thib91 Posté(e) 20 avril 2021 Nancy Partager Posté(e) 20 avril 2021 (modifié) Bonjour, @lothski membre éminent du forum et grand passionné de neige nous a plusieurs fois indiqué la mise à disposition de données données quotidiennes et mensuelles concernant l'enneigement dans les Alpes. Ici => https://zenodo.org/record/4572636?fbclid=IwAR0aO7CNqRgTJ3g207sEj9Enq_LqGrhYzw1U-Ql6XuouiSnLrWlprpDzTS8#.YFO826jfs0M. Parmi ces données, celles de MF sur l'enneigement dans les Alpes françaises, dans lesquelles je me suis plongé et que je souhaite partager ici. J'ai pris le partie de faire un portrait par massif, c'est assez long et prendra du temps mais j'espère pouvoir alimenter régulièrement le topic. N'hésitez pas à y apporter votre contributions, analyses point de vue et données, le forum est dédié l'échange et à la discussion donc tout apport est le bienvenu. Pour information je me suis également servi des notices par massif du portail avalanche de l'INRAE pour alimenter le texte, n'ayez pas de surprise à trouver des copié-coller de certains textes. Ici =>https://www.avalanches.fr/les-notices-par-massif/. Modifié 21 avril 2021 par thib91 3 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 20 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 20 avril 2021 (modifié) ALPES DU SUD – QUEYRAS (Massif interne) J’ai souhaité commencé par un massif cher à mes yeux, le magnifique massif du Queyras. Nous sommes ici dans les Alpes du sud, à proximité des villes de Briançon et de Guillestre. Le massif est relativement enclavé, situé aux confins du Briançonnais, du Piémont italien et de la haute Ubaye. C’est un massif cristallin des Alpes occidentales qui appartient à la zone interne. Le massif culmine, au Pic de la Font Sancte à 3385 m d’altitude et au Pain de Sucre à 3208 m d’altitude, il voit émerger du territoire italien le Mont Viso à 3841 m d’altitude. Son réseau hydrographique est structuré par la vallée du Guil et ses affluents. Quelques photos ici pour découvrir la splendeur de ce massif : https://www.flickr.com/photos/tags/queyras/ Pour organiser ce petit aperçu, voici les stations mises à disposition dans le fichier MF. Elles s’étagent de 1355m à 2639m d’altitude, mais ne recouvrent pas toutes les mêmes périodes. Les plus complètes sont St-Véran et Arvieux qui disposent de données quotidiennes depuis 1968, Ristolas et le Col Agnel depuis le milieu des années 2000. Il y a pas mal de trous dans les données d'Abriès, notamment en début de saison. Il n’y a malheureusement pas de données anciennes sur le secteur du Haut-Guil, très exposés aux fameux retour d’est et qui aurait pu nous donner un aperçu des épisodes exceptionnels de décembre 2008 ou janvier 1978. Nous y reviendrons plus tard. Caractéristiques générales du climat hivernal sur le massif Le positionnement géographique oriental et méridional du massif, à la fois à l’abri du puissant massif des Écrins-Pelvoux et à la latitude de Montélimar, explique le caractère peu arrosé et très ensoleillé de son climat. Les courants d’ouest humides d’hiver sont ici fortement amoindris par la présence à l’ouest des hautes altitudes des massifs du Haut-Dauphiné (Oisans, Ecrins, Pelvoux), plaçant ainsi le massif « sous le vent » de ces flux humides. La pluviométrie y est faible pour un massif alpin avec à peine 650 à 850 mm par an. En période hivernale la pluviométrie est souvent 2 fois moindre que les massifs plus à l’ouest et même 3 fois moindre par rapport à certains massifs préalpins. En conséquence l’enneigement est ici très tributaire d’un phénomène météorologique marquant de la région, le "retour d’Est" qui peuvent apporter de grandes quantités de neige en peu de jours. Ils se produisent en moyenne 1 à 2 fois par an lorsqu’une dépression se creuse sur le golfe de Gênes avec un centre généralement situé sur la zone Corse et Sardaigne. Ces retours d’est surviennent à l’arrière d’un passage perturbé qui a traversé les Alpes puis s’est enfoncée en Méditerranée. Les masses d’air se chargent alors d’humidité sur leur parcours maritime puis viennent buter sur le relief abrupt du Piémont italien, transportées par des vents de sud-est à est fort dans les basses couches. Elles déversent alors leurs précipitations en débordant la crête frontalière pour arroser les massifs proches de l’Italie. La zone touchée est souvent très restreinte, parfois juste le secteur du Haut-Guil-Viso et les précipitations restent cantonnées à l’est de la vallée de la Durance. On peut alors observer d’importants contrastes au sein même du massif entre les secteurs frontaliers (Haut-Guil-Viso) et le centre et l’ouest du massif (Ceillac). Un Tuto très bien fait au sujet de ce phénomène ici => https://www.skipass.com/news/200482-tuto-meteo-le-retour-d-est.html Les retours d’est ne sont cependant pas les seuls apports humides d’hiver, dans certaines conditions synoptiques, les perturbations prises dans un flux de sud-ouest peuvent également donner des chutes de neige significatives. Le massif reste ouvert aux influences Atlantique et méditerranéennes via la vallée de la Durance. Dans ce cas la répartition géographique des précipitations est inverse de celle des retours d'Est : significatives sur l’ouest du Queyras (Arvieux, Ceillac) elles sont en revanche faibles sur les régions proches du Mont Viso. Il en découle ainsi un enneigement très variable d'une année sur l'autre, Caractéristiques générales de l’enneigement du Queyras En moyenne, il tombe 3 à 4 mètres de neige fraîche à 2000 m d’altitude. Certaines vallées semblent plus humides, notamment Arvieux qui cumule autant de neige à 1700m d’altitude que St-Véran pourtant situé 300m plus haut. Les cumuls moyens restent cependant bien en deçà de ce que l’on peut observer dans les massifs plus à l’ouest et au nord. A St-Véran par exemple, ils sont équivalents à ce que l’on peut retrouver à 1500m dans le massif des Grandes Rousses (Alpes-d'Huez), voir 1100m dans le Chablais et le Beaufortain. Malgré ces cumuls relativement modestes, le manteau neigeux peut se maintenir assez longuement en raison du calme qui règne une bonne partie de la saison froide. Le temps clair et l’air sec favorisent des refroidissements nocturnes intenses favorables au maintien du manteau neigeux du moins en terrain plat et en en ubac. L’enneigement s’établit généralement entre la mi-octobre au-delà de 2500m pour redescendre les fonds de vallées vers 1300m mi-décembre. La neige disparaît entre la mi-mars à Château-Ville-Vieille (1300m) et début juin au-dessus de 2500 m altitude. La hauteur maximale moyenne de la couche de neige est d’1m, 1m50 entre 1500 et 200 m d’altitude, elle est généralement atteinte entre la mi-février et la mi-mars. Au-dessus de 2500 m d’altitude l’enneigement est classiquement plus importante au printemps dans le courant du mois d’Avril. Les records de neige au sol pour St-Véran et le Col Agnel ont ainsi été enregistrés courant Avril. Modifié 21 avril 2021 par thib91 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 20 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 20 avril 2021 (modifié) ALPES DU SUD – QUEYRAS (suite) Une des caractéristiques du Queyras est la grande variabilité de l’enneigement, d’une saison à l’autre voir d’un jour à l’autre ! En cause les fameux retour d’Est touchant la crête frontalière et particulièrement actifs. Pour illustrer 2 saison hivernales très différentes : L’hiver 1992-1993, faiblement enneigé dans les Alpes du sud et le Queyras en particulier (https://fresques.ina.fr/montagnes/fiche-media/Montag00068/les-difficultes-des-stations-de-sports-d-hiver-du-queyras.html) mais marqué par un gros "retour d’Est" dans la nuit du 1er au 2 mars et qui donne un bon mètre de neige fraîche. Le manteau neigeux, qui est alors presque inexistant à basse altitude, repasse au-dessus du mètre d’épaisseur. Il est à noter que la zone d’intensité maximale de cette perturbation semble se situer à Château Ville-Vielle, pourtant station la plus basse en altitude, à moins que le vent ait faussé les relevés à Abriès ou St-Véran. Un autre gros retour d’Est interviendra un mois plus tard donnant près d’1m de neige à St-Véran, et constituant le plus gros cumul journalier jamais enregistré. A l’inverse l’hiver 2008-2009, tout à fait exceptionnel par son enneigement, la neige n’avait pas été aussi abondante depuis les deux hivers consécutifs 1976/77 et 1977/78. Les « retours d’est » ont ici affecté la chaîne frontalière à plusieurs reprises et provoqué deux épisodes majeurs : Le premier, exceptionnellement actif, en début de saison, du 14 au 17 décembre 2008 (cumul d’environ 200 cm et plus sur le secteur du Haut Guil/Viso) et entraînant une activité avalancheuse exceptionnelle (Les trajectoires et les dépôts dépassent souvent les emprises précédemment connues). Les villages et hameaux du Haut Guil (secteur d’Abriès et de Ristolas) sont totalement isolés, avec routes, réseaux électriques et téléphoniques coupés, des habitations sont touchées à Abriès et Ristolas, ainsi que deux chapelles vieilles de 300 ans à Valpréveyre (Abriès) et des chalets d’alpage vieux d’au moins 200 ans à l’Arp (Arvieux). Ce retour d'est dépose 155 cm de neige fraîche entre le 15 et le 16 décembre à St-Véran. Une photo prise à Abriès en décembre 2008 (source : de ce fameux retour d'est). http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/IMG/sipex_jpg/retour_est_ABRIES_DECEMBRE_2008_Mairie.JPG Le second, de moindre ampleur, en fin de saison, du 2 au 3 avril 2009. Saint-Véran connaît ainsi quasiment 5 mois avec des épaisseurs de neige au sol très importante (>2m !). Enfin l’épisode exceptionnel du 11 au 16 janvier 1978 qui constitue la situation neigeuse de référence sur le Queyras, avec le "retour d’Est" le plus spectaculaire depuis que des mesures nivo-météorologiques sont organisées. A Ristolas, l'épaisseur du manteau neigeux, qui n’est que de 15 cm le 11 janvier, passe à 1,85 m le 14 pour culminer à 3,05 m le 16. Le cumul de neige fraîche associé n’a pas pu être mesuré correctement, mais se situe certainement à près de 4 m. A cette occasion, de nombreuses avalanches se déclenchent naturellement, les routes sont coupées en haute vallée du Guil. Ici le graphique de la saison hivernale 1977-1978 à Arvieux-la-Chalp. Le secteur a été moins impacté que son confrère du Haut-Guil, l’épaisseur de neige n’en reste pas moins impressionnante et constitue encore un record absolu. Ce mois de janvier 1978 fut tout à fait exceptionnel dans l'ensemble des Alpes [https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1979_num_67_1_2161], nous retrouverons régulièrement des traces de cet épisode dans l'historique de nombreuses stations. Modifié 21 avril 2021 par thib91 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 20 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 20 avril 2021 (modifié) ALPES DU SUD – QUEYRAS (suite) Pour terminer quelques rendus sur les 2 stations les plus anciennes: ARVIEUX-La Chalp (1690m) Hauteurs de neige au sol quotidienne depuis 1968 On retrouve bien le duo exceptionnellement neigeux de 76/77 & 77/78. L'hiver 2017-2018 pas mal du tout également sur cette station, à l'inverse des très faiblement enneigés 88/89 & 89/90 ou encore 73/74 & 2001/2002. Cumuls de neige fraîche par saison Une tendance sur les 10 dernières années assez positive au regard des années 1990 particulièrement difficiles sur le massif. SAINT-VÉRAN (2039m) Hauteurs de neige au sol quotidienne depuis 1968 La folle saison 2008-2009 et ses 2m de neige au sol durant presque 5 mois ressort particulièrement. L'hiver 2008-2009 pèse énormément dans le bilan, si bien que les 10 derniers sont probablement une des période en moyenne la + enneigés depuis 50 ans à 2000m. Ici l'altitude encore élevée du village, semble encore placer la station à l’abri d'une diminution de l'enneigement lié au réchauffement climatique. Modifié 21 avril 2021 par thib91 13 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Laurent15 Posté(e) 22 avril 2021 Partager Posté(e) 22 avril 2021 Bravo ! C'est du super travail et c'est super intéressant 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
riri vertacorien Posté(e) 23 avril 2021 Partager Posté(e) 23 avril 2021 Fin décembre 2008, j'étais en vacances à Ceillac, du dimanche 28 décembre 2008 au samedi 3 janvier 2009 pour ski de rando. Très conscient de l'enneigement exceptionnel pour Noêl, j'ai mesuré quelques hauteurs de neige. Même 10/15 jours après le retour d'est du 17 et 18 décembre cela reste des traces. Du 22 au 24 décembre l'iso monte à 3000 mètres croutant la neige en adret, en ubac pas de problème Vu la taille des avalanches précèdent notre séjour, on s'est limité dans les sorties.on est pas sorti sur le haut Guil. L'enneigement est normalement plus faible sur le secteur de Ceillac mais très venté peu de pente ne sont pas parti en plaque à vent. J'avais noté les enneigements suivants: Le 27 décembre, l'enneigement est faible à basse altitude avec 5cm à St-André d'Embrum (l'épisode est passé en flotte à 1000 mètres) mais augmente d'un coup vers 1500/1600 mètres. Nous avortons la sortie au Mont orel, c'est trop plaqué. Le 28 décembre, nous tentons la pointe de Marcellette mais nuages et flocons venant d'Italie nous stoppons avant le sommet. -19° sur le bas de Ceillac au petit matin Le 29 décembre, les crêtes de Rissaces 2931 mètres avec la traversée d'avalanche qui ont soufflé des pans de forêt entiers. Pas de mesure de neige pour ces 2 sorties, c'est trop soufflé. Le 30 décembre , boucle col de Combasse col de Bramousse, le secteur n'est pas soufflé. l'enneigement est enfin mesurable. 80 cm coté Ceillac à 1800 mètres contre 120 cm versant Bramousse qui a mieux ramassé le retour d'est et même avec 160 cm en forêt vers 2200 mètres. Le 31 décembre, le Mourre Froid depuis Ville Vielle Je mesure 50cm à Ville vielle à 1400 mètres tassé par la pluie, 90 cm poudreux à 1600 puis 120 cm à 2000 mètres Le 2 janvier, col de Valpréveyre, col du Bouchet depuis le Roux 120 cm à Valpréveyre, 100 cm en altitude à 2400 mètres 10 à 15 jours après ce fameux retour d'est, le tassement naturel doit être autour des 40 pour cent. J'ai remarqué que la chute de neige n'a pas été plus importante sur le secteur de Valpréveyre proche de l'Italie qu' au dessus de Ceillac, coté Bramousse. Le décalage est/ouest est franc en fond de vallée mais s'atténue en altitude pour moi. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 24 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 24 avril 2021 (modifié) Je n'avais pas vu ce sujet LOL ! Tu as des stations avec des données assez complètes là mais je n'arrive pas à voir où tu as trouvé assez de données pour faitre un calcul d' enneigement moyen en mars à Ristolas dont la série est terriblement incomplète et ne donne des chiffres que de mi décembre à mi février sur la plupart des années dans le fichier MF - daily. Tu as d'autres sources ? Pour les données des stations de ski du réseau nivo le pb du début fin de saison est tellement aigu que j'ai renoncé à faire des moyennes mensuelles en dehors des mois de janvier février et mars et surtout de compter les jours au dessus d'un seuil , les débuts et fin de saisons sont souvent remplis de chiffres qui me semblent être des résultats de modélisation ( qui comblent qq trous aussi en saison mais qui ne collent parfois pas du tout par exemple passage de relevé à modélisé Les_arcs 28/04/2012 213 213 213 Les_arcs 29/04/2012 202 202 202 Les_arcs 30/04/2012 il a fait pire que chaud là 136 !!! Les_arcs 01/05/2012 112 le pb est que d'autres s'arrètent avant le 30 avril et c'est pire en début de saison où les mesures sont parfois tardives (15-20 décembre ) et pire pour les cumuls pour certaines années. LE cas extrème étant 1996-1997 où novembre a presque fourni la moitié du cumul de la saison à certains endroits (et un max de saison début décembre 1996 parfois à Val dIsère par ex. ) et si on le compte pas ça met 96 /97 parmi les pires de toutes en cumul Modifié 24 avril 2021 par lothski Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Popote Posté(e) 24 avril 2021 Meylan, banlieue est de grenoble. Partager Posté(e) 24 avril 2021 (modifié) Bonjour, Je me posais la question de comment les données de début et fin de saison étaient renseignés, car les données du réseau nivo météo disponibles sont d'une part existantes que quand les stations de ski sont ouvertes (souvent de début décembre à mi avril) et d'autre part ils sont souvent truffées de trous (voire les quelques données comblent de gros trous). Alors peut être aussi que ces données mises à disposition sont volontairement incomplètes. Une des séries les plus complètes provient de la grande chartreuse à 945m, avec des valeurs toute l'année. J'ai fais des moyennes par décennie: enneigement moyen (novembre/avril) 1961-1969: 21cm, max 55cm, 128 jours avec neige >= 1cm; 93 jours avec neige >= 20cm, neige au sol du 24/11 au 31/03 1970-1979: 12cm,max 40cm, 154 jours avec neige >= 1cm; 35 jours avec neige >=20cm, neige au sol du 16/11 au 18/04 (rigoureusement il y a 3 jours en décembre 26-27-28 ou l'épaisseur est 0, mais l'enneigement de cette décennie est très mauvais en décembre). 1980-1989: 20cm, max 55cm, 128 jours avec neige >= 1cm; 84 jours avec neige >= 20cm, neige au sol du 10/12 au 06/04 (l'enneigement commence le 28/11 mais il y a un trou du 4 au 9/12). 1990-1999: 5 cm, max 20cm, 109 jours avec neige >= 1cm; 2 jours avec neige >=20cm, neige au sol du 01/12 au 07/03 2000-2009: 6 cm, max 21cm, 85 jours avec neige >=1cm; 3 jours avec neige >= 20cm, neige au sol du 17/12 au 12/03 2010-2019: 9cm, max 40cm, 107 jours avec neige >=1cm; 39 jours avec neige >=20cm, neige au sol du 26/11 au 21/03 (pas de neige du 22 au 25/12). Les épaisseurs de neige sont les médianes pour chaque décennie Modifié 24 avril 2021 par nanotech ajout max enneigement et période enneigement 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
riri vertacorien Posté(e) 24 avril 2021 Partager Posté(e) 24 avril 2021 Il y a 18 heures, lothski a dit : Je n'avais pas vu ce sujet LOL ! Tu as des stations avec des données assez complètes là mais je n'arrive pas à voir où tu as trouvé assez de données pour faitre un calcul d' enneigement moyen en mars à Ristolas dont la série est terriblement incomplète et ne donne des chiffres que de mi décembre à mi février sur la plupart des années dans le fichier MF - daily. Tu as d'autres sources ? Pour les données des stations de ski du réseau nivo le pb du début fin de saison est tellement aigu que j'ai renoncé à faire des moyennes mensuelles en dehors des mois de janvier février et mars et surtout de compter les jours au dessus d'un seuil , les débuts et fin de saisons sont souvent remplis de chiffres qui me semblent être des résultats de modélisation ( qui comblent qq trous aussi en saison mais qui ne collent parfois pas du tout par exemple passage de relevé à modélisé Les_arcs 28/04/2012 213 213 213 Les_arcs 29/04/2012 202 202 202 Les_arcs 30/04/2012 il a fait pire que chaud là 136 !!! Les_arcs 01/05/2012 112 le pb est que d'autres s'arrètent avant le 30 avril et c'est pire en début de saison où les mesures sont parfois tardives (15-20 décembre ) et pire pour les cumuls pour certaines années. LE cas extrème étant 1996-1997 où novembre a presque fourni la moitié du cumul de la saison à certains endroits (et un max de saison début décembre 1996 parfois à Val dIsère par ex. ) et si on le compte pas ça met 96 /97 parmi les pires de toutes en cumul Cette fin de décade d'avril est extrême au niveau fonte sur le Vercors, en début de décade la neige fraiche est importante, (50/70 au dessus de 1600) suit le plus belle épisode de foehn de ces 30 ans. En 3 jours la tempête de sud arrache dans un premier temps quasi tout le manteau neigeux en altitude, avec la valeur de 193 km.h à Villard de Lans à 1000 mètres puis suit une baisse de 100 cm à la nivose du Gua. La Tn de 17,2° ce 28 avril à 1000 mètres est remarquable puis déluge à plus de 2000 mètres les 2 derniers jours du mois. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 24 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 24 avril 2021 certes mais le passage de 202 à 136 cm en 24 h c'est impossible même avec des approximations de mesures vu qu'à Tignes, qui était encore en période mesurée , ça donnait -19 cm en 48 h fin avril 2013 20-avr.170 28-avr. 117 29-avr. 117 30-avr. 104 1-mai 98 Et il y a de nombreuses fin de saison où la fin des mesures et passage à ce que je pense être suiimulé donne un saut de plus de 30-40 cm en 24 h 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 26 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 26 avril 2021 (modifié) Le 24/04/2021 à 02:32, lothski a dit : Je n'avais pas vu ce sujet LOL ! Tu as des stations avec des données assez complètes là mais je n'arrive pas à voir où tu as trouvé assez de données pour faitre un calcul d' enneigement moyen en mars à Ristolas dont la série est terriblement incomplète et ne donne des chiffres que de mi décembre à mi février sur la plupart des années dans le fichier MF - daily. Tu as d'autres sources ? Effectivement, les données pour Mars sont très incomplètes pour Ristolas. Normalement je prends en compte ces trous dans la raquette en éliminant les périodes concernées dans les tableaux, c'est ici un oubli. On passe à un massif tout à fait différent du Queyras, le Beaufortain. ALPES DU NORD – BEAUFORTAIN (Massif interne) Le massif se situe au nord du département de la Savoie. Délimité par l'Isère (vallée de la Tarentaise) au sud, l'Arly au nord-ouest et le Bon-Nant au nord-est, ce massif est entouré des massifs des Aravis, de la Vanoise, de la Haute Tarentaise et du Mont-Blanc. C’est un massif cristallin des Alpes occidentales qui appartient à la zone externe mais il possède une couverture sédimentaire dans la zone orientale (zone la plus élevée). Le massif culmine au Roignais (2 995m), son réseau hydrographique est structuré par le Dorinet, le Doron de Beaufort, et leurs affluents. Pour ce massif les stations sont étagées de 1000m d'altitude à 2200m, les stations de Hauteluce et Beaufort dispose de données depuis 1961, 1982 pour Areches, les années 90 pour les Saisies et 2000 pour la nivose de grande Parei. Caractéristiques générales du climat hivernal sur le massif C’est un massif très enneigé, probablement le plus enneigé des Alpes françaises car on cumul ici des facteurs permettant un enneigement maximal : humidité importante + bonne résistance au redoux. A titre d’exemple, sur la période novembre-mars les cumuls de précipitations sont 2 fois plus élevées à Hauteluce (1200m) qu’à 1600m dans le Queyras. En effet son positionnement géographie en tant que premier massif interne adossé au Mont-Blanc, renforce l’activité des régimes perturbés d’ouest et lui permet d’enregistrer des cumuls importants quel que soit le flux. Le massif est donc très humide, un peu moins que certains postes de Chartreuses ou des Aravis mais les redoux y pénètrent beaucoup moins. C’est en partie dû à la résistance de l’air froid qui se bloque dans les vallées de l’Arly, du Doron et de l’Argentine et qui permet une durée plus longue de la chute de neige malgré l’arrivée d’air doux. C’est également un massif peu soumis au foehn. Caractéristiques générales de l’enneigement du Queyras C'est le massif de Savoie le plus enneigé, avec 40 à 50 jours de chutes de neige (entre le 1er octobre et le 31 mai) à 1200 m d'altitude. Un manteau neigeux durable s'installe entre début octobre au-delà de 2000m et la mi-fin novembre vers 1000/1200m. Les cumuls de neige fraîche (du 1er novembre au 30 avril) sont généralement conséquents, avec 350 à 400 cm vers 1000 m. Plus haut, on franchit un seuil entre 1200 et 1600 m, avec 420 à 550 cm en moyenne, et même plus de 600 cm un hiver sur cinq (746 cm à Arêches/Le Planay et 799 cm à Hauteluce durant l'hiver 1998-1999). Dans ces conditions, les épaisseurs au sol sont très vite importantes, avec les 50 cm atteints fin décembre décembre à 1200 m et 1 m vers la mi-janvier, qui perdure plus de 30 jours en moyenne (jusqu'à 50 à 60 jours un hiver sur cinq). Cependant, au cours des derniers hivers, il a parfois fallu attendre le 20 décembre pour atteindre les 50 cm entre 1200 et 1600 m d'altitude (par exemple en 2001-2002, puis en 2004-2005). Dans la tranche 1600 à 2000 m, les 1,50 m sont toujours dépassés (fin janvier ou début février), et les 2 m parfois atteints (en moyenne un hiver sur cinq, comme en 1999-2000, puis en 2005-2006 aux Saisies) ; le nombre de jours avec 1 m de neige au sol, ou plus, est de 65-70 jours (et dépasse les 100 jours un hiver sur cinq aux Saisies, le dernier en date étant 1999-2000, avec 126 jours). Au-delà de 2000m d’altitude on trouve en moyenne + de 2 mètres au sol entre février et mars avec des valeurs maximales régulièrement proches et au-delà des 3 mètres et ce potentiellement de décembre à la mi-avril. A plus basse altitude, les épaisseurs sont bien sûr plus modestes, mais, à 1000 m, les 50 cm sont toujours atteints ou dépassés (durant 15 à 30 jours). Ces épaisseurs importantes permettent au printemps une bonne résistance de la neige, qui quitte le massif seulement fin avril/début mai vers 1200 m (entre début et fin mars entre 500 et 1000 m), beaucoup plus tard vers 1600/2000 m (plutôt entre le 20 mai et le 20 juin), et seulement au cours de l'été à plus haute altitude. Au final, on peut dire que le Beaufortain connaît dès 1200 m d'altitude un enneigement comparable à la tranche 1600/1800 m dans les autres massifs. Ainsi, l'enneigement à 1600 m dans le Beaufortain est comparable à celui vers 2000 m en Vanoise et Haute-Tarentaise, par exemple. Modifié 26 avril 2021 par thib91 6 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 26 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 26 avril 2021 (modifié) ALPES DU NORD – BEAUFORTAIN (2) Hauteluce (1215m) Une image pour illustrer l'enneigement de Hauteluce à 1200m d'altitude seulement. Il est vraiment remarquable pour l'altitude par rapport au reste des Alpes, à la fois durable et présentant des hauteurs de neige au sol importantes. On note l'hiver 1963-1964 tout à fait remarquable par la faiblesse de son enneigement, toujours inégalé mais nous y reviendrons plus tard. A l'inverse l'hiver 1969-1970 très enneigé jusque fin mai avec un mois d'avril sous influence d'un flux polaire de NNO exceptionnellement neigeux et maintenant un manteau neigeux au delà des 2 mètres durant la première moitié du mois et encore 1,5m au sol pour démarrer le mois de mai. Concernant l'évolution, sans surprise le RC fait mal à cette altitude. Les cumuls neigeux sont en baisse sensible depuis la fin des années 1980, malgré des années un peu meilleurs qui interviennent encore régulièrement on ne retrouve pas les cumuls des meilleurs années des décennies 1960, 1970 ou 1980. On retrouve cette dynamique dans les hauteurs de neige, l'épaisseur moyenne maximale est en baisse règulière, quasiment 30cm de moins dans la dernière décennie par rapport aux années près 1990. Le nombre de jours avec hauteur de neige au delà de 1m, diminue également de façon notable... Modifié 27 avril 2021 par thib91 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 27 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 27 avril 2021 super boulot mais le cumul de 2016 sans relevé en février me gène en passant même sous 2015 , rajouter au minimum 1 m à mon avis ce sera plus proche de la réalité pour le total saisonnier 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 27 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 27 avril 2021 (modifié) Beaufort (1030m) Nous perdons ici 200m d'altitude par rapport à Hauteluce, c'est peu à l'échelle des dénivelés alpins mais ici important sur la dynamique d'enneigement. Sur la période novembre-mars on gagne ici +1,6° par rapport à Hauteluce avec une température moyenne qui redevient positive. On perd également 145mm de précipitation, soit l'équivalent d'1 mois de neige et de pluie sur la période. En conséquence, l'enneigement y est nettement moins abondant et durable, la différence avec Hauteluce au dessus est frappante. En revanche les hivers fortement et faiblement enneigés sont les même, on retrouve l'ovni 1963-1964 et 2010-2011 au titre des hivers très faiblement enneigés, à l'opposé les hivers puissamment enneigés de la seconde partie des années 1960 et du début des années 1980. Concernant l'évolution, on retrouve les dynamiques semblables à Hauteluce, une diminution des cumuls de neige sur les saison. On retrouve en revanche un rebond plus marqué qu'à Hauteluce sur le début de la décénnie 2010, à l'image de ce que l'on pouvait observer dans le Queyras. La durée d'enneigement à reculer d'une bonne vingtaine de jours par rapport aux années prè-1990, avec une tendance marquée à la diminution des hauteurs de neige au sol significatives (>50cm et >1m), avec en moyenne 10 jours par an comptabilisant plus d'1 mètre au sol avant les années 1990, pour atteindre difficilement 1 à 2 journée après 1990. Modifié 27 avril 2021 par thib91 4 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 27 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 27 avril 2021 (modifié) ALPES DU NORD – BEAUFORTAIN (suite) Exemples d'épisodes, saisons remarquables. 1963-1964, un hiver sans neige Saison encore inégalée et tout à fait exceptionnelle par l'absence de neige. A moyenne altitude c'est encore une référence devant des hivers pourtant très mauvais de la fin des années 1980 et quelques crus des années 2000 (2000-2001, 2010-2011). Cet hiver fut très sec, le plus sec jamais enregistré sur les Alpes du nord. Chamonix ne cumule ainsi que 32,6mm sur DJF soit à peine 11% des totaux moyens sur la période. C'est encore pire à Bourg-Saint-Maurice avec 27,1 mm soit à peine 9% du cumul moyen d'un hiver. Malgré un mois de novembre très humide mais doux, les mois de décembre, janvier et février sont extrêmement secs. L'hiver est soumis à un régime de blocage anticyclonique tout à fait remarquable par sa persistance. On oscille en permanence entre blocage anticyclonique en mer du nord voir Scandinavie et extensions des HP subtropicales sur le SE du continent européen. Pour illustrer voici l'état de l'enneigement au travers des Alpes du nord au cours de cette saison (source : https://www.persee.fr/doc/edyte_1762-4304_2009_num_8_1_1087) Sur cette saison c'est à peine si l'on peut parler d'enneigement permanent, à peine 25 jours avec 1cm ou + au sol à Beaufort, aucune épaisseur supérieure à 20cm entre novembre et mai en dessous de 1300 m d'altitude! 1969-1970, un enneigement exceptionnel A l'opposée de 1963-1964, il s'agit de la saison la plus enneigée des 60 dernières années. Pour cette saison c'est surtout à partir de février que la situation devient remarquable avec une succession de circulation de NNO depuis l'Islande vers la méditerranée occidentale, notamment en première quinzaine d'Avril. Hauteluce enregistre ainsi son maximum saisonnier mi-avril, la neige ne disparaissant des sols qu'au crépuscule de mai. Pour illustrer le grand écart entre ces deux saisons totalement opposées, un graphique présentant les cumuls de neige fraîche à Hauteluce. Modifié 27 avril 2021 par thib91 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 27 avril 2021 Nancy Auteur Partager Posté(e) 27 avril 2021 (modifié) ALPES DU NORD – BEAUFORTAIN (suite) Exemples d'épisodes, saisons remarquables. Fin janvier-début février 1978 : une série de perturbations actives dans un flux de Nord-Ouest à Sud-Ouest apporte, entre le 23 janvier et le 2 février (court répit le 27 janvier), un cumul de neige fraîche de 234 cm à Beaufort, 273 cm à Hauteluce (dont 93 cm en 24 h le 2 février), et 102 cm à Ugine. Plus d'éléments sur cet épisode ici => https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1979_num_67_1_2161 Modifié 27 avril 2021 par thib91 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 27 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 27 avril 2021 1963/1964 Sur les 3 mois décembre janvier février : Cumul total à Zermatt : 9 cm à 1620 m , Saas fee 15 cm 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
LPNj68 Posté(e) 27 avril 2021 Guebwiller Partager Posté(e) 27 avril 2021 il y a 11 minutes, lothski a dit : 1963/1964 Sur les 3 mois décembre janvier février : Cumul total à Zermatt : 9 cm à 1620 m , Saas fee 15 cm 63/64 succède à 62/63, qui fut le plus grand hiver du 20ème siècle... 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 27 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 27 avril 2021 (modifié) 1963 C'est le plus froid , le plus grand en plaine (et de loin ....) et montagne à altitude peu élevée en revanche plus haut en montagne sur le nord des Alpes on trouve plus neigeux en 1966 en particulier qui est un très gros client partout dans les Alpes françaises au dessus de 1200 m La différence de classement en cumul de 1963 entre Beaufort et HauteLuce est parlante 1963 moins remarquable dans la plus haute des deux La différence de couche au sol de février mars 1966 (pas un hiver froid en moyenne ) entre les deux l'est aussi : Beaufort 86/44 cm vs 178/169 à Haute Luce à 1500 m pas loin de la France à Fionnay , 1963 n'atteint même pas la moyenne 1963/2019 en cumul , en couche au sol ça va nettement mieux avec le froid mais on trouve plus de 5 -6 années devant sur tous les indicateurs, couches moyennes sur 3 à 5 mois ou maxi . 2018 fait mieux par ex.: sd moy 1963 2018 dec 80 81 janv. 115 123 févr. 118 164 mars 144 167 avr. 112 104 moy/5 mois 114 128 1982 et 1966 avaient 142 cm de moyenne / 5 mois , d'autres entre 115 et 130 dans les années 70 -80 Et plus haut où la température ne joue guère sur l'enneigement ça se complique encore plus Certaines saisons sont inclassables sans distinguer la localisation et l'altitude par ex 1975 et le récent 2018 qui a été énorme au dessus de 2000 m ( surtout vers la Tarentaise où la couche moyenne sur les mois de janvier à mars était à un niveau moyen record sur 50 ans, à Tignes par ex. ) Modifié 27 avril 2021 par lothski 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 29 avril 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 29 avril 2021 (modifié) Le 26/04/2021 à 22:47, thib91 a dit : je vais encore jouer au chipotteur (un peu gênant sur un tel super boulot alors que je n'ai rien posté dans ce sujet (1) ) Mais le 322 cm à Areches de mars 1982 je n'y crois pas du tout je parierais, qu'en couche maxi, 1982 n'a pas dépassé (même à son maxi en mars 1982 ) la couche max de 1984 à Areches : Quand on regarde le fichier mensuel , pour 1982 codé1 =100% HS_after_gapfill Sur le fichier quotidien pas une seule mesure, ce n'est que du HS_after_gapfill Mais sur 1984 où il y a des jours relevés, les chiffres en gapfill qui sont retenus en face des trous dépassent les jours voisins de façon pire que louche dans certaines périodes et ça fausse de de 10 cm la moyenne mensuelle Areches 27/02/1984 230 230 230 Areches 28/02/1984 281 Areches 29/02/1984 220 220 220 ouh là ! Areches 01/03/1984 220 220 220 Areches 02/03/1984 220 220 220 Areches 03/03/1984 300 Areches 04/03/1984 240 240 240 Areches 05/03/1984 240 240 240 Areches 06/03/1984 230 230 230 Areches 07/03/1984 305 Areches 08/03/1984 230 230 230 Areches 09/03/1984 230 230 230 Areches 10/03/1984 220 220 220 Areches 11/03/1984 288 Areches 12/03/1984 282 Areches 13/03/1984 220 220 220 etc.. Rque: en mars 1984 je pensais trouver plus que les 240 cm en max dans les jours de mesure. au même moment on trouve 300 cm (record) dans le Jura au Chalet gaillard Bois d'Amont qui m'a été aimablement transmis par fran39 (où j'espère que ce n'est pas du "modélisé" là aussi sur ces jours ) le max de février à 295 cm est en 1984 mais il est sur un jour de en "gapfill" aussi , mais à coté d'un 280 cm maxi mesuré juste avant, ça ne change guère Areches 07/02/1984 230 230 230 Areches 08/02/1984 289 Areches 09/02/1984 280 280 280 MAX Areches 10/02/1984 270 270 270 Areches 11/02/1984 295 Areches 12/02/1984 250 250 250 (on retrouve le pb même avec les nivoses voir avril 2006 à l'Aigleton par ex. ça saute au yeux , ça jette un froid sur le modèle .. Parfois c'est dans le sens inverse ) Dans le top 25 des SD de arêches (322 à 248 cm) que se partagent 1982 et 1984 il n'y a que 3 jours où ce n'est pas du gapfill : 280/270/250 de février 1984 . Plus tard c'est 1999 qui arrive avec 210 cm à rompre la liste que se partagent les 2 années (65° place .. si on garde les "gapfill" ) top des années 2000 : 190 cm en 2006 (1) Mais je suis le nez dans les stats slovènes de Vogel et d'une station voisine de qq km :DOM NA KOMNI à 1520 m aussi , moins enneigée que Vogel de qq dizaines de cm sur courte période de mesure commune (deux demi saisons , en commun en 83 et 1984 débuts à Vogel ) mais celle là avec son nom exotique remonte aux années 60-70 et là ça donnait des chiffres XXXXL de neige au sol comme les 350 cm au sol en mai 1979 ( vus aussi au Tauplitz (AUT) en mai 2019 à 1560m , qui est un des endroits les plus neigeux des Alpes sous 1600m avec une moyenne de maxis autour de 300 cm ) Moyenne sd max DOM NA KOMNI 1960 à 1982 : 285 cm ! c'est là couche moyenne janv. 139 - fevr 176 - mars 208 - avr. 184 et ceci malgré des déluges (genre 200/ 400 mm de flotte en 2 jours, spécialité locale en toute saison ) déja présents à l'époque dans les 1500 / 2000 mm reçus en 6 mois les bonnes années (moyenne 1400-1500 mm de nov à avril à l'époque dans les stations de plaine autour ) Il ne me reste plus qu'à imaginer en rêve ce que Vogel avait en même temps (hélas pas mesurée à l'époque) et ce que ça donnait 300 m plus haut les jours de déluge où il faisait juste 1 ou 2° de trop , 0 ou 20 cm avec 200 mm il y a de la perte à 1500 m parfois (cette année aussi là ) c'est à 1 km de Bogatinom qui est en photo comparative été/ hiver 2014 là dedans (Bonjour le contraste ! ) https://www.skipass.com/forums/enmontagne/meteo/sujet-129850-100.html Pour stats de Vogel : à 6 km de là : "SD JFM" c'est la moyenne janvier fev mars, moyennes 1983 2020 janv. 100 fevr 146 mars 170 avr. 126 à Grimentz en Suisse où j'adore aller c'est 44/58/47/14 ! à 1560 m sur 60 ans, beaucoup plus sec .. ****** PS l'hiver record là bas 1993 a été une horreur indescriptible de sécheresse (après un hiver DJF déja un des pires en 1992 ) Vogel avait pris 580mm du 1 au 10 décembre dont 536 mm en 4 j, ça a donné 45 cm au sol le 10 décembre (trop chaud) puis du 11 décembre au 26 févier : 6 mm ! et en étendant du 11 décembre jusqu'au 23 mars il est tombé au total 21 mm Mais quand ça s'emballe dans l'autre sens ça ne fait pas semblant : En 2014 du 22 décembre au 24 mars inclus: 1921 mm Et Vogel en 1993 a été une stations météos les moins sèches sur cette période terrible. à une station météo "Lepena" en dessous en plaine en 1993 c'est 628 mm sur 4 jours du 3 au 6 décembre puis seulement 3,6 mm du 11 décembre au 23 mars ! et ses voisines de plaine aussi ont eu autour de 5-10 mm par ex . Kobarid à 11 décembre jusqu'au 23 mars 1993 : 10mm celle là fonctionnait encore en 2014 : 22 décembre au 24 mars 2014 : 1986 mm (j'ai mis le 24 avec ses 70 mm là ) Le coeur de l'hiver . 15 décembre à mi mars y est en général plus sec que l'automne et fin mars - avril mais c'est surtout très irrégulier . On trouve quelques totaux records sur novembre à avril qui atteignent 2700 - 3000 mm dans le coin en 2000-2001 avec un mois de novembre 2000 à 1000- 1400 mm dedans , hiver 2001 donnant un enneigement mauvais à 1500m mais XXXL record à 2500m sur la krédarica , proche mais plus sèche que Bovec et que le Kanin de la fontière italienne qui est un aspirateur à neige ......(et la station de ski alpin Kranjska Gora plus connue est encore beaucoup plus au sec, son climat n'a rien à voir avec Vogel qui est en 1° ligne ) ça skie encore à Vogel ces jours ci ... 1515m là 235cm ce soir http://vreme.arso.gov.si/podatki/Vogel/sneg (station auto là , parfois 15 cm de moins sur le bulletin ) avec 1340 mm de début décembre à mi février ça aide (graph de snowhunter de crométeoforum , faut s'inscrire pour en voir les pages pleines de stats et photos géniales) Fin du HS mais ces chiffres d'une zone souvent bien servie donnaient un pt de comparaison avec du encore plus irrégulier mais plus humide que les zones frontalières à retour d'est en France . Modifié 1 mai 2021 par lothski 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
riri vertacorien Posté(e) 1 mai 2021 Partager Posté(e) 1 mai 2021 La période 1960/1984 est elle la période la plus enneigé du 20 ème siècle ? Si c'est le cas cette période qui est le début des mesures dans beaucoup de stations fausse la baisse de l'enneigement sur les 60 dernières années. Les années 2010 ne sont pas pire que celles de 1990 pourtant les températures sont bien plus douces ces derniers hivers. C'est surtout la baisse de l'enneigement au printemps qui est observé avec une fonte plus rapide. Sur le Vercors, je n'ai pas de baisse d'enneigement ces 30 dernières années sur les mois de janvier, février et première décade de mars. La baisse est observé pour Noël et en fin de saison après mi-mars. Sur Lans, à 1000 mètres Le cumul de neige sur 24 heures chaque matin puis la moyenne de la neige au sol 225 cm pour les années 90, moyenne 18 cm au sol en février 205 cm pour les années 00 moyenne 19 cm au sol en février 210 cm pour les années 10 moyenne 20 cm au sol en février à 1200 mètres ( col de la Croix Perrin) 332 cm pour les années 90, moyenne 38 cm au sol en février 334 cm pour les années 00, moyenne 45 cm au sol en février, 121 jours de neige au sol 325 cm pour les années 10 , moyenne 48cm au sol en février, 118 jours de neige au sol à 1600 mètres 483 cm pour les années 90, 88cm au sol en février 518 cm pour les années 00, 96 cm au sol en février 501 cm pour les années 10, 102cm au sol en février Les cumuls maxi à Lans de 442 cm en 12/13, 598 cm à 1200 mètres en 12/13, 74 840 cm à 1600 mètres en 98/99 L'ennegement maxi 100cm à Lans, 160 cm à Autrans en mars 2005 La caractéristique de l'enneigement du Vercors c'est la grande différence d'enneigement en très peu de distance. La différence n'est pas marquée entre le nord est le sud mais lié aux conditions topographiques qui favorise le foehn ou pas. Le premier synclinale favorable aux isothermies mais défavorable aux neige de redoux. A altitude égale l'enneigement moyen varie du simple au double voie triple certains hivers. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 1 mai 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 1 mai 2021 (modifié) Il y a 1 heure, riri vertacorien a dit : La période 1960/1984 est elle la période la plus enneigé du 20 ème siècle ? Si c'est le cas cette période qui est le début des mesures dans beaucoup de stations fausse la baisse de l'enneigement sur les 60 dernières années. ça c'est un vaste débat , pour les années 1900 à 1920 je ne sais quoi dire vers l'Engadine et certains coins de l'Autriche les années 40 ont des comportements opposés par ex l'étude dans la banque de laquelle on pioche nos données a un nombre bien faible d'endroits élevés pour le très long terme , j'ai lu des tonnes d'articles là dessus mais c'est souvent basé sur des données lacunaires en haute altitude surtout celui qui fait ses rapports dont les plus récents sont là https://www.zukunft-skisport.at/studien/ a des choses intéressantes dans ses nombreux dossiers mais autriche seulement Là bas en plein hiver ça a souvent peu baissé vers 1000 m (bcp moins que chez nous ) mais tout ça c'est contrasté suivant les coins des Alpes .. Pour la France je n'en sais pas assez pour l'avant 1960 à plus de 1500 m mais pour certains endroits ça fait des lustres que je dis que démarrer des droites de tendance (j'ai horreur de ça je préfère moyennes mobiles ) en 1960 ça fausse tout malgré 1964, c'est encore pire avec début entre 1975 et 1984 . Vers 1000- 1500 m c'est tellement bruité qu'une courte période d'années spéciales peut donner des efffets lourds sur les tendances, ça dépend de ce qu'on prend en compte jours, cumul couche moyenne , de quels mois on compte , on compte novembre à 0 cm en 2011 2012 ce qui démolit un bon hiver etc .. ) ... , de l'altitude et de la localisation , par ex puisqu'on a les graphs plus haut à Vogel 1520 m la faible couche de 2001 a stagné à -50/- 60 % de sa moyenne, en avril 53 cm au lieu de 126 Mais à 25 km de là et à 1840 m à Sella névéa la couche d'avril se balladait entre 395 et 502 cm et donnait 330 cm de moyenne de début janvier à fin avril ce qui est beaucoup ! même pour cet endroit bien servi ça produit une stat 2001 qui a deux interprétations opposées et de tels excés ont vite fait de pèser sur les tendances , et les fameuses droites, si elles sont en début ou fin de période (cette année les deux vont très bien en revanche ) Avril 2001 était archi gavé en haute altitude en France et en Suisse aussi , plus basça avait été la cata cet hiver là Modifié 1 mai 2021 par lothski Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 1 mai 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 1 mai 2021 (modifié) je colle une MAJ d'Arosa 2020 sans les mois d'été, ni septembre en haut et sans juillet oublié en bas (je ne sais pas trop où mettre août , pour le 2° je l'ai mis en début ) PS : pour 2021 pas encore mis là , 772 cm de nov à avril + 30 en sept + 72 en octobre comme je n'ai rien pour faire des lissages gaussiens centrés comme ceux de Météosuisse je ne mets que les moy mobiles excel non centrées donc qui concernent les 20 ans d'avant sur celles là Modifié 1 mai 2021 par lothski Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
riri vertacorien Posté(e) 6 mai 2021 Partager Posté(e) 6 mai 2021 Les années 1910/1925 et 1960/1985 sont les 2 périodes les mieux placés pour l'or blanc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 24 septembre 2021 Besançon 290m Partager Posté(e) 24 septembre 2021 pour les pays où on n'avait qiue les données mensuelles ils ont rajouté SD max par mois (il me manquait qq années pour ça sur SLF j'avais un trou 2008 -2013 ) et nb jours > seuils divers https://zenodo.org/record/5109574 va falloir se retaper le traitement des fichiers csv pour exploiter ça 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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