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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Climat très agréable en effet. Je dirais qu'on n'est plus dans le climat tropical (trop frais dans l'ensemble) mais plutôt dans le domaine tempéré a été très long. C'est subhumide je pense et le biome est surement la foret tropophile.

Pour moi on est vraiment à la limite du tropical mais pas pour la même raison:

- l'hiver est frais mais certains climats tropicaux ont des hivers encore plus frais, comme au nord de l'Inde. Selon la vieille définition de Köppen, le seuil de 18°c de Tm pour le mois le plus froid vise à établir l'impossibilité du gel, et on peut donc faire preuve d'un peu de souplesse sur ce seuil de 18°c pourvu que le gel soit évité. A Nouméa on est certes pas très loin de cette Tm de 18°c mais en revanche le gel est loin, très loin, puisqu'on a des tnn de l'ordre de 8°c dans une configuration topographique favorable à la fraicheur nocturne (cuvette, océan assez distant).

- par contre je trouve le Td de la saison pluvieuse faible, autour de 21°c de moyenne sur 3 mois, alors que les masses d'air pleinement tropicales donnent plutôt 24°c en moyenne... A ces niveaux d'humidité 3°c font une différence vraiment sensible, et on a pas mal de période assez sèches intercalées dans la saison des pluie qui ne collent pas avec ma conception du climat tropical.

Donc peut-être devrais-je en effet re-qualifer ce climat en subtropical.

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Bonjour à tous,   Même si depuis un an je n'ai pas posté de nouvelle fiche, je continue ce travail en coulisse avec des mises à jour constantes de mes fichiers et même quelques nouvelles éba

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Salut à tous,

Visiblement, les avis sont partagés au sujet de la « tropicalité » de Nouméa. Ce qui est logique, étant donné que la limite est toute proche. La question est donc : dans le domaine tropical ou pas ?

Vous avancez tous des arguments intéressants et pertinents qui font pencher la balance d'un côté comme de l'autre.

Je vais les commenter, puis apporter mon point de vue.

Climat très agréable en effet. Je dirais qu'on n'est plus dans le climat tropical (trop frais dans l'ensemble) mais plutôt dans le domaine tempéré a été très long. C'est subhumide je pense et le biome est surement la foret tropophile.

Sans aller jusqu'à dire qu'il fasse frais, il faut reconnaître que si les hivers ne sont effectivement pas froids du tout, les étés ne sont cependant pas extrêmement chauds non plus. Sur l'année entière, une Tm annuelle de 23°C correspond très souvent à la limite basse - voire parfois au-dessous - des Tm annuelles des régions tropicales les plus limites.

Ah oui tu trouves? Au contraire moi je trouve que c'est clairement tropical. Certe l'hiver est près de la limite mais avec une moyenne du mois le plus fois de 19°C, je trouve que c'est clairement tropical. Des txm de 25°C en plein hiver c'est pour moi impossible dans le domaine tempéré. De plus l'amplitude thermique y est de seulement 7°C dans l'année.

Je ne dirais pas que le climat de Nouméa pourrait être « clairement tropical », étant donné qu'on se trouve tout près de la limite... mais il faut reconnaître que, du point de vue thermique, il ne fait jamais froid, ce qui est une condition nécessaire pour les climats tropicaux.

Pour moi on est vraiment à la limite du tropical mais pas pour la même raison:

- l'hiver est frais mais certains climats tropicaux ont des hivers encore plus frais, comme au nord de l'Inde. Selon la vieille définition de Köppen, le seuil de 18°c de Tm pour le mois le plus froid vise à établir l'impossibilité du gel, et on peut donc faire preuve d'un peu de souplesse sur ce seuil de 18°c pourvu que le gel soit évité. A Nouméa on est certes pas très loin de cette Tm de 18°c mais en revanche le gel est loin, très loin, puisqu'on a des tnn de l'ordre de 8°c dans une configuration topographique favorable à la fraicheur nocturne (cuvette, océan assez distant).

- par contre je trouve le Td de la saison pluvieuse faible, autour de 21°c de moyenne sur 3 mois, alors que les masses d'air pleinement tropicales donnent plutôt 24°c en moyenne... A ces niveaux d'humidité 3°c font une différence vraiment sensible, et on a pas mal de période assez sèches intercalées dans la saison des pluie qui ne collent pas avec ma conception du climat tropical.

Donc peut-être devrais-je en effet re-qualifer ce climat en subtropical.

Ta réflexion est très intéressante : en effet, je trouve également qu'il est important de décortiquer chaque saison, et mentionner également des niveaux d'humidité (et même de précipitations) en parallèle avec la prise en compte du niveau thermique.

Effectivement - et j'en avais déjà parlé -, le seuil des 18°C de Köppen est certes pratique et très simple d'utilisation, mais il est très approximatif, et surtout, il repose sur une considération théorique (l'absence de gel) pertinente mais incomplète.

En effet, l'impact d'une Tm du mois le plus frais de 18°C est très différente selon qu'on se trouve dans le cas d'une saison hivernale sèche (cas 1) ou dans celui d'un hiver très pluvieux (cas 2) :

- du point de vue climatique, dans le cas 1, on bénéficie ici de la présence de l'anticyclone subtropical qui fait passer les perturbations d'origine tempérée/polaire et donc le « front polaire » plus au nord (plus au sud dans l'HS). Donc on reste ici baigné dans la masse d'air subtropicale stable, et seul le bilan thermique un peu moins favorable durant la saison hivernale (qui devient ici la saison sèche) entraîne une baisse modérée des températures.

- dans le cas 2, la situation est toute autre ! Ici, à moins d'être situé dans les montagnes équatoriales, on se trouve bien souvent à des latitudes proches des tropiques. Et les pluies hivernales qui se produisent sont presque toutes d'origine tempérée : ce sont bien souvent des pluies relativement copieuses et fraîches (par 15-20°C, voire moins) issues des « descentes » et des advections dynamiques d'air « polaire ». Il y a constamment un conflit perturbé entre l'air subtropical (voire tropical) et l'air polaire. Un exemple caractéristique est la Floride (qui est un exemple plutôt continental), et le sud de la Nouvelle Calédonie en est un autre (ici, un homologue océanique). La dynamique atmosphérique n'est donc plus tout à fait, ici, tropicale, de fait.

Cela se confirme en considérant l'aspect bioclimatique et botanique. En effet, dans des régions aux hivers secs et ensoleillés (comme au cas 1), la végétation tropicale peut facilement devenir quasi-exclusive même par une Tm du mois le plus froid de 13 ou 14°C seulement ! (c'est le cas dans le nord de l'Inde, comme l'a dit Mottoth). Et ce, même si le gel n'est pas complètement impossible (il peut faire jusque -1/-2°C en Tnn absolue sans que cela n'endommage ou ne tue la végétation tropicale).

Inversement, dans les régions du cas 2, des pluies fraîches trop copieuses peuvent interdire le développement de la végétation tropicale (ex, toutes les régions au nord de Miami, par 18 à 20-21°C en janvier pourtant !).

Par ailleurs, pour compenser un hiver trop pluvieux et trop frais, il faut un été suffisamment chaud et pluvieux pour la végétation tropicale. Or comme vient de le dire Mottoth, il semblerait bien que l'été à Nouméa soit un peu limite (ce qui semblerait confirmé par le Td plutôt bas).

Bref, le sud de la Nouvelle-Calédonie ne semble effectivement pas vraiment présenter une dynamique atmosphérique suffisamment tropicale.

J'ai donc éprouvé mon indice de « tropicalité » qui vaut -12 à Nouméa (une valeur faiblement négative signifiant que le climat n'y serait pas tout à fait tropical ; à titre de comparaison, Cairns est à +17, Miami à -2, Key West à +22, Rio de J. +11, Hamilton Bermudes -41, etc...).

Puis on constate que, dans le sud de la Nouvelle Calédonie, des espèces d'origine antarctique sont présentes, jusqu'en plaine, comme Nothofagus (une sorte de Hêtre, typique des forêts subtropicales humides), et Araucaria.

Ces nothofagus sont peu présents vers Nouméa à cause de l'existence d'une saison sèche (faible mais présente) sévissant de septembre à novembre. D'ailleurs, l'indice Ihe durant cette période vaut -11 (confirmant la présence de cette faible saison sèche).

http://nzetc.victoria.ac.nz/tm/scholarly/tei-Bio26Tuat02-t1-body-d3.html

Ces arbres magnifiques (Araucarias columnis ou Pins colonnaires, paysage typique de l'extrême sud de la Nouvelle Calédonie) ne sont pas tropicaux, mais bien d'origine tempérée.

20120204156.jpg

Bref, pour conclure, je parlerais d'un climat subtropical maritime chaud subhumide, pour être complet.

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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

En effet, climat Subtropical pour Nouméa donc, merci Dann. La suite devrais arriver dans 2 ou 3 jours, les vacances sont terminées et je n'ai donc eu que peu de temps depuis jeudi dernier.

J'ai cependant terminé de remettre à jour aujourd'hui l’Amérique du Sud, avec la plupart des fiches légèrement remaniées avec des exemples de saisons plus approfondis (au lieu d'un seul mois on a une saison entière à l'instar des fiches récentes).

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Salut à tous,

Visiblement, les avis sont partagés au sujet de la « tropicalité » de Nouméa. Ce qui est logique, étant donné que la limite est toute proche. La question est donc : dans le domaine tropical ou pas ?

Vous avancez tous des arguments intéressants et pertinents qui font pencher la balance d'un côté comme de l'autre.

Je vais les commenter, puis apporter mon point de vue.

Sans aller jusqu'à dire qu'il fasse frais, il faut reconnaître que si les hivers ne sont effectivement pas froids du tout, les étés ne sont cependant pas extrêmement chauds non plus. Sur l'année entière, une Tm annuelle de 23°C correspond très souvent à la limite basse - voire parfois au-dessous - des Tm annuelles des régions tropicales les plus limites.

Je ne dirais pas que le climat de Nouméa pourrait être « clairement tropical », étant donné qu'on se trouve tout près de la limite... mais il faut reconnaître que, du point de vue thermique, il ne fait jamais froid, ce qui est une condition nécessaire pour les climats tropicaux.

Ta réflexion est très intéressante : en effet, je trouve également qu'il est important de décortiquer chaque saison, et mentionner également des niveaux d'humidité (et même de précipitations) en parallèle avec la prise en compte du niveau thermique.

Effectivement - et j'en avais déjà parlé -, le seuil des 18°C de Köppen est certes pratique et très simple d'utilisation, mais il est très approximatif, et surtout, il repose sur une considération théorique (l'absence de gel) pertinente mais incomplète.

En effet, l'impact d'une Tm du mois le plus frais de 18°C est très différente selon qu'on se trouve dans le cas d'une saison hivernale sèche (cas 1) ou dans celui d'un hiver très pluvieux (cas 2) :

- du point de vue climatique, dans le cas 1, on bénéficie ici de la présence de l'anticyclone subtropical qui fait passer les perturbations d'origine tempérée/polaire et donc le « front polaire » plus au nord (plus au sud dans l'HS). Donc on reste ici baigné dans la masse d'air subtropicale stable, et seul le bilan thermique un peu moins favorable durant la saison hivernale (qui devient ici la saison sèche) entraîne une baisse modérée des températures.

- dans le cas 2, la situation est toute autre ! Ici, à moins d'être situé dans les montagnes équatoriales, on se trouve bien souvent à des latitudes proches des tropiques. Et les pluies hivernales qui se produisent sont presque toutes d'origine tempérée : ce sont bien souvent des pluies relativement copieuses et fraîches (par 15-20°C, voire moins) issues des « descentes » et des advections dynamiques d'air « polaire ». Il y a constamment un conflit perturbé entre l'air subtropical (voire tropical) et l'air polaire. Un exemple caractéristique est la Floride (qui est un exemple plutôt continental), et le sud de la Nouvelle Calédonie en est un autre (ici, un homologue océanique). La dynamique atmosphérique n'est donc plus tout à fait, ici, tropicale, de fait.

Cela se confirme en considérant l'aspect bioclimatique et botanique. En effet, dans des régions aux hivers secs et ensoleillés (comme au cas 1), la végétation tropicale peut facilement devenir quasi-exclusive même par une Tm du mois le plus froid de 13 ou 14°C seulement ! (c'est le cas dans le nord de l'Inde, comme l'a dit Mottoth). Et ce, même si le gel n'est pas complètement impossible (il peut faire jusque -1/-2°C en Tnn absolue sans que cela n'endommage ou ne tue la végétation tropicale).

Inversement, dans les régions du cas 2, des pluies fraîches trop copieuses peuvent interdire le développement de la végétation tropicale (ex, toutes les régions au nord de Miami, par 18 à 20-21°C en janvier pourtant !).

Par ailleurs, pour compenser un hiver trop pluvieux et trop frais, il faut un été suffisamment chaud et pluvieux pour la végétation tropicale. Or comme vient de le dire Mottoth, il semblerait bien que l'été à Nouméa soit un peu limite (ce qui semblerait confirmé par le Td plutôt bas).

Bref, le sud de la Nouvelle-Calédonie ne semble effectivement pas vraiment présenter une dynamique atmosphérique suffisamment tropicale.

J'ai donc éprouvé mon indice de « tropicalité » qui vaut -12 à Nouméa (une valeur faiblement négative signifiant que le climat n'y serait pas tout à fait tropical ; à titre de comparaison, Cairns est à +17, Miami à -2, Key West à +22, Rio de J. +11, Hamilton Bermudes -41, etc...).

Puis on constate que, dans le sud de la Nouvelle Calédonie, des espèces d'origine antarctique sont présentes, jusqu'en plaine, comme Nothofagus (une sorte de Hêtre, typique des forêts subtropicales humides), et Araucaria.

Ces nothofagus sont peu présents vers Nouméa à cause de l'existence d'une saison sèche (faible mais présente) sévissant de septembre à novembre. D'ailleurs, l'indice Ihe durant cette période vaut -11 (confirmant la présence de cette faible saison sèche).

http://nzetc.victoria.ac.nz/tm/scholarly/tei-Bio26Tuat02-t1-body-d3.html

Ces arbres magnifiques (Araucarias columnis ou Pins colonnaires, paysage typique de l'extrême sud de la Nouvelle Calédonie) ne sont pas tropicaux, mais bien d'origine tempérée.

Bref, pour conclure, je parlerais d'un climat subtropical maritime chaud subhumide, pour être complet.

En fait, tu penses que ce climat n'est pas tropical car l'hiver est trop pluvieux alors qu'on a un climat qui reste loin du gel quelle que soit la saison.

Est-ce que ces pluies hivernales sont d'origine tropicale, ou bien sont-elles d'origine frontale, c'est à dire tempérée ? Et si oui, qu'est-ce qui permet de l'affirmer ?

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Depuis que j'ai commencé à travailler aussi avec les METAR (en plus des synops) en juin j'ai toujours eu du mal à récupérer les données hors-US pour la période 2000-2004. J'ai enfin trouvé une source satisfaisante pour cette période: http://data.eol.ucar.edu/codiac/dss/id=100.013

Les données sont à présent sur mon disque dur, mais elle sont "en vrac", c'est le moins que l'on puisse dire (plus de 40000 fichiers horaires). Il va me falloir donc quelques jours de développement pour arranger un peu cette base de donnée et programmer des routines d'extraction efficaces. Ne vous attendez donc pas à une nouvelle fiche avant le début de la semaine prochaine.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

En fait, tu penses que ce climat n'est pas tropical car l'hiver est trop pluvieux alors qu'on a un climat qui reste loin du gel quelle que soit la saison.

Est-ce que ces pluies hivernales sont d'origine tropicale, ou bien sont-elles d'origine frontale, c'est à dire tempérée ? Et si oui, qu'est-ce qui permet de l'affirmer ?

Oui, l'absence de gel n'implique pas nécessairement qu'on ait affaire à un climat tropical.

Pour illustrer, je citerais le cas de Funchal (Madère), où le gel est strictement impossible (la Tnnm annuelle n'est pas inférieure à 9 ou 10°C, et il me semble que la Tnn absolue est de l'ordre de 5°C !). Pourtant, Funchal possède un climat bien tempéré, tout juste subtropical !

Bien entendu, Nouméa possède des Tm mensuelles assez nettement plus élevées qu'à Funchal, et ce toute l'année (environ 3-4°C de plus hiver comme été). Cependant, après avoir longuement étudié et analysé le mécanisme climatique des régions tropicales ainsi que le lien entre le climat tropical et sa végétation climacique qui lui est associée, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il est très difficile de cerner et de délimiter ce domaine climatique à l'aide de la seule température. Il s'avère - c'est en tous les cas mon avis - qu'il est nécessaire de tenir compte du couplage (complexe) entre le régime thermique et le régime pluviométrique, tout en tenant compte bien évidemment de la rusticité (en ce sens qu'aucun climat ne peut être tropical si la Tnn absolue est inférieure à -2/-3°C).

J'ai constaté que les « pluies fraîches et froides » (ou plutôt une eau trop fraîche pénétrant dans le sol) étaient tout aussi dommageables pour la végétation tropicale que le gel des feuilles : plus concrètement, il semblerait que des pluies trop copieuses tombant durant un mois dont la Tm mensuelle est inférieure à 22°C auraient tendance à contrarier le développement de ce type de végétation. Par extension, plus des pluies se montrent copieuses et plus la Tm mensuelle s'éloigne des 22°C (en y étant inférieure), plus il faut un été caniculaire pour parvenir à compenser l'humidité et la fraîcheur hivernale.

Ainsi, les rares pluies fraîches tombant dans le nord de l'Inde par une Tm mensuelle de 14°C en janvier sont suffisamment compensées par l'été absolument caniculaire (32-35°C en Tm du mois le plus chaud).

Alors que dans le sud de la Nouvelle Calédonie, bien que l'hiver soit moins froid, celui-ci est cependant assez nettement pourvu en pluies fraîches qui, par ailleurs, ne sont que trop peu (même si ce n'est pas loin) compensées par la chaleur estivale tout juste un peu trop modérée.

Oui, une bonne partie des pluies hivernales à Nouméa sont d'origine frontale (tempérée), et se produisent par des températures souvent comprises entre 15 et 20°C. Les pluies d'origine tropicale se produisent toujours par des températures supérieures à 20-22°C.

Je l'ai vérifié.

J'ai également vérifié la synoptique de la circulation atmosphérique dans cette partie de l'Océanie qui montre assez fréquemment des « remontées » d'air polaire maritime et leur front associé.

Je citerai par exemple Météo-France qui y fait allusion :

http://www.meteo.nc/climat/climat-en-nc

«Situé à proximité du tropique du Capricorne, le "caillou" subit les influences tropicales et tempérées plus ou moins fortement selon les saisons (Maitrepierre et Caudmont, 2007).

On distingue deux saisons principales :

  • La saison chaude est centrée sur le premier trimestre. L’influence tropicale est prédominante et le temps est rythmé par les variations de position de la Zone de Convergence du Pacifique Sud (ZCPS) ainsi que par les trajectoires des dépressions tropicales. Les précipitations sont abondantes et les températures moyennes sont élevées, bien que les extrêmes soient limités par l’influence maritime et l’alizé.
  • En saison fraîche, de juin à septembre, la ZCPS se décale vers le nord-est. Les perturbations des régions tempérées remontent vers le nord et se manifestent en Nouvelle-Calédonie par des précipitations et ce qu'on appelle des « coups d’ouest ». Ces épisodes perturbés ponctuent un temps généralement sec et frais avec des températures minimales relativement basses dans certaines régions.

La transition entre ces deux saisons n’est pas toujours évidente à distinguer :

  • La saison sèche, d’août à novembre, est le lien entre la saison fraîche et la saison chaude. Cette partie de l’année se caractérise par des précipitations très faibles et par des températures de plus en plus élevées la journée. Les feux de forêt se propagent facilement sur une végétation déshydratée sous l’action d’un alizé renforcé par les brises. Le retour des précipitations est donc très attendu mais il peut être dramatiquement retardé pendant les épisodes El Niño.
  • En fin de saison chaude/début de saison fraîche, la température de l’eau de mer est encore chaude et elle peut favoriser la formation d’épisodes pluvio-orageux importants, voire de dépressions subtropicales. »

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Depuis que j'ai commencé à travailler aussi avec les METAR (en plus des synops) en juin j'ai toujours eu du mal à récupérer les données hors-US pour la période 2000-2004. J'ai enfin trouvé une source satisfaisante pour cette période: http://data.eol.ucar.edu/codiac/dss/id=100.013

Les données sont à présent sur mon disque dur, mais elle sont "en vrac", c'est le moins que l'on puisse dire (plus de 40000 fichiers horaires). Il va me falloir donc quelques jours de développement pour arranger un peu cette base de donnée et programmer des routines d'extraction efficaces. Ne vous attendez donc pas à une nouvelle fiche avant le début de la semaine prochaine.

Tu m'impressionnes, mottoth, avec tout ce travail que tu fais, merci encore !
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J'ai constaté que les « pluies fraîches et froides » (ou plutôt une eau trop fraîche pénétrant dans le sol) étaient tout aussi dommageables pour la végétation tropicale que le gel des feuilles : plus concrètement, il semblerait que des pluies trop copieuses tombant durant un mois dont la Tm mensuelle est inférieure à 22°C auraient tendance à contrarier le développement de ce type de végétation. Par extension, plus des pluies se montrent copieuses et plus la Tm mensuelle s'éloigne des 22°C (en y étant inférieure), plus il faut un été caniculaire pour parvenir à compenser l'humidité et la fraîcheur hivernale.

Ainsi, les rares pluies fraîches tombant dans le nord de l'Inde par une Tm mensuelle de 14°C en janvier sont suffisamment compensées par l'été absolument caniculaire (32-35°C en Tm du mois le plus chaud).

Alors que dans le sud de la Nouvelle Calédonie, bien que l'hiver soit moins froid, celui-ci est cependant assez nettement pourvu en pluies fraîches qui, par ailleurs, ne sont que trop peu (même si ce n'est pas loin) compensées par la chaleur estivale tout juste un peu trop modérée.

Oui, une bonne partie des pluies hivernales à Nouméa sont d'origine frontale (tempérée), et se produisent par des températures souvent comprises entre 15 et 20°C. Les pluies d'origine tropicale se produisent toujours par des températures supérieures à 20-22°C.

Je l'ai vérifié.

J'ai également vérifié la synoptique de la circulation atmosphérique dans cette partie de l'Océanie qui montre assez fréquemment des « remontées » d'air polaire maritime et leur front associé.

Je citerai par exemple Météo-France qui y fait allusion :

http://www.meteo.nc/climat/climat-en-nc

«Situé à proximité du tropique du Capricorne, le "caillou" subit les influences tropicales et tempérées plus ou moins fortement selon les saisons (Maitrepierre et Caudmont, 2007).

On distingue deux saisons principales :

  • La saison chaude est centrée sur le premier trimestre. L’influence tropicale est prédominante et le temps est rythmé par les variations de position de la Zone de Convergence du Pacifique Sud (ZCPS) ainsi que par les trajectoires des dépressions tropicales. Les précipitations sont abondantes et les températures moyennes sont élevées, bien que les extrêmes soient limités par l’influence maritime et l’alizé.
  • En saison fraîche, de juin à septembre, la ZCPS se décale vers le nord-est. Les perturbations des régions tempérées remontent vers le nord et se manifestent en Nouvelle-Calédonie par des précipitations et ce qu'on appelle des « coups d’ouest ». Ces épisodes perturbés ponctuent un temps généralement sec et frais avec des températures minimales relativement basses dans certaines régions.

La transition entre ces deux saisons n’est pas toujours évidente à distinguer :

  • La saison sèche, d’août à novembre, est le lien entre la saison fraîche et la saison chaude. Cette partie de l’année se caractérise par des précipitations très faibles et par des températures de plus en plus élevées la journée. Les feux de forêt se propagent facilement sur une végétation déshydratée sous l’action d’un alizé renforcé par les brises. Le retour des précipitations est donc très attendu mais il peut être dramatiquement retardé pendant les épisodes El Niño.
  • En fin de saison chaude/début de saison fraîche, la température de l’eau de mer est encore chaude et elle peut favoriser la formation d’épisodes pluvio-orageux importants, voire de dépressions subtropicales. »

Merci Dann pour cette réponse argumentée

En fait, bien qu'à une latitude assez basse, les perturbations tempérées se font déjà sentir à Nouméa en hiver. Les hautes pressions subtropicales ne semblent pas constituer pas une barrière infranchissable dans cette région du monde.

C'est le phénomène que l'on retrouve à l'Île de Pâques, plus accentué car l'Île de Pâques est plus au sud (27°S), où les pluies d'hiver, d'origine tempérée donc, sont plus abondantes que les pluies tropicales d'été. Ces pluies "tempérées" hivernales sont logiquement accompagnées d'une certaine fréquence des vents d'ouest en cette saison.

Cependant, ce qui me laisse un peu perplexe, c'est que, contrairement à ce qui se passe pour l'Ile de Pâques, à Nouméa ce phénomène n'apparaît pas sur les roses des vents: même en hiver, l'alizé semble être quasi permanent avec très peu de vents d'ouest.

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Il me semble qu'on se trouve quand même vraiment à la limite tropical/subtropical, à la fois entre le bord de mer et la montagne et entre le nord et le sud de cette grande île.

Je pense qu'il faut relativiser l'importance de la végétation d'origine tempérée car l'extrême originalité de la Flore est telle qu'elle est difficilement comparable. Les sols sont tellement contraignants dans une grande partie du sud que l'origine des espèces qui ont réussies à s'y adapter, apparemment en bonne partie d'origine tempérée (?), peut paraître ainsi sur-représentée.

Les Nothofagus sont par exemple surtout présents dans l’extrême sud sur sols ultramafiques et en montagne plus au nord : http://nothofagus.free.fr/nouvellecaledonie.htm.

En bord de mer, l'omniprésence du cocotier est à mon sens un marqueur purement tropical, car j'ai beau chercher, je ne vois pas d'exemple subtropicaux de populations importantes, tout juste d'individus isolés plantés et vivotant dans les coins les plus doux (port de Madère, sud-ouest de la Californie (1 seul répertorié !), Bermudes, Daytona Beach en Floride, côte texane) autant d'endroit où il ne fructifie d'ailleurs pas.

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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

On retrouve un peu la même chose à la Réunion: un climat qui n'est pas 100% tropical, avec quelques perturbations d'origine tempérées en hiver et une moiteur un peu juste en saison des pluies (Td de 22°c) pour être pleinement tropicale. Nouméa peut être comparée à St Pierre je pense.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Merci Dann pour cette réponse argumentée

En fait, bien qu'à une latitude assez basse, les perturbations tempérées se font déjà sentir à Nouméa en hiver. Les hautes pressions subtropicales ne semblent pas constituer pas une barrière infranchissable dans cette région du monde.

C'est le phénomène que l'on retrouve à l'Île de Pâques, plus accentué car l'Île de Pâques est plus au sud (27°S), où les pluies d'hiver, d'origine tempérée donc, sont plus abondantes que les pluies tropicales d'été. Ces pluies "tempérées" hivernales sont logiquement accompagnées d'une certaine fréquence des vents d'ouest en cette saison.

De rien, Yves.

Oui, le parallèle que tu fais avec Pâques est très intéressant. Effectivement, cette île (largement subtropicale) reçoit bien plus fréquemment ces perturbations tempérées.

Cependant, ce qui me laisse un peu perplexe, c'est que, contrairement à ce qui se passe pour l'Ile de Pâques, à Nouméa ce phénomène n'apparaît pas sur les roses des vents: même en hiver, l'alizé semble être quasi permanent avec très peu de vents d'ouest.
Je pense que tu sous-estimes un peu trop l'occurrence de ces types de temps perturbés et plus frais (et leurs vents associés) se produisant de temps en temps en hiver à Nouméa.

En effet, si l'on analyse un peu plus précisément la rose des vents (attention tout de même à la canalisation des vents par le relief selon une direction NO-SE), on s'aperçoit qu'en juillet (pour prendre le mois le plus hivernal), 28% des directions du vent proviennent du secteur S à ONO, ce qui n'est somme toute pas négligeable. Bien entendu, le fait que le vent provienne du SO par exemple n'indique pas nécessairement qu'on ait affaire à une « descente » d'air polaire perturbé. Mais cela donne une idée.

On est ici à 22°S, et il ne faut pas oublier la présence massive du continent glacial qu'est l'Antarctique qui fait que, dans l'HS, tous les systèmes atmosphériques sont légèrement décalés vers le nord. Au point que la position moyenne de l'équateur météorologique avoisine les 3° de latitude nord. Donc une latitude de 22°S correspond peu ou prou à une latitude de 27-28°N.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Il me semble qu'on se trouve quand même vraiment à la limite tropical/subtropical, à la fois entre le bord de mer et la montagne et entre le nord et le sud de cette grande île.

Oui, tout à fait. Si, pour ma part, je pense que Nouméa est très légèrement incluse dans le sous-domaine subtropical, ce n'est évidemment aucunement un avis tranché.

Le nord de l'île à très basse altitude (et surtout sur la côte) est en revanche très probablement incluse dans le domaine tropical.

Mais l'extrême sud (et notamment l'île des Pins) est à mon avis sans doute subtropicale.

Je pense qu'il faut relativiser l'importance de la végétation d'origine tempérée car l'extrême originalité de la Flore est telle qu'elle est difficilement comparable. Les sols sont tellement contraignants dans une grande partie du sud que l'origine des espèces qui ont réussies à s'y adapter, apparemment en bonne partie d'origine tempérée (?), peut paraître ainsi sur-représentée.

Les Nothofagus sont par exemple surtout présents dans l’extrême sud sur sols ultramafiques et en montagne plus au nord : http://nothofagus.fr...lecaledonie.htm.

En bord de mer, l'omniprésence du cocotier est à mon sens un marqueur purement tropical, car j'ai beau chercher, je ne vois pas d'exemple subtropicaux de populations importantes, tout juste d'individus isolés plantés et vivotant dans les coins les plus doux (port de Madère, sud-ouest de la Californie (1 seul répertorié !), Bermudes, Daytona Beach en Floride, côte texane) autant d'endroit où il ne fructifie d'ailleurs pas.

Ce que je présuppose, d'après différentes délimitations (dans plusieurs endroits du monde) du domaine tropical tracées par les botanistes et certains biogéographes, c'est que, pour qu'un climat (et donc un biome climacique) soit considéré tropical, il faut que les essences d'origine taxonomique tempérée (càd néarctique, paléarctique ou australo-antarctique) ne soient pas présentes.

Et, autant sur le lien que tu as posté que sur ceux que j'ai vus, on peut lire qu'il est quasiment impossible de dire si certaines espèces (comme Nothofagus ou Araucaria) étaient présentes ou non à très basse altitude (souvent à moins de 150 m) à cause des activités humaines et du défrichement systématique. Mais, d'après moi, les conditions climatiques présentes à l'aéroport de Nouméa sont telles qu'il existe une saison sèche un peu trop prononcée pour Nothofagus.

Quant au cocotier (Cocos nucifera), tu as parfaitement raison de le mentionner : en effet, cette espèce est un marqueur très important et très caractéristique du milieu tropical. Cocos nucifera ne peut effectivement pas se développer seul (donc donner des fruits arrivant à maturation) en climat subtropical. Seules les conditions tropicales lui siéent.

Mais en Nouvelle-Calédonie, on ne trouve le cocotier que par endroit en zone littorale, sur des sols sableux, bref, au bord des plages :

https://books.google.ca/books?id=KQ3SBwAAQBAJ&pg=PA157&lpg=PA157&dq=cocos+nucifera+distribution+new+caledonia&source=bl&ots=HJIB9KuVIO&sig=kWXL8vqtIRnzK3rOk5osBXoAWio&hl=fr&sa=X&ved=0CCgQ6AEwAWoVChMI-dPll42RyAIVyWs-Ch1bCQ_q#v=onepage&q=cocos%20nucifera%20distribution%20new%20caledonia&f=false

Le sable permet au sol de rester facilement sec, si bien que ces conditions édaphiques particulières équivalent à (reviennent à) un climat plus sec, càd que ces conditions édaphiques déplacent le curseur vers la tropicalité qui est donc atteinte sur ces plages.

Mais je suis donc presque persuadé qu'on ne pourrait pas trouver de peuplements naturels de cocotiers dans les terres, près de Nouméa, les conditions n'étant donc pas, à mon avis, tout à fait tropicales.

Mais je dois avouer que je cherche peut-être une trop grande précision climatique. Cependant, je trouve que pour compenser cette trop grande précision, peut-être pourrait-il être intéressant de parler de climat subtropical chaud pour tous ces climats subtropicaux très proches des conditions tropicales, par exemple les climats subtropicaux dont la Tm annuelle dépasse 22°C. Qu'en dites-vous ?

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

On retrouve un peu la même chose à la Réunion: un climat qui n'est pas 100% tropical, avec quelques perturbations d'origine tempérées en hiver et une moiteur un peu juste en saison des pluies (Td de 22°c) pour être pleinement tropicale. Nouméa peut être comparée à St Pierre je pense.

Tu fais une comparaison intéressante avec deux climats effectivement très proches.

Cependant, pour ma part, je dirais tout de même que le littoral (et toutes les zones côtières de basse altitude) de la Réunion incluant donc St-Pierre possède un climat tropical. Tout juste, certes, mais je dirais qu'on est ici dans le domaine tropical, puisqu'il semble d'ailleurs qu'il y ait 1 ou 2°C de plus qu'à Nouméa, et la saison fraîche est plus sèche, si bien que l'indice IT atteint ici environ +20.

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D'après un habitant de NC, le cocotier pousse et fructifie bien même dans le sud, à l'intérieur des terres où il est planté dans les villages jusqu'à 500 m d'altitude. Il n'est bien entendu spontané que sur les plages.

Un marqueur, oui si c'était une espèce sauvage mais le cocotier est largement cultivé et diffusé par l'homme. Sa présence ne signifie pas indubitablement que l'on est en présence de tel type de climat. On retrouve la même problématique que pour l'olivier.
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

OK, merci bien de t'être renseigné.

Mais tout de même, je persiste à penser (peut-être ai-je tort ?) que Nouméa (et surtout l'extrême sud de la NC, et en l'occurrence l'île des Pins) est tout juste subtropicale car :

1- des espèces tempérées sont possibles (de façon spontanée) dans ce coin (notamment Nothofagus du côté humide et Araucaria)

2- les cocotiers peuvent sans doute fructifier, mais les fruits arriveraient-ils suffisamment à maturation (condition absolument nécessaire pour la régénération de l'espèce) dans des emplacements éloignés de toute activité humaine et non exposés au nord ? ça n'est pas dit...

3- quand bien même le pourraient-ils (fruits à maturation), peut-être pourrait-on supposer une certaine élasticité écologique du cocotier. Une élasticité très faible, mais étant donné que Nouméa (et cet extrême sud de la NC) est quasiment tropicale, cela pourrait donc aller.

4- dans le document que j'ai cité, il est bien précisé que les cocotiers de NC ne poussent (ne prospèrent naturellement) qu'en zone littorale sableuse : là où il fait plus chaud et plus sec en saison fraîche (donc conditions plus tropicales)

Et c'est ce que tu me confirmes, je crois, en précisant qu'il n'est spontané que sur les plages.

Qu'en penses-tu ?

Es-tu d'accord avec mon raisonnement ?

ps : c'est le même principe que pour l'essence subtropicale aride suivante : Phoenix Dactylifera (le palmier dattier). Celui-ci peut fructifier loin de son aire de répartition (en zone tempérée non subtropicale), comme sur la côte d'Azur par exemple, mais ses fruits n'arrivent absolument pas à maturation, si bien qu'ils ne peuvent se développer par eux-mêmes (non spontanés) là-bas.

Je prends cet exemple, car le palmier dattier est quant à lui un excellent marqueur du climat subtropical sec.

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ps : c'est le même principe que pour l'essence subtropicale aride suivante : Phoenix Dactylifera (le palmier dattier). Celui-ci peut fructifier loin de son aire de répartition (en zone tempérée non subtropicale), comme sur la côte d'Azur par exemple, mais ses fruits n'arrivent absolument pas à maturation, si bien qu'ils ne peuvent se développer par eux-mêmes (non spontanés) là-bas.

Je prends cet exemple, car le palmier dattier est quant à lui un excellent marqueur du climat subtropical sec.

Je ferai toujours la même remarque : le dattier est une espèce largement cultivée, c'est , à mon avis, bien difficile de situer son aire de répartition en tant qu'espèce spontanée.Ceci est d'autant plus vrai que le climat du Sahara, berceau naturel de cette espèce, est, à lui seul, incapable d'assurer son développement. Sous le climat saharien, en plus des très rares pluies, il faut impérativement au dattier un apport d'eau, soit le plus souvent d'origine humaine par l'irrigation, soit dans quelques rares cas par affleurement spontané de nappes souterraine à la surface.
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Il me semble que par rapport à l'olivier ou au palmier-dattier, l'aire où le cocotier survit sans fructifier est beaucoup plus limitée.

Je ne suis pas sûr qu'il existe une barrière géographique aussi franche entre les espèces d'origine tempérée et les tropicales, j'imagine qu'il y a des espèces bien à cheval sur ces limites dans les tempérées puisque ce sont les tropicales qui la définiraient. Je n'ai pas cherché d'exemple.

Oui, le cocotier est spontanément une espèce des sables côtiers, il n'est présent dans l'intérieur que planté par l'Homme, sur l'ensemble de son aire.

Il semble que le sud intérieur de NC et l'île des Pins fassent réellement partie de l'aire de fructification possible et non d'une limite à conditions particulières. Il doit certainement exister une variabilité au sein des innombrables cultivars.

Pour l'aire d'origine du palmier-dattier, la désertification progressive du Sahara brouille les pistes, mais il ne semble pas qu'il y ait été spontané, son origine probable serait plutôt au Moyen-Orient.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Citation

#150. Pontianak.

 

Comme à Sumatra les incendies de forêt sont une plaie et peuvent noyer le paysage dans la fumée pendant plusieurs semaines. Voici l'exemple d'octobre 2006, qui survient à la fin d'une période inhabituellement sèche pour cette région (juillet et aout totalisant à eux 2 moins de 100mm). Les feux non contenus qui suivirent cette petite sécheresse donnèrent une épaisse fumée qui obscurci le ciel pendant plus de 2 semaines, du 4 au 22:

96581_OCT06.png

 

Voici le détail des journées du 16 et 17. Durant ces 2 jours, si on excepte le 1er relevé, la visibilité horizontale notée VV n'a pas dépassé 300m !

Remarquez que si l'obscurcissement par la fumée est total dans le domaine du visible, il ne contrarie en rien le rayonnement infrarouge puisque les amplitudes thermiques diurnes gardent un niveau normal: les moyennes mensuelles de tn et tx sont absolument normales (+0.1°c d'anomalie sur les tn, 0° sur les tx).

96581_16_17_OCT2006.png

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

Bonjour, je ressort un extrait de cette fiche sur ma série indonésienne pour vous signaler un nouvel épisode de Southeast Asian Haze en cours durant cette saison sèche aggravée par un fort Niño. Ce phénomène aggravé par les conditions météo est avant tout d'origine humaine, du au fléau de la déforestation illégale. Voyez la page wikipédia consacrée pour plus de détail: https://en.wikipedia.org/wiki/2015_Southeast_Asian_haze

Voici une image éloquente de cette page wiki:

1024px-Satellite_image_of_2015_Southeast_Asian_haze_-_20150924.jpg

Modifié par mottoth
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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Aujourd'hui j'ai remis à jour 2 stations Antarctiques,/topic/67917-climats-du-monde/page__view__findpost__p__2208178'> Eduardo Frei Montalva et /topic/67917-climats-du-monde/page__view__findpost__p__2210921'>Vostok. Les deux fiches sont enrichies avec la dernière génération de résumés mensuels qui détaillent mieux les saisons, et 2 années de données supplémentaire pour Vostok, avec notamment des données d'ensoleillement maintenant un peu plus étoffées: cette station atteint une moyenne annuelle supérieure à 3600h !

J'hésite encore un peu sur la suite: l'étape suivante me pose des problèmes pour la qualité des données, et je n'ai pas encore statué sur son sort. Par contre les 3 étapes suivantes sont "dans la boite", donc ça ira assez vite. Quoi qu'il en soit je vise lundi pour poster une nouvelle fiche.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Je ferai toujours la même remarque : le dattier est une espèce largement cultivée, c'est , à mon avis, bien difficile de situer son aire de répartition en tant qu'espèce spontanée.

Ceci est d'autant plus vrai que le climat du Sahara, berceau naturel de cette espèce, est, à lui seul, incapable d'assurer son développement. Sous le climat saharien, en plus des très rares pluies, il faut impérativement au dattier un apport d'eau, soit le plus souvent d'origine humaine par l'irrigation, soit dans quelques rares cas par affleurement spontané de nappes souterraine à la surface.

Bonjour Yves,

Moi, je ferai toujours cette même réponse : la question n'est pas de situer l'aire de répartition de l'espèce spontanée.

Tiens, par exemple, prenons le cyprès Lambert, dit aussi le cyprès de Monterrey (Californie), ou encore Cupressus macrocarpa. L'aire de répartition de cette espèce est située sur la côte californienne, entre 100 et 200 km au sud de San Francisco.

C'est une espèce qui apprécie les climats maritimes relativement frais, et par conséquent, on en retrouve sous quasiment tous les climats maritimes et océaniques frais (on en voit très fréquemment en France océanique - Vendée, Bretagne, etc... en Grande-Bretagne, en Nouvelle-Zélande) où il s'est naturalisé.

Le voici en photo (ici, en Angleterre) :

cupressus_macrocarpa_lutea.jpg

Bref, de nombreuses espèces (comme le dattier, l'olivier, le cocotier, et de très nombreuses autres) ont pu se naturaliser, après l'intervention humaine.

Mais ils ont pu se naturaliser là où les conditions climatiques sont très semblables à celles de leur aire de répartition d'origine, du moment que les conditions édaphiques le permettent aussi, bien entendu.

Les conditions climatiques qui pèsent sur les plantes sont de trois types : la température, les ressources en eau, et l'irradiation solaire disponible.

L'Homme est facilement capable d'influer sur les ressources en eau, mais beaucoup moins sur la température et sur l'irradiation solaire.

Alors, s'agissant du dattier, bien sûr que cette espèce ne survit dans le désert saharien (qui n'est effectivement pas son aire de répartition originelle) que grâce à l'irrigation ou grâce aux nappes souterraines. Mais s'il en est ainsi, c'est parce que les conditions thermiques et lumineuses correspondent à ses besoins. En climat plus frais (ou moins chaud), comme sur la plupart des côtes méditerranéennes, le dattier ne peut pas se naturaliser - malgré une plus grande disponibilité en eau. Le facteur limitant est donc bien, là, le niveau thermique.

Or il s'avère que la limite au nord au-delà de laquelle le dattier ne peut plus prospérer naturellement est la limite qui correspond très exactement à la sortie du sous-domaine subtropical sec.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Il me semble que par rapport à l'olivier ou au palmier-dattier, l'aire où le cocotier survit sans fructifier est beaucoup plus limitée.

Oui, c'est fort possible.

Mais les terres basses de la NC étant vraiment à cheval entre subtropical et tropical, il est probable que, dans le sud de la NC, de nombreux cocotiers fructifient, mais ils ne le feraient sans doute pas de façon suffisamment mature dans l'intérieur des terres trop "imbibées" d'eau fraîche durant la saison hivernale. En ce sens que les individus plantés vont évidemment survivre toute leur vie, ils vont même fructifier, mais ces fruits peut-être pas assez mûrs ne pourront probablement pas faire germer naturellement des jeunes pousses. Ou en tout cas, ce doit être limite. Je ne sais pas.

Oui, le cocotier est spontanément une espèce des sables côtiers, il n'est présent dans l'intérieur que planté par l'Homme, sur l'ensemble de son aire.
Effectivement, mais bien qu'ayant été planté, il peut pousser et donc germer naturellement dans l'intérieur des terres (Inde, par ex) à condition que le climat tropical qui y règne s'accorde à son développement, et que les conditions édaphiques s'y prêtent, je suppose.

Je ne suis pas sûr qu'il existe une barrière géographique aussi franche entre les espèces d'origine tempérée et les tropicales, j'imagine qu'il y a des espèces bien à cheval sur ces limites dans les tempérées puisque ce sont les tropicales qui la définiraient. Je n'ai pas cherché d'exemple.
Ce que j'ai voulu dire, c'est que dès lors que plus aucune espèce tempérée (càd d'origine néarctique, paléarctique ou australo-antarctique) ne pousse naturellement dans un lieu donné, alors je considère qu'on quitte le sous-domaine climatique subtropical (lui-même appartenant au grand domaine climatique tempéré) et qu'on rentre dans le domaine climatique tropical.

Les espèces d'origine taxonomique tropicale peuvent effectivement pousser dans le sous domaine subtropical. Et elle le peuvent jusqu'à l'entrée dans le domaine climatique tempéré non subtropical.

En fait, le domaine subtropical est le domaine climatique dans lequel les espèces d'origines tempérée et tropicale coexistent.

Certaines espèces d'origine taxonomique tropicale ne poussent d'ailleurs que dans le sous-domaine climatique subtropical (on ne les trouve pas en domaine tropical) : ce sont des espèces dites "subtropicales". Très souvent, pour ne pas dire toujours, ces espèces sont sempervirentes.

Mais certaines autres espèces d'origine tropicale sont dites "exclusivement tropicales" (càd qu'elle ne peuvent pas se développer naturellement dans le sous-domaine climatique subtropical), comme Cocos nucifera. Et effectivement, l'apparition de celles-ci coïncide à mon avis de très près avec la "disparition" des espèces tempérées. C'est la raison pour laquelle de telles espèces sont considérées comme d'excellents marqueurs du domaine tropical.

Mais bien entendu, leur aire de répartition naturelle (je n'ai pas dit originelle : pour Yves) peut sans doute parfois légèrement (ou très légèrement) déborder à l'entrée du sous domaine subtropical.

Pour l'aire d'origine du palmier-dattier, la désertification progressive du Sahara brouille les pistes, mais il ne semble pas qu'il y ait été spontané, son origine probable serait plutôt au Moyen-Orient.
Oui, c'est ce que j'avais lu qq part également.
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Dans tous les sujets, on finit tôt ou tard à parler de la Méditerranée, du climat méditerranéen, ou des espèces méditerranéennes.

Je trouve qu'ici comme ailleurs, ce climat fascine beaucoup.

Pardon pour cette parenthèse.

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