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Prévisions saisonnières


Aldo29
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Lausanne (Sallaz) 600m / Vionnaz 400m / Crans Montana 1475m (Valais)

Suite: ça serait cool, merci d'avance.

djoss

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Les plus actifs

Pourquoi Florent ne places-tu pas ton énergie à essayer de montrer l'influence des cycles solaires sur notre climat durant des périodes longues (3-4 ans à plusieurs décennies) plutôt que d'essayer de trouver des "micro-cycles" qui se produiraient à intervalles réguliers mais ne produisant leurs effets que durant un très court laps de temps (1 à 2 ans) ?

Sérieusement, en ce qui concerne les températures, des cycles estivaux de 27 ans sont très discutables et parfois les années que tu donnes ne brillent pas par leur caractère estival exceptionnel. Pour les cycles hivernaux, les cycles sont plus "visibles" je l'avoue.

Merci pour cette petite analyse LuNaTic, à partir des données de Karlshure. Je suis entièrement d'accord avec toi et je dois effectivement entreprendre cette étude sur l'influence des cycles solaires sur notre climat durant des périodes longues. C'est en cours, mais plus long que prévu à cause de mon agenda et parce que des recherches sur internet m'ont permis de découvrir des chercheurs qui arrivent par d'autres méthodes aux mêmes conclusions que moi sur la durée des cycles qui laissent un impact climatique.

En ce qui concerne les températures, les cycles estivaux sont effectivement très discutables, je suis d'accord et à mon avis cernées de manière encore incomplètes. Celane m'empêche pas de penser que le cycle de 27 ans est bien la période principale et que les conclusions établies ne sauraient être complétement fausses. Les hivers présentent une cyclicité beacoup plus évidente, c'est vrai. Ainsi, j'ai découvert que les hivers survenant tous les 23 ans étaient certes bien récurrents, mais que d'autres hivers répondaient aussi du cycle solaire dans des périodicités plus courtes et variant en liaison avec le soleil.

Je poursuis mes recherches.

Florent.

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Florent76, pourrais-tu indiquer l'adresse internet des données climatiques du mois de janvier de NOAA.

Voici la page avec toutes les bases de données pour le monde entier :

- Global Regional Climate Maps

- Global Precipitation Time Series

- Global Temperature Time Series

GLOBAL DATA CLIMATE & MAPS

Pour obtenir les stations françaises, recherchez et sélectionnez WESTERN EUROPE.

Vous pouvez trouver toutes les infos, cartes et graphes pour les USA sur le site américain de la NOAA.

conditions climatiques US - janvier 2004

Florent.

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A lire cet excellent message sur les PREVISIONS SAISONNIERES provenant du Forum MeteoBelgique ->Météorologie ->Prévisions

lien vers la page du forum de MeteoBelgique

et nos homologues belges.

CITATION (aru1961 @ mardi 02 mars 2004, 06:45)

Une petite question, sur quoi te base-tu pour faire des prévisions trois mois d’avance

et fort de cela à partir de quand peux-tu me donner une tendance pour juillet en Bretagne.

Ce que je ne comprends pas non plus, c’est que s’il y a moyen de faire des prévisions

saisonnière, Pourquoi l’été passé il y a eu autant de mort, ne pouvait-on pas remédier

à ce problème trois mois d’avance??????

CITATION (philippe @ mardi 02 mars 2004, 10:12) en réponse :

Bonjour,

Les prévisions saisonnières ont toujours fait couler beaucoup d'encre.

Vous auriez demandé à n'importe quel météorologue, il y a dix ans seulement, ce qu'ils pensaient des prévisions saisonnières, ils vous auraient ri au nez, argumentant, à raison, que l'on ne peut pas prévoir des prévisions avec suffisamment de réussite au delà de 5 à 10 jours.

Aujourd'hui encore les super ordinateurs japonais, allemands, britanniques ou américains parviennent à donner des prévisions à 15 jours, mais on remarque que quand on dépasse 5 jours; les modèles divergent de plus en plus entre eux. Au delà de 10 jours, cela ne correspond plus à rien, même s'il est vrai que certains modèles sont souvent plus fiables, comme les modèles américains, anglais et le modèle allemand d'Offenbach.

Se basant sur ces constatations sans appel, les arguments des météorologues anti prévisions saisonnières sont irrévocables...

Et pourtant...

Certains météorologues de renom s'y sont lancés.

Un des pionners fut Wolfgang Röeder. Devant les résultats parfois surprenants des prévisions saisonnières, surtout pour les hivers, où les situations sont plus stables, parce que les masses d'air plus froides, la communauté des météorologues a du se rendre à l'évidence, même si parfois des erreurs totales étaient encore observées.

La grande différence avec les prévisions classiques, et ça il faut le savoir, c'est que ces prévisions saisonnières nous donnent une indication sur la position moyenne et probable des anticyclones et dépressions. Cela donne une tendance, qu'il faut ensuite affiner. Il est donc impossible de prévoir à un mois pour un endroit donné et pour un jour donné la position exacte des anticyclones et dépressions, et donc in extenso la température et les précipitations de cet endroit mais cela donne une indication sur ce que l'on peut attendre au cours de cette période. Pour simplifier disons que les anticyclones et dépressions occuperont probablement en moyenne cette position au cours de ce mois, et si elles s'en écartent, elles auront tendance à prendre cette position "probable" dès que possible.

Comment sont calculées ces positions "probables" ?

1. En comparant les situations météorologiques présentes, par rapport aux situations des autres années à la même période : celles qui sont les plus semblables sont analysées, surtout pour les semaines qui ont précédé pour voir si la similitude s'y retrouve. Si c'est le cas, on extrapole le futur sur base de situations passées.

C'est ici que la climatologie peut rejoindre la météorologie "classique".

2. En tenant compte de la température de l'Océan et de la Mer du Nord. C'est un indice intéressant parce que stable, l'eau se réchauffe et se refroidit lentement. Si l'Atlantique Nord est plus chaud que la normale cela aura deux conséquences directes : il va contrecarrer la formation de l'anticyclone, pourtant nécessaire pour que l'Europe aie un hiver froid. (L'eau "chaude" réchauffe l'air qui aura tendance à monter. Comme l'anticyclone a tendance à faire le contraire, à faire descendre l'air, d'où l'augmentation de pression observée: ce sera plutôt le régime des dépressions qui sera prédominant...)

De plus, si la température de l'eau de la mer du Nord est trop chaude, elle réchauffera aussi l'air polaire qui nous parviendrait depuis le Nord et le Nord-Ouest...

D'autres indices sont analysés pour affiner ces résultats :

3. L'index de l'activité solaire qui suit un cycle de 11 ans et d'autres "supra"-cycles de plus longues périodes.

L'index utilisé est le nombre de Wolff qui donne une moyenne mensuelle du nombre de taches observées sur le soleil. Les taches seront plus nombreuses en période de maximum solaire qu'en période de minimum, où elles seront quasi inexistantes.

Par exemple, le maximum solaire correspond souvent à des pics d'hivers doux (cycle de 11 ans), alors que le minimum correspond généralement à des hivers froids... Mais c'est plus complexe que cela, et j'y reviendrai à l'occasion.

De même, quand l'activité solaire est très basse, on remarque une faiblesse des dépressions sur l'Atlantique et le renforcement des anticyclones continentaux surtout en été (séchresse...)

4. La couverture neigeuse sur l'hémisphère Nord (en Hiver)

Quand la couverture neigeuse est plus importante que la normale sur l'hémisphère Nord, cela a tendance à le refroidir : la neige par sa couleur, réfléchit la lumière et le rayonnement infrarouge. Pour simplifier, la neige appelle le froid.

5. L'Oscillation Nord Atlantique NAO, couplée avec l'oscillation arctique AO

L'Oscillation Nord Atlantique (NAO) est un bon indicateur du temps pour nos régions, principalement en hiver.

Un indice est construit pour ces deux oscillations : j'en ai déjà parlé lors d'un précédent post, je ne vais pas y revenoir ici.

L'indice négatif de la NAO favorisera les situations de blocage sur l'Europe. Dans ce cas, l'hiver est souvent de régime anticyclonique et froid. Si cet indice est positif on aura droit à une circulation zonale, propice aux vents d'Ouest - Sud-Ouest. Pluie, douceur et vent sont alors au menu.

L'Oscillation Arctique (AO) a aussi une importance. Quand l'indice est négatif, comme actuellement le passage des dépressions est poussé plus au Sud, favorisant les inondations en Méditerrannée et des conditions plus froides sur nos régions.

Dans le cas où ces deux indices (NAO et AO) sont simultanéments négatifs, c'est une situation idéale pour la descente d'air froid et neigeux sur l'Europe. Cela a été le cas fin du mois de février.

6. Le phénomène "El Niño" (ou ENSO)

Quand l'indice du phénomène est proche de 0, c'est également favorable aux descentes froides et neigeuses sur l'Europe. C'était le cas cette année.

7. L'activité volcanique

Dans les années qui ont suivi une importante éruption volcanique de type explosive (par exemple l'explosion du Mont St Helens en 1981), on a remarqué une diminution de la température, due aux poussières qui ont été crachées jusque dans la statosphère et qui, en quelques mois de temps s'éparpillent sous forme de "bande" autour de la Terre, sur la latitude concernée.

8. Le réchauffement climatique global.

Depuis quelques années, on remarque une anomalie des températures, surtout des minimales, de près de 2°C en plus par rapport aux normales. De même, les quantités de précipitations sont aussi souvent excédentaires. Il serait stupide de ne pas intégrer ces nouvelles tendances dans la prévision des prévisions saisonnières.

9. La variation climatique naturelle : les cycles de longue durée

Le sujet est fort complexe : j'y reviendrai à l'occasion, mais il faut savoir que notre climat obéit aussi à des variations naturelles de climat, s'étendant sur des décennies voire des siècles, sans parler des périodes de glaciation. Ces cycles commencent à être étudiés aujourd'hui et doivent être inégré dans les prévisions saisonnières.

10. Mes propres relevés et observations depuis 1984

Depuis janvier 1984 - cela faisait 20 ans le 10 janvier dernier ! - j'effectue des relevés météo quotidiens.

Quand on fait ce genre d'exercice tous les jours, avec l'expérience, on commence à "sentir" certaines choses, un peu par feeling !

Voilà, on pourrait encore et encore écrire des pages (ce sera prévu dans le nouveau design) sur le sujet des prévisions saisonnières.

Ceci dit, le terme "analyse saisonnière" convient mieux que prévision.

C'est pourquoi je ne pourrai jamais te donner aujourd'hui le temps du 7 juillet 2004 à 13h33 à Quimper en Bretagne  

Patiente encore un peu pour avoir les grandes tendances. Je me suis mis d'accord avec l'équipe pour me limiter à trois mois. Ceci pour éviter les critiques, déjà nombreuses à trois mois !  

Quand à la canicule de l'été passé, autant Xavier sur MB que moi-même (à l'époque j'avais un site indépendant sur lequel je faisais déjà les prévisions saisonnières; j'ai rejoint MB en octobre) avions prévu la canicule, plusieurs mois à l'avance.

C'est pourquoi des prévisions saisonnières précises sont si importantes.

On en est il est vrai, encore au début. Et des erreurs il y en aura, et on se fera critiquer...

Mais c'est loin d'être de l' "astrologie météo"

Le lien avait été mis par Alf en première page de ce sujet, mais je tiens à le réitérer en en délivrant tout le contenu très instuctif sur notre forum français.

Florent.

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Voici les interprétations que j'avais tiré des tendances observées durant les années qui m'ont servies de référence pour comprendre les tendances qui pourraient nous attendre en 2004 :

Modèle moyen d'une année + 1 avec été caniculaire cyclique - Tendances moyennes à comparer avec 2004 :

Températures :

JAN : très chaud

, variabilité faible : uniforme, grande douceur possible et pas de froids très vifs

FEV : chaud

, variabilité faible : uniforme, grande douceur possible, peu de froids vifs

MAR : un peu chaud

, variabilité forte : incertain, chaleur précoce comme vagues de froid possibles

AVR : chaud

, variabilité moyenne : très incertain, chaleurs précoces ou froid et petit risque de gelées tardives possible

MAI : normal, variabilité faible : incertain, chaleurs plus rares éventuellement fortes et gelées tardives possibles

JUN : froid

, variabilité faible : incertain, à priori froid mais la chaleur reste possible surtout avant le 20 (tendance XXe siècle)

JUL : froid

, variabilité très faible : uniforme, ambiance fraîche, chaleurs rares

AOU : froid

, variabilité faible : alternance de froid humide et de bonnes chaleurs possibles

SEP : normal, variabilité faible : incertain, froid, comme chaleur possible

OCT : froid

, variabilité moyenne : inégal, douceur, mais surtout froid et gelées précoces possibles

NOV : normal, variabilité faible : incertain

DEC : un peu chaud

, variabilité faible : uniforme

Pluviométrie :

Les mois pluvieux seraient potentiellement janvier, février, avril, mai, août et novembre

; les mois secs mars

(incertain) et octobre

.

Sur l'année : environ 100 % des pluies normales.

Consultez surtout les tableaux et graphes, car les descriptions peuvent recouvrir des situations un peu différentes et relire l’article expliquant la démarche entreprise :

Tendances météo moyennes pour 2004

Les moyenne des température pour les années constitutives du cycle de 27 ans ont été ajoutées en plus des valeurs à +/- 1 écart type permettant de fournir la fourchette dans laquelle ces valeurs se tiennent à 67%. Fevrier 2004 est mis à jour dans les graphes que vous pouvez comparer à la tendance prévisible et prévue.

Figure 1 : Moyenne des écarts mensuels* à la normale des températures (en haut) et des précipitations (en bas) 1757-2002 +/- 1 écart-type* à Paris Le Bourget

*pour les mois des années avec grands étés (à gauche) soit : 1893-1921-1947-1976,

pour les mois des années avec grands étés +1 (à droite) soit : 1894-1922-1948-1977.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/climat%201893.jpg

Des prévisions saisonnières en ligne :

Prévisions de Frédéric Decker à 6 mois

Je suis en relatif accord avec les Prévisions à long terme de Frédéric Decker jusqu'à juin, voire juillet inclus : ensuite nous divergeons réellement et surtout pour la fin de l’été où il voit un mois d'août chaud et ensoleillé. Ce sont les tendances issues des modèles de Wolfgang Roeder, NOAA, Météo-France, Lothar Beckman que notre brillant prévisionniste à 10 jours utilise, mais bon wait and see. Wolfang Roeder voyait encore un mois de mai brûlant il y a peu. Je peux aussi me tromper si la situation en 2004 diverge de tout ce que l'on a connu depuis 2 siècles.

Pour vous fournir des éléments plus précis, j’ai en plus du graphe des températures saisonnières présenté ci-dessus, réalisé un graphe montrant les écarts à la normale 1961-90 des températures moyennes pour les années 1893-94, 1921-22, 1947-48, 1976-77 et 2003-04 à suivre pour cette dernière.

Pour ceux qui connaissent les sorties de modèles présentant les températures à 850 hPa graphiquement et à 15 jours, le principe serait un peu le même. A une différence de taille près, les différentes courbes colorées ne sont pas des sorties de modèles ou runs, mais les températures réelles observées dans le passé pour les années qui nous intéressent en moyenne glissante sur 31 jours. En est déduite une courbe d’évolution moyenne pour ces années similaires au moins en partie, nous permettant du comprendre ce qui peut nous attendre en 2004. Il ne s'agit ainsi pas de prévisions à proprement parlé, mais de tendances climatiques.

Figure 2 :

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Ecarts%20Nancy%202004.jpg

Qu’observe t-on sur cette courbe (en se basant sur la moyenne des températures pour les 5 séries d’années) ?

La température croit et dépasse les +2° d’écart au cours de l’été (de fin mai à fin août) de la première année et des pics de températures caniculaires jusqu’à +6° sont observés à divers moments selon les années (juin et aout 2003, juillet 1976) durent cet été de feu. Les températures ne passent quasiment jamais dans les écarts négatifs durant cette période exceptionelle. La température fléchit nettement dès le début de l’automne météorologique et passe dans les écarts négatifs autour de la fin novembre. Cette année, le creux de température a été observé en avance dès octobre comme en 1947.

Puis l’hiver se passe dans les normes de saisons, de plus en plus doux jusqu’à fin mars, mais avec de sévères coups de froids possibles à tout moment (1893-94 et 1921-22 surtout). C'est le cas aussi cette année, mais dans une bien moindre mesure, les froids n'étant pas très intenses.

Les mois d’avril et de mai se rapprochent à nouveau de la normale, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il y correspondent : deux évolutions s’affrontent, des mois nettement chaud (1894, 1948) ou nettement froid (1922, 1977). Le mois de juin est dans le normes, sans relief, mais peut voir de belles vagues de chaleurs (1922), j'ai modifié à la lumière de ces nouveaux éléments le mois de juin. Notez que toutes les années ont connu leur gros coup de chaleur (+4°) à un moment ou un autre entre la fin de l'hiver et le début de l'été : nous pourrions donc y avoir droit, sans voir là le spectre de 2003... peut-être en mai, si on écoutait Wolfgang Roeder.

A partir de juillet, les températures plongent dans les écarts négatifs avec une remarquable constance, même si des vagues de chaleurs retardataires ont été observées en juillet 1894. (qui n'est pas toujours froid comme le dit Frédéric Decker). Mais la fraicheur est la règle et le renversement de tendance par rapport à l'année précédente est saisissant. Ainsi par le passé, le mois d’août se passe toujours sous les normes de saison, plus encore le mois de septembre et jusqu’à la mi octobre dans les périodes les plus récentes. C'est ici que je m'incris en faux avec les modélisations actuelles et que étant donné la faible variance des température de fin juillet à octobre, le scénario frais est plus que probable. Si on avait pu incorporer les données du début du XIXe siècle, le début de l'été aurait vu un fléchissement sensible de ses températures (d'où le mois de juin froid prévu en début de message, sur l'ensemble des années depuis 1790, froid en réalité moins observé dans la période récente). Impossible de dire où se tiendront les principales périodes fraiches en 2004 dans l'été, l'essentiel à retenir est qu'elles devraient être bien présentes et ne passeront pas inaperçues.

Même situation qu’au printemps, le mois de novembre est incertain (doux ou très froid), puis le mois de décembre se situe finalement dans les normes.

Un mot encore pour reprendre et décrire les années particulières que furent 1921-22 où les flux méridiens ont du prédominer au point que 1921 est restée l’année la plus sèche relevée au nord de la France depuis des siècles. La situation a dû se poursuivre en 1922 pour ce qui est des flux méridiens (nord & sud alternés) tant les températures sont en dents de scies : en observant les données quotidiennes, les maxima ont variés plusieurs fois de 20° environ en 48h au printemps et en été 1922 ! Quelle était la situation observée : au printemps les anticyclones ont circulé très au sud, poussant parfois au nord pour former un GA ou vers la scandinavie ce qui rabattait alors de l'air froid en France. Quelques belles poussées anticyclonique en milieu de printemps, puis les anticyclones sont restés constamment tout l'été à de très brèves exceptions centrés au centre de l'atlantique à hauteur de l'Espagne tandis que des dépressions ont stationné de l'Islande aux îles Britanniques et à la Baltique : le pire scénario, été pourri... nous n’en sommes pas encore là cette année, heureusement !

Florent.

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GRANDES TENDANCES SAISONNIERES 2003-04 COMPLETES

Suite à diverses observations que j'ai relevé à l'égard de ce travail sur les possibles tendances que l'on pourrait envisager pour cette année, je vous livre tous les éléments que j'ai réuni pour ce faire. Une grande partie des critiques provenait du fait que les intéressés ne possédaient pas toute l'information à leur disposition et j'en porte l'entière responsabilité.

Vous trouverez ainsi des tendances complètes (et non des prévisions, car travail basé sur l'observation de phénomènes climatiques passés sans procéder à des simulations), avec indice de confiance au départ (dépendant de la plus ou moins grande variabilité interannuelle des conditions météo) et surtout comparaison et écarts avec l'année en court à l'arrivée. Le cas échéant, chacun pourrait réinterpréter à se façon les tendances à partir des données de base présentées.

Vous pouvez lire dans l'avant dernier message comment on effectue une prévision saisonnière avec modèle et ce que l'on peut en attendre.

1) Les variations mensuelles interannuelles de températures et précipitations.

A partir des données quotidiennes de la station de Nancy, on observe en résumé pour les températures des années ci-dessous espacées d'environ 27 ans (developpé dans le message précédent) :

- la première année : un hiver assez froid et tranché, suivi d'un printemps précoce qui découle sur un été très chaud, l'automne revenant dans les normes avec du froid précoce en milieu ou fin de saison.

- la seconde année : un hiver légérement doux en moyenne, mais constitué dans le détail de vagues de froids et de chaleurs alternées, tendance qui se poursuit au printemps si celui-ci n'est pas définitivement plus chaud, à partir de la mi juin les températures sont en régression constante avec des vents frais et humides même si dans le détail on a des embellies. L'automne débute dans la fraicheur pouvant déboucher sur du froid ou une douceur tardive en novembre.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Ecarts%20Nancy%202004.jpg

Concernant les précipitations :

Le traitement est moins aisé, car la variabilité des précipitation est grande et leur calendrier est plus complexe. Toutefois, on peut en moyenne relever :

- la première année : des pluies d'hiver faiblardes, une pluviométrie qui s'effondre au début du printemps, quelques pluies en mai insuffisantes avant un été sec à peine interrompu par quelques pluies d'orage en juillet et en août. Le début de l'automne est à nouveau sec, la fin tout juste mouillée.

- la seconde année : un rattrapage des précipitations se produit normallement en hiver : de la mi-décembre à la mi-février, des pluies importantes avec inondations possibles se produisent avant un printemps relativement sec. L'été, de la mi-juin à la mi-septembre est en moyenne humide : de belles séquences pluvieuses se produisent par moment. Le début de l'automne est relativement sec à nouveau, les principales pluies tombant en novembre avant un début d'hiver plus sec.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Pluies%20Nancy%202004.jpg

2) Calcul des moyenne mensuelles interannuelles

Fort de ce constat, à partir des données mensuelles pour Paris Le-Bourget et Nancy, j'ai effectué la moyenne des températures et la moyenne du total des précipitations pour ces années similaires espacées d'environ 27 ans, ce qui nous permet de dégager ensuite une tendance moyenne et d'envisager la saison 2003-04 semblable en de nombreux points à ces précédentes années comme vous le verrez, ce qui conforte l'hypothèse établie ici d'un cycle de 27 ans.

En plus des températures et des précipitations, a été calculé pour Nancy, la variabilité mensuelle moyenne des températures, soit l'amplitude la plus grande entre les écarts minimum et maximum des températures moyennes à la normale. Cela permet d'isoler les mois subit à de grand écarts de températures (vagues de froid ou de chaleur) et ceux qui sont plus uniformes. L'hiver exacerbe cette amplitude qui est minimisée en été.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Tendances%20Paris.jpg

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Tendances%20Nancy.jpg

3) Définition des grandes tendances à comparer avec 2003-04

On peut déduire des calculs précédents (qui en constitue la source), les grandes tendances climatiques qui suivent et que l'on peut logiquement comparer à 2003-04 qui s'en rapproche d'ailleurs déjà significativement comme on peut le constater par la vérification à droite. Nous collons au plus proche de la réalité pour au moins 6 mois de l'année et seuls 3 à 4 mois sont réellement dans l'erreur en 2003, avec un mauvais taux d'explication l'automne dernier. En ce début d'année 2004, la tendance est à nouveau proche des années précédentes de la lignée avec moins de 1°C d'erreur !

Pour les précipitations, c'est plus délicat car la variabilité est plus grande et les décallages temporels fréquents... Ainsi, les pluies qui faiblissent normalement au printemps de la seconde année ont disparues dès février en 2004, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour les nappes souterraines et nos jardins. Il faudra normallement attendre l'été (et encore pas tout l'été) pour retrouver des pluies très abondantes (ce qui ne sera pas bon pour le tourisme). Ainsi, nous relevons de fréquents écarts importants en valeurs absolus, même si on s'y retrouve un peu mieux si on considère plus largement les tendances : la sécheresse de 2003 a été bien vue et nous avons été heureusement surpris par les quelques pluies de mai et juillet non prévues, mais bienvenues dans cette année caniculaire. La colonne "diverses variabilités possibles des pluies", présente les diverses séquences susceptibles de pouvoir intervenir au cours d'un mois donnée (exemple : faible pluvisiosité = une ou deux semaines presque sans pluies...). Ces remarques découlent de l'étude des données quotidiennes de précipitations pour les années étudiées ; idem pour les températures.

Vous pouvez consulter le tableau avec les tendances complètes réalisées dans 65 % des cas... mais le climat étant fait aussi de surprise, nous avons aussi indiqué les tendances aux marges dépassées en plus ou moins dans 15% des cas chacune. Ainsi le mois de février 2004 à tendance humide attendue pouvait être très sec comme ce fut le cas dans moins de 10% des cas : c'est ce qui s'est produit et qui explique que nous ayons que 6 à 9 mois de bonne explications en 2003, ce qui n'est déjà pas si mal !

Ces tendances différent très légérement des précédentes car elles ne sont établies pour 2004 que sur les années 1894-1922-1948-1977 et non plus la série complète 1791-1819-1843-1869-1894-1922-1948-1977. En effet, cela ne modifie guère les tendances globales, et si l'analyse n'est basée que sur peu d'années, elle colle finalement mieux avec ce qu'il se produit climatiquement aujourd'hui, les tendances observées au XIXe siècle étant un peu différentes en intensités et en durées.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Tendances%20Températures.jpg

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/Tendances%20Pluies.jpg

Les tendances ci-dessus sont reportées en courbe, ce qui vous permet de visualiser graphiquement la moyenne des années du cycle de 27 ans et la températures et les pluies observées en 2003-04 en vérification. Je compléterai les vérifications dans les tableaux et les courbes au fur et à mesure.

http://membres.lycos.fr/florentplanchon/Images/climat%201893.jpg

Bonne lecture.

Florent.

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