'il n'en fut pas de même pour l'Arctique. Mais pour que celà ait une incidence sur l'évolution actuelle, il faudrait au moins remplir deux conditions : 1°) Que ces volcans et sources chaudes se soient récemment réactivés ou aient fortement accru leur activité (autrement il n'y aurait rien de nouveau). 2°) que les zones influencées soient suffisamment étendues (il faudra avoir plus de détail à ce sujet). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 23 septembre 2005 Dax (40) Auteur Partager Posté(e) 23 septembre 2005 (Je reprends une carte posée par Grecale2b dans un autre topic) L'équipe disait que ces champs se trouvaient au NE de l'Islande, très près des iles Svalbard; bien que la géothermie ne me semble pas suffisante pour expliquer une telle anomalie, est-ce qu'on pourrait voir un tant soit peu de son influence ? Sinon, une autre explication à une anomalie de cette amplitude et si localisée ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 23 septembre 2005 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 23 septembre 2005 Dans le spectaculaire "Atlas des Mers et des Océans" - Géo - on apprend à connaitre la topographie des fonds sous-marins sur l'ensemble du globe. Voici ce qui est dis par exemple concernant le sous-sol arctique. (une partie seulement) Devant les baies peu profondes de la Sibérie centrale s'étend, au-dessus du plateau continental Eurasien, la mer de Laptev. Cette mer disparait sous la glace durant la majeur partie de l'année. Les températures de surface de l'eau se situent alors entre -0.8°C dans le sud et -1.6°C dans le nord. Durant l'été, l'eau libérée des glaces se réchauffe en surface pour atteindre juste un peu plus de 0°C. Les nombreux fleuves apportent de l'eau douce et diluent ainsi l'eau de mer, surtout à proximité des côtes. Même en hiver quand les fleuves sont gelés, la teneur en sel n'est que de 20 à 25 %mile. En été, à l'époque des crues, la salinité tombe de 5 à 10%mile. Au niveau de l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, sur le fond de l'Océan Articque, part la dorsale de Lomonossov qui passe tout près du pôle Nord. Cet impressionnant relief sous-marin, long de près de 1 800 km, divise l'océan Articque en deux grands bassins. La dorsale s'élève de 1 800 à 3 400 m au-dessus du plancher océanique et ses sommets restent au moins à 1 000 m sous le niveau de la mer. On croyait, il y a quelques temps, que la dorsale de Lomonossov était un prolongement de la dorsale médio-atlantique. On a découvert depuis qu'il n'en est rien et qu'une bande sismiquement et volcaniquement active se situe à 400km plus près de la mer de Barents. Au fond de la fosse de Léna, dans le rift central de la dosale de Nansen, se trouvent aussi des blocs de pyrite qui ne se forment qu'à proximité des sources hydrothermales chaudes. Lorsque les solutions riches en souffre et en métaux qui jaillissent de ces sources à 350°C entrent en contact avec l'eau de la mer, des minéraux se forment par précipitation à partir d'ions métalliques et de souffre. Pour ces raisons, on considère aujourd'hui la dorsale de Nansen comme "dorsale médio-océanqiue arctique". (...) p.216-217 Je ne sais pas si j'apporte quelque-chose de fondamental au débat, mais l'on peut dire que l'océan arctique est donc en effet volcaniquement actif et depuis quelques millions d'années, bien que je crois qu'il s'agisse de la partie la plus récente de la dosale médio-atlantique. Dans tout les cas je vous recommande chaudement ce magnifique ouvrage complété de cartes bathymétriques de la GEBCO et des cartes en relief de Heinrich C. Berann absolument magnifiques en plus d'être richement documentés. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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