bill43 Posté(e) 14 avril 2023 Laussonne 43150 (930m) Partager Posté(e) 14 avril 2023 (modifié) Il y a 13 heures, metre3 a dit : Moi, j'étais de ceux qui pensait que mettre 50 % de nucléaire dans notre mix, c'était faire preuve de prudence voir de bon sens pour ne pas dépendre d 'une seule source et pouvoir faire face à un arrêt total de la filière suite à incident mais que cela n'empéchait pas de relancer des constructions compte tenu de l'âge des centrales (on sait qu'une mécanique qui vieillit même avec une (ou plusieurs) grosse révision, c'est plus aléatoire et moins puissant qu'une neuve) et de la fermeture incontournable de certaines (à cause principalement de la proximité des frontières et de la libre circulation d'un éventuel nuage dans l'espace Schengen 😒 ), mais là c'est un peu tard surtout qu'avec la remontée des taux, la situation financière va vite se compliquer. Je réponds (en restant hors sujet et hors topic.....) Ne pas vendre la peau de l'atome après avoir cru l'éradiquer ....comme le savoir faire français Les coréens entrent dans la danse après s'être exonérés de la "tutelle" de Westinghouse et ce ne sont pas des petits joueurs, ils ont déjà un pied en Pologne et aux Emirats arabes unis Nucléaire: l'atome sud-coréen prêt à faire affaire en Europe grâce à son nouveau réacteur (KHPN) (msn.com) Modifié 15 avril 2023 par bill43 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
metre3 Posté(e) 14 avril 2023 Colombier (42) , Alt. 1030 m Partager Posté(e) 14 avril 2023 Pour faire plaisir à @bill43 et revenir dans le fil du topic : Sur cette semaine, l'analyse de 2 pics de consommation (8h et 19 h) montre que : à 8 h on importe +/- 10Gw -(production éolien + solaire) pour 60/65 Gw de conso et qu'à 19 h on exporte +/- production solaire + éolien - 4 Gw pour 50-55 Gw de conso. Le week end, on produit trop, on exporte et on templit les STEP avec toujours un fond de charbon, fioul et gaz ( 800 Mw) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 5 mai 2023 Auteur Partager Posté(e) 5 mai 2023 (modifié) Le 14/04/2023 à 17:35, metre3 a dit : Pas trop mal pour les 10 ans à venir, ensuite mal à partir du moment où on aura fait l'écrétage facile qui demande peu d'efforts (comme cette hiver et peut être 25 % de plus), que les pbs sur les CPEN se multiplieront rendant la disponibilité aléatoire, que les réseaux d'import seront saturés et que nous n'avancerons pas plus vite sur la multiplication tout azimut des Enr, du stockage et de la sobriété. Contrairement aux allemands, je pense que nous sommes incapables (plus capables, nous l'avons été dans le passé) de mettre un coup d'accélérateur pour éviter le mur, alors nous allons y aller tout droit. Moi, j'étais de ceux qui pensait que mettre 50 % de nucléaire dans notre mix, c'était faire preuve de prudence voir de bon sens pour ne pas dépendre d 'une seule source et pouvoir faire face à un arrêt total de la filière suite à incident mais que cela n'empéchait pas de relancer des constructions compte tenu de l'âge des centrales (on sait qu'une mécanique qui vieillit même avec une (ou plusieurs) grosse révision, c'est plus aléatoire et moins puissant qu'une neuve) et de la fermeture incontournable de certaines (à cause principalement de la proximité des frontières et de la libre circulation d'un éventuel nuage dans l'espace Schengen 😒 ), mais là c'est un peu tard surtout qu'avec la remontée des taux, la situation financière va vite se compliquer. Les scénarios partent toujours du principe que nous pourrons satisfaire nos besoins , jamais sur le principe d'adapter nos besoins à la disponibilité potentielle dans une optique prudente voire conservatrice, comme ça on verrait l'immensité des efforts à fournir pour conserver une certaine qualité de vie. Finalement, je constate que l'on a un point de vue très proche de l'avenir électrique français. Sur un point je diffère cependant. La France a entrepris de gros efforts d'interconnexions avec ses voisins et plusieurs grands chantiers sont en cours que ce soit notamment avec l'Italie, l'Irlande, l'Allemagne, la Belgique, mais surtout avec la GB (+ 4 800 Mwh) et l'Espagne (+ 5 000 Mwh). Ces chantiers portent sur plus de 15 Gwh cumulés ce qui n'est pas du tout négligeable (cela représente un doublement environ des capacités d'ici au début des années 2030 par rapport à 2020). J'espère que d'autres interconnexions suivront mais c'est tout de même un point important de la résilience futur de notre approvisionnement dans un contexte de couverture de nos besoins de moins en moins assuré par la production nationale et d'augmentation des échanges pour profiter du foisonnement des ENR (surtout de l'éolien). Pour le nucléaire (message de Bill), en effet, l'atome n'est pas mort et dans bien des pays il restera une énergie indispensable. Je pense notamment aux pays avec peu de solutions hydro et éloignés des grands gisements de vent (le solaire n'est pas une solution du fait de son intermittence extrême). En Europe, le nucléaire a notamment un rôle majeur à jouer vers le Sud-Est du continent (Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Serbie). A l'échelle mondiale, un pays comme la Chine (et plus encore l'Inde) ne pourront pas se passer du nucléaire à grande échelle. Idem en Afrique équatoriale à plus long terme. En Europe de l'Ouest plus encore qu'aux Etats-Unis, la nature nous donne la possibilité de nous en affranchir sans pour autant taper trop massivement dans les énergies fossiles. Modifié 5 mai 2023 par Quercus 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 26 mai 2023 Auteur Partager Posté(e) 26 mai 2023 (modifié) Un rapport (https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/25/energies-renouvelables-les-projets-augmentent-dans-le-monde_6174754_3234.html )est récemment sorti et montre que pour la première fois, les investissements dans le photovoltaïque dépassent la valeur des investissements dans le pétrole. Cette année c’est un milliard de dollars qui sont investis à l’ échelle mondiale chaque jour dans le photovoltaïque. L’essentiel de l’effort est porté par la Chine.. Les énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) cumulent « Seulement » 1000 milliards de dollars d’investissement sur l’année. Les investissements dans les renouvelables ont augmenté de 24 % par rapport à 2021. La crise ukrainienne a probablement contribué à motiver les investisseurs. C’est en tout cas ce qui s’est produit en Europe du Nord avec les projets éolien offshore. La photo ci-dessous montre comment le photovoltaïque pourrait être habilement utilisé pour couvrir les canaux d’irrigation. J’avais une fois calculé rapidement que la couverture du canal de la Durance pouvait représenter 1 Gwc d’installation photovoltaïque dans une des régions les plus ensoleillée de France…. Modifié 26 mai 2023 par Quercus 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 2 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 2 juin 2023 (modifié) J'ai récupéré les données d'électricity map de mai 2022 pour les comparer avec celles de mai 2023 pour la France et quelques pays voisins. D'un point de vue carbone, les progrès sont partout très spectaculaires. Voici ce qui ressort : FRANCE : 2022 2023 Intensité carbone 80 g 32 g (- 60 %) nucléaire 27.5 Gw 33.7 GW (+ 22,5%) Eolien 2.8 Gw 4.7 Gw (+ 68 %) Solaire 3.0 Gw 3.2 Gw Gaz 3.7 Gw 1.5 Gw (-59%) Hydro 6.0 Gw 6.3 Gw GB : Intensité carbone 239 g 197 g (-17.5 %) Eolien 7.7 Gw 5.5 Gw (-28.5%) Solaire 2.2 Gw 2.4 Gw Gaz 13.7 Gw 9.5 Gw (-30.6%) ESPAGNE: Intensité carbone 181 g 146 g (-19.3 %) Eolien 6.0 Gw 7.1 Gw (+18.3 %) Solaire 5.2 Gw 5.7 Gw Gaz 6.4 Gw 5.7 Gw (-10.9 %) PAYS-BAS: Intensité carbone 401 g 259 g (-35.4 %) Eolien 2 Gw 2.3 Gw Solaire 1.9 Gw 2.5 Gw (+31.5 %) Gaz 6.4 Gw 2.8 Gw (-56 %) ALLEMAGNE : Intensité carbone 439 g 330 g (-24.8 %) Eolien 10.6 Gw 11.1 Gw Solaire 9.9 Gw 10.6 Gw Gaz 5.5 Gw 4.7 Gw (-14.5 %) Charbon 15.5 Gw 9.2 Gw (-40.6 %) Nucléaire 3.1 Gw 0 Gw (-100 %) Discussion : Tous les pays d'Europe de l'Ouest ont connu une baisse très sensible de l'intensité carbone. C'est en France que la baisse est la plus sensible pour deux raisons principales: le retour des centrales nucléaires (+22.5% de production) et l'excellente production éolienne qui voit sa production augmenter de ... 68% (!!) par rapport à 2022. En France, l'hydro a très peu évolué, de même que le solaire. Le royaume Uni est le pays qui a le moins vu l'intensité carbone baisser (-17.5 % tout de même) en raison de conditions météo très peu favorables à l'éolien (-28.5 % de production). Dans ce même pays, le recours au gaz a néanmoins baissé de 30 % ! Le paradoxe n'est qu'apparent. L'année dernière, la Royaume uni avait du recourir massivement aux énergies fossiles malgré un éolien très productif pour.... alimenter les Français (dont le nucléaire était en berne). La bonne tenue du nucléaire et de l'éolien français a pour conséquence de limiter le recours aux énergies fossiles de ses voisins directs (GB, Allemagne, Espagne notamment). La situation s'est même inversée par rapport à l'année dernière. On pourrait même dire que les éoliennes françaises qui tournent bien ces dernières semaines servent à combler la baisse de production des éoliennes écossaises qui alimentaient les français l'année dernière. On notera aussi la très bonne tenue de l'éolien espagnol (+ 18 %) qui a permis aux ibères de réduire leur consommation de gaz de plus de 10 % tout en divisant par deux le recours au charbon. Aux pays-bas, c'est surtout le solaire qui se distingue (+31.5%) permettant de réduire de 56 % (!!) la consommation de gaz. Enfin, le cas allemand mérite que l'on s'attarde un peu. En avril les Allemands ont débranché les centrales nucléaires faisant disparaitre 3 Gw de production. Les plus fervents soutiens à cette énergie annonçaient une reprise inéluctable de la consommation d'énergies fossiles (notamment de charbon) pour compenser. Que nenni ! Les émission de carbone allemandes pour la production de l'électricité ont baissé de près de 25 % par rapport à mai 2022 ! Le recours au charbon a été réduit de 40 % outre Rhin grâce notamment à la montée en puissance régulière des ENR, à un effort de sobriété et, comme pour les Anglais, à la moindre nécessité d'exporter vers la France. Finalement, ce qui ressort, c'est que le grand mouvement de fond vers davantage d'interconnexion et davantage d'ENR non pilotables permet bel et bien d'améliorer le bilan carbone européen. La baisse est d'autant plus spectaculaire que vient se greffer par dessus un évènement conjoncturel franco-français mais aux conséquences continentales : la reprise du nucléaire. Dit autrement, le bilan carbone de l'année dernière a été terni par la grosse baisse de régime du nucléaire français, non seulement en France, mais dans toute l'Europe de l'Ouest qui a eu recours au charbon et au gaz pour boucher le trou laissé par l'atome tricolore. Autre remarque, à l'échelle continentale, il est très probable qu'il soit possible de descendre sous les 100 CO₂eq/kWh sans même avoir besoin de faire appel à l'énergie nucléaire. Pour descendre sous 50 g, et sauf à organiser un plan Marshall de la construction de STEPS, le recours au nucléaire est probablement indispensable, mais il implique d'autres formes de risques dont il n'y a pas lieu de discuter ici. Modifié 2 juin 2023 par Quercus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 4 juin 2023 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 4 juin 2023 @bill43 : dans la MàJ hebdo de ce matin de Gallica Service des grandes forces hydrauliques (Région des Alpes) [voir aussi AN F/10/4455-F/10/4476] Tome VIII - Résultats des études et travaux à la fin de 1915. TdM : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54135326/f679.item --- Autres volumes (t. I de 1905 à t. X de 1923) : https://catalogue.bnf.fr/changerPage.do?motRecherche=&index=TOUS3&numNotice=47016026&listeAffinages=&nbResultParPage=100&afficheRegroup=false&pageEnCours=1&trouveDansFiltre=NoticePUB&trouverDansActif=false&triResultParPage=5&critereRecherche=&typeNotice=S&pageRech=rsi 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 4 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 4 juin 2023 Il y a 9 heures, Thundik81 a dit : @bill43 : dans la MàJ hebdo de ce matin de Gallica Service des grandes forces hydrauliques (Région des Alpes) [voir aussi AN F/10/4455-F/10/4476] Tome VIII - Résultats des études et travaux à la fin de 1915. TdM : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54135326/f679.item --- Autres volumes (t. I de 1905 à t. X de 1923) : https://catalogue.bnf.fr/changerPage.do?motRecherche=&index=TOUS3&numNotice=47016026&listeAffinages=&nbResultParPage=100&afficheRegroup=false&pageEnCours=1&trouveDansFiltre=NoticePUB&trouverDansActif=false&triResultParPage=5&critereRecherche=&typeNotice=S&pageRech=rsi C’est intéressant tous ces documents anciens. On se rend bien compte que les infrastructures mises en place au milieu du XXe siècle ont été parfois pensées près d’un demi-siècle avant… Concernant l’hydraulique, il semblerait qu’en ce moment la STEP aveyronnaise de Montezic soit en cours de maintenance. Cela expliquerait la faible capacité française à stocker au moment des pics de production solaire. Cela représente une perte de près d’ 1 Gwc de capacité de stockage. Si quelqu’un en sait plus sur la date de remise en marche…. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aveyron/rodez/les-secrets-d-une-cathedrale-souterraine-plongez-dans-les-travaux-titanesques-de-la-2e-plus-grande-centrale-hydroelectrique-de-france-2776346.html Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 4 juin 2023 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 4 juin 2023 Il y a 1 heure, Quercus a dit : Concernant l’hydraulique, il semblerait qu’en ce moment la STEP aveyronnaise de Montezic soit en cours de maintenance. Cela expliquerait la faible capacité française à stocker au moment des pics de production solaire. Cela représente une perte de près d’ 1 Gwc de capacité de stockage. Si quelqu’un en sait plus sur la date de remise en marche…. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aveyron/rodez/les-secrets-d-une-cathedrale-souterraine-plongez-dans-les-travaux-titanesques-de-la-2e-plus-grande-centrale-hydroelectrique-de-france-2776346.html @Fanfoe63 était sur le chantier 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
metre3 Posté(e) 4 juin 2023 Colombier (42) , Alt. 1030 m Partager Posté(e) 4 juin 2023 Le 02/06/2023 à 15:38, Quercus a dit : J'ai récupéré les données d'électricity map de mai 2022 pour les comparer avec celles de mai 2023 pour la France et quelques pays voisins. D'un point de vue carbone, les progrès sont partout très spectaculaires. Voici ce qui ressort : FRANCE : 2022 2023 Intensité carbone 80 g 32 g (- 60 %) nucléaire 27.5 Gw 33.7 GW (+ 22,5%) Eolien 2.8 Gw 4.7 Gw (+ 68 %) Solaire 3.0 Gw 3.2 Gw Gaz 3.7 Gw 1.5 Gw (-59%) Hydro 6.0 Gw 6.3 Gw ESPAGNE: Intensité carbone 181 g 146 g (-19.3 %) Eolien 6.0 Gw 7.1 Gw (+18.3 %) Solaire 5.2 Gw 5.7 Gw Gaz 6.4 Gw 5.7 Gw (-10.9 %) PAYS-BAS: Intensité carbone 401 g 259 g (-35.4 %) Eolien 2 Gw 2.3 Gw Solaire 1.9 Gw 2.5 Gw (+31.5 %) Gaz 6.4 Gw 2.8 Gw (-56 %) Je note que Espagne et Pays Bas ont pour mai 2023 des systèmes de production relativement équilibrés en terme de puissance (ce doit être moins vrai en terme d'énergie) alors que le déséquilibre français au profit du nucléaire, si il permet un relatif bon score en terme de CO2, fait peser un lourd risque en terme d'équilibre (et d'intensité carbone) européen en cas de défaillance du parc nucléaire (révision générale et correction de défauts par exemple). On notera aussi que la France affiche un tiers de puissance de plus que l'Allemagne, qui ne doit pas s'expliquer juste par les exportations. Il serait aussi intéressant d'avoir des chiffres concernant l'utilisation de biogaz dans la filière gaz, car vu le nombre de méthaniseurs que compte l'Allemagne, il doit s'en bruler plus qu'en France pour faire de l'électricité Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanfoe63 Posté(e) 4 juin 2023 Beaumont (63) - alt 520m Partager Posté(e) 4 juin 2023 il y a 50 minutes, Thundik81 a dit : @Fanfoe63 était sur le chantier En effet j’y suis allé 4 fois le mois dernier à Montézic … mais côté réservoir qui est complètement à sec (hormis boues et vases) ! De fait je ne sais pas ce qui se passe côté production d’électricité. On s’occupe d’installer (ou remplacer) des capteurs au pied des digues et je sais que d’autres collègues interviennent aussi pour d’autres en hauteur. Bref tout ce que je sais c’est qu’un collègue y retourne à ma place ce mardi car je suis en congé… pas fini donc avant une remise en eau ! J’essaierai de demander à un collègue à mon retour au taff ! La maintenance n’est pas qu’au niveau de l’usine, c’est tout l’ensemble. 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 5 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 5 juin 2023 (modifié) Il y a 17 heures, Fanfoe63 a dit : En effet j’y suis allé 4 fois le mois dernier à Montézic … mais côté réservoir qui est complètement à sec (hormis boues et vases) ! De fait je ne sais pas ce qui se passe côté production d’électricité. On s’occupe d’installer (ou remplacer) des capteurs au pied des digues et je sais que d’autres collègues interviennent aussi pour d’autres en hauteur. Bref tout ce que je sais c’est qu’un collègue y retourne à ma place ce mardi car je suis en congé… pas fini donc avant une remise en eau ! J’essaierai de demander à un collègue à mon retour au taff ! La maintenance n’est pas qu’au niveau de l’usine, c’est tout l’ensemble. Merci Fanfoe, si tu arrivais à en savoir plus sur la date de remise en service, ce serait cool ! Un peu dommage en tout cas que le deuxième STEP de France ne soit pas opérationnel au moment de l'année où l'on observe les excédents de production les plus massifs (production solaire de début d'après-midi). Voir que la capacité de stockage française plafonne à 2 Gw la semaine dernière (obligeant certaines éoliennes à réduire leur production) quand au même moment nos voisins qui disposent pourtant d'un pays plus petit et moins montagneux stockent à hauteur de 5.9 Gw (tout en gardant encore plusieurs Gw sous le coude), c'est un peu dommage. Modifié 5 juin 2023 par Quercus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanfoe63 Posté(e) 5 juin 2023 Beaumont (63) - alt 520m Partager Posté(e) 5 juin 2023 (modifié) @Quercus un début de réponse est là 😉 https://www.media12.fr/nettoyage-de-printemps-a-la-centrale-edf-de-montezic/ J’essaierai quand même de savoir si le délai du 11 juillet se tiendra ! (ce serait sympa si quelqu’un avait l’idée de faire un TimeLapse du 3 au 11 juillet …) Modifié 5 juin 2023 par Fanfoe63 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 7 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 7 juin 2023 Si les délais sont tenus cette rénovation n’aura pas eu trop de conséquences. Sinon, un bel article sur LeMonde au sujet des nouvelles prévisions de RTE. https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/06/07/energie-les-besoins-de-la-france-imposent-une-electrification-acceleree-alerte-le-patron-de-rte_6176511_3234.html En gros, pour répondre à la demande autour de l’année 2030, il faut non seulement de la sobriété mais aussi s’inspirer de nos voisins pour accélérer sur le solaire et l’éolien. Le nucléaire pourrait répondre à une demande plus lointaine (a partir de 2035), mais il n’apporte rien avant cette date du fait des temps de mise en place très longs. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 12 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 12 juin 2023 (modifié) Petit pas de côté aujourd'hui au sujet de la guerre et des énergies décarbonées. Il y a en effet des évènements géopolitiques qui ont des incidences majeures en termes de production d'énergie. Le choc pétrolier de 1973 avait par exemple été un formidable accélérateur pour le nucléaire civil, notamment en France. La guerre en Ukraine est également riches d'enseignements. Dès les premiers jours de la guerre, les infrastructures énergétiques ont été des cibles privilégiées, car hautement stratégiques. La destruction des centrales thermiques ukrainiennes par l'armée russe a culminé cet hiver avec une campagne méticuleuse et durable de ciblage de toutes les infrastructures électriques, centrales thermiques en tête. Mais ces centrales n'ont pas été les seules à être ciblées. Les centrales nucléaires ont été des cibles majeures dès les premières heures de l'affrontement, que ce soit au Nord (Tchernobil) ou au centre (Zaporija). Aux premiers jours de la guerre (mars 2022) un barrage at également été dynamité par les Ukrainiens pour freiner l'avancée russe. A partir de septembre, quand les Ukrainiens sont passés à l'offensive, ce sont les russes qui ont fait pété un barrage dans la région de Kherson pour freiner les Ukrainiens. La semaine dernière, c'est le méga barrage du Dniepr qui a été dynamité (probablement par les Russes). Bref, cette guerre montre que toutes les infrastructures destinées à produire de l'électricité sont des cibles prioritaires dès lors qu'elle réunissent sur un espace très réduit une forte production. En fait, ce n'est pas un constat nouveau car dans le passé, les barrages ont toujours été des cibles, que ce soit pour réduire la production électrique ou pour noyer de vastes régions (Dans le rétro : Nova Kakhovka (2023), Yser (1914), Ruhr (1943)… retour sur le « warWilding », quand l’eau devient une arme de guerre - rtbf.be). Pour la production d'électricité décarbonée, cette problématique est inégale : Les barrages sont à l'évidence des cibles majeures car ils permettent de répondre à plusieurs objectifs de guerre : Priver l'ennemi d'énergie, dévaster les territoires situés en aval, ralentir une offensive dans un contexte défensif. Leur destruction est souvent complexe à réaliser si on a pas un accès direct au barrage pour le dynamiter de l'intérieur. Elle n'est cependant pas impossible à distance, notamment sur les barrages de type "voute" à l'aide de missiles emportant de très fortes charges (même non nucléaires) Les centrales nucléaires sont bien entendu des objectifs potentiels (on le voit en Ukraine). Si leur destruction est facile à réaliser techniquement, le "coût" politique d'un tel acte est bien difficile à assumer. Néanmoins, dans un contexte de guerre totale comme lors des deux guerres mondiales, il y a fort à parier, qu'elles seraient des cibles prioritaires. Hitler n'aurait probablement pas hésité à détruire des centrales nucléaires soviétiques ou britanniques... Si il y en avait eu ! Ces deux sources historiques d'électricité décarbonée sont donc très sensibles en cas de conflit de très haute intensité. Elles sont davantage susceptibles d'être prises pour cibles que des centrales thermiques de taille plus modestes et qui peuvent être plus facilement remise en marche (tout en causant incomparablement moins de dégâts). En France, on peut espérer que le nucléaire militaire nous protège de tels périls... Mais on est jamais à l'abri d'un cinglé... Heureusement, le solaire et l'éolien montrent une bien meilleur résilience en cas de guerre. L'éolien est très difficile à cibler en cas de guerre. Le mât d'une éoliennes fait quelques mètres de large et les missiles (même les plus précis ont souvent quelques dizaines de mètres de marge d'erreur). Il faudrait donc tirer plusieurs missiles dont le côut unitaire se chiffres parfois en millions d'euros...) pour abattre une éolienne dont la production est souvent inférieure à 10 Mw. Cela représente un coût de plusieurs centaines de millions d'euros par GW. Sans intérêt donc. Par ailleurs, la destruction de ces infrastructures n'engendre ni pollution, ni destructions significatives. Les seules cibles dignes d'intérêt pourraient être les câbles sous-marins dans le cas des parcs offshore, mais leur éventuelle destruction n'aurait un impact que très limité et très temporaire dans la mesure où le gros de l'infrastructure (les éoliennes) seraient encore totalement fonctionnelles. Le solaire est également très résilient (Des panneaux photovoltaïques bombardés en Ukraine, pas de départ de feu (tesla-mag.com)). Il l'est d'autant plus qu'il peut être éparpillé sur une multitude de parkings et toitures. Comme pour l'éolien, pas d'intérêt militaire à sa destruction. Seules cibles potentielles, les grandes fermes photovoltaïques. Celle qui est prévue à Saucats en Gironde par exemple (1Gw) pourrait être assez facilement mise hors service à l'aide de bombes peu coûteuses (quelques bombes au napalm "old school" peuvent très bien faire l'affaire pour supprimer un Gwc de production). Il est à noter que les ukrainiens souhaitent d'ailleurs se détourner des systèmes de production très concentrés spatialement pour aller vers davantage de solaire et d'éolien à l'avenir. Ils ont à présent conscience que ce sont ces sources d'énergie décarbonées qui sont les plus fiables dans un contexte géopolitique "incertain". Après Starlink, Elon Musk envoie des panneaux solaires aux hôpitaux ukrainiens - Numerama La Commission salue le don à l'Ukraine de panneaux solaires photovoltaïques 3Sun par le groupe Enel - L'Echo du Solaire (lechodusolaire.fr) Modifié 12 juin 2023 par Quercus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
metre3 Posté(e) 12 juin 2023 Colombier (42) , Alt. 1030 m Partager Posté(e) 12 juin 2023 Il y a 1 heure, Quercus a dit : L'éolien est très difficile à cibler en cas de guerre. Le mât d'une éoliennes fait quelques mètres de large et les missiles (même les plus précis ont souvent quelques dizaines de mètres de marge d'erreur). Il faudrait donc tirer plusieurs missiles dont le côut unitaire se chiffres parfois en millions d'euros...) pour abattre une éolienne dont la production est souvent inférieure à 10 Mw. Cela représente un coût de plusieurs centaines de millions d'euros par GW. Sans intérêt donc. Par ailleurs, la destruction de ces infrastructures n'engendre ni pollution, ni destructions significatives. Les seules cibles dignes d'intérêt pourraient être les câbles sous-marins dans le cas des parcs offshore, mais leur éventuelle destruction n'aurait un impact que très limité et très temporaire dans la mesure où le gros de l'infrastructure (les éoliennes) seraient encore totalement fonctionnelles. Pour l'éolien, la cible ne serait pas les éoliennes (trop difficile) mais les postes de raccordement avec potentiellement la perte simultanée du raccordement de plusieurs parcs (entre 20 et 200 GW) avec des moyens assez peu couteux. Et face à des moyens de production très délocalisé, le moins couteux serait l'attaque numérique visant un gros producteur ou consommateur et conduisant potentiellement à des black out de plus ou moins longue durée, voir une instance de régulation. Je ne saurais dire si aujourd'hui nos outils sont suffisamment protégé face à une organisation qui concentrerait ses moyens sur ce type d'attaques. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 12 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 12 juin 2023 Il y a 1 heure, metre3 a dit : Pour l'éolien, la cible ne serait pas les éoliennes (trop difficile) mais les postes de raccordement avec potentiellement la perte simultanée du raccordement de plusieurs parcs (entre 20 et 200 GW) avec des moyens assez peu couteux. Et face à des moyens de production très délocalisé, le moins couteux serait l'attaque numérique visant un gros producteur ou consommateur et conduisant potentiellement à des black out de plus ou moins longue durée, voir une instance de régulation. Je ne saurais dire si aujourd'hui nos outils sont suffisamment protégé face à une organisation qui concentrerait ses moyens sur ce type d'attaques. Tu as raison, les postes de raccordement sont d'ailleurs des cibles en Ukraine, mais disons que ce n'est pas vraiment spécifique au solaire ou à l'éolien puisque chaque système de production a aussi son poste de raccordement. On peut aussi penser qu'il est plus facile de réparer / reconstruire ces postes que l'infrastructure qui produit (quelle qu'elle soit d'ailleurs). On mettrait tout de même beaucoup moins de temps à refaire ces postes qu'à reconstruire le parc offshore de St Nazaire, le barrage de Tignes ou l'EPR de Flamanville ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bill43 Posté(e) 12 juin 2023 Laussonne 43150 (930m) Partager Posté(e) 12 juin 2023 Il y a 2 heures, metre3 a dit : Pour l'éolien, la cible ne serait pas les éoliennes (trop difficile) mais les postes de raccordement avec potentiellement la perte simultanée du raccordement de plusieurs parcs (entre 20 et 200 GW) avec des moyens assez peu couteux. Et face à des moyens de production très délocalisé, le moins couteux serait l'attaque numérique visant un gros producteur ou consommateur et conduisant potentiellement à des black out de plus ou moins longue durée... tu t'entraînes sur les postes des parcs solaires ? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 13 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 13 juin 2023 Le plus grand parc éolien offshore du monde (1,5 Gw) est quasiment achevé. La dernière éolienne vient d’être installée cette semaine (https://www.offshorewind.biz/2023/06/13/worlds-largest-operating-offshore-wind-farm-stands-complete/). Les éoliennes seront progressivement connectées au réseau et le parc devrait être pleinement opérationnel d’ici à l’automne. Sur les côtes néerlandaises de la mer du Nord, il devrait « tourner » a environ 40% au niveau annuel et ce facteur de charge devrait être proche de 60% en hiver soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire classique. La localisation est idéale pour envoyer les électrons vers les consommateurs de différents pays voisins des Pays bas (GB, Belgique, Allemagne, Danemark). En période de surproduction, l’électricité finira souvent dans les Steps du Sud de la Norvège. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 15 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 15 juin 2023 Avant de poster sur la question du foisonnement entre les parcs éoliens européens (Jancovici affirme qu'il n'y a pas de foisonnement et donc pas de complémentarité), voilà un article sur le cas norvégien (Norway's Answer to Wind Power Intermittency Lies Offshore - Study | Offshore Wind) qui montre que, en Norvège au moins, les gisements de vents sont extrêmement complémentaires. EN résumé, cet article démontre que, lorsque le vent souffle en mer du Nord norvégienne, il ne souffle pas en mer de Norvège, et inversement. La Norvège pourrait donc bénéficier à l'avenir d'un apport régulier en électricité éolienne. Les rares "trous" de production seraient très facilement comblées par un potentiel hydroélectrique déjà énorme. Une autre étude montre que la Norvège a un potentiel d'éolien offshore gigantesque estimé à 338 Gwc (norwegianoffshorewind.no/wp-content/uploads/2023/04/NOW-leveranse-14.04.23.pdf) dans l'état actuel de la technologie. Ce potentiel se répartie entre environ 110 GWc d'éolien posé en mer du Nord, 60 GWc de flottant au large du Cap Nord et le reste en flottant en mer de Norvège. On notera aussi qu'avec une immense chaîne de montagne baignant dans le mer de Norvège, le pays éponyme a un potentiel de STEPs également faramineux... La Norvège est donc idéalement positionnée pour devenir d'ici quelques décennies un énorme exportateur d'électricité parfaitement décarbonée pour tous les pays d'Europe du Nord. L'éolien offshore devrait produire bien davantage que la consommation nationale et l'hydroélectrique pourrait contribuer massivement aux exportations vers l'Allemagne et le Royaume Uni (il y a déjà des lignes électriques sous-marines entre ces pays) pour palier aux trous de production des renouvelables dans ces deux pays. Le Royaume uni a également un potentiel d'éolien offshore monstrueux avec une relativement bonne complémentarité des gisements de vent : Nord de l'Ecosse, mer du Nord et mers celtiques fonctionnent avec des régimes météorologiques assez différents. Mais au Royaume-Uni le potentiel hydro est faible en raison du manque de reliefs (encore qu'en Ecosse on doit pouvoir positionner pas mal de STEPS) Pour tout dire, je ne vois qu'un seul autre pays en Europe pour disposer d'avantages similaires à ceux de la Norvège (énorme potentiel hydro + énorme potentiel d'éolien offshore sur des "gisements de vent" complémentaires). Ce pays, c'est la France. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 16 juin 2023 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 16 juin 2023 La Montagne - Édition de la Creuse - 17/06/2023 - Une > pp. 2-3 Vassivière refroidit Civaux. Le réchauffement climatique peut-il avoir des conséquences sur le refroidissement de la centrale nucléaire de Civaux ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 17 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 17 juin 2023 (modifié) Le 16/06/2023 à 23:43, Thundik81 a dit : La Montagne - Édition de la Creuse - 17/06/2023 - Une > pp. 2-3 Vassivière refroidit Civaux. Le réchauffement climatique peut-il avoir des conséquences sur le refroidissement de la centrale nucléaire de Civaux ? Il faudrait l’avis d’un hydrologue expert du bassin versant mais avec les barrages, il me semble qu’on limite nettement le risque d’un assèchement total sur les cours d’eau français nucléarisés. Néanmoins, dans le contexte du RC, des événements (sècheresse chaudes) aux fréquences de retour très longues (comme l’été 2003) pourraient peut-être nécessiter de stopper les réacteurs sur les fleuves les plus vulnérables (Charente, Loire, Seine, Meuse). Que resterai il du début de la Seine en septembre si la synoptique du dernier mois venait à se poursuivre tout l’été ?? Bien avant l’assèchement, c’est la question de la température du fleuve qui risque d’être problématique (au prix de conséquences écologiques on peut toujours relever le seuil cependant) edit : Ce à quoi il faut se préparer, c’est à une plus grande hétérogénéité inter annuelle de la disponibilité en eau, un peu à l’image de ce qui se passe en Californie Modifié 18 juin 2023 par Quercus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
metre3 Posté(e) 25 juin 2023 Colombier (42) , Alt. 1030 m Partager Posté(e) 25 juin 2023 Je pensais qu'il n'y avait plus de capacité de grand hydraulique hors je viens de lire une porte parole d'EDF (dans Challenges) : " Nous avons identifié pour les 10 prochaines années un potentiel de développement de 2 GW et 2 autres GW après 2035. Cela représente 15 % de notre parc hydraulique". Après il n'est pas précisé si c'est du nouvel équipement, de l'optimisation de l'équipement existant (comme ils ont fait en vallée de la Romanche ou du suréquipement (turbinage de débit réservé par exemple) 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bill43 Posté(e) 26 juin 2023 Laussonne 43150 (930m) Partager Posté(e) 26 juin 2023 (modifié) Il y a 15 heures, metre3 a dit : Je pensais qu'il n'y avait plus de capacité de grand hydraulique hors je viens de lire une porte parole d'EDF (dans Challenges) : " Nous avons identifié pour les 10 prochaines années un potentiel de développement de 2 GW et 2 autres GW après 2035. Cela représente 15 % de notre parc hydraulique". Après il n'est pas précisé si c'est du nouvel équipement, de l'optimisation de l'équipement existant (comme ils ont fait en vallée de la Romanche ou du suréquipement (turbinage de débit réservé par exemple) Oui Philippe il a encore du potentiel hydraulique classique en France et même en STEP Sur les chiffres on trouve beaucoup de données qui n'ont eu de cesse d'évoluer et il existe de nombreuses études chiffrant le potentiel hydroélectrique français, qui sont difficiles à concilier car elles ont été réalisées à des dates différentes, sur la base de méthodes souvent différentes, à des échelles géographiques différentes.... Rien que la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a fait baisser de 70% le potentiel de production qui avait été évalué peu de temps avant : de 11700 GWh il est passé à 3000GWh/an ce qui doit correspondre à une puissance installée de #1.8GW (avec le facteur charge de 2022) Les travaux de préparation de la PPE 2019/2028 indiquait +1,7 GW de potentiel à horizon 2030. Le potentiel technique exploitable expertisé pour de nouveaux sites (concertation entre les producteurs et les services de l’Etat) faisait état d'un potentiel dit "de convergence" d'une puissance supplémentaire à installer de 2.5GW (direction de l'énergie et du climat) Je me risquerai plus d'annoncer des chiffres crédibles pour les STEP futures, mais juste sur Serre-Ponçon le site du cirque de Morgon pourrait développer une puissance d'appoint de 1.4GW (pendant les heures les plus chargées) sur un réseau 230Kv existant capable de l'absorber, d'autres sites déjà ciblés ici seraient très intéressants aussi mais bon quand on vois le bazar juste pour un stockage de 34ha !.... pourtant c'est vraiment le stockage d'énergie à développer en priorité (je crois que c'est un point de vue qui fait consensus ici) et on le vois bien en ces WE de juin avec quelques difficultés pour absorber les énergies renouvelables excédentaires (le prix du kwh est encore tombé à zéro hier) Autre gros problème c'est EDF qui risque d'être contraint par des lois européennes de mettre sur le marché les concessions de tous ses ouvrages hydrauliques, la durée maximale des concessions pourrait être ramenée à 40 ans. La rentabilité n’est donc pas assurée et il sera de plus en plus difficile de trouver les candidats à de nouveaux investissements dans des ouvrages prévus pour durer plus de 100 ans ! EDIT Les chiffres ci-dessus ne concernent que des nouvelles installations, j'ai cherché pour l'optimisation des installations existantes et les chiffres varient de +0.3 à +0.4GW pour des projets techniquement et raisonnablement réalisables....ça me semble bien peu tout de même Concernant les stocks hydrauliques j'avais quelques raisons d'être optimiste ..... semaine 25 on atteint le bon niveau de 2020 Modifié 26 juin 2023 par bill43 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 27 juin 2023 Auteur Partager Posté(e) 27 juin 2023 Le 26/06/2023 à 00:32, metre3 a dit : Je pensais qu'il n'y avait plus de capacité de grand hydraulique hors je viens de lire une porte parole d'EDF (dans Challenges) : " Nous avons identifié pour les 10 prochaines années un potentiel de développement de 2 GW et 2 autres GW après 2035. Cela représente 15 % de notre parc hydraulique". Après il n'est pas précisé si c'est du nouvel équipement, de l'optimisation de l'équipement existant (comme ils ont fait en vallée de la Romanche ou du suréquipement (turbinage de débit réservé par exemple) Je serais curieux de savoir où il peuvent envisager de développer 4 Gw de grand hydraulique en France... C'est tout de même 10 fois la capacité du barrage de Tignes ce qui me laisse assez sceptique... Contrairement aux STEPs dont le potentiel est quasiment illimité (modulo l'acceptabilité et les investissements), la production d'hydroélectricité classique est dépendante de contraintes naturelles dont on peut difficilement s'affranchir. On retombe invariablement sur les formules basiques de l'hydrologie (Q= P-ETR) appliquées à des bassins versants dont la surface et l'altitude sont invariables. Les seules incertitudes portent sur l'évolution de "P" et "ETR". Pour "ETR", l'incertitude est faible. Dans un contexte de réchauffement climatique, il fait peu de doute qu'il va augmenter très nettement (on l'observe déjà assez clairement d'ailleurs). Pour "P", c'est plus incertain mais une réduction est probable. Au final, ce qui est presque certain, c'est que "Q" devrait aller en se réduisant progressivement dans les décennies à venir. Au final, c'est le potentiel de l'hydraulique classique qui semble condamné à se contracter progressivement, avec, comme dit précédemment (et un peu à l'image de ce que connait l'Espagne ou la Californie), de plus en plus de variabilité inter-annuelle. Cela affectera le volume d'électricité produite ce qui, fort heureusement, n'est pas vraiment un problème vu que d'autres sources de production très efficaces, fiables et relativement peu couteuses sont en développement (éolien et solaire). Le problème vient plutôt d'un affaiblissement progressif de la capacité de l'hydraulique à venir jouer son rôle de régulateur (ajout de production lors des pics de consommation), un rôle essentiel, que l'on conserve une production essentiellement nucléaire faiblement pilotable ou que l'on adopte massivement les ENR à la production irrégulière. Pour les STEPs, la réflexion est radicalement différente et dès lors qu'un territoire à un minimum de relief, le potentiel devient gigantesque. Ce qui est un facteur limitant pour les STEPS, c'est l'investissement (mais sur ce point, rien d'extraordinaire) et surtout l'acceptabilité sociale / politique (deux facteurs qui ne sont pas figés). Pour ces raisons, j'estime que toute forme de chiffrage du potentiel STEP n'a aucun sens. L'acceptabilité d'une technologie / décision politique est très changeante et un seule évènement, souvent imprévisible peut tout faire basculer en quelques jours. L'histoire est pavée d'exemples, y compris en matière d'énergies (L'avenir du nucléaire civil | Cairn.info). Liste non exhaustive : 1973- L'OPEP décide de réduire la production de pétrole > La France accélère alors son programme de construction de centrales nucléaires avec la pleine approbation des Français qui acceptent également toutes une gamme de contraintes pour réduire leur consommation. Sans ce choc pétrolier qui tient à la décision de quelques Saoudiens, la France aurait moitié moins de centrales nucléaires 1986- Tchernobyl > Renversement des opinions publiques sur le nucléaire civil. Un peu partout dans le monde les programmes de développement du nucléaire civile sont mis à l'arrêt. 2011- Fukushima > Nouveau coup de massue sur l'atome. Ce coup ci, ce ne sont pas les soviétiques mais le pays champion du monde de la gestion / prévention des risques qui est pris en défaut : piqure de rappel, le nucléaire civil implique d'accepter une part de risque. L'acceptabilité du nucléaire s'en trouve encore dégradée. 2022- Guerre Russie / Ukraine > Gaz, nucléaire et hydroélectricité montrent leurs talons d'Achille dans le cadre d'un conflit de haute intensité. Toute énergie qui implique la mise en place d'infrastructures (centrales, barrages, gazoduc) concentrant d'énormes enjeux sur un espace réduit apparaissent brutalement comme vulnérables dans ce contexte. Les pays comme la France dont le système de production repose sur ces sources d'énergie intègrent qu'en cas de conflit ils se retrouveraient dans le noir. Les sources d'énergie dispersées (solaire et éolien) répondent parfaitement à cette problématique. L'acceptabilité de l'éolien et du solaire augmente sensiblement et le conflit permet de booster le développement de ces énergies (qui ont aussi l'avantage d'être décarbonées, mais c'est une autre problématique). En fait, dans le domaine de l'énergie comme ailleurs, l'histoire montre qu'il y a deux manières très efficace de faire bouger le curseur de l'acceptabilité : Le prix et la peur. > Que l'électricité devienne dis fois plus cher qu'elle ne l'est et les français accepteront la construction de dizaines de GW de STEPS dans le pays, d'éoliennes dans les mers et de panneaux solaires sur les parkings ! > Que l'électricité soit coupée quelques heures pendant les soirées d'hiver et les parisiens accepteraient que l'on construise une mini STEP entre le sommet de la Tour Eiffel et la Seine ! Je trouve un peu dommage que l'on ait fait appel aux centrale à charbon allemandes l'année dernière pour assurer l'approvisionnement électrique des français 24h/24. Le curseur de l'acceptabilité à trop peu varié et cela conduit à l'immobilisme au détriment du climat, de notre économie et de notre sécurité énergétique. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanfoe63 Posté(e) 27 juin 2023 Beaumont (63) - alt 520m Partager Posté(e) 27 juin 2023 Concernant Montézic, un collègue m'a dit que ce serait la 2ème centrale hydro électrique la plus puissante de France, la 1ère reste Grand'Maison. Des tests sont prévus le 30 juin ... et ensuite ils devraient lancer le pompage en grand pour remplir la retenue en 4 jours ! On est dans les délais programmés donc. Ça fera environ 950 MW de plus dans la balance ! PS : je m'étais trompé de fil ... 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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