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La perception de la circulation au delà de 30°lat


anecdote
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La perception de la circulation des hautes et moyennes latitudes (par M.Leroux, "La dynamique du temps et du climat", 2000):

L’école climatologique considère la circulation des zones polaires et tempérées à l’échelle des moyennes : des hautes pressions polaires commandent (théoriquement) des vents d’Est polaires (easterlies), tandis que des hautes pressions subtropicales sont censées commander des vents d’ouest tempérés (westerlies). Entre ces hautes pressions, des basses pressions, dites subpolaires, forment dans l’hémisphère Sud un long couloir dépressionnaire zonal, tandis que dans l'hémisphère Nord elles se concentrent dans deux dépressions fermées dites des Aléoutiennes ou d'Islande.

Ces centres d'action définis statistiquement sont considérés comme «permanents», voire même « fixes », ou bien « semi-permanents », et ils commandent une circulation tout aussi permanente. Les changements, puisque dans la réalité tout est mobile, sont alors attribués à l'alternance (ou à un changement de place) de multiples centres d'action étrangement «fixes» : ainsi dans l'Atlantique Nord sont individualisés les anticyclones Nord-Atlantique, Fenno-scandien, Est-Atlantique (polaire) et des Açores (tropical), mais aussi les dépressions d'Islande, de la mer du Nord, de l’Atlantique et des Açores (Pédelaborde, 1982). En fait la question n'est plus posée de savoir de quoi les moyennes (qui ont fondé les définitions) ont été initialement faites, les phénomènes réels masqués par les moyennes n'étant pas clairement identifiés. On en vient alors à dissocier, artificiellement, un champ permanent et un champ perturbé, de pression et de vent, en confondant la vision statistique (figée) et la réalité synoptique (mobile).

L'origine des centres d'action est incertaine. Attribuée au facteur thermique pour les hautes pressions polaires (HPP), elle a été encore considérée comme telle pour !es dépressions sub-polaires, même si leur creusement maximal est observé en hiver (ce qui réfute naturellement, comme la latitude, une origine de ce type). Elle est aussi supposée d'origine dynamique : les ondulations du jet d'altitude, en faisant alterner convergence et divergence dans les niveaux supérieurs, provoqueraient subsidence et ascendance et construiraient jusqu'aux basses couches « les dépressions et les anticyclones de latitudes moyennes, dont la durée de vie est de l'ordre d'une semaine» (Sadourny, 1994).

Le principe selon lequel l'altitude commande le champ de pression des basses couches est très souvent répété, et on présente souvent la superposition d'une onde (vers 300 hPa) sur une perturbation de surface (pas même de basses couches) tracée selon la théorie norvégienne, avec deux fronts. Mais l'espace entre les deux niveaux n'est pas complété, et même les surfaces frontales (pourtant inséparables d'un front) ne sont pas représentées. La «théorie» proposée par Joly (1995, fig. 4, in La Recherche), illustre très exactement cette vision schématique. Peu se risquent par contre à « remplir» (partiellement) l'espace intermédiaire et à relier surface et altitude, car le schéma montre alors immédiatement les contradictions avec la réalité et les aberrations physiques, et souligne ainsi l'impossible contrôle des phénomènes de basses couches par l'ondulation d'ouest d'altitude.

Il est évident qu'une disposition dépressionnaire d'altitude (divergence) est apte à favoriser (pas nécessairement à la créer) une ascendance donc une dépression de basses couches, mais elle n'explique :

- ni l'existence de fronts au sein du vortex,

- ni le fait que ces fronts ne sont pas entraînés dans le tourbillon mais gardent leur orientation méridienne,

- ni la présence du couloir dépressionnaire qui se développe sur la face avant de l'anticyclone mobile, couloir qui amène souvent de fort loin l'énergie potentielle vers la dépression fermée.

Quant au sens inverse, des couches supérieures en direction du sol pour créer l'anticyclone, la relation est loin d'être démontrée. Elle a pu être évoquée (cf. : les Agglutinations Anticycloniques) pour expliquer la formation des cellules anticycloniques dites subtropicales, mais la généralisation de cette prétendue «explication» à la zone tempérée est abusive. Il ne faut pas oublier que les hautes couches sont toujours très fortement dépressionnaires par rapport aux basses couches : la pression à 9 000 mètres, de l'ordre de 300 hPa, est inférieure de plus de 700 hPa à la pression de surface. Il faudrait alors, pour valider cette hypothèse dynamique, un extraordinaire «miracle physique» pour que des niveaux où l'atmosphère est raréfiée puissent engendrer des anticyclones de basses couches aux fortes pressions et aux températures basses, voire fortement négatives, sachant que des mouvements subsidents ne peuvent créer que des anticyclones chauds et de faible puissance (faible densité de l'air chaud). L'air de cet anticyclone serait ainsi inapte à provoquer la formation d'un front («froid» par définition). Il faudrait en outre un autre formidable miracle physique pour que la dite onde d'altitude oblige un anticyclone de basses couches à la suivre dans son déplacement vers l'est...certains anticyclones adoptant d'ailleurs une trajectoire carrément méridienne que l'onde est évidemment incapable d'expliquer. Les vitesses verticales devraient aussi être considérables (pour compenser les différences de densité), mais pourtant « une des principales caractéristiques des mouvements atmosphériques de grande échelle réside dans le fait que leurs vitesses verticales sont extrêmement faibles, beaucoup plus faibles que leurs vitesses horizontales, de l'ordre du centimètre par seconde» (Rochas et Javelle, 1993). De fortes vitesses verticales descendantes ne sont pas observées au-dessus des anticyclones mobiles, ou «fixes», de basses couches, qui sont en outre surmontés par une discontinuité marquée qui montre que ]a subsidence supposée n'atteint pas la surface. Cette subsidence présumée aurait par ailleurs pour effet de dissiper les formations nuageuses souvent denses qui couvrent fréquemment les anticyclones de basses couches. Cette «explication» supposerait en outre que des anticyclones mobiles de basses couches ne pourraient se former que dans les latitudes moyennes (i.e. sur la face tropicale de l'onde), en contradiction flagrante avec la réalité qui montre leur formation dans les hautes latitudes.

Une autre formulation dynamicienne compare le passage de l'onde à «une crête de houle qui se déplace sur la mer sans que l'eau elle-même se déplace» : l'onde modulerait les hausses et baisses de pression, mais il n'y aurait «pas de déplacement d'air» (Lab. Mét. Dyn., LMD, com. pers.). Une telle vue de l'esprit ne peut alors expliquer, ni les échanges méridiens, ni les différences de température et notamment l'origine de l'air froid, ou de l'air chaud (et donc la fourniture d'énergie aux perturbations), ni la translation générale d'ouest en est du couple anticyclone-dépression, ni le temps associé et notamment les fronts et les vents violents. Cela signifierait encore, autre miracle, que les accélérations de l'écoulement se produisent sans augmentation du volume d'air déplacé, vision théorique qui renouvelle assurément la physique de l'atmosphère... mais qui n'a aucun rapport avec la réalité observée! L'influence exagérée accordée aux niveaux supérieurs apparaît fondée sur un malentendu : initialement proposée pour expliquer la dépression, l'explication a alors ignoré la présence de l'anticyclone de basses couches qui provoque le creusement de ladite dépression. Or, anticyclone (cause) et dépression (conséquence) sont étroitement interdépendants, et l'explication dynamicienne qui paraît vraisemblable pour la dépression est carrément inacceptable pour l'anticyclone, dont l'existence est ou doit être alors délibérément ignorée pour valider l'hypothèse initiale.

Des contradictions avec les principes physiques apparaissent encore, par exemple, dans la formulation selon laquelle de «l'air polaire (est) dirigé par la zone dépressionnaire d'Islande» (Triplet et Roche, 1988)... Comment une dépression (ou cyclone) peut-elle commander une circulation d'air froid, dense et par nature anticyclonique qui la comblerait immédiatement ? D'autres questions restent sans réponse : par exemple, d'où proviennent les variations saisonnières de puissance des centres d'action et de l'intensité des échanges méridiens ? Une relation est supposée entre le jet d'altitude et la circulation méridienne : en été le jet est lent et décrit de larges ondulations (low index), mais en hiver le jet est rapide et tendu et n'a que de faibles ondulations (high index). Quelle est alors la réalité des saisons, si l'on considère que de fortes ondulations du jet d'ouest d'altitude sont indispensables à la réalisation d'intenses échanges méridiens, et notamment aux «coulées froides» ? L'été serait ainsi la saison des échanges méridiens les plus actifs ! Quelle est encore la relation physique, à l'échelle synoptique comme à l'échelle saisonnière entre les anticyclones et les cyclones mobiles, comme à l'échelle statistique (celle des moyennes) entre les anticyclones «subtropicaux» et les dépressions «subpolaires» ? Cette relation est exprimée par une oscillation (dans l'Atlantique Nord : ONA, ou dans le Pacifique Nord : ONP) représentée par une différence de pression entre un anticyclone et une dépression, mais cette oscillation n'est toujours pas expliquée.

La simplicité fonctionnelle des mécanismes climatiques est encore souvent masquée par la permanence de concepts non remis en question, et parfois simplement juxtaposés. Ainsi, par exemple, selon Sadourny (1994, p.39) « ... les mouvements produits par l'instabilité barocline s'organisent en ondes et en structures tourbillonnaires. C'est ainsi que se développent les dépressions et anticyclones de latitudes moyennes... » : c’est le concept ondulatoire d'altitude dit de Rossby (1939). Mais sur la même page apparaît ensuite: «une situation classique de blocage hivernal est celle où un anticyclone stable s'ancre au voisinage de l'Écosse ; il en résulte une vague de froid sur l'Europe occidentale, avec un flux d'air polaire venant de la Scandinavie». D'où vient cet anticyclone stable qui provoque une vague de froid (qui n'est donc pas stable, mais mobile), et si de tels anticyclones existent pourquoi n'interviennent-ils si opportunément que dans cette circonstance, et que «font»-ils entre-temps? Pourquoi cet anticyclone s'ancre-t-il précisément à cet endroit, et d'ailleurs s'ancre-t-il vraiment ? Cet anticyclone de basses couches (vient-il réellement de Scandinavie ?) ne peut pas être expliqué par la théorie citée précédemment, qui propose en outre une tout autre explication du blocage. Il s'agit en fait d'un emprunt non cité et déformé du concept AMP (Leroux et al., 1992b, 1993a), la trajectoire scandinave d'un AMP apparaissant sur la figure de la page suivante (in Sadourny, 1994, p. 40). La juxtaposition, sans analyse et sans la moindre tentative de synthèse, de ces deux concepts est incohérente et elle rend artificiellement plus complexe la perception du temps.

Les nombreuses ambiguïtés qui subsistent sur la perception de la circulation polaire et tempérée, et le recours à de nombreux miracles physiques pour pallier les incohérences, imposent une profonde remise en question fondée sur l'observation directe.

Merci de réagir à cet extrait sur le fond et non sur la forme.

Bonne lecture

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Que répondre?

Que par bien des aspects, la circulation atmosphérique reste très mystérieuse dans le détail, et qu'il n'existe à ce jour aucune théorie d'ensemble infallible.

Sinon nous n'aurions pas de problème pour connaître très précisément le temps qu'il fera d'ici 15 jours entre autres

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Salut anecdote

Pas mal du tout ton extrait.

Effectivement, il y a beaucoup de choses contradictoires dans les théories classiques. L'avenir et l'observation nous donneront des indiquations sur la théorie de Leroux. L'été polaire fut très bref cette année. En effet, dès le 7 aout la banquise se reformait au pole nord alors qu'en 2003 il a fallut attendre le 10 septembre et en 2002, le 25 août. Comment une diminution de la banquise au pôle nord pourrait faire baisser la T de surface puisque l'albédo est nettement plus faible sur mer que sur banquise?

J'attend avec impatience de voir ce que nous réserve la calotte polaire pour cette hiver. Va-t-on assister à un refroidissement massif? J'attend le retour en force de SH qui perd chaque année depuis -0.3 hpa en moyenne depuis 1960

Les AMP laissent aussi des interrogations. Reprenons l'anticyclone écossais. Par quel miracle une AA aurait pu se produire ici?

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41350 >> qu'est-ce que SH stp ?

concernant l'AA écossaise, elle résulte de plusieurs AMP issus de l'Arctique et qui vont du nord de la Russie occidentale à l'Europe centrale puis à la Méditerranée, la partie anticyclonique de ces AMP se situant donc au nord de l'Europe.

la particularité de ces AMP c'est qu'il suivent une trajectoire Est-Ouest contrairement à la trajectoire habituelle des AMP.

D'après Leroux, un AMP issu de l'Arctique file d'abord vers le sud-est, puis vers le sud-ouest, donc je suppose que dans notre cas on a des AMP de vitesse assez faible au départ mais nombreux, de fait ils viendraient un peu vers l'ouest et surtout du fait de leur nombre ils gonfleraient les hautes pressions nordiques au point que le froid glisserait jusqu'à l'Europe occidentale.

Quant aux AMP atlantiques ils n'atteignent pas l'Europe dans cette configuration, et qqpart c'est logique : les AMP qui suivent la trajectoire américaine puis atlantique sont moins volumineux et moins nombreux puisque leurs homologues russes sont plus nombreux (relativement à la moyenne). Du coup les fronts froids atlantiques vont moins loin sur l'Atlantique et ont tendance à remonter sur l'Islande par ex par flux de SW voire à ne pas dépasser le milieu de l'océan, ainsi les hautes pressions règnent sur l'Europe occidentale. Regarde les cartes de wetterzentrale de l'hiver 1963 : on a très souvent ce type de configuration au point que parfois les hautes pressions recouvrent non seulement toute l'Europe occidentale mais aussi l'Atlantique Est si bien que la douceur est envoyée depuis les Açores jusqu'au Groënland. Et là on a une explication climatique vraisemblable :

des années 50 à nos jours, le sud du Groënland s'est refroidi de 1.3°C ce qui est à peu près la hausse de température sur l'Europe occidentale sur la même période. Et justement, au cours de cette période, on bascule d'un régime "continental" pour l'Europe occidentale et "radouci" pour le sud du Groënland à un régime inversé, ce qui se traduit aussi par une NAO de + en + positive. Autrement dit les AMP suivent de plus en plus la trajectoire américano-atlantique au détriment de la trajectoire scandinave. Ce basculement a des origines encore inconnues. La puissance globale des AMP dépend du déficit polaire, lui-même lié à l'activité solaire ; même en imaginant un pôle chaud dépourvu de banquise et de calotte, une baisse de l'activité solaire est à même de reconstituer la cryosphère. Au cours du petit âge glaciaire, les AMP étaient + puissants qu'aujourd'hui, des 2 côtés de l'Atlantique : les pressions étaient donc forcément + marquées, les dépressions + creuses (tempête de 1739 par ex), tout + extrême en termes d'inondations (énormes en 1856, Loire, Garonne et Rhône connaissant des crues monstrueuses, 5 mois d'inondations dans la vallée de la Garonne, les inondations de la Somme de 2001 paraissant peu de choses à côté de cela), d'hivers (surtout froids mais pas tous : froid record en décembre 1788, douceur printanière tout l'hiver suivant (1790)).

une éruption volcanique en plus (Tambora 1815) était une cata, renforçant le déficit thermique polaire les mois et l'année suivante (1816 sans été)...

A côté de ces temps, notre XXème siècle est + clément.

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super bien expliqué torrent et anecdote bravo. Mais alors pour les prochaines années et hivers, est ce qu'on aurait un retour en arrière ( années 60)? pour els hivers notemment.

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qu'ajouter aux propos d'anecdote ? on se plaint des accidents climatiques actuels alors que les accidents climatiques anciens sont bien plus monstrueux que ceux d'aujourd'hui.... oui mais à l'époque il n'y avait pas la télévision ! ni les journalistes !

Que l'on se rappelle aussi la crue cévenole de l'Ardèche en 1890 ( Ardèche et un tas d'autres affluents du Rhône), avec une hauteur d'eau de 19 m au Pont d'Arc ( pour mémoire le tirant d'air total de ce monument naturel est de 32 m), et plus de 7000 m3/sec...

Pour la Loire ne pas oublier non plus 1846, et 1866...

Une idée me trotte dans la tête depuis fort longtemps : à la vue des crues du Rhône depuis 1993 ( La cinquantennale ou au-delà à 4 reprises... pas mal en dix ans....) il faut remonter au premier tiers du XIX ème siècle pour avoir de pareils débits... et otout le monde admet qu'il faisait plus froid.... La mesure des températures actuelles dépend beaucoup trop des aéroports et des abords des villes lieux éminemment pollués et pièges à chaleur certains.

--

lc30

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La mesure des températures actuelles dépend beaucoup trop des aéroports et des abords des villes  lieux éminemment pollués et pièges à chaleur certains.

Ca fait 50 fois que l'on sort cet argument qui ne tient pas debout. Pk constate t'on alors la même hausse dans toutes les stations françaises même celles hors des agglomérations et pollution comme en haute montagne ou à Ouessant par exemple?Sinon pour le reste de tes propos, je suis d'accord avec toi
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Salut anecdote,

Merci pour ton explication sur la formation d'AA au nord de l'Europe.

SH=Siberian High

Donc anticyclone de Sibérie.

Le rapide déclin de l'anticyclone de Sibérie depuis 1977

Résumé:

*Déclin de SH de 2.5 hpa par décade entre 1978 et 2001.

*Léger déplacement occidental de l'anticyclone durant cette période.

*Les effets des variations de SH sont prouvés en Europe, en Afrique saharienne, et bien sur en Asie du SE.

*Pas de lien entre l'étendue du manteau neigeux, la circulation atmosphérique et les températures à l'échelle de l'Eurasie.

*Cohen et Entekhabi ont observé que les années où la couverture neigeuse était abondante en Eurasie en automne et hiver, SH s'étend vers l'ouest (l'Europe du Nord) puis vers le nord (cercle polaire, Amérique du Nord).

*La cause majeure de ce déclin: on suppose le réchauffement de la région (coéfficient de corrélation réchauffement/puissance de SH assez nettement négatif: -0.66)

J'ai donc des doutes sur le refroidissement de la planète. En effet, la dépression islandaise se situe de plus en plus au nord démontrant qu'au niveau du Groenland, les AMP se détachent plus au nord qu'avant. On peut donc en déduire une réduction des réserves d'air froid.

Note que le réchauffement en Asie centrale est sûr: à Lystvyanka sur la côte du lac Baïkal, la glace se forme en moyenne le 10 janvier et fond le 4 mai (moyenne 1869-1996). La durée de glaciation dure donc 114 jours en moyenne sur la période. Cette période diminue de 1.61 jours par an tous les 10 ans depuis 1869. Source: Etude sur la variabilité interannuelle de la glace du lac Baïkal

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merci 41350 pour tes infos.

mais je ne dis pas que la planète se refroidit dans son ensemble, on observe des refroidissements et des réchauffements.

A propos de ce que dit Leroux (cf le 1er message de ce post), voici une séquence intéressante, du 9 au 15 avril 1996 :

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960409.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960410.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960411.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960412.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960413.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960414.gif

http--www.wetterzentrale.de-archive-ra-1996-Rrea00119960415.gif

Le 10 un AMP (couple A-D, 1040-990 hPa) gagne la Scandinavie et le nord de la Russie, le 11 le cyclone s'éloigne vers l'Est tandis que toute la Scandinavie est recouverte par les hautes pressions de l'AMP (1040 hPa).

Le 12 la partie ouest de l'AMP (essentiellement anticyclonique) poursuit sa route vers le sud entraînant un fort rafraîchissement sur les régions survolées, donnant même naissance à une petite D sur l'Est de la Pologne. L'AMP poursuit sa route vers le sud-ouest le 13 - lentement - le front froid gagnant nos frontières du nord-est (cf incurvation des isobares). L'air frais gagne toute l'Europe centrale le 14 puis l'Italie le 15.

Dans la partie occidentale de l'AMP, la pression reste elevée, la partie anticyclonique étant liée à un air frais en surface. Du 9 au 15, les hautes pressions ont bel et bien fait route vers le sud-ouest, depuis l'Arctique jusqu'à la France, et donc ne peuvent pas être expliquées par une descente d'air verticale en altitude (branche descendante de la cellule de Hadley) à moins de supposer que la boucle de Hadley s'étire partiellement jusqu'au pôle... default_mellow.png

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Merci pour l'illustration. Très bel exemple.

Il serait bien de savoir ce qui déclenche ce phénomène. D'après cette carte, une bonne partie de l'arctique s'est refroidit, particulièrement à l'arrière des dépressions aléoutiennes et islandaise (tendance depuis 1979):

a11-08.jpg

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j'ai le regret de dire que l'argument du piège à chaleur est parfaitement vérifié, si bien vérifié d'ailmleurs que même météo-France vient de s'en inquiéter.

Quant aux aéroports, il suffit d'aller respirer de près, Orly, ou Marignane, ou si l'on veut aller plus loin prendre un aspirateur, y mettre un tulle etaspirer l'air pendant deux heures, en pleine ville, ou à proximité d'un aéroport pourvoir la couleur, donc la concentration en aérosols lourds.

Là du calme, on se calme, et on fait des mesures avant de crier : "au charron". les constats relèvent de la physique, l'incantation ne peut, ni ne doit remplacer la réflexion.

--

lc30

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Ce que tu veux dire Lc30 , c'est que toutes les données qui tendent à montrer

un réchauffement sont provoqués par une urbanisation massive de tous les points de mesure ...

Ok celà veut dire que l'omm se plante , la NOAA etc etc .

Peux tu citer un organisme officiel qui met en avant ce réchauffement urbain pour

expliquer toutes les tendances à la hausse (je reconnais que certains secteurs de l' Arctique semblent se refroidir et c'est troublant !)

Quant à ton argument de la vitesse de rotation de la Terre j'ai du mal à concevoir

que ce qui te parrait évident comme une preuve du non rechauffement de la Terre

puisse échapper à la communauté scientifique dans son ensemble .

Là aussi as tu des noms de chercheurs qui ont déjà évoqué ce point ?

Est ce que les mesures des tempés au niveau du T850 te convaincraient mieux ?

Je ne sais pas d'ailleurs si à l' échelle du globe il y a eu des mesures et avec quel

recul.

Il me semble aussi que la station du zugspitze à plus de 3000m n'est pas soumis

à l'effet urbain (peut être évoques tu plutôt la pollusphére?)

En attendant de lire tes arguments.

A+

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Pour savoir s'il y a vraiment réchauffement et oculter le phénomène d'urbanisation et de pollution, je crois que Mathieu Barbery avait fait une étude sur l'évolution des températures à 850 hpa.

S'il y avait équilibre entre réchauffement et refroidissement, on devrait avoir également un équilibre sur les avancées et les fontes des glaciers mondiaux. On constate que l'on soit en Alaska, dans les andes, dans les alpes, en himalaya ou en afrique sur le kilimandjaro, un recul général de ces derniers.

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On constate que l'on soit en Alaska, dans les andes, dans les alpes, en himalaya ou en afrique sur le kilimandjaro, un recul général de ces derniers.

Il reste les glaciers scandinaves qui eux ne reculent pas , mais croissent. Seulement, ce n'est pas du à un refroidissement, mais à une augmentation des précipitations.

Pour ce qui est du débat sur les ilots urbains, qui fausseraient les mesures, et qui soit disant prouveraient un non réchauffement, c'est un faux débat, désolé, mais les mesures faites par satellite, montrent aussi qu'il y a réchauffement, et la pas d'excuses d'ilot urbain.

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je renouvelle que s'il y a réchauffement il ya dilatation de la masse d'eau, donc ralentissement de la rotation terrestre dont le bureau des longitudes (le garde-temps international) se serait aperçu.... or c'est l'inverse, compte tenu du freinage des marées ! la mécanique et la conservation de l'énergie cinétique conduisent à dT/T= dr/r... c'est de la mécanique pure qui plus est totalement élémentaire. Je sais la méacnique relativiste ( là ce n'est pas le cas, ne sera pas enseigné dan sles universtés allemandes,...... etc...... dixit Goebbels.....) ou la mécanique tout court l'une des sciences les plus précises qui existent, donne un résultat contraire aux attentes.... je n'y peux rien !

L'aéodrome du Bourget a ouvert avant la guerre de 1914-1918.... à l'époque les différences de températures entre cet aérodrome et paris Monstsouris était loin de marquer les différences actuelles, bien que cet aérodrome soit peu à peu inclus dan sun ilot urbain de chaleur de plus par sa fréquentation.

Qu'on veuille bien considéré aussi que la pollution que l'on mesure n'est pas le réchauffement sauf aux points où elle se trouev.

Anecdote avait donné, il y a plusieurs mois les records, vers le bas des températures enregistrés en 2003 dans l'hémisphère sud, et là non plus il n'y a

pas photo.

La communication faite en juin 2000 par Garçon, à Toulouse dans le cadre d'un colloques SHF-MF montra depuis 1990 un léger refroidissement sur un ensemble de plusieurs dizaines de capteurs, inchangés depuis la fin de la guerre; rien à voir avec la méthodologie du professeur LEROUX, mais résultats cohérents avec les siens.

Il y a actuellement le travail de Landscheidt, on peut le lire en anglais, en attendant que Williams le porte sur son site en français. C'est encore de la mécanique céleste, assortie il est vari de considération sur ce qu'en abrégé on peut appeler les marées induites dans l'atmosphère supérieure du Soleil par des effets purement mécaniques..... puis il y a les corrélations.

Alors avant de nier.... on lit objectivement les études publiés dan sdes colloques, des congrès où l'incantation ne remplace pas la réflexion.

--

lc30

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Vu ce qui se passe actuellement je me demande si les annonces faites sur le rechauffement ne sont pas dictées par une trés grande inquietude economique, le sujet a ete evoqué ici à plusieurs reprises, la crise des energies fossiles est peut être deja en train de frapper plus tôt que prévu.

Ce soir au telephone sonne sur France Inter, non le mot Peak Oil n'a pas ete prononcé mais c'etait tout comme et les sous entendus allaient bon train sur la nature fossile des gisements de petrole et leur épuisement programmé, même si les previsions optimistes entendues ici ou là il y a quelques mois et contredisant l'Aspo n'ont pas ete revisées, ce soir je n'ai entendu aucun intervenant venir annoncer qu'il y avait encore pour 50 ans de reserves avant une baisse de la production.

Il est evident que les gouvernements ou du moins certains connaissent la réalité du moins en partie, et ils savent que la crise de l'energie va conduire à une trés grave recession mondiale.

Aussi je me demande si les annonces sur le rechauffement climatique n'ont pas ete un moyen detourné de preparer les opinions à la necessité d'un changement total de mode de vie, de consommation et de lendemains qui dechantent.

Car je pense que si le Peak Oil n'est pas en cours ca lui ressemble furieusement, incapacité de la production à satisfaire la demande mondiale.

Plus tot que prevu d'ailleurs par les specialistes de l'Aspo qui le voyaient en 2008 mais la demande Chinoise aura fait anticiper cette échéance.

Reste qu'il y a bien eu rechauffement mais je persiste à penser que l'activité solaire en aura ete le principal moteur.

Moteur qui semble se calmer d'ailleurs en ce moment ... voir le fil à ce sujet en previsions saisonnières.

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Encore une fois d'accord avec Torrent, (meme si je ne partage pas entièrement une vision aussi sombre du future, peut etre suis-je trop optimiste, ou alors toi un peu trop pessimiste ?).

Je suis aussi partisant du fait que l'augmentation des températures provient essentiellement du soleil (meme si je n'ai aucune certitudes). Les dernières mesures faites grace au berylium dans les carottes de glaces , montrent bien que l'activité solaire du 20 ieme siecle est la plus forte depuis au moins mille ans, c'est à dire meme supérieure au maximum connu lors du moyen age.

Lc30, oui la terre ne ralentie plus, mais depuis combien de temps, c'est très recent tout de meme il me semble, et ne remet en rien en cause, l'augmentation des températures du 20 ieme siècle, ou on ajoutait chaque année quelques secondes non?

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default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Vos analyses sont des plus intéressentes. Nos ancètres n'ont ils pas été amenés à évoluer suite à des changements climatiques ? De plus, 1/3 de la population mondiale étant chinoise, il va de soit que des négociation serrées sur l'utilisation des énergies non renouvelables vont se poser. Cecis dit, je pense que la capacité d'innovation de la Chine n'en est qu'a ses début. Envoyer un homme dans l'espace fut un objectif purement idéologique (vielles habitudes tenaces ...), maîtriser l'énergie sera un objectif vital, partager cette maîtrise sera un objectif géopolitique majeur.

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pour stalbuck, mais aussi pour les autres : on sait qu'il y a un freinage dû aux marées, disons freinage sous influence Lune-Soleil, et donc on ajoutait en gros une seconde par an avant 1990, puis deux entre 1990 et 1995, puis décroissance et depuis six ans rien. Donc il ya compensation du freinage par les marées par autre chose qui ne peut être qu'une contraction, légère mais certaine.

Assez curieusement ceci correspond assez bien, avec un petit décalage à ce que mesure le professeur Leroux. En suite il est vrai qu'il y a eu un cumul exceptionnel de cycles solaires très actifs et plus courts de 1950 ( en gros) à 1995 ( également sans trop de détail pour ne pas pinailler sur des portions d'années), donc des apports caloriques solaires plus intenses dans les domaines le plus énergétiques : UV et X..... ce qui n'a jamais été pris en compte par l'IPPC, de son propre aveu, lequel organisme s'est contenté de prendre en compte la constante solaire dans le seul domaine visible, et d ela déclaré constante.

Je n'épiloguerai pas sur le sujet des constantes essentiellement variables les lois de murphy en ont depuis longtemps souligné la stupidité.

--

lc30

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