Oliv91

Toujours ces différence sur l'alimentation sud du blocage à 96h même si GFS fait un pas vers UKMO : GEM et ARPEGE semblent également camper sur leurs positions à court terme.

ARPEGE 6z = UKMO 0z : On remarque bien que la coeur chaud du blocage se situe sur la Grande Bretagne alors que le blocage tend déjà à partir vers le nord sur GFS. Ces différences à court terme ont des répercussions énormes ensuite sur la synoptique à l'échelle continentale. Va falloir encore patienter mais ce midi on a 3 groupes de modèles à court terme : - GEM- UKMO-ARPEGE 6z : Partie sud du blocage la plus solide. - CEP-ICON : intermédiaire. - GFS 6z : partie sud la plus friable avec tendance à rapidement migrer vers le nord.

Toujours un gouffre entre GFS 6z et les autres modèles au niveau de l'alimentation sud du blocage : On devrait rester sur un scénario à la GFS 0z.

Je suis d'accord avec ton constat. A court terme, il faut donc surveiller la partie du sud du blocage, elle conditionne ensuite l'interaction désormais probable entre le talweg continental et les basses pressions sur les Açores. Plus le blocage est fragile dans sa partie sud (GFS) et s'échappe vers le nord et plus l'interaction se fera au nord avec pour effet un redoux gagnant peu à peu tout le pays. Au contraire, si le tronc du blocage est plus costaud (GEM/UKMO), le risque d'interaction devient plus faible et dans les cas où elle se produit, elle a lieu plus au sud entrainant un redoux beaucoup plus limité voir inexistant sur le pays.

En terme de scénario moyen, on ne peut pas faire plus stable que l'ensembliste CEP y compris à long terme même si il semble persister des perturbations qui s'éloignent justement de cette moyenne : Cette sortie de l'ensembiste est quasi-identique à celle d'hier soir. Concernant UKMO, même si ce dernier montre un déferlement polaire continental bien musclé, je lui trouve un bémol qui pourrait au final aboutir au scénario ICON ou au CEP 0z de ce matin. En effet, l'alimentation glaciale depuis la Sibérie se referme un peu trop rapidement sur le modèle anglais, en tous cas plus rapidement que sur CEP/GEM. A 120h, le blocage dans sa partie la plus septentrionale est quelque peu mis à mal. Les anomalies basses qui circulent au nord de la Scandinavie et celles présentes sur le Spitzberg sont prêtes à interagir : Au contraire sur GEM/CEP, le blocage est beaucoup plus solide dans sa partie nord ce qui permet à l'air Sibérien de continuer à s'écouler vers l'Europe : A 144h, les différences entre GEM/CEP et UKMO s'amplifient. On remarque bien qu'à cette échéance, le décrochement polaire présent sur l'Europe est bien plus significatif sur CEP par rapport à UKMO ce qui est logique puisque la porte Sibérienne ne se referme que plus tard sur CEP. Au contraire, la Scandinavie se retrouve peu à peu envahie par les basses pressions sur le modèle anglais et le blocage présente une forme "arrondie" postionné sur l'Islande. On sent que la bascule vers un flux plus nordique et donc plus maritime est probable aux échéances suivantes avec un talweg continental qui aurait tendance à progressivement se décaler vers l'est (à l'image d'ICON 12z et CEP 0z). Tout cela pour dire qu'il y a tout intêret à ce que la porte Sibérienne se referme le plus tard possible. Un autre point synoptique qu'il faudra évidemment surveiller est l'interaction probable entre les anomalies basses situées sur les Açores et le talweg continental. Plus le blocage sera positionné au sud et plus le risque de redoux plus ou moins généralisé sera faible. GFS est le parfait exemple du blocage qui s'étend trop rapidement vers le nord. Sur l'Américain, l'interaction se produit donc très au nord entrainant un redoux généralisé par le sud dès le milieu d'échéance. Ce scénario s'il demeure possible reste cependant isolé (seul JMA va dans ce sens).

Moi qui pensais que la synoptique était calée pour le début de semaine! Que de changements sur les modèles ce soir. Ces derniers ont du mal à gérer l'alimentation du blocage. Sur UKMO, la partie nord du blocage montre des signes de faiblesses si bien que l'alimentation via la Sibérie est rapidement coupée. Le blocage migre rapidement en blocage Islandais avec une position suffisamment méridionale pour éviter le risque d'interactions entre dépressions Atlantiques et talweg continental : Au contraire sur GFS, le blocage est beaucoup plus solide dans sa partie nord et s'isole rapidement vers les hautes latitudes. Il conserve donc une position beaucoup plus septentrionale par rapport à UKMO mais aussi par rapport à des précédents runs. Dans ce contexte, le risque d'interactions entre anomalies basses Atlantiques et continentales refait de nouveau surface : GEM est en quelque sorte le mix de GFS/UKMO avec un un blocage costaud dans sa partie nord mais conserve également un socle solide dans sa partie sud. C'est le scénario parfait pour du froid durable et s'apparente finalement pas mal à ce que proposait le CEP 12z d'hier :

A la vue des modèles de ce matin, il n'y a désormais plus trop de doutes sur l'arrivée d'une masse d'air glaciale sur la plus grande partie du pays. On arrive sur des échéances comprises entre 96h et 120h, le scénario semble robuste. Cette masse d'air glaciale arriverait par l'Allemagne dans la journée de dimanche et aurait déja envahi la moitié est de la France en milieu de nuit de dimanche à lundi : Cette masse d'air glaciale (environ -15°C à 850hp) sera accompagné d'air sec et d'un vent d'E très sensible. Les gelées ne devraient pas être trop sévères en début de semaine sous l'effet du vent mais les tx devraient rester négatives lundi sur les 2/3 est du pays (hormis le bassin Méditerranéen). L'air très froid gagnerait ensuite l'ouest et le sud (toujours quelques incertitudes sur la faculté de l'air glacial à s'étendre vers le sud-ouest). La journée de mardi serait donc très froide sous un régime d'E également bien sec et un vent toujours présent. Gelées probablement <-5°C en plaine sur pas mal de régions et dégel difficile hormis sur les côtes Atlantiques et Méditerranéennes : Ensuite, à partir du milieu de semaine, tout se complique puisque les dépressions Atlantiques positionnées très au sud (Açores) auraient des envies d'interagir avec l'énorme talweg continental. Ce scénario est envisagé depuis plusieurs jours. A l'heure actuelle, les modèles (GFS/CEP) ont tendance à positionner le blocage suffisamment au sud pour que cette interaction nous mette à l'abri des remontées humides et douces en flux de SO. Ce scénario à redoux rapide généralisé a été plusieurs fois repris par GFS/GEM mais il semble désormais perdre du terrain. Pour le moment, le scénario majoritaire tendrait à une interaction très au sud conduisant à un temps de plus en plus humide uniquement sur le 1/3 sud de la France avec un risque neigeux à définir. L'intensité des remontées humides reste encore à éclaircir tout comme la limite entre l'air doux et l'air glacial situé plus au nord. Le nord de la Loire semblerait rester à l'écart et resterait sous l'emprise de l'air glacial dans un flux d'E persistant. Pour la fin de semaine, les modèles penchent toujours vers une migration du blocage vers le Groenland coupant l'alimentation glaciale depuis la Sibérie : Le flux prendrait alors une composante davantage NNE. Dans ce contexte, des creusements dépressionnaires pourraient se former dans l'air très froid et faire ainsi augmenter le risque neigeux sur la moitié nord. Les températures bien qu'en légère hausse au nord de la Loire resteraient bien froides.

Sur ce run, le SO passerait complètement à côté de l'épisode. On sent peu à peu que la masse d'air glaciale a de plus en plus de mal à progresser vers l'ouest. Le flux est effectivement orienté plutôt ESE et le blocage est bien plus au nord que sur CEP. Ce run est là pour nous rappeler que pour ce type de synoptique rien n'est joué tant qu'on ne passe pas sous les 96h. Sans doute beaucoup de rebondissements à prévoir demain et après-demain.

CEP voit un blocage plus bas en latitude par rapport à GFS/GEM/UKMO. C'est un point important car l'intéraction entre anomalies basses Atlantiques et continentales se fait par conséquent plus au sud ce qui rend le redoux inexistant dans le sud. Auparavant, on note également que l'advection en flux d'E est moins dynamique que sur UKMO, peut-être est-ce lié au fait que le talweg continental est désormais vu monstrueux et qu'il a plus de mal à être advecté vers l'Europe de l'ouest (voir message de Virgile). A l'échéance de 168h, c'est une VDF sévère qui est entrevue sur l'Europe de l'Est :

En laissant de côté l'aspect prévision, il est intéressant de constater l'évolution de l'ampleur de la masse d'air glaciale décrochée au fil des runs. Il y a 48h sur GFS, le talweg continental avait plus l'aspect d'une "boule" du fait d'une alimentation Sibérienne rapidement coupée : Désormais, il est envisagé une alimentation continue depuis la Sibérie jusqu'en Europe de l'ouest avec pour effet des masses d'air glaciales qui recouvriraient toute l'Europe (-25°C à 850 hp de prévus sur la partie Européenne de la Russie) :

GEFS en remet une couche avec une advection glaciale qui concerne tout le pays : Moyenne proche des -20°C à 850hpa sur le NE. L'iso -10°C qui englobe les 3/4 du pays (au dessus d'une ligne Bordeaux-Lyon).

Le scénario à interactions entre anomalies basses continentales et Atlantiques semble se confirmer pour le début d'échéance. Maintenant qui dit interaction ne dit pas forcément fin de l'épisode froid. Le dernier GFS en est un parfait exemple avec sa double advection glaciale sur le pays : Tout cela pour illustrer qu'il faudra quoiqu'il arrive s'armer de patience pour savoir précisément comment vont interagir ces deux zones de basses pressions. En attendant, l'air glacial est vu rentrer sur le pays à une échéance de 120h, on peut commencer à y croire.

L'épisode n'a pas encore commencé qu'on en tire déjà des conclusions. Je ne sais d'où provient cette source de températures mais sur GEFS 6z ce n'est pas tout à fait la même chanson : Des tn voisines de -10°C et des tx aux alentours des -5°C au plus froid de l'épisode avec même une semaine entière sans dégel. Il faut remonter à février 2012 pour trouver un diagramme au sol aussi froid dans le NE.

On n'en parle pas beaucoup mais l'épisode hivernal qui débuterait mercredi devrait s'amplifier jusqu'à vendredi. Cette journée devrait présenter un caractère bien hivernal (un peu plus qu'envisagé initialement) avec des gelées généralisées avec possiblement des valeurs aux alentours des -5° sur un large quart NE où les tx devraient restaient proches du 0 (on tournerait entre -8 et 10°C à 850hp dans un flux pleinement continental) : De plus, le vent d'ENE devrait se montrer sensible sur tout le pays accentuant la sensation de froid. Samedi, une hausse des températures pourrait se manifester l'après-midi (sensible dans le sud) en lien avec un réchauffement en altitude.

Assez étonné de voir ces focalisations sur une interaction entre talweg continental et basses pressions Atlantiques à 192h, ça va jusqu'à l'obsession. On a toujours deux camps ce soir : - Première extension rapide des hauts géopotentiels vers les hautes latitudes. Dans cette situation, le décrochage polaire associé déboule plus rapidement vers l'Europe de l'ouest et le prochain week-end devient franchement très hivernal. Ce scénario est envisagé par GFS depuis plusieurs runs et rejoint par GEM ce soir. A ce scénario est effectivement associé un risque d'interactions entre l'air glacial venue de l'est et le complexe dépressionnaire Atlantique. Maintenant, à ces échéances difficile d'en dire plus et on a le temps de voir venir. - Extension initiale des hauts géopotentielle vers les hautes latitudes moins massive. Le décrochage polaire se fait un peu plus à l'est que sur les modèles Américains. Par conséquent, le froid reste modéré le week-end prochain et ce n'est qu'en début de semaine que le froid devient sévère. Sur ce scénario, le blocage conserve plus longtemps ses racines subtropicales ce qui a pour effet de limiter par la suite le risque d'interactions entre anomalies basses Atlantiques et continentales. Ce scénario est envisagé par CEP 0z et UKMO 12z. Ces différents scénarios résultent de petites différences sur l'intensité initiale de la poussée méridienne vers le pôle entre 72 et 96h. A l'échelle hémisphérique, on arrive à voir ces écarts minimes mais qui influent pourtant sur le temps d'arrivée de l'advection froide sur l'Europe de l'ouest :

Il y a aussi le risque que le blocage reste quelque peu scotché à ses racines subtropicales. C'est ce qu'entrevoit NAVGEM ce midi. Dans ce cas, l'advection très froide concernerait plutôt l'Europe du sud-est. Après ça n'est que NAVGEM, scénario ultra-minoritaire à l'heure actuelle, mais les projections avec boule bleue sur la France à 168h, je préfère encore faire preuve de patience, les synoptiques à AS restent très capricieuses et les choses peuvent encore évoluer :

Et puis arrivé fin février, il est nécessaire d'avoir de l'air froid d'altitude pour garder du froid au sol. Par exemple sur le dernier CEP, il est prévu des températures positives à 1500m au cours du prochain week-end. Avec un flux orienté à l'est, cela resterait frais avec de bonnes gelées mais les tx seraient largement positives l'après-midi. Ce n'est qu'en début de semaine que les températures baisseraient plus significativement au moment où l'air très froid en altitude arrivera par l'Allemagne. A ce moment là, les tx resteraient partout proches du 0 voire négatives dans le nord-est malgré l’ensoleillement. Mais cela ne serait que temporaire car le flux prendrait une composante plus maritime dès le milieu de semaine avec la migration du blocage vers le Groenland. Dans ce cas, les températures redeviendraient partout positives en journée. Au contraire GEM et GFS voient un temps très froid plus durable que sur l'Européen avec le maintien d'un flux continental au moins jusqu'en milieu d'échéance (hormis le redoux temporaire sur la moitié sud sur GFS).

Pour ce type de synoptique avec advection glaciale par flux continental, je pense qu'il faudra patienter jusqu'à 96h voire 72 heures de l'échéance pour être fixés. Quand on voit les différences à court terme entre GFS/UKMO/CEP, des rebondissements sont certainement à prévoir.

Toujours ce gouffre pour des échéances si courtes entre GFS et CEP à 96h : L'américain persiste à voir un blocage rapidement gagner en latitude au contraire de l'Européen :

A priori CEP à 72h partirait plus sur un scénario à la GEM/ICON avec un blocage plus bas en latitude. A suivre...

Je pense qu'il va falloir faire preuve de patience tant les projections sont différentes à moyen terme. Sur UKMO, le blocage a tendance à migrer (trop??) rapidement vers les hautes latitudes bien que le flux d'E maintienne une ambiance hivernale. Pas certain que ce soit le scénario idéal pour l'arrivée de masses d'air glaciales le week-end suivant. Au vu des sorties de ce soir, j'ai quand même l'impression que les hautes latitudes pourraient s'ouvrir peut être plus rapidement que le laissent croire CEP 0z rejoint ce soir par GEM 12z.

Oui il faut déjà que le comportement du blocage soit maitrisé par les modèles car ce matin on a quand même de sacrés différences dès la moyenne échéance entre GFS et CEP : Sur l'Américain, le blocage parvient facilement à s'étendre vers le pôle en s'isolant de ses racines subtropicales alors qu'il reste plus longtemps ancré à ses racines sur l'Européen. Ce point a son importance puisqu'il influence en partie la trajectoire du talweg continental. En faisant un tour des modèles, on s'aperçoit que finalement GFS devient rapidement très isolé avec cette trajectoire très septentrionale du talweg continental (il est seulement accompagné par NAVGEM). UKMO et GEM me semblent plutôt à ranger dans le camp du CEP même si ils ne sont pas tout à fait similaires à l'Européen. Pour le temps sensible de la semaine, pas de changements par rapport à hier. La tendance dominante reste à une bascule à un flux de NE à partir de mercredi. Toujours cette incertitude sur une deuxièmes invasion d'air beaucoup plus froid en fin d'échéance. Sur ce point, on note que l'ensembliste Européen a de plus en plus tendance à faire rentrer l'air glacial sur l'Europe de l'ouest.

L'ensembliste Européen est globalement en accord avec le déterministe pour la semaine concernée par ce topic. Les hautes pressions devraient se centrer sur la Grande Bretagne à partir de mercredi : C'est pour la fin de semaine que devrait s'amplifier la circulation méridienne avec l'extension massive des hauts géopotentiels vers la Scandinavie : Ce puissant blocage permettrait la circulation de masses d'air glaciales vers l'Europe Centrale qui pourrait subir une véritable vague de froid. Un des enjeux de la fin d'échéance de ce topic est de savoir si cette masse d'air glaciale parviendra jusqu'en Europe de l'ouest et la France. Ce point là est empreint de grandes incertitudes qui sont largement perceptibles sur l'ensembliste Européen de ce soir : Cette carte d'écart-type met en évidence le fait qu'il doit avoir un certain nombre de scénarios qui envisagent une progression de l'air glacial vers l'ouest, à l'image du déterministe. Au contraire, d'autres scénarios doivent être beaucoup plus tempérés. A l'heure actuelle, les modèles dans leur large majorité envisagent une semaine en 3 temps : - Début de semaine humide et frais dans un flux de NO, avec un risque neigeux à basse altitude dans le nord-est. - La bascule en flux de NE devrait se produire mercredi dans une ambiance de plus en plus sèche. Températures en baisse. - Temps froid et sec jeudi et vendredi sur la majeure partie du pays. Geleés généralisées suivies d'un temps ensoleillé mais encore froid pour la saison. - Ce flux d'E à NE pourrait ensuite persister jusqu'au week-end accompagné d'une légère hausse (air moins froid en altitude) des températures. Il faudra surveiller l'arrivée éventuelle d'air beaucoup plus froid par le nord-est en toute fin d'échéance.

CEP s'est quand même bien tempéré en 24h. Cela reste bien évidemment hivernal avec ce flux d'ENE mais le premier décrochage qui descend de la Norvège est plus limité : CEP est même devenu moins esthétique que GFS et UKMO à la même échéance.

Retour en arrière sur GFS avec des hauts géopotentiels qui ont à nouveau du mal à envahir la zone entre Islande et Scandinavie :