Bonjour,
J'ai vécu pendant vingt ans en Guadeloupe. Durant cette période, j'ai eu l'occasion de vivre plusieurs cyclones et un nombre plus important de tempêtes tropicales.
Habitant Basse-Terre, j'ai vécu le passage de l'oeil du cyclone "Marylin" en 1995 (un "petit" cyclone de classe 1 pas loin de 2, mais très violent en précipitations).
Le passage d'un cyclone est une expérience assez angoissante, surtout la nuit.
Les hurlements des rafales de vent (plus de 2OO km/h pour Marylin) s'ajoutant au vent cyclonique, les précipitations torrentielles frappant à l'horizontale des bâtiments, les craquements des toitures, ceux des objets arrachés par le vent qui "glissent" sur le toit ou atterrissent sur le balcon, l'eau qui s'infiltre et qu'on éponge en pleine nuit, les coups de foudre hyper puissants, les tornades, etc, bref, c'est très bruyant.
Tout d'un coup, tout s'arrête, le vent surtout, pas toujours la pluie, mais c'est une sorte de silence qui survient et surprend.
On croit à une accalmie de courte durée, on patiente, l'accalmie dure... quelques minutes, parfois plus longtemps (tout dépend de la trajectoire de l'oeil). Sortir à ce moment peut être excessivement dangereux.
En un instant, le vent frappe dans l'autre sens, créant même une dépression dans la maison. La force de la reprise du vent est assez inimaginable, comme un gigantesque coup de poing.
Il ne reste plus alors qu'à attendre l'autre moitié du cyclone.
Si on a pris la précaution de disposer d'une radio fonctionnant sur piles (et avec une oreillette), on peut suivre quasiment en direct la progression du cyclone sur certaines stations (si le radar de MF est encore opérationnel).
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Carine