La nino?

[L'hiver lorrain]

Bonsoir!

Je me demandais quelle(s) conséquence(s) une nino positive peut avoir sur la France?

http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/people/wwang/cfs_fcst/images3/nino4SSTSea.gif

[mottoth]

Premièrement on dit El Niño ou La Niña, l'un étant l'inverse de l'autre, les deux étant 2 facette complémentaires de l'ENSO (El Niño Southern Oscillation). Ensuite il me semble que l'on peine encore à faire le lien l'entre l'ENSO et le temps en Europe, d'après ce que j'ai pu lire on n'a jamais dépassé le stade des hypothèses. Peut-être n'y a-t-il aucun lien finalement, ce qui ne m'étonnerais pas car j'ai du mal à voir comment ce qui ce passe dans l'hémisphère sud pourrait fortement influencer ce qui se passe de l'autre côté de la ZCIT.

[TreizeVents]

Peut-être n'y a-t-il aucun lien finalement, ce qui ne m'étonnerais pas car j'ai du mal à voir comment ce qui ce passe dans l'hémisphère sud pourrait fortement influencer ce qui se passe de l'autre côté de la ZCIT.

L'impact de l'ENSO est effectivement assez faible du côté de l'Europe et du coup assez difficile à isoler. Cependant, j'ai constaté qu'on pouvait obtenir des résultats parfois très intéressants en s'intéressant non pas à l'ENSO même, mais a l'index de précipitations en zone ENSO (ESPI). Pour donner un exemple en été (juillet / août), on a un coefficient de corrélation qui approche 0,5 -ce qui est quand même assez élevé- entre l'ESPI et les anomalies de géopotentiels du côté de la péninsule scandinave.

Seul problème : les données de l'ESPI ne sont plus disponibles depuis 2009.

[Julien764]

Il y aurai également un impact avec le QBO mais la encore c'est très hypothétique, il nous faudrait pas mal de données pour vérifier sur des centaines d'années.

[TreizeVents]

Il y aurai également un impact avec le QBO mais la encore c'est très hypothétique, il nous faudrait pas mal de données pour vérifier sur des centaines d'années.

Quand on analyse des indices qui ont une longueur d'onde très courte comme la QBO, on n'a pas besoin d'avoir un siècle de données à analyser pour savoir s'il y a une corrélation ou non.

Sachant qu'on alterne les phases de QBO tous les deux à trois ans, si sur les 25 à 30 phases que l'on a eu depuis les années 1950 pour un mois X on a 15 phases qui ont coïncidé avec des épisodes de chaleur, 17 avec des épisodes de fraîcheur, et le reste avec des épisodes de températures banales, tu n'as pas besoin d'attendre un siècle de plus pour pouvoir conclure qu'il n'y a aucune corrélation franche.

Si je prends l'exemple du mois de juillet : sur le secteur qui obtient les meilleurs résultats de corrélation en Europe entre la QBO et les anomalies de géopotentiels depuis les années 1950, soit le sud de la péninsule scandinave, on atteint péniblement un coefficient de corrélation mathématique de 0.2. Une misère. Avec l'index de précipitations de l'ENSO, on approche les 0.5 en coefficient de corrélation (une valeur qui commence à devenir franchement intéressante), soit plus du double, et en se basant sur la même période de calcul.