chalet Illien Posté(e) 10 janvier 2010 Partager Posté(e) 10 janvier 2010 Bonjour, Les cartes GFS des pressions au sol d'hier et ce jour montrent une HP sur l'allemagne et pourtant il y a des précipitations. Si je ne me trompe pas, c'était aussi le cas sur l'Angleterre hier et avant-hier et ils ont eu pas mal de neige. J'ai toujours pensé que HP = beau. Qui peut m'éclairer, merci Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 10 janvier 2010 Soultz-Haut-Rhin Partager Posté(e) 10 janvier 2010 Bonjour, Les cartes GFS des pressions au sol d'hier et ce jour montrent une HP sur l'allemagne et pourtant il y a des précipitations. Si je ne me trompe pas, c'était aussi le cas sur l'Angleterre hier et avant-hier et ils ont eu pas mal de neige. J'ai toujours pensé que HP = beau. Qui peut m'éclairer, merci Les remarques "HP=beau" et "BP=pluie, neige" sont tout à fait générales, mais pas très fiables. Elles se fondent sur le fait que dans un anticyclone, l'air descend, s'assèche et se réchauffe adiabatiquement alors que dans une dépression l'air monte, se refroidit et se condense pour former des nuages précurseurs des précipitations. Mais il peut parfaitement pleuvoir par situation faiblement anticyclonique (1018 hPa par exemple) comme il peut faire temporairement beau et sec par 1000 hPa (au niveau de la mer). Plus que la pression elle même, ce sont ses variations qui sont importantes. La pression atmosphérique est une donnée parmi tant d'autres mesurées en météorologie, nécessaires à l'établissement de bonnes prévisions météorologiques. Donc, ne pas faire toujours confiance à son baromètre! ps: ce sujet n'a pas vraiment sa place dans la rubrique "climatologie"... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chalet Illien Posté(e) 10 janvier 2010 Auteur Partager Posté(e) 10 janvier 2010 Merci Cers, Je ne le savais pas, Donc si je comprends bien en dessous de 1025 hpa il peut aussi y avoir des précipitations, dépendant de comment sont placés les isobares et en conséquence d'où vient l'air qui sera soit humide (comme c'était le cas ces derniers jours en Allemagne et ouest de l'Espagne + Angleterre, la HP remontait de l'air de l'atlantique dans un courant sud) soit sec si la HP avait été située différement et que l'air serait par exemple provenu de l'Europe continentale. Merci de me préciser si ceci est correcte. Dans quelle rubrique placer mes questions car j'en ai encore quelques unes ??? Bonne journée. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
grecale2b Posté(e) 10 janvier 2010 Partager Posté(e) 10 janvier 2010 j'ai souvenir il y a 2 ou 3 ans, en été, un orage en corse alors que la pression était de... 1035hpa! on en avait parlé sur le forum, mais pour retrouver le sujet c'est l'aiguille dans la botte de foin. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 10 janvier 2010 Soultz-Haut-Rhin Partager Posté(e) 10 janvier 2010 Bien sûr, la disposition des isobares détermine le type de masse d'air qui nous affecte, le flux étant approximativement dirigé en direction de ceux-ci. Il arrive que des fronts se déplacent en bordure d'un anticyclone, suivant les lignes 1020-1025 hPa, mais ces fronts sont généralement peu actifs et se sont développés ultérieurement dans des conditions de plus basse pression. Lorsqu'un tel front nous affecte, il est parfois si atténué qu'il donne uniquement une augmentation de la nébulosité à son passage, ainsi qu'un léger rafraîchissement. Cela arrive souvent l'été, sur la moitié nord de la France. En revanche, à des pressions vraiment très élevées (je pense à des pressions au niveau de la mer qui seraient supérieures à 1030 hPa), un front "se disloquerait" très rapidement. Les anticyclones d'hiver qui pointent leur nez sur la France quelquefois, tel l'anticyclone de Sibérie ou l'anticyclone Scandinave, apportent très souvent un temps ensoleillé, sec et froid pour la saison (à condition que ne se développent pas des inversions de température, auquel cas nous aurions nuages bas et brouillard, cas fréquent en saison hivernale). Ce qui peut se produire aussi parfois, c'est un "retour d'est": quand un front actif traverse la France d'ouest en est et s'évacue en Allemagne, il se peut que l'organisation des isobares soit modifiée les jours suivants (flux d'ouest devient flux d'est à nord-est) ; l'air froid commence alors à envahir les régions de l'est et le front qui a précédamment donné de la pluie aborde de nouveau les régions du nord-est - Alsace, Lorraine, Champagne, Belgique - et donne de la neige. En quelque sorte, le front part vers l'est puis revient, bien qu'atténué en général; ensuite, c'est un temps glacial et sec qui peut s'installer et durer plusieurs jours! Bref, les situations météorologiques sont nombreuses. C'est vrai qu'un orage à une pression de 1035 hPa paraît extraordinaire, mais un orage qui éclate dans un champ de pressions de 1025-1030 hPa, cela n'est pas exceptionnel, surtout sur les massifs montagneux (Alpes, macif central, Pyrennées, y compris en Corse...) où le relief contribue aux ascendances de l'air. Ton sujet, je l'aurais mis personnelement dans "questions réponses sur la météo" mais bon... Cordialement. Adrien. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
hugo_frais Posté(e) 10 janvier 2010 Partager Posté(e) 10 janvier 2010 j'ai souvenir il y a 2 ou 3 ans, en été, un orage en corse alors que la pression était de... 1035hpa! on en avait parlé sur le forum, mais pour retrouver le sujet c'est l'aiguille dans la botte de foin. il est assez fréquent d'avoir des orages dans un contexte anticyclonique. ces orages sont souvent peu organisés et stationnaires. par contre il faut pas mal d'énergie disponible pour qu'il y ait une convection profonde puisque dans ce type de situation il n'y a pas de forçages. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chalet Illien Posté(e) 10 janvier 2010 Auteur Partager Posté(e) 10 janvier 2010 POuvez-vous svp me commenter + expliquer la situation d'aujourd'hui et demain sur Allemagne, où il y a eu des averses de neige ce jour et ils en prédisent encore pour demain. En regardant les cartes GFS, cette fois l'air vient de Russie.... (HP tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Merci. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 10 janvier 2010 Soultz-Haut-Rhin Partager Posté(e) 10 janvier 2010 En effet, dans des pressions élevées supérieures à 1020 mb, un orage bien strucuturé prendra difficilement naissance. Les principales raisons pour lesquelles un cumulonimbus d'orage peut se développer dans des conditions anticycloniques serait comme tu le dis une instabilité marquée du point de vue de la convection (flottabilité positive) et donc un fort gradient thermique vertical entre le sol et la tropopause, ainsi qu'une humidité relativement élevée. Comme il n'y a pas de forçage de grande échelle, les orages se développeront moins difficilement en montagne (ascendances orographiques) qu'en plaine. De toute façon, dans la majorité des cas, on observe que les structures nuageuses sont peu organisées, souvent stationnaires du fait de l'absence de flux marqué. Si l'humidité des basses couches est en plus relativement faible, on a toutes les chances de voir se développer un unique cumulonimbus d'orage alimenté par ses voisins (Cb nubophage). Quant aux phénomènes orageux, même en conditions anticycloniques, il peuvent être d'intensité élevée. Un certain nombre d'orages se développant dans des pressions élevées sont présentés dans les ouvrages d'Alex Hermant. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 10 janvier 2010 Brest Partager Posté(e) 10 janvier 2010 Plus que la pression elle même, ce sont ses variations qui sont importantes. Oui c'est surtout çà. Il n'y a pas de loi thermodynamique qui indique que 1040 hPa est une forte pression qui pourrait bloquer l'air au sol, empêchant l'instabilité. Il y a par contre une corrélation statistique entre la pression au sol, l'humidité relative et les vitesses verticales. Elle n'a pas beaucoup d'intérêt en prévision météo (parce qu'on aurait trop d'échecs, c'est l'objet de ce topic) mais on dépasse quand même le 50% de réussite : on aura souvent raison de dire qu'on est dans une dépression avec un temps perturbé lorsque la pression affiche 1000 hPa, et qu'on est dans un anticyclone avec un temps calme quand la pression monte au-dessus 1020 hPa. Mais il y a tellement d'exceptions ( et c'est tellement vague) que la prévision météo a abandonné cette méthode. Pour essayer d'expliquer cette corrélation, il faudrait pouvoir recréer une atmosphère sans gradient de température ni de rotation (pour avoir un vent absolument nul), et voir la pression au sol obtenue, disons P0. Toute ascendance forcée donnera une pression en-dessous P0 et une humidité relative plus forte, toute subsidence forcée donnera une pression au-dessus P0 et une humidité relative plus basse. Evidemment, ce n'est pas aussi simple (on raisonne sur les moyennes en supposant un état initial très théorique) mais l'idée est là : on devine que l'écart à la pression moyenne (1013 hPa) indique statistiquement si on est en régime d'ascendances ou de subsidences. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 15 juin 2011 Partager Posté(e) 15 juin 2011 Vu que l'on parle de subsidence, une petite question me turlupine . Lors de la mort d'un anticyclone, sa subsidence s'éssoufle, une fois que la pression diminue, la zone ou cet anticylone était avant de mourir, elle est remplacé par une dépression ? Ou simplement par un gain de bourgeonnement de nuage du fait de la baisse de pression ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 15 juin 2011 Brest Partager Posté(e) 15 juin 2011 La question est bizarre, parce que la "mort d'un anticyclone" c'est un concept qui n'existe pas vraiment. La meilleure réponse à donner je crois c'est qu'un anticyclone se fait "attaquer" par le côté, car la baisse de subsidence se produit avec des mécanismes frontaux. Si on était dans une zone anticyclonique, on se retrouve alors dans une zone de gradient, avant de passer franchement dans la zone dépressionnaire. Mais on peut aussi penser à ce qu'il se pense dans les régimes tropicaux : lorsque la subsidence d'altitude s'essoufle en été sur une mer surchauffée, la zone plutôt anticyclonique devient dépressionnaire en quelques semaines, sans qu'on puisse réellement parler d'anticyclones car le gradient de pression y est très faible. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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