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Les cycles bisannuels estivals en Europe


florent76
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POSSIBLES GRANDES TENDANCES MÉTÉOROLOGIQUES 2003-2004 :

Comparaison avec les années du cycle bisannuel estival

(années du cycle + année suivante) depuis 1790.

J'ai réalisé une petite étude qui ne doit surtout pas être interprété comme une prévision stricto-sensus, mais plutôt comme apportant des éléments de comparaison à la connaissance. La série utilisée est celle de Paris le Bourget 1757-2003.

Les étés du cycle (qui sont souvent caniculaires) apparaissent à +/-3 ans en Europe autour d'une trame de 27 ans (avec une ponctualité deux fois moins bonne que pour la série hivernale que j'ai exposé également).

Voici les étés cycliques apparus depuis 1500 :

1518-1545-1575-1599-1623-1653-1681-1707-1736-1762-1790-1818-1842-1868-1893-1921-1947-1976-2003

et les dates théoriques prévues arrondies (occurrence de 27 ans) :

1518-1545-1572-1599-1626-1653-1680-1707-1734-1761-1788-1815-1842-1869-1896-1923-1950-1977-2004-2031

De même que pour les hivers, ces étés se mettent en place en dépit de toutes nos connaissances actuelles et quel que soit l'importance de l'activité solaire, mais ils semblent toutefois n’atteindre des sommets caniculaires que si celle-ci est préalablement forte.

Les conditions météorologiques qui se mettent en place influent en fait sur le climat européen durant deux ans : la première année (a) siège un été anormalement chaud dont les dates sont indiquées ci-dessus. La seconde année (a)+1 est douce en hiver surtout et parfois au printemps, avant que le temps ne fraîchisse en été, pas forcément jusqu’au record de froid, mais de manière sensible et systématique, à l’opposé donc de l’année précédente.

Les années du cycle et l'année qui la suit et qui réapparaissent tous les 27 ans environ sont ainsi relativement typées, et se détachent nettement des autres années, et je vais vous le prouver en prenant l'exemple concret de 2003.

L'idée est de réaliser un modèle moyen du climat de ces deux années à partir des données mensuelles concernant leurs 8 dernières apparitions : 1790-1818-1842-1868-1893-1921-1947-1976 et les années suivantes. Le nombre d'année est maigre, mais suffisant pour obtenir des résultats dejà très intéressants. Le modèle n'est pas déterministe car il inclut la variabilité du climat, mais il en esquisse clairement les limites et c'est là tout son intérêt.

J'ai ainsi calculé la moyenne des valeurs mensuelles de ces 8 années et j'en ai mesuré l'écart (e) avec les normales mensuelles de la série 1757-2002. Ensuite, j'ai ajouté et soustrait à (e), l'écart-type calculé sur les 8 valeurs pour chaque mois

La table 1 présente les conditions moyennes régnant les années du cycle, la table 2 les conditions régnant l'année suivante. Comparez ces deux tables, ces conditions n'ont rien de communes entre les deux années consécutives et constituent des séries d'années espacées d'environ 27 ans avec un profil très particulier et ressemblant même si on considère leurs différences inter-annuelles.

Analyse des conditions moyennes observées durant chacune des deux années théoriques constituant le cycle bisannuel.

On constate dès lors dans la table 1 que les années à été caniculaire en règle générale comportent quasiment toujours des mois chauds de mai à août, le mois de juin n'étant jamais froid. Le froid ne se manifeste généralement qu'en hiver qui peut toutefois être doux (variabilité très importante en janvier) et dans la seconde partie de l'automne.

On constate dans la table 2 que l'année suivant les années à été chaud est totalement différente avec un hiver doux en règle générale, un printemps très variable pouvant offrir un visage des plus chauds comme des plus glacials surtout en mars. Mai peut voir des gelées tardives, mais surtout le mois de juin est presque toujours froid, le mois de juillet encore plus souvent encore mais moins intensément, tandis que le mois d'août si il y échappe parfois, peut aussi être remarquablement pourri. L'automne est incertain : octobre peut renfermer des gelées précoces. Le mois de décembre est en moyenne doux.

A partir de ces tables, j'ai réalisé une petite interprétation toute personnelle, mois par mois, des tendances exprimées dans le tableau pour les comparer avec 2003 et en employant les mêmes critères pour faire la comparaison avec 2004. Cela peut sembler osé, mais au lieu de vous proposer seulement les tableaux, j'ai trouvé plus parlant d'imaginer les deux années moyennes théoriques et virtuelles qui correspondent à ces données.

Comparaison : interprétation des températures mensuelles moyenne / températures mensuelles réelles.

On constate que la réalité de 2003 est relativement fidèle au modèle moyen établi. Les gros écarts : le mois d'octobre a été beaucoup plus froid que cette moyenne théorique, le mois de novembre beaucoup plus doux, encore que cela est possible : regardez les fourchettes des écarts moyens qui descendent bas jusqu'à -1,4 en octobre et montent haut à +1,6 en novembre avec un écart-type important. Des valeurs extrêmes ont été atteintes ce qui pouvait être attendu surtout en novembre alors que notre interprétation se base sur le centre de la fourchette d'où l'écart relatif entre théorie et réalité.

Il en va de même pour janvier 2004, Gros écart, mais nous sommes dans le bas de la fourchette, l'indice descendant jusqu'à + 0,3 : le mois a été beaucoup moins doux que dans la moyenne de nos 8 années.

Pour la suite, si les éléments se déroulent de la même manière que depuis 1790 et même avant, toute canicule est exclue en 2004 vous l'aurez compris et les journées les plus estivales comparativement au normes du mois pourraient se présenter jusqu'en mai au plus tard. Elle ne seront que très épisodiques en moyenne ensuite, réparties inégalement en juillet, août et septembre, mais quasiment jamais en juin comme expliqué précédemment.

J'ai réalisé des tableaux semblables pour les précipitations, mais je ne les présente pas ici, car la variabilité est trop importante. Je signale tout de même pour chacune des deux années, les mois susceptibles en moyenne d'être les plus pluvieux et les plus secs.

Comparaison : interprétation des pluviométries annuelles moyennes / pluviométries annuelles réelles.

On constate un déficit de 75 % de précipitations en moyenne pour les années à été caniculaires cycliques, valeur très voisine de celle observée en 2003. La distribution est relativement semblable à celle qui est évoquée : seul décembre 2003 n'a pas été pluvieux comme il se présente en moyenne.

Pour 2004, on peut s'attendre à une année comportant une pluviométrie relativement proche de la normale annuelle, elle sont plutôt très légèrement supérieure en moyenne à priori. La répartition des pluies est totalement différente. La sécheresse estivale est rare dans l'ambiance fraîche que nous avons décrit : nous avons au contraire une forte probabilité de pluies importantes en fin de saisons : mai et août ou encore novembre.

Table 1 : Moyenne des écarts mensuels* à la normale 1757-2002 +/- 1 écart-type* à Paris Le Bourget

*pour les mois des années avec grands étés soit : 1790-1818-1842-1868-1893-1921-1947-1976

..................

JAN......

FEV......

MAR......

AVR......

MAI......

JUN......

JUL......

AOU......

SEP......

OCT......

NOV......

DEC

moy +1et.....

2,7.......

1,9.......

1,8.......

2,5.......

2,3.......

2,9.......

2,9.......

2,7.......

1,7......

2,2.......

1,6.......

2,3

moy. -1et....

-3,7......

-1,7......

-0,3.....

-1,1......

-0,2.......

0,6......

-0,4......

-0,6.....

-1,2......

-1,4......

-2,6.....

-1,6

ecart-type....

3,2.......

1,8.......

1,1.......

1,8.......

1,3.......

1,1.......

1,7.......

1,7.......

1,4.......

1,8.......

2,1.......

2,0

Modèle moyen d'une année avec été caniculaire cyclique - Tendances moyennes à comparer avec 2003 :

Températures :

JAN : un peu froid

, variabilité très forte : incertain, vagues alternées de douceur et de froid prononcé

FEV : normal, variabilité moyenne : inégal, vagues de froid possibles

MAR : chaud

, variabilité faible : uniforme

AVR : chaud

, variabilité moyenne : inégal, chaleurs et gelées tardives possibles

MAI : chaud

, variabilité faible : uniforme

JUN : très chaud

, variabilité faible : uniforme, canicule possible

JUL : très chaud

, variabilité moyenne : inégal, canicule possible

AOU : très chaud

, variabilité moyenne : inégal, canicule possible

SEP : normal, variabilité faible : incertain

OCT : un peu chaud

, variabilité moyenne : chaleurs tardives comme gelées précoces possibles

NOV : un peu froid

, variabilité forte : incertain, vagues de douceur, vagues de froid possibles

DEC : normal, variabilité forte : incertain, vagues alternées de douceur et de froid modérées

Pluviométrie :

Les mois pluvieux seraient potentiellement janvier, octobre et décembre

; les mois secs février, mars, avril, juin, juillet

et août

.

Sur l'année : environ 75 % des pluies normales.

Table 2 : Moyenne des écarts mensuels* à la moyenne 1757-2002 +/- 1 écart-type* à Paris Le Bourget

*pour les mois des années avec grands étés +1 soit : 1791-1819-1843-1869-1894-1922-1948-1977

..................

JAN......

FEV......

MAR......

AVR......

MAI......

JUN......

JUL......

AOU......

SEP......

OCT......

NOV......

DEC

moy +1et.....

3,0.......

2,4.......

2,6.......

2,5.......

1,2.......

0,0.......

0,3.......

0,7.......

1,1.......

0,9.......

0,8.......

1,5

moy. -1et.....

0,3......

-0,4......

-1,6.....

-0,8......

-1,5......

-2,0.....

-1,4......

-1,9......

-1,7......

-2,2......

-1,4......

-0,6

ecart-type....

1,4.......

1,4.......

2,1.......

1,7.......

1,3.......

1,0.......

0,9.......

1,3.......

1,4.......

1,6.......

1,1.......

1,1

Modèle moyen d'une année + 1 avec été caniculaire cyclique - Tendances moyennes à comparer avec 2004 :

Températures :

JAN : très chaud

, variabilité faible : uniforme, grande douceur possible et pas de froids très vifs

FEV : chaud

, variabilité faible : uniforme, grande douceur possible, peu de froids vifs

MAR : un peu chaud

, variabilité forte : incertain, chaleur précoce comme vagues de froid possibles

AVR : chaud

, variabilité moyenne : inégal, chaleurs précoces et petit risque de gelées tardives possibles

MAI : normal, variabilité faible : incertain, chaleurs plus rares éventuellement fortes et gelées tardives possibles

JUN : très froid

, variabilité faible : uniforme, pas de bonnes chaleurs à priori, froid

JUL : froid

, variabilité très faible : uniforme, ambiance fraîche, chaleurs rares

AOU : froid

, variabilité faible : alternance de froid humide et de bonnes chaleurs possibles

SEP : normal, variabilité faible : incertain, froid, comme chaleur possible

OCT : froid

, variabilité moyenne : inégal, douceur, mais surtout froid et gelées précoces possibles

NOV : normal, variabilité faible : incertain

DEC : un peu chaud

, variabilité faible : uniforme

Pluviométrie :

Les mois pluvieux seraient potentiellement janvier, février, avril, mai, août et novembre

; les mois secs mars

(incertain) et septembre

.

Sur l'année : environ 100 % des pluies normales.

Florent.

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il me semble que l été 1893 fut tres chaud et tres sec,en charente et haut poitou,les paysans n hesitaient pas a parcourir plusieurs dizaines de km pour aller chercher de l eau ds un puit.

c est apparament une secheresse digne de 1921...28 ans plus tard

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florent 76,

L'été 1977 qui a suivi la canicule de 1976 a été pourri et particulièrement humide.

Le mois de juillet 1977 détient le record du plus faible ensoleillement pour un mois de juillet à Pau. Ce même mois, des inondations catastrophiques ont ravagé le Gers.

Penses-tu que l'été 2004 puisse ressembler à l'été 1977. Si c'est le cas, çà promets.

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Je ne sais pas pourquoi, mais statistiquement parlant, je le pense en effet... On ne peut pas préjuger de tous les effets locaux, mais globalement l'été ne devrait pas être terrible : même si les écarts au normes se situent exceptionnellement un peu au dessus des fourchettes que j'expose, cela ne reste pas un été à graver dans sa mémoire, loin de là.

J'ai pris la mesure de l'ampleur du phénomène en réalisant cette étude : je ne pensais pas que les écarts seraient autant marqués !

Il n'y a qu'au moyen âge que l'on a dû échapper à cette fatalité l'année suivant de grandes canicules : avec le réchauffement climatique, on ne sait jamais ! J'en doute fort, mais il faut relayer toutes les possibités pour faire le travail le plus objectif possible.

Florent.

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Bonne question : Il ne s'agit pas de la station du Bourget tout du long, pour le XIXe siècle, j'ai été obligé de me rabattre sur les données de l'Observatoire de Paris qui débutent en 1757, mais ne sont fiables qu'à partir de 1770 à peu près : cependant les écarts vont dans le même sens, cela ne change pas les tendances lourdes et pallie en un sens à l'effet d'îlot urbain.

Difficile de travailler quand on veut prendre la mesure d'un phénomène qui n'apparait que tous les 27 ans : 2003 n'est que le 9e épisode depuis 1790... On ne trouve généralement des données journalières que sur les 5 derniers : avant l'opus de 1893, pas de salut, peu de données existent !

Florent.

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Si tu n'as pas de données journalières avant 1893, comment fais tu le calcul de la moyenne de chaque mois avant cette date? Comment fais tu tes stats pour les étés qui précédent cette date?

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J'ai des données mensuelles, bien heureusement ! default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je regrette simplement de ne pas pouvoir suivre la situation au jour le jour ! default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Florent.

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Que représentes ces données mensuelles?

Est ce qu'il s'agit d'une température moyenne sur le mois, dans ce cas forcément calculée à partir des données de chaque jour du mois, ce qui implique qu'il y aurait des relevés quotidiens (pourquoi ne les auraient on pas alors?).

Ou alors est-ce un relevé par mois? Ou sinon combien?

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Il s'agit bien d'une température moyenne sur le mois, et donc forcément calculée à partir des données de chaque jour du mois.

Malheusement, je n'ai pas ces chiffres en ma possession. default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'aimerais bien savoir où l'on peut trouver ces données d'ailleurs... il faudra que je pose la question à Meteo-France, il doivent savoir...

Florent.

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Pour les non spécialistes, est il possible de préciser le calcul de l'écart type ainsi que son utilité pour bien comprendre le sujet, notamment l'addition et la soustraction?

Merci

Je vais aller jeter un oeil aux archives wetterzentrale...

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Calcul de l'écart-type

Utilisez cette méthode étape par étape pour trouver l'écart-type d'une variable discrète.

Calculez la moyenne.

Soustrayez de chaque observation la moyenne.

Calculez le carré de chacune des autres observations.

Additionnez ces résultats au carré.

Divisez ce total par le nombre d'observations (la variance, S2).

Utilisez la racine carrée positive (écart-type, S).

La variance est une mesure du degré de dispersion d'un ensemble de données. On la calcule sous la forme de l'écart au carré moyen de chaque nombre par rapport à la moyenne d'un ensemble de données. Pour les nombres 1, 2 et 3, par exemple, la moyenne est 2 et la variance, 0,667.

[(1 - 2)2 + (2 - 2)2 + (3 - 2)2] ÷ 3 = 0,667

[écart au carré moyen] ÷ nombre d'observations = variance

Variance, (S2) = écart au carré moyen de valeurs par rapport à la moyenne

Comme le calcul de la variance se fait à partir des carrés des écarts, les unités de mesure ne sont pas les mêmes que celles des observations originales. Par exemple, les longueurs mesurées en mètres (m) ont une variance mesurée en mètres carrés (m2).

La racine carrée de la variance nous donne les unités utilisées dans l'échelle originale.

Écart-type (S) = Racine carrée de la variance

L'écart-type est la mesure de dispersion la plus couramment utilisée en statistique lorsqu'on emploie la moyenne pour calculer une tendance centrale. Il mesure donc la dispersion autour de la moyenne. En raison de ses liens étroits avec la moyenne, l'écart-type peut être grandement influencé si cette dernière donne une mauvaise mesure de tendance centrale.

L'écart-type est aussi influencé par les valeurs aberrantes; une seule de ces valeurs pourrait avoir une grande influence sur les résultats de l'écart-type. Il s'agit donc d'un bon indicateur de l'existence de valeurs aberrantes, ce qui en fait une mesure de dispersion très utile pour les distributions symétriques ne comptant aucune valeur aberrante.

L'écart-type est aussi utile quand on compare la dispersion de deux ensembles de données séparés qui ont approximativement la même moyenne. La dispersion des mesures autour de la moyenne est plus étroite dans le cas d'un ensemble de données dont l'écart-type est plus petit. Habituellement, un tel ensemble renferme comparativement moins de valeurs élevées ou de valeurs faibles. Un élément sélectionné au hasard à partir d'un ensemble de données dont l'écart-type est faible peut se rapprocher davantage de la moyenne qu'un élément d'un ensemble de données dont l'écart-type est plus élevé.

Si vous voulez en savoir plus :

Cours sur le calcul de l'écart-type

Pourquoi l'ai-je calculé ? Parce que cela me permet d'appréhender la variabilité moyenne des valeurs mensuelles de mes 8 années chaudes autour de la moyenne de la série.

Plus l'écart-type est petit, plus les valeurs prises chaque année se tiennent dans une petite fourchette proche de la moyenne : la moyenne est proche de la réalité.

Plus l'écart-type est grand, plus les valeurs rencontrées peuvent s'écarter de la moyenne et prendre des valeurs très opposées qui permettent plus difficilement de tirer des conclusions.

Ensuite additionner ou soustraire un écart-type à la moyenne :

permet de voir en moyenne jusqu'à quelles valeurs les données mensuelles s'écartent de la moyenne de la série. Ainsi on retient à l'interieur de l'intervalle, 68% les valeurs mensuelles avec +/- 1 écart-types (comme c'est le cas ici), et 95 % avec +/- 2 écarts-types. Ainsi le mois d'août 2003 a carrément atteint les 3 écart-types qui retiennent pourtant 99% des valeurs des autres étés les plus chauds de la série !

Florent.

P.S.: La fonction écart-type d'excel réalise très vite ce calcul, mais il faut toujours savoir de quoi il s'agit. CQFD.

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J'ai regardé rapidement les archives wetterzentrale, pour l'été des années "pourries" suivant une année chaude, pour les 3 dernières (hormis 2003-2004) l'été "pourri" est caractérisé par une relative stagnation de l'anticyclone des Açores sur le centre de l'Atlantique nord, envoyant parfois des dorsales vers l'Europe mais qui ont du mal à persister.

Ce que j'ai souvent vu sur les cartes c'est que l'avancée de ces dorsales chaudes vers le continent s'accompagne d'une baisse de pression sur l'Atlantique (1020hPa), et que l'affaissement qui suit reprovoque une reconstitution et un renforcement de l'anticyclone des Açores (1030 hPa).

Il serait intéressant de faire la même étude Florent sur les Açores, a t'on des données pour là bas le permettant? On pourrait voir si 21 47 et 76 sont mauvaises sur cet archipel

Pour l'année "pourrie" en France suivant l'année chaude les descentes de NNO sont fréquentes, voire aussi l'incrustation de gouttes froides privilégiant le chemin de l'Europe occidentale. Le pourtour méditerranéen semble plus favorisé (foehn) quoique j'ai vu des situations assez orageuses notamment sur 77.

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Attention Florent, la définition que tu donnes n'est pas celle de l'écart-type...

Si on a N vaelurs de X1 à Xn, la variance de l'ensemble est égale à la moyenne des carrés moins le carré de la moyenne et l'écart type vaut la racine carré de la variance.

Ce n'est pas du tout la même chose que de faire une moyenne des écarts à la moyenne.

Exemple, si j'ai la série : 1,3,5,7. la moyenne vaut 4, le carré de la moyenne, 16.La moyenne des carrés,21.

Donc l'ecart type vaut racine carré de 5.

Ta méthode, s'il s'agit d'une moyenne de l'écart à la moyenne, donne 2.

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J'ai effectivement dû simplifier la formule en en fournissant qu'une partie : cela me revient maintenant... Je vais potasser la question, j'ai les formules précises et je corrigerai mon message...

Florent.

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J'ai regardé rapidement les archives wetterzentrale, pour l'été des années "pourries" suivant une année chaude, pour les 3 dernières (hormis 2003-2004) l'été "pourri" est caractérisé par une relative stagnation de l'anticyclone des Açores sur le centre de l'Atlantique nord, envoyant parfois des dorsales vers l'Europe mais qui ont du mal à persister

J'ai jeté aussi un oeil dans ces archives et j'étais arrivé aux même conclusion, néammoins ton analyse est plus fine...

Sujet : Prévisions pour 2004 avec les cycles

en été, la fraicheur est dûe au fait que ces conditions anticycloniques si présentes à l'orée de la belle saison se font la belle. Les anticyclones stationnent le plus souvent au large du Portugal laissant le champ libre aux depressions venues des îles britanniques : temps pluvieux à la clé. Les anticyclones gonflent parfois sur le centre de l'atlantique constituant un GA en plein été : flux de Nord en France, conditions catastrophiques pour le tourisme. Les quelques jours de beau temps sont observés lorque les anticyclones poussent un peu plus à l'est de temps à autre.

Florent.
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Pour l'écart type, est ce que ce qui est dit sur ce site est correct?

Site

Pour les années "pourries", il m'a semblé remarquer que les blocages ne persistent pas, que ce soit un anticyclone vissé sur l'Irlande comme d'une dorsale venant du sud ou du SO. Tout au plus on peut avoir un axe anticyclonique axé SO-NE de la Bretagne à la Russie envoyant temporairement un flux de NE-E mais qui ne dure pas, et cela après une descente froide de nord.

Je me pose souvent la question "pourquoi parfois les blocages se forment et persistent facilement alors qu'à d'autres périodes ils ne tiennent pas?"

En ce moment et depuis des semaines aucun blocage ne tient chez nous, on a bien eu des GA mais qui se contentent juste d'envoyer un coup de froid sous une impulsion chaude tropicale. D'ailleurs cette situ de GA j'en ai reperé sur les hivers suivant une année chaude.

Pour en revenir aux blocages, dommage qu'on n'a pas d'analyses à l'échelle de l'hémisphère ou du globe ainsi que les T° des océans. Est ce que la cause pourrait venir d'ailleurs? Par exple le soleil?

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Ton site sur l'écart-type est excellent : j'en ai profité pour remettre le post sur le sujet à jour... j'ai acquis de grosses lacunes en 10 ans !

Ton analyse est extrêmement intéressante : Tout le mécanisme tient dans les blocages, et je pense que c'est valable aussi pour les hivers rudes, mais avec des conséquences toutes opposées.

As tu observé également les années 1911 et 1959 ?? elles ne font certes pas partie du cycle, mais voit pourtant le même processus se dérouler avec 1912 (une année qui comporte sans doute l'été le plus pourri du XXe siècle) et 1960 (bien gratiné aussi)... Je te conseille de les ajouter à tes analyses, car elle procède du même système.

Tes conclusions sont très encourageantes : on a également les mêmes systèmes qui se mettent en place durant chaque année post-caniculaire : la fraicheur ne fait que en découler.

Il va falloir mesurer les limites de la zone "perturbée" à chaque épisode et il est vrai que ce serait plus aisé avec des analyses à l'échelle de l'hémisphère ou du globe ainsi que les T° des océans.

J'aimerais vraiment savoir comme toi ce qui fait que les blocages tiennent ou plient, et que en découlant le temps est caniculaire ou frais... Le premier qui trouve a gagné ! default_cool.png

Florent.

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Pourquoi avoir occulté des tas d'étés aussi chauds que ceux cités dans le prétendu "cycle", voir plus chauds? Par exemple, et il y en a beaucoup : 1781, 1783, 1787, 1794, 1803, 1807, 1808, 1818, 1824, 1825, 1826, 1832, 1834, 1835, 1836, 1837, 1846, 1857, 1859, 1876,1899, 1900, 1904, 1906, 1911 exceptionnellement chaud!, 1928, 1944, 1949, 1952, 1983, 1989, 1990, 1994, 1995, 1997... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Forcément, ça démontre que les cycles n'existent pas et on les oublie volontairement. Et on voit que plusieurs étés caniculaires peuvent se succéder (89/90, 94/95 pour les plus récents).

Evidemment, il est très facile de démonter de la même manière les soit-disant cycles hivernaux...

A+

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j'ai essayer de oir un cycle de sécheresse au Bourget, bin ça a raté sauf si j'elève certaine année ou je pourrais prétende à un cycle de 23ans default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ah mon avis si les cycles existe leur rretour réponde à des équation plus complexe qu'un retour touts les 10 ou 20ans, deplus l'humain relève depuis 2 siècles, pour des millénaires de météo pas trop différentes ...

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Posté(e)
Meylan, banlieue est de grenoble.

Florent76, tu peux retrouver les valeurs de température qoutidienne, ainsi qu'une observation du temps à l'observatoire de Paris dans le comte rendu hebdomadaire de l'academie des sciences, qui fait apparaitre tous les mois un tableau avec les températures quotidiennes du mois écoulé. Ces tableaux vont de 1835 à 1880. Sur le site de la bibliotheque numerique de la BNF:

gallica - BNF

Par contre, les annales sont en format pdf, ils sont énormes souvent de 800 à plus de 1200 pages, sur certains, ces relevés n'apparaissent pas dans l'index, et sur certains, l'index n'existe pas. Cela implique donc de faire défiler le spages presque manuellement. (j'ai fini par abandonner default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

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Je pensais avoir répondu à cette discussion mais mon message a disparu...

Pourquoi occulter les étés caniculaires, au moins aussi chauds que ceux présents dans la liste du premier message, voir plus? Et la liste est longue :

1781, 1783, 1787, 1794, 1803, 1807, 1808, 1818, 1824, 1825, 1826, 1832, 1834, 1835, 1836, 1837, 1846, 1857, 1859, 1876, 1899, 1900, 1904, 1906, 1911 exceptionnellement chaud pourtant oublié, 1928, 1944, 1949, 1952, 1983, 1989, 1990, 1994, 1995, 1997...

A noter la disparition d'étés très chauds de 1952 à 1983 (sauf 76).

Bref, croire aux cycles, pourquoi pas, mais dommage de choisir "ses" étés pour essayer de coller à un quelconque cycle. Et on constate que plusieurs étés très chauds peuvent se succéder (94 et 95 pour les plus récents). L'idée de "payer" du beau temps en hiver ou au printemps et de le payer plus tard est ridicule (on l'a vu l'an dernier).

Idem pour les hivers : les cycles n'existent pas. En météo, on parle uniquement de "durée retour" (x années entre deux phénomènes de même ampleur).

A+

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Excelente remarque Fred Decker !

Domage d'occulter certains étés :

En 1898 il y avait eu 40 jours avec forte chaleur à l'Observatoire de Bordeux/Floirac dont 16 au mois de septembre. Les mois de juillet et d'août ont été marqués par une sévère sécheresse (12,7 L/m² pour juillet et août dont 2,4 en juillet)

1899 : 51 jours avec forte chaleur à l'Observatoire de Bordeux.

En 1911 il y avait eu 56 jours à plus de 30,0°C à l'Observatoire de Bordeux/Floirac dont 21 jours en juillet, et 21 en août. Les températures ont souvent dépassé les 30°C du début juillet à la mi-septembre. Une vague de chaleur très exceptionnelle s'était produite au début du mois de septembre avec 7 jours à plus de 35°C (37,6°C le 8/9, jour le plus chaud de l'année 1911).

Etc...........

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excellente remarque frederick decker. Mais c'est le but du jeu à ceux qui défendent les cycles, ils font du bricolage et jouent avec les chiffres, c'est pas plus compliqué que cela. Avec des chiffres, on peut leur faire dire tout ce que l'on veut.

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