Michel-Chx

Voici la nouvelle vidéo de la rupture de la langue terminale du glacier des Bossons, parties 1 et 2, avec un petit historique des dernières années, à la fin. http://www.zapiks.fr/rupture-de-la-langue-du-glac.html Le dossier complet ici.

De même en France, la température n'a pas augmenté depuis 2003... Bon, on a assez lu de commentaires "grotesques" de ce type. Prendre comme référence une année record dans un passé récent c'est tout simplement de la malhonneteté intellectuelle. Voir les analyses de ChristianP, Paix ou autres 13vents. On a assez d'intervenants de grande qualité sur IC pour s'abstenir de ces sottises. Et je rejoins Cotissois 31 Bien de ton avis, pourquoi cette "obsession" partant d'un pic, et niant une vision d'ensemble avec un minimum de recul et d'objectivité ? Et pourquoi cela est si souvent "enrobé" dans des phrases à moitié insultantes ?Tout comme je suis étonné de cette addition sans cesse répétée, d'indices bien choisis, pour tenter de justifier une certitude orientée (projetée jusque dans 10 ans !), que même Williams ne partage pas et le dit, mais en se faisant "clouer au pilori", ailleurs. Un peu de modestie, à moins d’être un très grand scientifique... et encore... qui n’oserait pas s'aventurer de la sorte.

Photo du jour au Glacier des Bossons. La langue terminale a presque toute fondu, mais la chute de séracs (la dernière cette nuit) réalimente un peu ce vestige du fond du glacier. Le poing de glace plus haut, lui fond lentement tout en s'éboulant, mais rien de bien violent. La future barre de séracs terminale se forme lentement, mais je ne me risquerais pas à faire un pronostic sur son devenir... J'ai rajouté quelques séquences à la vidéo de cet été, vous la trouverez à télécharger en dessous de la vidéo Zapiks ici dans le cadre noir, et quelques photos au bas de la page. J'avais lu sur un forum qui brille par son manque de sérieux, que le Glacier Blanc ne se portait pas trop mal, hors la réalité est semblable à celles des glaciers de l'ensemble des Alpes, et qui nous montrent que l'on est bien dans la phase en palier au sommet du réchauffement actuel, et ce n'est pas que le manque de neige, mais bien une ablation très importante due à la température bien trop élevée à toutes les altitudes qui en est la cause. C'est ici.

Bravo pour ce superbe reportage, avec les différents aspects de cette rando, dernier endroit où l'on peut accéder facilement à un glacier dans le massif. Merci Stéph.

Bonjour Johann. Comme tu le dis, les glaciers vont à contre courant des hivernophiles. Des hivers froids accentuent leur déficit alors que des hivers doux et humides (courant zonal) sont beaucoup plus favorables. (En plaisantant ,je dirais que les hivernophiles se tirent une balle dans le pied...) Moi je serai plutôt "neigeoplile" ! Tu dis que la langue des Bossons a peu perdu en 2 ans... Regarde et compare avec les photos du dessus (30 sept 2009). Elle était encore assez épaisse en milieu de l'été 2009. Pour ma part je trouve que la fonte de la langue terminale a été bien plus forte et plus rapide que je ne le craignais. Partout en épaisseur, et pour tous les glaciers du massif, jusqu'à 3500 m, on est en perte constante et importante. La calotte du Buet (3100 m) a pour la première fois disparu. Cet hiver nous a privé de 4 ou 5 m d'épaisseur tassée de neige (pas de cumul), vers 3300 m. Nous sommes allés "aux cristaux" vers certains rognons, et la roche apparait encore 1 ou 2 m plus bas que l'an passé (vers 3000 m). Pourvu que le socle rocheux sous le glacier ne soit pas trop proche ! Je ne suis pas optimiste, car tant que la perte épaisseur ne s’arrête pas, le recul se poursuivra, et pendant des années compte tenu de l'inertie. Le petit glacier des Grand Montets (Pas de chèvre) qui a été séparé de son alimentation il y a 2 ans (photo) n'existe pratiquement plus cette année, et le recul de la partie supérieure l'a fait presque disparaitre aussi, seul subsiste la zone plate sous les Grands Montets. Aout 2008 : Donc pour les Bossons, regarde ici les photos 13 / 14 / 15, et tu verras que la perte d’épaisseur, nettement plus haut, est toujours aussi importante. Photos gros plans Bossons Michel.

... et quand je lis que certains nous voient actuellement dans un refroidissement climatique, au moindre frémissement du palier supérieur dans lequel nous sommes ! Pour nous retrouver dans du "un peu moins chaud" (et non du froid), il faudrait déjà gommer les 15 à 20 dernières années, et là seulement les glaciers pourraient à nouveau mieux se porter. Dans les années 1960/70, les trains de perturbations se succédaient en été, et les printemps et automnes ne ressemblaient pas à des étés.

Merci à vous tous. Il est vrai que les glaciers on débuté la période d'ablation dans les pires conditions, pratiquement pas de couverture neigeuse protectrice. Juin et juillet ont un peu limité les dégâts, mais aout fait perdre totalement ce peu de neige "estivale". Les conditions sont très mauvaises, Iso 0° vers 4500, regel inexistant, rimayes très ouvertes, glace à nu très haut, rochers très secs, les éboulement qui reprennent. Le passif des dernières années, ainsi que comme signalé, des automnes et printemps qui ressemblent à des étés (la saison d'ablation se rallonge sans cesse) ne permettent pas une certaine stabilisation de la ligne d'équilibre. Oui il faut souhaiter des printemps et automnes très pluvieux, et pendant longtemps.

Aujourd'hui 22 aout, seconde fracture de la langue terminale du glacier des Bossons, au dessus du gros "poing" de glace, l’éboulement a commencé. Le suivi ici, au bas de la page : Le réchauffement climatique, dont nous sommes toujours en palier, au sommet de la courbe, montre là tous ses effets.

La langue terminale va survivre un certain temps, certainement assez bien fournie au printemps et se réduisant au fil de l'été. Dans l'immédiat c'est un bout de glacier régénéré, qui bénéficie des chutes de séracs venant du dessus et qui la réalimente suffisamment pour ne pas disparaitre. Si le recul se poursuit, cela deviendra un cône d'avalanches plus ou moins persistant, et si le front du glacier remonte jusqu'au relatif plat suivant, cette langue disparaitra. En cas de nouvelle poussée glaciaire (qui se reproduira tôt ou tard), ce sera le départ d'une nouvelle accumulation qui un jour pourra, en grossissant, se ressouder au glacier lui même, mais ce sera long... On a le même scénario en perspective pour la langue terminale du glacier d'Argentière, si le recul continue au même rythme. J'ai de nouvelles petites séquences vidéo, en MP4 à télécharger, sur le site, qui reprend la vidéo de Zapiks, et en porte la durée à 4 minutes. C'est en dessous du mini lecteur Zapiks. Vidéo à télécharger

7 aout : Le "nouveau" glacier des Bossons séparé pour longtemps de sa langue terminale, qui depuis 1 ou 2 ans ne représentait déjà plus grand chose, mais maintenant la jonction sera très difficile à rétablir si des conditions plus favorables interviennent. Toujours, le suivi et l'historique ici

la séparation est maintenant très nette et s'élargit, pas encore d'effondrement au-dessus, mais c'est inéluctable. Toujours le suivi ici, http://www.glaciers-climat.fr/Bossons_2/Glacier_des_Bossons_2.html et bientôt la nouvelle vidéo complétée par de nouvelles séquences.

Aujourd’hui 1er aout on peut considérer que la séparation de la langue terminale est faite, et surprise, en douceur. L'effondrement de la partie suspendue va commencer, mais progressive par petits bouts, ou énorme et brutale, Mystère... De nouvelles photos à venir, et je prépare pour dans quelques jours (quand ce sera plus franc), de nouvelles séquences à la vidéo en ligne sur Zapiks. La vidéo donne une idée de ce que peut être une chute de séracs qui se déclenche au passage d'alpinistes ! Broyés !

La langue terminale du glacier des Bossons vit ses dernières heures. J'ai assisté aujourd’hui et filmé une chute de séracs qui montre bien ce qu'il se passe actuellement au fond de ce glacier Vidéo : Chute de séracs au glacier des Bossons, ici.

Oui, et encore plus quand il "touche" à grande vitesse un sentier caillouteux, des rhodos, ou la cime des mélèzes qui font se lever les skis. C'est certain qu'il faut une précision absolue, parfaitement connaitre les lieux, et avoir la quasi certitude de ne pas subir de turbulences. C'est pour cela que les 4 vols ont été fait très tôt le matin, progressivité dans l'approche du sol. 10 mn de montée en benne, 10 mn pour tout le reste, escaliers descendus à toute allure, chausser les skis, sortir la voile, se lancer, voler, rider, se poser et vite la benne (toutes les 20 mn). Après les 4 fois 20 mn, fini, risque d'instabilité thermique rendant impossible le vol très bas, et de plus tension nerveuse exténuante, et un peu trop d'adrénaline... En montant en benne au dessus de ce terrain, cela parait fou, impossible, il me disait que ça va mieux quand on est près du sol en "glissant" dans l'air... La pose finale se fait à 90 Km/h. Nous l'avons filmé depuis le départ sur le glacier, depuis le sommet de la gare du télé, depuis la benne, depuis le bas etc... Le tout pour bientôt, mais les vitres très abimées de la benne limitent bien ce qui peut être montré. Nous étions en liaison pour synchroniser son départ 30 secondes après le départ de la benne, afin de le voir déboucher au bon endroit. 10mn de trajet pour la benne qui est rapide, 2 mn 50 pour Maël en speed. C'est sa passion, Il a une grande confiance, moi je pense qu'il y a bien des risques, alors que lui a plus de craintes en voiture...

Speed Riding Aux Grands Montets. Pour l'ouverture des Grands Montets, Maël vous propose la descente depuis le glacier jusqu'à la gare de Lognan à 1972 m. Neige dure au sommet et glace sur le premier tiers. Ce n'est pas la poudre qui a fumé, mais la caillasse, les mélèzes, les rhodos... et la semelle de ses skis... En somme du ski d'été... C'est une partie de la prochaine vidéo en cours de montage, que nous avons réalisée avec plusieurs caméras. Séquence avec sa caméra embarquée, lors de sa 4ème descente d'hier matin. Speed Riding aux Grands Montets 3 juillet 2011 L'arrivée du quatrième vol.

Ecole de glace sur la Mer de glace Le 30 mai, initiation à la glace pour Thibault, vidéo de l'accès à la Mer de glace par l'itinéraire des refuges, puis dans le secteur de la bédière et des Moulins, et retour par les échelles et rampes. Filmé avec 2 caméra dont une GO Pro. Avec Thibault Astier-conte et Maël Brasey. Sur la page "glace" du site "glaciers-climat.fr", la vidéo à télécharger, en HD, fluide et en tout écran s'y trouve. La vidéo sur Zapiks.

Le départ des Grands Montets était un gros problème cet hiver, parfois dangereux, et les engins devaient "déshabiller" de sa neige le bas de la Petite Verte, afin "d'habiller" la pente suivante, ce qui à long terme réduisait encore l'épaisseur de glace au niveau de cette rimaye. Cela a couté fort cher, car refait tous les soirs avec beaucoup de travail. Bien sûr que ce n'est en aucun cas une solution au recul glaciaire, mais c'est la seule solution actuellement pour rendre à nouveau "acceptable" ce départ des Grands Montets. Plus bas sur le glacier il n'y a pas de problème, ce sont toujours ces secteurs de cols, ventés où la neige n'adhère que rarement que ce problème se pose. Le ski à cette altitude de 3200 m, n'est pas menacé dans les conditions actuelles.

Les glaciers aussi se déshydratent. Dans le Mont-Blanc comme en Vanoise, leur alimentation hivernale en précipitation a été réduite de 50 % cette année. Et avec le retrait engagé depuis 30 ans, les adeptes des sports alpins doivent adapter leurs pratiques à de nouvelles configurations glaciaires. À Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), gestionnaire du téléphérique des Grands Montets (3 330 m), a obtenu l’aval de la commune et de la préfecture pour installer cet été une bâche de 750m² en géotextile au col des Grands Montets, au pied de la gare d’arrivée du téléphérique éponyme, afin de protéger la glace du fort rayonnement. Selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble, l’épaisseur moyenne du glacier d’Argentière diminue de 60 cm par an depuis 30 ans, et cette fonte a même atteint 2,65 m en 2009. Cet “amaigrissement” pose problème pour l’accès des skieurs à cet endroit qui, en hiver, devient la piste du Point de vue. Cette idée de couverture estivale a germé dans l’esprit des pisteurs au fil de cette saison dont la sécheresse a battu des records. « Le glacier s’affaisse, c’est de plus en plus raide et ouvert. Cette année on a passé la saison à pousser la neige pour boucher la rimaye », explique l’un d’eux. Il y a 6 ans les Suisses de la station de ski d’Andermatt étaient pionniers en la matière pour préserver leur domaine skiable. Les écologistes parlaient alors de cache-misère. En France, les Arcs ont importé la méthode l’an dernier. La bâche vient d’être positionnée, sur le glacier des Rognons, affluent du glacier d’Argentière. Objectif : limiter la fonte pour préserver le passage de skieurs en hiver à cet endroit aménagé en piste balisée. DR Quand on a vu au jour le jour le problème cet hiver au départ des Grands Montets, on ne peut que dire bravo ! On en était à "vider" de sa neige le bas de la petite Verte avec les dameuses afin de refaire la pente chaque nuit, ce qui était à long terme la pire des solutions. Vous pouvez voir les 2 pages consacrées à ce glacier ici.

Je vous présente notre nouveau forum consacré au Massif du Mont Blanc et à Chamonix. Nous avons créé ce forum avec tous les membres actifs de l'ancien forum, en se recentrant sur les thèmes concernant le site "glaciers-climat.fr", et pour ne plus dépendre de personne. Forum Mont Blanc, Chamonix Vous y trouverez de nombreuses rubriques : Les glaciers du Mont Blanc et leur relation avec le climat. Météo et climatologie. Sports alpins. Ski Hors piste, Speed Riding. Escalade rocher et glace. Randonnée. Alpinisme, Aventures et drames en montagne. Vie de la vallée de Chamonix, Livres de montagne, nombreuses photos, quizz etc. Bonne visite sur notre forum, et si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à vous inscrire pour participer aux discutions.

La 2ème c'est avec une voile plus petite, donc encore plus rapide et plus sensible. Ce qui m'a étonné, c'est que sur ce dénivelé relativement court, le parapente "classique" est arrivé 5 mn plus tard au sol. Mais c'est aussi la beauté des images qui est remarquable.

La voici enfin !Voici une nouvelle vidéo que j'ai le plaisir de vous faire partager. il s'agit de 2 D_Bag (largages depuis un parapente) avec un montage original qui plaira à beaucoup, je pense.

Nouvelle vidéo, faite le 14 avril. Maël, après ses vidéos de descentes de la face Nord de l'Aiguille du Midi, nous montre maintenant les pentes de neige de cette face qu'il "Ride", dont la belle arête du Frendo où il pose ses traces plusieurs fois de suite. Vidéo toujours impressionnante, et filmée en duo avec Patrick, ce qui la rend encore plus intéressante. La page ici.

Oui, mais je n'ai aucune chance d'assister en direct à la fracture. Faut qu'on se relaye là bas jour et nuit, et avec des projecteurs... Y a t'il des volontaires ? ..

En raison de l'aspect inquiétant de la langue terminale du glacier des Bossons visible depuis la vallée, je me suis rendu ce matin sur place. Ce n'est pas le moment idéal, car c'est la période (courte) où le glacier pousse, après l'hiver où il a fortement ralenti. On constate d'ailleurs l'importante avalanche de glace due à cette poussée, et qui provient d'effondrements successifs en bordure du glacier. Mais ce sont peut être les dernières photos du glacier avant l'éclatement de la langue terminale qui débute. Ensuite ce sera un glacier suspendu, avec une barre de séracs en effondrement permanent, et un cône d'avalanche qui sera sans doute très important. Où se situera cette zone de rupture lorsque le glacier n'aura plus d'appui ? Difficile à dire, espérons que ce ne soit pas trop haut. Cela dépendra du socle rocheux sous le glacier. Je vais rajouter des photos sur cette page du site.