Pierre (Caen) Posté(e) 22 février 2013 Partager Posté(e) 22 février 2013 Bonjour, Je pense qu'il serait intéressant de s'interroger sur les liens possibles entre le réchauffement de l'Arctique, bien marqué au cours des dix dernières années, et certaines tendances climatiques observées sur le nord-ouest de l'Europe (et de la France...) de la fin de l'été au début de l'hiver... A l'automne, les vents semblent plus discrets sur les régions voisines de la Manche. Ainsi, en regardant les cartes des bilans climatiques mensuels de Météo-France, on constate que le nombre de jours avec vents forts a toujours été inférieur à la moyenne de septembre 2012 à janvier 2013 (excepté décembre) malgrés l'ambiance continuellement dépressionnaire ! Ce sont désormais des giboulées, plus que les précipitations continues frontales, qui semblent assurer les précipitations automnales abondantes. Or, on sait que le réchauffement de l'Arctique (qu'il soit saisonnier ou pluriannuel...) inplique une diminution des contrastes thermiques entre les masses d'air polaires et tropicales, qui se répercute sur les gradients barométriques : les irruptions polaires de basses couches (amenées à "glisser" sous les dorsales chaudes d'altitude...) sont moins marquées et les anticyclones tempérés perdent en puissance. Corrélativement, les systèmes dépressionnaires sont moins creux et les tempêtes plus rares. Les champs de pression plus lâches laissent donc plus de place aux situations indécises de type marais barométriques, comme on a pu le voir a plusieurs reprises en octobre, avant un resserrement tardif. Par ailleurs, la fonte accrue de la banquise accroit la zone d'évaporation et donc l'hygrométrie de l'air polaire/arctique. Quelles conséquences cela peut avoir sur les mécanismes de déstabilisation ? Plus généralement, ne pourrait-on pas rapprocher les tendances dominantes des dernières années avec la fin des années 30, compte tenu du contexte climatique comparable : Arctique se réchauffant, prédominance de la NAO négative et océan Atlantique en phase plutôt "chaude" ? La comparaison reste relative (il fait globalement plus chaud actuellement) et porte avant tout sur les contrastes thermiques/barométriques... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Christophe30 Posté(e) 22 février 2013 Saint-Quentin-la-Poterie (30) Partager Posté(e) 22 février 2013 Bonjour Pierre, n'est-il pas un peu prématuré d'étayer tes interrogations sur la tendance de « la moyenne de septembre 2012 à janvier 2013 ».. Il faut à mon avis considérer une sorte de cyclicité à l'échelle synoptique, avec les écarts répétés à la moyenne qu'elle constitue. Ce n'est qu'un avis peut-être naïf mais si le gradient isobarique n'a pas été très resserré cette année dans l'ensemble, cela ne me semble pas évident de l'inscrire dans une échelle de temps durable.. et bien difficile à corréler (sauf si tu as pu monter des preuves chiffrées ) au réchauffement Arctique. Il n'est pas question de nier une influence pour ma part, simplement d'afficher des limites au regard d'une échelle d'étude peut-être un peu fine, du contexte récurrence synoptique et d'un réchauffement.. assez globalisé. Le régime en NAO- n'est pas évident cette année.. LIEN NOAA. Tu considères peut-être une échelle de temps plus large. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Sky Blue Posté(e) 22 février 2013 Partager Posté(e) 22 février 2013 Bonjour Pierre, tu te poses les bonnes questions en effet. Je te propose de lire cette excellente analyse de la situation de mon ami Paix du 28/08/2012. "Pour reprendre sur le sujet évoqué précédemment, concernant la circulation atmosphérique fortement perturbé de l’Hémisphère Nord, je vous propose ici un développement un plus important. Cette hypothèse est à même de faire réagir, puisqu’elle implique également au passage que les hivers froids puissent être temporairement plus fréquent aux latitudes moyennes. V’là pas que nous allons affirmer que le chaud cause du froid… Cette analyse porte également un intérêt plus théorique sur la manière de concevoir le réchauffement et son impact sur nos sociétés. Les « latitudes moyennes » correspondent à la localisation des grands centres de populations de l’hémisphère. Les conséquentes de ces perturbations influencent donc la perception que nous avons du réchauffement. De plus, il est quelque peu question ces derniers temps, de la perte de la banquise Arctique. En effet, tous les records tombent, et montrant que la banquise n’a jamais atteint aussi faible extension depuis 1500 ans au moins : L’aire de la banquise au sens de l’Université de l’Illinois. Notons que 2012 a dors et déjà battu le record de 2011 et 2007, alors que la saison de fonte n’est pas fini. Source : http://arctic.atmos....edu/cryosphere/ Extension de la banquise, au sens du NSIDC. Remarquons là aussi que le record de 2007 est dors et déjà battu, et que la fonte n’est pas fini. Source : http://nsidc.org/arcticseaicenews/ Pour la banquise en elle même, sa disparition est bien plus rapide que prévue. En effet, le seuil de l’Arctique « libre », défini par une extension de la banquise inférieure à un million de kilomètre carré, devrait être atteint entre 2020 et 2030, possiblement plus tôt même. C’est-à-dire dans 10 ans. Les modèles ne prévoyaient pas cela avant 2100. C’est intéressant, car cela montre que l’effondrement d’un système physique est difficilement anticipable. L’Arctique est ainsi une région particulièrement sensible. La banquise est entré dans une « spirale de la mort », une boucle de rétroaction positive de laquelle la banquise ne peut plus s’extraire et qui la conduit a sa perte. Chaque année affaiblit un peu plus la banquise, ce qui l’a rendu plus vulnérable l’année suivante, et ainsi jusqu’à sa disparition complète. De plus, il existe un phénomène dit « amplification arctique ». Le réchauffement climatique est plus rapide pour le bassin Arctique que pour les Tropiques. En effet, la banquise a un rôle essentiel dans le système climatique. De par son albédo très élevé, elle réfléchit la lumière solaire et empêche l’énergie de pénétrer l’Océan Arctique. Ainsi, le bassin Arctique reste en permanence froid. Si la banquise se met à fondre, plus d’énergie pourra pénétrer le bassin, et cela amplifie localement le réchauffement. Classiquement, dans le climat tel qu’il a toujours existé au XXème siècle, le contraste de température entre le Pôle Nord, froid ; et l’équateur, chaud ; provoque la formation d’un tube de vent fort, le courant-jet. Il s’agit d’une zone dans la haute atmosphère, où l’air se déplace entre 100 et 300 kilomètres par heure. Ce courant-jet a ainsi un rôle essentiel dans le système climatique : Cette carte issue de la réanalyse NCEP/NCAR présente le vecteur vent moyen à 500 hPa (environ 5500 mètres d’altitude). On note une ceinture de vent fort au dessus des latitudes moyennes. Source : http://www.esrl.noaa...eanalysis.shtml Cette carte issue de la réanalyse NCEP/NCAR présente la hauteur du géopotentiel 500 hPa, c’est-à-dire la hauteur à laquelle se trouve le niveau de pression 500 hPa (pour mémoire en surface c’est de l’ordre de 1000 hPa). Elle permet de rendre plus visuel les phénomènes en jeu. Source : http://www.esrl.noaa...eanalysis.shtml Le courant-jet sépare l’air Arctique froid, de l’air chaud tropical, et garantit aux latitudes moyennes un climat plutôt modéré. Le courant-jet n’a jamais été figé, et a toujours varié naturellement, sur différentes échelles de temps. Cependant, avec le réchauffement climatique, son évolution sort du cadre de la variabilité naturelle et commence à avoir un impact sensible sur la circulation atmosphérique de l’Hémisphère Nord. À cause du phénomène d »amplification arctique, la réduction du gradient de température entre le Nord et le Sud affaibli le courant-jet. Celui-ci se déporte plus vers le Nord, mais aussi méandre et ralentit. Cette perturbation du courant-jet est responsable de la plus grandes fréquences des blocages ces dernières années. Cela peut causer alors des périodes hivernales froides, comme en Décembre 2010, ou Février 2012. Notons cependant qu’il s’agit d’une redistribution de l’énergie dans l’espace, et qui peut se faire même dans un contexte de réchauffement climatique. Le froid descendu aux latitudes moyennes n’a jamais été compensé par les bouffées chaudes en direction du Pôle Nord, et en moyenne cela reste donc anormalement chaud pour le globe. Les cartes des mois cités sont présentés ci-dessous. Pour mesurer l’ampleur du déséquilibre entre les flux d’air chaud et d’air froid, notons qu’en Décembre 2010, des records d’Été ont été battu pour l’archipel Canadien. Hauteur du géopotentiel 500 hPa en Décembre 2010. La même, mais pour Février 2012. Nous remarquons bien la tendance à avoir une circulation qui méandre plus. Pour l’atmosphère, face à un déséquilibre énergétique important, c’est un moyen de redistribuer l’énergie et de stabiliser relativement la situation. Cependant, le déséquilibre énergétique risquant de continuer à s’amplifier, cette stabilité (toute relative par rapport au climat du XXème siècle d’ailleurs…) risque de ne pas durer non plus. Pour ceux qui sauraient supporter un peu d’anglais : http://neven1.typepa...8/wasislac.html http://www.wundergro...l?entrynum=2010 http://classic.wunde...l?entrynum=2065 http://thinkprogress...and-heat-waves/ #!Et donc, cette année ? Et bien, comme dit la banquise a fondu comme jamais auparavant, et l’Océan Arctique a de nouveau fortement accumulé de l’énergie : L’Océan Arctique, avec des anomalies largement supérieur à 5°C (parfois 8 à 10°C côté canadien). C’est cela, l’amplification arctique… Source : http://ocean.dmi.dk/...te/index.uk.php Température de l’Océan Arctique. Cela monte jusqu’à 12° ou 14°C du côté canadien… Le même effet d’une circulation qui ralentit et méandre se retrouve alors en ce mois de Juin : http://apocalypsecat...cle-de-la-faim/ Cela a valu un été de tous les extrêmes aux États-Unis : http://thinkprogress...ke-this-before/ avec une sécheresse extrême qui se poursuit : L’ampleur de la sécheresse aux États-Unis. Le cœur agricole du pays est particulièrement touché. Source : http://droughtmonitor.unl.edu/ alors que l’Europe de l’Ouest prenait une rincée. La fonte de la banquise arctique est donc un problème qui impacte directement et sans concession notre vie quotidienne. Il ne s’agit pas seulement d’un effet lointain et sans intérêt… Pour l’anecdote, au début de l’Automne météorologique, l’atmosphère continue à réagir fortement. Une anomalie de température très marquée se maintient au dessus de l’Arctique : Les anomalies de températures à 850 hPa (environ 1500 mètres d’altitudes). La dominance d’une bulle chaude au dessus de l’Arctique est la suite logique des phénomènes évoqués précédemment. Ces énormes anomalies positives signent bien les effets de la perte de la banquise et de l’accumulation d’énergie dans le bassin Arctique. Cela affaiblit le courant-jet, qui méandre plus, et c’est la circulation atmosphérique de l’HN qui devient folle : Le courant-jet à 12 000 mètres d’altitude environ. Il apparaît a une tentative de séparer le courant jet en deux branches, une branche Arctique, autour de 80° de latitude Nord (pour un début Septembre, c’est aberrant point de vue climatique) et une branche plus méridionale qui se cherche. Il apparaît donc clairement une tentative de faire remonter la zone subtropicale loin vers le Nord, ce qui annonce, au moins pour le mois de Septembre, un temps plutôt estivale en Europe de l’Ouest. Cela montre bien cependant à quel point le climat est en train de « déraillé » au sens propre du terme. Une poursuite du temps estival en Septembre, n’est sans doute pas pour être déplaisant, et cela n’aura sans doute aucun impact concret sur notre vie quotidienne (si ce n’est la prolongation des soirées barbecues…). Cependant, c’est le climat qui est progressivement en train de changer, et cela peut rapidement prendre une tournure catastrophique comme aux États-Unis cet été. Ce qui est également inquiétant est l’année 2013. Entre l’Arctique qui est moribond, l’El Nino, certes faible mais qui se met en place, -et qui est réputé pour secouer le climat…-, et la reprise de l’activité solaire, cela risque de continuer. Outre l’impact direct comme la surmortalité enregistrée lors d’une vague de chaleur ; de nouvelles difficultés climatiques pourraient frapper un grand pays producteur de l’HN. Et un peu plus de gens dans le monde serait réduit à la sous nutrition. Les prix des matières premières agricoles atteignant déjà des niveaux insoutenables pour les pays les plus pauvres… L’inquiétude est d’ailleurs toujours présente de voir certains pays déstabilisés par la hausse des prix de l’alimentation : http://www.aljazeera...8556871733.html Voilà, je vous laisse pas tout-à-fait comme vous étiez venu, et j’espère un peu plus curieux de vous et de ce monde." Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bruno50 Posté(e) 22 février 2013 Beauvoir (Manche/Mt st Michel Partager Posté(e) 22 février 2013 Autant à l'échelle des USA le réchauffement estival semble assez lisible et, c'est inquiétant, établi sur plusieurs années, autant pour un pays-carrefour à échelle assez moyenne comme la France, je crois que passer des grandes ondulations déclenchées par l'énergie surabondante en arctique aux conséquences franchouillardes, c'est un peu dur quand même. Depuis 2003, nos étés ne sont finalement pas bien torrides alors que d'autres pays ont dégusté (je pense à la Russie en 2010); ce qui est menaçant à cet égard, c'est plutôt qu'il suffit de deux jours de flux ibériques pour se retrouver à des niveaux thermiques records au sol. Mais la synoptique est pour le moment défavorable aux canicules records contrairement à ce qui se passe aux USA. Ce décrochage est surprenant. Même au niveau nord ouest européen exploré par Pierre, je suis dubitatif; le raisonnement qui explique l'amollissement des vents sur la Manche à partir de contrastes thermiques moindres est séduisant; toutefois le contraste thermique total prend en compte aussi les anormales bouffées chaudes tardives: en toute logique le gradient n'a pas de raison de varier tant que cela, c'est seulement qu'il s'étalonne à des étages plus élevés. Du reste, la virulence des dépressions en sortie de terre-neuve infirme cette hypothèse, selon Guy Plaux on aurait même eu moins de 900hpa dans un des ouragans, nombreux, sous les 940hpa. Et que dire de la localisation de Sandy qui se produit à une date incroyablement tardive dans la saison et n'a donc pas vraiment manqué de gradient... On pourrait même (je m'aventure un peu) envisager au contraire que cette virulence des ouragans sur terre-neuve amplifie les ondulations méridiennes et explique que ces ouragans ne soient pas moins puissants au contraire mais tendent à faire, sinon du sur-place, un parcours plus lent ou/et plus court d'où leur arrivée en piteux état sur l'Europe. La pluviométrie automnale ou hivernale qui résulte de cela n'est pas seulement le fait de grains: en Anjou par exemple, en octobre ou en février, c'est la lenteur de certains fronts à traverser la région qui explique une part notable des excédents; on n'en est pas à des cévenols certes(!), mais la pluie cet hiver, quasi record dans certains secteurs de l'Ouest, se concentre sur assez peu de jours "très efficaces" finalement. Je suis donc pas convaincu qu'on puisse expliquer ces flux plus méridiens ainsi que le raccourcissement du zonal par les événements arctiques. A partir de l'objection de Christophe30, j'ai peur qu'il nous manque un historique long terme des cycles synoptiques (s'ils existent ce qu'on ne sait même pas, les fameuses récurrences qui fascinent tant sur les prévis long terme sont encore assez mystérieuses) pour débrouiller ce qui ressort des premiers effets de la fonte saisonnière arctique et ce qui suivrait d'éventuels cycles synoptiques dues à des évolutions périodiques, stratosphériques ou autres. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 février 2013 Brest Partager Posté(e) 22 février 2013 Autant à l'échelle des USA le réchauffement estival semble assez lisible et, c'est inquiétant, établi sur plusieurs années, autant pour un pays-carrefour à échelle assez moyenne comme la France, je crois que passer des grandes ondulations déclenchées par l'énergie surabondante en arctique aux conséquences franchouillardes, c'est un peu dur quand même. Désolé Bruno mais le problème avec l'océan Arctique n'est pas d'avoir des records chauds, mais d'avoir des anomalies de variabilité. Tout le monde est à peu près convaincu aujourd'hui : cette "amplification" arctique elle a forcément des conséquences sur la variabilité du climat des latitudes moyennes dont la France puisqu'on touche à l'équilibre de la circulation générale. Il reste à trouver ce que ça provoque exactement, autre que de soupçonner des choses au prix de méthode statistiques délicates. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bruno50 Posté(e) 23 février 2013 Beauvoir (Manche/Mt st Michel Partager Posté(e) 23 février 2013 Désolé Bruno mais le problème avec l'océan Arctique n'est pas d'avoir des records chauds, mais d'avoir des anomalies de variabilité. Tout le monde est à peu près convaincu aujourd'hui : cette "amplification" arctique elle a forcément des conséquences sur la variabilité du climat des latitudes moyennes dont la France puisqu'on touche à l'équilibre de la circulation générale. Il reste à trouver ce que ça provoque exactement, autre que de soupçonner des choses au prix de méthode statistiques délicates. Je ne crois pas avoir dit autre chose? C'est quand même plus facile de voir les effets à l'échelle d'un continent qu'à l'échelle de la France et les deux faits examinés (moindre intensité des zonaux et méridianisation des flux) ne me semblent pas démontrés comme issus du réchauffement arctique. Soit parce que c'est plus un ralentissement de la circulation des dépressions qu'un affaiblissement des gradients qui est observé, soit parce que cette méridianisation engendre des temps extrêmement contrastés sur la France ou même une partie de celle-ci. Dit autrement, je trouve justement ce topic intéressant parce qu'il n'est pas prêt d'être fermé, y a du boulot! je n'ai fait que livrer un constat (la virulence des dépressions n'est pas affaiblie par la réduction du contraste de température né du réchauffement estival de l'arctique). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 23 février 2013 56800 Taupont Partager Posté(e) 23 février 2013 Dans le topic "Suivi de l'englacement au Pôle Nord" je m'étais justement interrogé au début du mois lors de la descente arctique maritime que l'on ait pas plus froid et je me demandais si il ne fallait suspecter déjà l'affaiblissement de la banquise et le réchauffement de l'Océan Arctique, on voit bien actuellement d'ailleurs que les températures sont plus facilement hivernales par flux continental. Seul Philippe(Sky Blue) a rebondi à mon post, ce qui m'a quand même étonné : http://forums.infocl.../page__st__2580 Il ne faut certes pas faire une analyse au niveau de la France pour voir les effets et nous n'avons sûrement pas assez de recul, mais il me semble légitime quand même de se poser la question. Juste une remarque annexe rapide pour ne pas ouvrir un autre débat, mais je voulais juste signaler que si nous cela nous inquiète, ce n'est pas le cas de tout le monde bien au contraire, notamment de certains économistest et pétroliers qui voient là soit-disant une aubaine pour trouver de nouvelles énergies fossiles, mais surtout une nouvelle source de gros profits au détriment du bien-être de la planète. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre (Caen) Posté(e) 23 février 2013 Auteur Partager Posté(e) 23 février 2013 Le nord-ouest de l'Europe (domaine du climat océanique), est-ce une échelle si fine que cela ? J'ai pris l'exemple de l'automne 2012 mais mon constat, à propos de la tendance au desserrement des isobares en cette saison, concerne en fait les dix dernières années, malgrès la grande variabilité... Si les situations proches des marais barométriques sont habituelles en été, l'automne nous avait habitué à des situations plus tranchées. Bien sûr, il y a d'autres facteurs à prendre en compte que le seul réchauffement de l'Arctique. La relative faiblesse de l'Anticyclone des Açores ces dernières années (excepté 2011) joue sans doute aussi un rôle dans l'affaiblissement des gradients. Même s'il faut bien reconnaître que les circulations atmosphériques tempérées ne sont pas, à priori, très boulversées par le réchauffement de l'Arctique, l'influence de celui-ci sur les masses d'air polaires (humidité et incidences sur la formations des nuages instables...) est-il négligeable pour nos régions ? Bonjour Pierre, n'est-il pas un peu prématuré d'étayer tes interrogations sur la tendance de « la moyenne de septembre 2012 à janvier 2013 ».. Il faut à mon avis considérer une sorte de cyclicité à l'échelle synoptique, avec les écarts répétés à la moyenne qu'elle constitue. Ce n'est qu'un avis peut-être naïf mais si le gradient isobarique n'a pas été très resserré cette année dans l'ensemble, cela ne me semble pas évident de l'inscrire dans une échelle de temps durable.. et bien difficile à corréler (sauf si tu as pu monter des preuves chiffrées ) au réchauffement Arctique. Il n'est pas question de nier une influence pour ma part, simplement d'afficher des limites au regard d'une échelle d'étude peut-être un peu fine, du contexte récurrence synoptique et d'un réchauffement.. assez globalisé. Le régime en NAO- n'est pas évident cette année.. LIEN NOAA. Tu considères peut-être une échelle de temps plus large. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 23 février 2013 Brest Partager Posté(e) 23 février 2013 Bonjour Pierre, Je crois que de nombreuses réponses ont déjà été données dans des topics précédents, notamment paix (l'ami de SkyBlue). Raisonner sur les isobares, l'anticyclone des Açores, ne te mènera pas à la solution. Mais il est certain que la question initiale est pertinente, et elle est étudiée par les scientifiques actuels /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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