Pour Florent 76 (et tout ceux que ça intéresse)

[Nicolas 17/69]

Voilà les renseignements que j'ai eu suite un appel teléphonique à la mairie d'Angliers, dont dépend le hameau de Triou, le plus sévèrement touché par le phénomène violent (région de Loudun, Vienne).

Ce phénomène a eu lieu le même jour que le violent orage sur Paris. D'après les renseignements obtenus sur place, il s'agirait d'un très gros orage avec intenses précipitations, chutes de grêle, foudre et grosses rafales de vent. Pas de tornade stricto sensu mais tous les champs de colza sont détruits (100 % !). Importantes inondations, toits baladeurs (en tôle), nombreuses cultures fortement endommagées...

Le maire, ancien professionnel de l'agriculture, m'a même donné ce détail inédit pour moi : le risque de germination précoce du blé, d'après lui du à la température élevée des gouttes de pluie.

Donc question vent, il s'agirait apparemment de grosses rafales orageuses localisées sur quelques communes.

Beaucoup de soucis également au niveau des indemnisations mais là c'est hélas un problème qui ne relève plus uniquement de la météo... Je leur souhaite bonne chance.

Le maire de la petite commune m'a révélé que la région n'avait jamais connu ça depuis 1943 !

L'évènement a été couvert par 3 articles de journaux (dont La Nouvelle République).

Voir http://www.forums-meteonews.com/ftopic1963.php

[Damien49]

Jolie travail de recherche et de pêche à l'information du risque orageux Nicolas. On a besoin de gens comme toi pour ne jamais oublié.

[Nicolas 17/69]

Merci.

Comme tu dis, c'est bon de ne pas oublier. Même si je me centre sur les tornades, ça m'arrive de récolter de temps en temps des cas de ce genre, qui peuvent être tout aussi dramatiques.

ça fait la deuxième fois maintenant que j'appelle "en temps réel", alors que l'évènement vient juste de se dérouler. Et j'ai toujours admiré la gentillesse et la disponibilité dont tous mes témoins (parfois victimes) ont fait preuve pour les évènements même les plus récents.

Tenez, voici également des infos concernant les dégâts dans les Charentes le 26 et surtout le 27 juin. Rien de vraiment dramatique (pas de pertes humaines), mais des classiques dégâts d'orages violents genre inondations, arbres couchés sur la route, toitures endommagées, départs de feu dus à la foudre... et coupures de téléphone et d'électricité un peu partout.

Notamment un gros coup de vent à Cognac (jusqu'à 108 km/h enregistrés) enregistré sur la bdd d'Estofex.

http://forums-meteonews.com/viewtopic.php?t=2001

[Sebaas]

Merci Nico pour cette véritable pêche à l'info, je savais bien qu'on pouvait te faire confiance pour mener à terme cette petite enquête à la recherche de la tornade perdue

[florent76]

MERCI beaucoup Nicolas pour nous faire partager toutes ces coupures de journaux associé à un travail d'enquêteur sur le terrain : beau et précieux travail de recherche en effet sans lequel ces événements tomberaient vite dans l'oubli.

J'y suis d'autant plus sensible que cela vient confirmer mes hypothèses de recherche.

Florent.

[Nicolas 17/69]

Merci beaucoup pour vos compliments qui me touchent. /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'ai en effet pris goût à ces enquêtes. Maintenant que j'ai fait (... à peu près !) le tour des tornades de ma région natale, je m'attache à suivre celles à venir dans mon pays (dernière en date : une F1/F2 le 15 mai dernier) et autant que possible ailleurs en France.

Ce que j'aime dans ce travail d'enquête directe, c'est que ça permet la confrontation avec la réalité du terrain. Un peu comme les chasses d'ailleurs, sauf que là où les chasseurs se frottent à la réalité physique des orages/tornades, ici on se frotte à la réalité humaine et sociale autant que physique.

Il m'est arrivé de recueillir au fil des témoignages des détails particuliers qui, par petites touches, peuvent aussi nous en apprendre sur la réalité du climat autant que sur le fonctionnement des médias ou la culture de la région.

Ici la personne nous dit que la chose n'est pas arrivé depuis 1943 sur la région. Si on met de côté les oublis éventuels, et le fait qu'il devait parler à l'échelle de la commune elle-même (donc une toute petite échelle), j'ai quand même été surpris. La chose est-elle donc si rare dans le coin (la Vienne) ?

Voilà le genre de "fenêtre" que ces témoignages peuvent ouvrir sur des réalités qui ne sont pas forcément toutes connues des milieux météo...