Record D'orage sous hautes pressions

[Higurashi]

Bonjour,

y'a t'il un record d'orage qui se sont formés sous une pression atmosphérique très élevé, j'ai pu observé des orages par une pression de 1020, mais y'a t'il déjà eut des situations ou ils se sont formés par des pressions de 1030 par exemple ?

Merci

[Supercell 54]

Bonsoir Traqueurdefoudres

Pour ma part j'ai pu observer des structures convectives (unicellulaires et multicellulaires) sous une pression de l'ordre de 1030 hPa lors de l'été 2003. Je me souvient très bien des structures convectives multicellulaires asservis aux fronts froids (qui se déplaçaient d’ailleurs rapidement). Sur mon secteur, la circulation d'un multicellulaire (associé au passage du front froid) se caractérisait fréquemment par une précipitation relativement intensive et brève, avec des rafales convectives de l'ordre de 40 à 60 km/h et des éclairs essentiellement intra et intercellulaires. Comme il s'agissait toujours de masses d'air sec à l'avant des fronts froids (avec une inhibition convective significative en raison des pressions qui avoisinaient les 1030 hPa) , le changement de temps se faisait brutalement (passage d'un temps très ensoleillé, avec très peu de nuages, à un temps orageux, sans excès).

Je me souvient aussi des unicellulaires secs nocturnes durant cette même période exceptionnellement chaude.

L'année 2003 était vraiment atypique pour ce qui en est des orages.

/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Higurashi]

Bonsoir Traqueurdefoudres

Pour ma part j'ai pu observer des structures convectives (unicellulaires et multicellulaires) sous une pression de l'ordre de 1030 hPa lors de l'été 2003. Je me souvient très bien des structures convectives multicellulaires asservis aux fronts froids (qui se déplaçaient d’ailleurs rapidement). Sur mon secteur, la circulation d'un multicellulaire (associé au passage du front froid) se caractérisait fréquemment par une précipitation relativement intensive et brève, avec des rafales convectives de l'ordre de 40 à 60 km/h et des éclairs essentiellement intra et intercellulaires. Comme il s'agissait toujours de masses d'air sec à l'avant des fronts froids (avec une inhibition convective significative en raison des pressions qui avoisinaient les 1030 hPa) , le changement de temps se faisait brutalement (passage d'un temps très ensoleillé, avec très peu de nuages, à un temps orageux, sans excès).

Je me souvient aussi des unicellulaires secs nocturnes durant cette même période exceptionnellement chaude.

L'année 2003 était vraiment atypique pour ce qui en est des orages.

/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

En tout cas sa prouve que ces orages avait une puissant poussée convective pour vaincre l'inhibition

[Damien49]

Tu peux avoir de très puissants orages sous des hautes pressions d'altitudes. Par exemple 6000m Z pour le géopotentiel 500hpa. Tu peux ainsi avoir des orages multicellulaires préfrontaux très électriques, mais ils ont quand même souvent lieu au sein d'une masse d'air chaude et humide au sol (ThétaE élevé) et donc des pressions au sol plutôt dépressionnaires (1015 à 1020 hpa reste convenable). En revanche au-delà de 1025 hpa, les orages auront quand même bien du mal à trouver de la dynamique, tout au plus quelques monocellulaires isolés et plutôt sur les reliefs. Il faut voir l'environnement synoptiques, mais si dans ces conditions tu as du 1030 hpa, c'est que même à 1030 hpa, la masse d'air était plutôt dépressionnaires et qu'autour les pressions étaient encore plus élevés (1040hpa). Un champ mou type marais barométrique, à 1030 hpa, c'est quand même rare. Il faudrait dans ce cas de la dynamique en altitude à proximité (un puissant talweg ou une sortie de jet) créant de la divergence en altitude et capable de générer de l'orage malgré la subsidence au sol.

Mais de l'orage avec une dorsale en altitude et des pressions de 1030 au sol, bref pas de cyclonisme quelque-part, ça reste improbable. Il faut quelque-chose au moins quelque-part. Enfin sinon je vois pas. Faut étudier au cas par cas, si il y a eu de l'orage c'est qu'il y avait quelque-chose quelque-part (en altitude souvent). Mais effectivement si tu étudies les pressions au sol uniquement, tu peux être surpris par l'orage.

[Higurashi]

Merci de l'explication /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[M25]

Bonsoir Traqueurdefoudres

Pour ma part j'ai pu observer des structures convectives (unicellulaires et multicellulaires) sous une pression de l'ordre de 1030 hPa lors de l'été 2003. Je me souvient très bien des structures convectives multicellulaires asservis aux fronts froids (qui se déplaçaient d’ailleurs rapidement). Sur mon secteur, la circulation d'un multicellulaire (associé au passage du front froid) se caractérisait fréquemment par une précipitation relativement intensive et brève, avec des rafales convectives de l'ordre de 40 à 60 km/h et des éclairs essentiellement intra et intercellulaires. Comme il s'agissait toujours de masses d'air sec à l'avant des fronts froids (avec une inhibition convective significative en raison des pressions qui avoisinaient les 1030 hPa) , le changement de temps se faisait brutalement (passage d'un temps très ensoleillé, avec très peu de nuages, à un temps orageux, sans excès).

Je me souvient aussi des unicellulaires secs nocturnes durant cette même période exceptionnellement chaude.

L'année 2003 était vraiment atypique pour ce qui en est des orages.

Je me souviens aussi de ces orages durant la canicule de 2003.

Je n'avais jamais vu d'activité électrique comme cela jusqu'alors, ça faisait des micros décharges un peu comme dans un nuage de volcan, des étincelles qui s'allument à l'extrémité du nuage d'orage... c'était très beau!

[Bob_Picard]

Tiens, à ce propos, depuis 2 jours, des orages se développent sous de relativement hautes pressions au sol, 1020 à 1024hPa par endroits, c'est assez atypique !