Appollondu75

Pour le coup, je vais être tout seul, mais je ne suis pas d'accord avec toi. Tu prends trop de distance par rapport au RC. Aujourd'hui, le réchauffement climatique est un fait avéré, et il est aussi certifié que sa cause est au moins en très grande majorité anthropique. Jette un coup d'œil aux courbes dioxyde de carbone dans l'atmosphère sur 100000 ans, et tu verras que le maximum actuel est à des années-lumières d'entrer dans le cadre salvateur de la variabilité naturelle - je dis ça parce que la quantité en dioxyde de carbone et les températures en surface sont très fortement corrélés. Du coup, en climatologie, dès qu'on pense à l'avenir, on pense à ce réchauffement, puisqu'il dépasse toute variabilité naturelle. C'est l'exploitation légitime d'une tendance linéaire. Alors évidemment, de là à élaborer des pseudos théories basées sur une tendance observée sur 2 ou 3 ans et expliquées par un effet lointain du RC, il y a un pas qui ne peut en aucun cas être franchi. Il y a un juste milieu entre jeter celui-ci aux oubliettes comme tu es près de le faire (tu n'en es quand même pas là) et en faire une obsession. Il est bien là, essentiel, dépassant largement en importance tous les petits indices style PDO qu'on évoquait plus haut, mais comme le dit Bruno, aux petites échelles temporelles et spatiales, son influence n'est que lointaine (à ce propos, je trouve que le terme anglais Global Warming est parfaitement trouvé).

Je prends note, merci pour le lien. Mais si on en revient à la prédiction de Mike, c'est de fait encore pire : quelques années seulement de PDO négative (sur une bonne vingtaine en moyenne pour la durée de cette phase) suffiraient à montrer que l'indice est susceptible de ne pas remonter dans le positif avant longtemps, très longtemps - contribuant de la sorte à l'installation d'une ère d'hivers froids en France (cf. la phrase "Ce n'est que le début."). On entre dans le domaine du ridicule... Vaste débat, qui dépend notamment de la manière dont on mesure l'intensité des cycles solaires (flux radio, nombre de taches solaires...). Néanmoins, je ne pense pas qu'on puisse réellement qualifier le cycle 23 de faible - quant au 22, n'en parlons pas ; il se classe dans le top 3 des maxima les plus intenses de ces 150 dernières années - : relativement aux cycles 21 et 22, il a certes été d'intensité un peu plus faiblarde, mais on en revient là encore à notre problème d'échelle temporelle ; il suffit de retourner au cycle 20 pour avoir une intensité largement moindre. Donc non, en terme de taches solaires, il est pour moi dans la "moyenne" (que je mets entre guillemets parce qu'en matière de cycles solaires, c'est un bien grand mot). Par ailleurs, en terme de flux solaire, paramètre bien plus direct et aisément interprétable que le nombre de taches, le cycle 23 a réellement poursuivi sur la lignée des précédents. Je parlais du réchauffement climatique dans le sens commun de l'expression, à savoir celui entamé dans les années 1960 ou 1970 et directement lié à l'utilisation immodérée des technologies développées par l'Homme. Pour celui-ci, la tendance est linéaire, c'est plus qu'évident - pas besoin de procédés statistiques évolués pour que ça saute aux yeux de qui daignera regarder cette courbe. Certes, de temps en temps, il y a des paliers (comme celui que l'on vit actuellement), mais il n'empêche que ce réchauffement global reste linéaire. Quoiqu'il en soit, je ne vois pas trop le rapport avec mon propos initial. Là, je suis partiellement d'accord avec toi. À l'échelle locale, le réchauffement ne se fait pas ressentir de manière égale - dans de rares cas, comme en Pantagonie, c'est même un refroidissement. Cependant, en France, la tendance est au réchauffement, et au réchauffement rapide : en moyenne, on a gagné plus d'un degré par rapport au début du XXe siècle. On peut donc légitimement penser que, comme à l'échelle planétaire, le réchauffement qui s'opère par chez nous resterea linéaire, puisqu'il l'a été jusqu'à maintenant. Là aussi, je suis d'accord avec toi - et je n'ai jamais dit le contraire -, mais on dérive par rapport à mon propos initial. Deux remarques toutefois : - encore une fois, 5 ans, à l'échelle climatologique, c'est bien trop peu pour pouvoir se dégager de la variabilité naturelle et tirer des conclusions objectives ; - oui, on a eu des synoptiques très méridiennes en hiver ces dernières années - il s'agit d'ailleurs très probablement d'un des effets secondaires du RC -, mais ce n'est pas pour autant que les températures ont été anormalement froides. Si l'on suit la fonction affine associée à notre fameux réchauffement, que l'on fait une approximation des températures globales qui pourraient être enregistrées dans 30 ans, on se rendra directement compte qu'avec les mêmes synoptiques, on aura probablement des anomalies thermiques hivernales supérieures ou égales à la norme 1981 - 2010. Et c'est justement ce que j'écrivais plus haut.

Oui, enfin, l'étude du graphique des anomalies de température hivernales depuis 1900 irait quand même carrément à l'encontre de ton raisonnement. Là, on est sur des échelles de temps trop misérablement restreintes pour pouvoir dégager quelque tendance que ce soit : il y a toujours eu des alternances entre périodes chaudes et périodes froides, lesquelles se sont souvent étendues sur une quinzaine d'années comme ce fut le cas entre la fin des 80s et le début des années 2000. C'est la variabilité naturelle "haute fréquence" de notre système climatique. Je ne vois pas comment tu peux arriver à déduire du graphique ci-dessus le début d'une potentielle ère glaciaire - parce que, soyons directs, c'est bien ce que tu insinues, non ? - ; et ceci simplement sous prétexte que, sur les 7 ou 8 dernières années, 5 hivers ont été 0,5 à 1,5 °C au-dessous des normes (c'est-à-dire moins d'un degré de déficit thermique avant le réchauffement climatique). Relativise un peu ! Si nous avions vécu entre 1940 et 1956, je n'ose imaginer quel aurait été ton pronostic... Quant à cette prédiction en elle-même, le deuxième argument que tu invoques (à savoir la PDO–) est aussi un simple concours de circonstance temporaire dû à la variabilité de l'indice (environ 10 ans, comme son nom l'indique), et n'a presque aucune chance d'être plus durable que ça. On ne peut donc pas s'appuyer là-dessus pour prévoir le début d'un long minimum d'anomalies thermiques en France en hiver. En ce qui concerne l'activité solaire, là aussi, je ne pense pas qu'un seul et unique cycle d'intensité anormalement faible puisse témoigner de l'avènement d'un minimum solaire dans le futur. Et en plus de ça, j'ai l'impression que tu oublies - à dessein, peut-être - un forçage plus qu'essentiel, à savoir le réchauffement climatique, qui, lui, est bien certifié et tend à réchauffer linéairement l'ensemble de planète depuis plusieurs dizaines d'années (un intervalle de temps cette fois-ci suffisant à tirer les conclusions qui s'imposent). Bref, ne vois pas d'animosité à ton égard dans mon message, mais ça me paraissait un peu léger, quoi...

Il paraît que ça va souffler, dehors. Pour l'heure, Montsouris enregistre des rafales ne dépassant que difficilement les 30 km/h. Ça sent le flop, même si niveau vent, je pense que personne ici n'y prête spécialement attention. Le gradient de pression devrait se resserrer dans les prochaines heures, pour atteindre un maximum demain en début de matinée, avec des rafales pouvant atteindre les 90 km/h. Ce que je retiens pour le moment, c'est la puissante advection douce de basses couches que génère ce creusement secondaire, avec 11,8 °C à Montsouris à 22 h. Si ; je me vois mal isoler deux pions de surcroît doublés au milieu d'une aile dame déjà correctement ravagée en début de partie. J'ai effectivement joué Tac1 pour protéger c3, mais c'était plutôt dans le cadre de l'"harmonie générale" de mon jeu : ma dame était réduite à devoir protéger à elle seule les deux pions c, je n'allais pas la laisser toute seule à faire ça, surtout que c'est parfaitement indigne d'une personne de son rang. D'ailleurs, j'ai l'impression que tu sous-estimes nettement la faiblesse de mon groupe de pions central, faible au point qu'il soit nécessaire que ceux-ci se fassent protéger par des pièces ; alors que le pion a justement vocation à protéger des pièces, pas l'inverse (enfin, d'après Nimzovitch, qui a écrit le dernier bouquin sur les échecs que j'ai lu - c'était il y a deux ans ^^). Serait-ce là une première tentative de déstabilisation psychologique ?... Spilte bra Zorro, outed du meg! Ah, l'Elo... Si mes souvenirs sont bons, j'étais officiellement classé jusqu'en CM2/6e (donc à peu près jusqu'en 2009), et j'étais allé jusqu'à 1620 points FFE (tu as deux types de classement : le classement national, FFE, puis le classement international FIDE, auquel tu accèdes quand tu as battu une certaine proportion de joueurs eux-mêmes classés FIDE sur un échantillon suffisant de matchs). Même si j'ai refait deux ou trois tournois par la suite, ma licence avait expiré et ça n'était plus suffisant pour être classé officiellement - au dernier, j'avais fait une "perf" de 1726. Du coup, non, je n'ai pas de classement Elo ; mais j'estime celui-ci à 1600 environ, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins (à force de ne pas jouer, on finit par perdre du niveau - je joue encore en ligne de temps à autre, mais ce sont essentiellement des parties d'une ou deux minutes qui ne mettent pas spécialement en jeu une réflexion un tant soit peu poussée). Si tu veux avoir une idée du tien, ne te fie pas aux sites style Internet Chess Club, qui donnent la plupart du temps une estimation qui dépasse de 100 ou 200 points - voire plus - ton classement potentiel réel (je tourne souvent autour de 1800 sur ce genre de sites de jeu en ligne). 19. Te4

Moyen, désolé, même si en temps normal, je suis un grand fan de house music. (En fait, c'est justement que je trouve que ces "nouvelles pointures", comme tu les appelles, ne font pas assez house - je sais, niveau instrumental, tout y est ; mais je trouve quand même que ça sonne un peu creux.) Eximinds - 'Telekinesis' [Original Mix] :

18. exd5 puisque j'y suis bien obligé. Oui, l'erreur (pas énorme, certes, mais suffisante pour me désavantager pendant un temps) dont je parlais, c'était d'avoir bêtement joué Fg2 alors qu'à la base, je n'ai poussé le pion en g3 que pour t'empêcher de jouer Cf4. Ça doit être la manie des fianchettos (c'est vrai : en matière d'excuses bidons, j'aurais très difficilement pu faire mieux, sauf peut-être si je t'avais accusé d'avoir acheté Dame Nature, la chargeant de placer un fort gradient de pression entre les cases f1 et g2, poussant de fait mon fou sur cette dernière case). Au moins, ça ouvre la colonne e, c'est déjà ça - bon, comme dit plus haut, on se confessera plus tard, on verra ça après. D'ailleurs, à propos d'après, je propose de ralentir le fréquence de nos coups respectifs car, je n'en doute pas une seconde, notre partie tient la planète entière en haleine ; laissons le suspense, le stress, l'anxiété, la peur, la terreur de me ou te voir perdre se développer dans toute son étendue psychologiquement dévastatrice. Tiens, c'est mieux, vu de ce côté-là. Encore quelques bonnes rafales à Montsouris ces dernières heures, mais j'ai la flemme de m'abaisser à commenter des événements sortant systématiquement si peu de l'ordinaire. Oui, aux alentours de 16 h, une terrible bourrasque se déplaçant à rien de moins que 59,3 km/h s'est abattue sur le Parc Montsouris, mais franchement, osef. 8,1 °C au relevé horaire de 22 h. EDIT : Pouicpouet, je chante avec toi !

À y bien regarder, il y a parfois du bon dans la trance des années 90 qu'essayent absolument de me faire découvrir tous mes oncles, tantes, etc., lesquels écoutaient ça il y a une vingtaine d'années : Robert Miles - 'Fable' [Dream Version] : http://www.youtube.com/watch?v=XkwSER-bRJw Il est assez étonnant de constater qu'en 18 ans, l'évolution n'a pas été si significative qu'on pourrait le penser au premier abord ; certes, ce morceau semble assez moderne pour son temps, mais ça ressemble comme deux gouttes d'eau à ce que ATB produisait il y a encore deux ou trois ans. Des petites "ornementations" en arrière-plan (comme de 4:43 à 5:38) aux accélérations des basses avant les breaks, on remarque même pas mal de détails qu'on peut aujourd'hui retrouver dans à peu près n'importe quel morceau de "trance 2.0". Voilà, c'était la séance annuelle d'ouverture d'esprit avec Apollon75. Un peu d'uplifting : Matt Bukovski - 'Bravery' [Original Mix] : Dart Rayne & Yura Moonlight & Katty Heath - 'Stole The Sun' [Allen & Envy Remix] : (immense à partir de 2:46) ReOrder - 'Gemini' [Adam Ellis Remix] : Greg Downey - 'Vivid Intent' [Jordan Suckley Acid Mix] : (142 bpm, ça clashe - on est entre la psytrance et l'uplifting)

Jolies rafales durant la nuit, jusqu'à 61,1 km/h vers 04 h. Actuellement, le vent se renforce de nouveau, bien que ce renforcement ne soit que temporaire ; non, c'est à partir de jeudi soir et surtout vendredi en fin de nuit et début de matinée que les vents atteindront des seuils importants, avec pourquoi pas quelques rafales tangentant les 100 km/h sur la région. Environ 9 °C actuellement. 17. Tac1 Bon, on ne va pas se cacher que je viens de faire une belle erreur, là. Allez, je réparerai ça ; je vendrai ma peau très cher, ou, en tout cas, assez pour que Tapie n'ait pas les moyens de se l'acheter.

Par "froid de basses couches", je ne parlais pas spécialement d'inversions mais de l'ensemble du bas de la troposphère. Si tu regardes les températures à 850 hPa associées à cette carte, tu verras qu'elles sont comprises entre -3 et -7 °C pour une moitié nord-est du pays. Alors, avec un flux nul au sol et la subsidence associée à ce gros maximum de pression, ça peut aller chercher la journée sans dégel ou presque jusque par chez nous. Faut pas se fier aux cartes d'altitude géopotentielle à 500 hPa, elles ne représentent l'atmosphère que sur un misérable isobare et peuvent parfois être aussi trompeuses qu'une carte de CFS à H+10^50... Ouais *, t'as raison. Abandonnons les lois de la physique et allons dormir. EDIT : visiblement, Infoclimat ne tolère pas le mot mo.uais. D'accord. C'est bon à savoir. Bientôt, le mot bonjour sera systématiquement remplacé par je suis votre serviteur, actu par en ce jour d'hui, et les degrés celsius, qui ont le malheur de ne pas être une unité du système international, automatiquement troqués contre des kelvins. Bref - ridicule, mais sans importance.

Net, je ne sais pas. Celui-ci serait certes un peu plus ondulant, mais le courant Jet resterait très rapide et orienté, en moyenne, de manière parfaitement zonale. C'est effectivement assez paradoxal (et je dirais même trompeur) : une zone barocline aussi basse en latitude sur l'Atlantique devrait au contraire donner un Jet plus relâché, de fait plus favorable à des advections méridiennes. Je pense qu'il y a deux éléments qui, à l'échelle planétaire, forcent la situation à laquelle nous allons nous retrouver confrontés : l'immense zone de très basse température potentielle canadienne contribuant à propulser des dépressions vigoureuses sur l'Atlantique [caractère vigoureux du Jet] ; et le blocage pacifique qui, en s'étendant vers le pôle, repousse probablement la circulation aux latitudes tempérées plus bas en latitude de notre côté de l'hémisphère [caractère bas en latitude du Jet]. En tout cas, une circulation aussi basse (en deuxième moitié de semaine, tout le pays pourrait temporairement passer en-dessous de l'isohypse 544 dam), aurait certainement pour effet de faire baisser les températures, lesquelles auraient des chances de se retrouver en-dessous des normales.

Beau maximum nocturne de la température enregistré à Montsouris, avec plus de 7,6 °C à 02 h du matin, sursaut dû aux puissantes rafales de sud-sud-ouest enregistrées à ce moment (jusqu'à 57,4 km/h). La température minimale n'a été été de fait enregistrée qu'en début de matinée, avec 4,3 °C. Ces rafales de sud-ouest devraient de nouveau se manifester en force cette nuit, notamment lors de l'arrivée de l'occlusion associée au creux dépressionnaire atlantique. Actuellement, ciel dégagé, 9,0 °C. 16. Fg2

T'es sûr de toi ?... Avec ça, le nord et l'est du pays se ramassent un froid de basses couches important ; seul le sud-ouest pourrait prétendre profiter de l'advection douce à 500 hPa - et encore, c'est vraiment limite.

OOOO...K..KKK...zzzz... Merci pour ce résumé. En effet, si ce temps pourri a bien un avantage (j'ai beaucoup, beaucoup cherché ; je peux vous garantir que c'est bien le seul ^^), c'est d'être favorable aux belles bourrasques, voire aux tempêtes, ce qui était loin d'être le cas lors des derniers hivers. Si la première dépression, qui circule sur le Jet, semble de fait bien prévue, le creusement secondaire de vendredi est comme pour tout creusement secondaire encore sujet à incertitude, et la valeur du gradient de pression maximal sur la région sera à affiner dans les prochaines modélisations. Mais en l'état, ce sont deux bons coups de vent qui s'annoncent pour les jours à venir, avec des vents pouvant atteindre les 80 km/h. Côté temps sensible, le flux de sud-ouest nous assurera jusqu'en fin des semaines des températures au-dessus des normes, approchant des 10 °C dans l'après-midi. Les perturbations devraient être assez nombreuses, au vu des ondulations assez marquées du Jet à l'approche du pays, bien visibles sur les diagrammes ensemblistes. Par conséquent, les gelées disparaîtront totalement, et ce pour probablement assez longtemps. zzz...

Ciel clair, parfaitement dégagé. Tn de 1,0 °C. 15. g3

Vraiment superbe ! Merci pour le partage. Julien, celle de Sequentia est bien aussi, même si quand même plus classique. Pour ce qui est des belles mélodies, j'adore celle-là (entendue pour la première fois dans le set d'Armin de jeudi soir) : John Askew - 'Shine' [Original Mix] : Je l'ai déjà postée il y a quelque chose comme un an, mais elle est tellement exceptionnelle que je ne résiste pas : Trance Arts - 'Sirens of the Ocean' [Original Mix] : Avec 'Tuvan', 'The Fusion', 'Alva' et le Tiësto Remix de 'Silence', c'est un des mes morceaux préférés all-time dans la catégorie trance. Du même producteur, celle-là n'est pas mal non plus : Trance Arts - 'Sonata' [Original Mix] : http://www.youtube.com/watch?v=rT0g58FoyYg

À l'échelle synoptique, la semaine prochaine est désormais bien cernée (en même temps, elle n'avait rien de bien compliqué) ; il est donc temps de continuer notre quête du froid avec cette semaine 07, qui nous amène mine de rien jusqu'en deuxième moitié du mois de février. Si les masses d'air sont toujours aussi froides à 850 hPa, les normes de température au sol commencent en cette période de l'année déjà à remonter. En gros, et quoi qu'on en dise, pour qui veut une vague de froid, on approche du moment où ça sera maintenant ou jamais... À l'échelle planétaire, le schéma différera quelque peu de ces dernières semaines : si le blocage nord-pacifique de la circulation est vu perdurer au moins en première partie de semaine, l'anticyclone russe-européen disparaît des cartes, ce qui constitue un réel point positif pour nous (le Jet n'est plus autant forcé de s'élever sur l'Europe, incurvé sud-ouest - nord-est, repoussant très loin les masses d'air glaciales). Une configuration plus favorable au froid par chez nous, ou en tout cas moins défavorable : À l'échelle synoptique, la semaine commencerait sous un flux de sud-ouest doux mais cyclonique (cf. les champs - respectivement - de secteur du vent à 850 hPa, de température à 850 hPa et d'intensité du vent à 850 hPa du diagramme ensembliste de GEFS pour Paris), gouverné par un puissant Jet atlantique. La suite est beaucoup plus incertaine compte tenu de l'échéance, mais nous pourrions passer à un zonal ondulant, visualisable sur le diagramme ci-dessus par les amplitudes élevées de nombreuses courbes de températures. On parle beaucoup, trop peut-être, du réchauffement stratosphérique qui devrait s'opérer en haute stratosphère en fin de semaine prochaine, au-dessus du Groënland. En l'état, le déferlement vers le bas du maximum de géopotentiel associé semble assez limité (pourquoi ? aucune idée), et ses effets sont quasi inexistants à 50 ou 100 hPa. En gros, on place probablement beaucoup trop d'espoir en lui, et il est probable qu'il ne faille pas compter dessus pour obtenir des synoptiques hivernales, lesquelles sont pour l'instant restreintes pour l'échéance de ce topic (le flux semble devoir être océanique sur l'ensemble de la semaine, même si certains scenarii prévoient l'élévation d'une dorsale sur l'Atlantique une fois le Jet brisé).

Oui, mais non ! De la rigueur, que diable ! Comme tu le soulignes, il y a un gros problème de proportions et, surtout, d'échelle temporelle. Je voudrais bien croire à tes exemples de compensation, mais le fait est que physiquement - en terme d'énergie, j'entends -, ça n'a pas de sens. Pour ça, il faudrait qu'une saison en compense une autre, un mois le précédent, etc. C'est discutable, mais je pense que même en ayant les meilleures corrélations possibles, si on ne peut pas les expliquer physiquement, alors c'est comme si on n'avait rien du tout. Allez, comme tout ceci vaut quand même le coup d'être approfondi, j'ai pris la décennie 1951-1960 (pour ne pas avoir à corriger de manière linéaire le biais qu'introduit le RC), et j'ai suivi les anomalies thermiques sur la France, saison par saison. Je précise que c'est du fait maison, les valeurs sont établies en faisant la moyenne des anomalies des trois mois décembre-janvier-février dont j'ai lu à la louche les valeurs sur les diagrammes de la chronique météo de G. Séchet. En gros, c'est du ±0,2 °C, quoi. ^^ Voilà ce que ça donne (par rapport aux normes 1971-2000 - 0,13 °C) : (À titre informatif, 1961 a continué sur la lignée de 1959 et 1960, et fut année globalement au-dessus des normes.) Si tu arrives à prouver que cette courbe est dirigée par autre chose que l'aléatoire, je m'engage à te léguer la légion d'honneur qu'on ma attribuée lors de la cérémonie de remise du prix PaRaDoX 2013 ! ^^ Comme pas, j'aurais tout aussi bien pu prendre le mois, le résultat global n'aurait pas été bien différent (si l'on excepte une "inertie" plus importante de l'anomalie de température au cours du temps). À l'échelle de notre système climatique, la "compensation" existe très probablement, à cause des lois de conservations de la masse et de l'énergie. Un minimum de masse/énergie ici entraîne un maximum là-bas ; un peu comme la convection dans un orage, pour être plus concret. Mais à l'échelle d'un pays, non, franchement, physiquement parlant, c'est ridicule. L'atmosphère n'est pas statique, tout est en mouvement constant, y compris les anomalies. Ciel clair, baisse de la température par rayonnement. 5,6 °C à Montsouris.

Aujourd'hui, #TDM. Minimale de 6,5 °C à Montsouris, pour une maximale de 9,2 °C. Point positif qui aurait presque pu m'éviter de lancer le hashtag Temps De M..., le ciel s'est miraculeusement dégagé en cette fin d'après-midi (vous me direz, ça n'a rien d'un miracle : après le passage d'un front froid océanique en matinée, on aboutit souvent à ce genre de résultats). Quoi, t'y crois toi ? Je suis choqué ! Tu serais pas aussi climato-sceptique, astrologue ou oracle, par hasard ? Même si je suis assez loin de m'y connaître aussi bien que d'autres en mécanique atmosphérique, je dirais qu'il y a deux gros arguments contre cette soi-disant théorie : - l'approche statistique de base (c'est niveau 3e) que trop semblent oublier dans pas mal de domaines liés à la météorologie (e.g. la prévision saisonnière), et qui consiste à dire que si tu lances une pièce sept fois, tu as p(X) = 1/128 chance d'avoir sept faces, mais que, si tu obtiens six faces pour tes six premiers lancés, la probabilité que t'aies une face pour le septième n'est pas impactée et reste 1/2 - en résumé, le futur n'est pas impacté par le passé pour une variable aléatoire ; - ensuite, on peut partiellement révoquer l'argument ci-dessus en disant que tout n'est pas totalement lié au hasard dans notre système climatique. Quand on a une anomalie (de température, pression...) d'échelle synoptique quelque part sur Terre, on peut effectivement considérer ça comme un écart par rapport à une sorte d'équilibre massique-énergétique, une anomalie qu'il faut combler par une anomalie de signe opposé. Mais pourquoi la seconde anomalie aurait-elle lieu au même endroit que la première ? Pourquoi même ne se répartirait-elle pas sur plusieurs endroits différents ? Bref, ça me semble assez inepte. Maintenant, il me manque peut-être des connaissances fondamentales sur le sujet, auquel cas, bah... je ne vaudrai en effet pas mieux qu'un climato-sceptique. 14. Ff1 Ça devient intéressant... (Noir : Kristo - Blanc : Apollon)

@ Sky Blue : ok, pas de souci. Rien de spécialement important, de toute façon. Ouais, c'est bien ce que je me disais. Visiblement, la déstructuration ne s'opérera qu'en haute troposphère. Dès qu'on passe à 30 hPa, l'onde disparaît des cartes ; et ça ne serait du coup pas dû au simple temps de latence lié au déferlement vertical (dont j'avais du mal à croire qu'il soit aussi important pour une si petite épaisseur, même sans faire les calculs nécessaires), mais simplement au fait que pour une raison x ou y, ben ça veut pas se propager vers le bas. On suivra quand même l'évolution du réchauffement et ses effets potentiels sur la troposphère ou la basse stratosphère, si minimes soient-ils (comme dit plutôt, la principale anomalie haute en basse stratosphère semble être actuellement générée par le blocage nord-pacifique). L'hiver le plus doux des relevés, c'est le fameux 1989-1990, avec +2,0 °C par rapport à la norme établie sur la base 1981-2010. Pour arriver à son niveau, il faudrait que février enregistre la même anomalie que janvier, ce qui paraît quand même assez difficile ; certes, la première décade voire quinzaine va continuer sur la lancée de janvier, mais il y a (très théoriquement) à peu près autant de chance qu'on soit sur des anomalies positives que négatives en deuxième partie de mois. Enfin, qui sait ? ça donnerait au moins une raison d'être à ce temps daubesque. Ce qui est certain, c'est qu'au fur et à mesure que les normes augmentent (tendance linéaire positive due au RC), il devient de plus en plus facile de battre ce triste record ; il n'est pas impossible que dans 10 ans (norme 1991-2020), 1989-1990 ne soit plus que 1,5 °C au-dessus des normales.

Plus c'est coton, mieux c'est ! ^^ Je suppose que la description rigoureuse de ces transferts verticaux doit essentiellement passer par la convection associée à tous ces minima/maxima ; théoriquement, pour faire passer une particule de 10 à 30 hPa avec des anomalies thermiques aussi énormes, ça doit quand même être assez rapide, non ?

J'aimerais revenir sur cette histoire de propagation verticale du réchauffement stratosphérique qu'évoquait hier soir Oliv92 (rappelons que c'est de cette propagation vers le bas que découlent les possibles effets de déstructuration du complexe dépressionnaire de moyenne troposphère). Je tiens juste à préciser que niveau réchauffements stratosphériques, je n'ai pas spécialement d'outils comparatifs, et que ma vision des choses a de grandes chances d'en pâtir. À en croire GFS, à 10 hPa, le réchauffement atteindrait son maximum sur le Groënland aux alentours de +180 h, avec des températures dépassant pourquoi pas les 10 °C. Un réchauffement assez costaud niveau température, donc, quoique moins impressionnant niveau géopotentiel. Néanmoins, difficile d'analyser l'événement sur la seule base de l'isobare 10 hPa. Pour des pressions moindres (ci-dessous 5 hPa, à +240 h - c'est-à-dire un peu moins de trois jours après le paroxysme du SSW), on constate que l'onde planétaire est bien présente entre le Groënland et le Canada : Néanmoins, dès qu'on s'intéresse à des pressions un peu plus hautes (ci-dessous 30 hPa, également 60 h après le maximum de température à 10 hPa), on se rend compte que, tant pour le champ de géopotentiel que de température, on ne visualise quasiment aucun des effets qu'aurait pu potentiellement avoir l'énorme anomalie de températures en haute stratosphère. En fait, la seule anomalie haute significative est issue du très gros blocage nord-pacifique troposphérique, qui a visiblement réussi à propager ses effets jusque haut en altitude (25/30 km), ce qui est assez remarquable, et montre bien que si la stratosphère a une influence majeure sur la troposphère, l'inverse est tout aussi vrai : Ce qui m'amène à poser un constat, et une question. Le constat, c'est que la propagation de l'onde associée à ce SSW pourtant assez massif (là-dessus, j'attends confirmation ; je n'ai pas d'événements avec lesquels je pourrais me permettre de comparer, et je me base en fait plus ou moins exclusivement sur le réchauffement stratosphérique de janvier 2012) semble ne pas se propager aussi bien qu'elle l'aurait pu faire à des altitudes plus basses que celles desquelles il est issu ; ma question, c'est de savoir si c'est dû au fait que la - très relative - "naissance" du réchauffement s'est faite sous des pressions trop basses, ou si c'est simplement lié à ce qu'il y a un délai assez important (> 72 h) avant de voir l'ondulation passer de 10 à 30 hPa.

Il y a ASOT, il y a FSOE, Group Therapy, Subculture ; mais moins connaissent l'émission d'Ahmed Romel, 100 % uplifting : Ahmed Romel - Ça vaut le détour.

Cours, cours pour ta vie !

Les chutes de neige prévues ont visiblement bien été au rendez-vous. On va attendre les relevés de neige de 19 h, mais sur l'Osttirol, il semble qu'une cinquantaine de centimètres soient tombés en général, probablement plus d'un mètre par endroits. À Lienz (environ 650 m d'altitude, si mes souvenirs sont bons), on relevait 71 cm de nouvelle neige en début de matinée ; depuis, il est encore tombé 33 mm, soit une bonne trentaine de centimètres. On dépasse de fait largement le mètre dans la ville, qui méritait bien sa vigilance rouge :

Ce premier mois de 2014 anéantira au moins un record à Paris : celui de la Tnn la plus haute jamais enregistrée pour un mois de janvier, avec +1,4 °C (seuls trois autres mois de janvier sont parvenus à éviter la gelée à Montsouris : 1930, 1975 et 1988). C'est toujours ça de pris, quand il s'agit du parangon du mois d'hiver raté, dont l'anomalie thermique s'élève à +2,8 °C. Sinon, joli brouillard ce matin (pour rappel, le brouillard est un phénomène encore plus rare que la neige dans la capitale). Tn de 1,5 °c, Tx de 8,8 °C. Espérons que février sauve l'hiver ; et notons d'ailleurs que, pour qu'il génère une anomalie de température négative sur l'ensemble de celui-ci, il faudrait qu'il arrive 4,1° en-dessous des normales. Et pourquoi pas ?