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Conséquences du réchauffement en France


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Messages recommandés

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Dans "Le Monde" daté 27/28 septembre:

Le réchauffement climatique aura de lourdes conséquences en France

Tout reste cependant bien flou et rend difficile une mobilisation de masse vers des efforts d'envergure default_ermm.gif . Une chose qui me semble souvent oubliée: il y a depuis deux décennies un renforcement net de l'occupation des littoraux; des étés plus longs et plus chauds risquent d'accroître ce déséquilibre en rendant les bords de mer très attractifs default_cool.png . En Pays de Loire, nous avons déjà Loire-Atlantique et Vendée d'un côté, et Mayenne Sarthe et Anjou plus ou moins largués. Si nous avons davantage de monde à gérer et une pression littorale en hausse, l'immobilier va poser problème (prix + diminution des emplacements tolérés car il faudra inscrire davantage de zones inondables aussi bien par mer que par terre à cause de perturbations plus isolées mais plus musclées default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). En outre, les emplois y sont tout sauf assurés en cas de crise de l'énergie: les ressources en emplois sont pour l'instant liées à des activités tertiaires, l'agriculture reste pour l'heure très intensive donc risquée en cas de crise énergétique et avec peu d'emplois, le développement des agricultures alternatives reste très lent, et je préfère ne pas aborder la pêche ou la construction navale default_crying.gif ...Les littoraux sont très peu des sites de production réelle et le tourisme sera très amoindri par la crise pétrolière. En termes énergétiques, ce n'est pas forcément un mal d'avoir une concentration des habitats, sauf si l'emporte un résidentiel style lotissement sur l'ensemble du trait de côte.

Climatiquement, je ne sais pas du tout en revanche si nous allons avoir plus ou moins de phénomènes de blocages (= des types de temps scotchés, indélogeables, style été indien sur un mois et demi et non une semaine par exemple, ou, style hiver 1995, défilé ininterrompu de perturbations atlantiques). Si des forumers ont des lumières là dessus, je suis preneur! default_sorcerer.gif parce que pour gérer les crues et les sécheresses de longue durée, c'est l'inconnue majeure pour les décideurs dans un pays tempéré. Un seul exemple que le rapport omet: le nucléaire est certainement un relais indispensable pour baisser la consommation fossile avant que le renouvelable soit assez développé pour prendre le relais (mais nous avons peu de temps), sauf que les centrales fluviales, contrairement aux littorales, sont peu utilisables si les étiages sont durables, et encore plus si la consommation de climatiseurs se répand. Dans cette hypothèse, passer à une taxe carbone qui favorise l'electricité est contestable car cela rendra nécessaire la construction de nouvelles centrales nucléaires en bord de mer, ce qui va encore accroître les problèmes sur le littoral default_pinch.gif ...

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Posté(e)
Tourrette-Levens (06) 420m

Climatiquement, je ne sais pas du tout en revanche si nous allons avoir plus ou moins de phénomènes de blocages (= des types de temps scotchés, indélogeables, style été indien sur un mois et demi et non une semaine par exemple, ou, style hiver 1995, défilé ininterrompu de perturbations atlantiques). Si des forumers ont des lumières là dessus, je suis preneur! :magic:sur le littoral default_pinch.gif ...

qui dit réchauffement dit perturbation plus actives mais également plus au nord car l'anticyclone subtropical va commencer a camper dans le coin (ce qui est le cas en ce moment) tout simplement car cette bande de haute pression habituellement a la hauteur de l'espagne (anticyclone des açores en outre) remonte petit a petit avec la chaleur
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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

qui dit réchauffement dit perturbation plus actives mais également plus au nord car l'anticyclone subtropical va commencer a camper dans le coin (ce qui est le cas en ce moment) tout simplement car cette bande de haute pression habituellement a la hauteur de l'espagne (anticyclone des açores en outre) remonte petit a petit avec la chaleur

Tout à fait, c'est le scénario dominant. Et il est vrai que cette fin septembre a un côté inquiétant de ce point de vue. Tout le problème, c'est "plus au nord": où? Il semble bien qu'en été ce serait plus sec sur presque tout le territoire (orages non comptés) mais en hiver, la ligne entre plus ou moins de pluies sur le pays n'est pas évidente à placer, par exemple on est incapable pour encore pas mal d'années de dire s'il va pleuvoir davantage ou pas vers l'Ile de France, le cinquième des habitants. A ces échéances de prévisions, les décideurs ont certes intérêt à privilégier le pire scénario (gonflement anormal et durable de la bouée anticyclonique açorienne que tu évoques sur presque tout le pays) mais rien n'est sûr, or le temps climatique n'est pas celui des politiques. Ceux-ci sont élus pour peu de temps.
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Ce que l'on peut déjà observer, comme l'a mentionné Bruno, c'est effectivement cette récurrence aux blocages. Par exemple l'hiver 2005 06 bien long avec flux de Nord répétitifs; des étés indiens qui n'en finissent jamais et qui se répètent quasiment tous les ans (2003, 2004, 2005, 2006 surtout, 2007 bien ensoleillé, maintenant). Egalement des perturbations, quand elles ont lieu, plus puissantes (étés 2007 et 2008).

Et on constate aussi que des records de chaleur ont été pulvérisés lors de simples flux de Sud comme en automne 2006 et l'hiver qui a fait suite, alors que par le passé pour battre de tels records un tel flux de Sud ne suffisait pas.

Et souvent dans les blocages, notamment en automne, c'est l'anticyclone qui domine et qui ne nous lâche plus. Y'a-t-il corrélation entre la remontée de l'AA et le RC? Et la question à se poser: pourquoi presque toujours en automne?

Aussi les canicules qui se répètent tous les trois ans depuis cette décennie (2003, 2006, 2009). A mon avis beaucoup de ces conséquences sont imputables au réchauffement. Après je ne suis pas climato ce n'est que mon avis.

Neigepassion.

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qui dit réchauffement dit perturbation plus actives mais également plus au nord car l'anticyclone subtropical va commencer a camper dans le coin (ce qui est le cas en ce moment) tout simplement car cette bande de haute pression habituellement a la hauteur de l'espagne (anticyclone des açores en outre) remonte petit a petit avec la chaleur

tout à fait d'accord, c'est d'ailleurs ce que l'on voit un peu plus prégnant sur les 2 dernières décénnies : (tandance à l'assechement de la moitié sud, en particulier en été, incursions polaires en hiver beaucoup plus timides), et c'est bien cette accentuation que prévoient les modèles.
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Je suis d'accord avec neigepassion dans les grandes lignes, sauf sur certains faits:

L'automne 2007 a ete bien froid, avec 3 mois deficitaires, et pas mal de records journaliers de froid sur les trois mois. Pareil pour 2003, ou Septembre a ete dans les normes avec quelques coups de froids, Octobre carrement hivernal et Novembre doux mais sombre.

Autre source de desaccord: il ne suffit pas d'un simple flux de sud pour battre des records aujourd'hui. C'est je pense la multiplication des flux de sud qui explique le nombres eleves de records de chaleur qui tombe tous les ans. Meme chose pour les records de froids qui sont devenus rares: cette annee on n'en a pas eu, mais a quand date la derniere descente Arctique? A Novembre 2008!

En fait je pense que la consequence directe d'un trajet de depressions plus nordique, c'est que les anticyclones polaires et le gros froid est repousse tres loin au nord, donc pendant les occasionnels coups de froid, celui ci n'a jamais le temps de nous atteindre.

Enfin le rechauffement via les blocages a repetition ne frappent pas qu'en automne: le dernier mois de juin deficitaire remonte au debut des annees 90, et les primtemps ont tous ete de maniere generale tres chauds et secs depuis le debut des annees 2000: ainsi les mois d'avril 2007, Mars 2003, Mai 2008 sont des bons exemples...

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Je ne sais pas si on peut accuser "septembre" d'être dans la logique du RC.

On peut faire le raisonnement de base que suppose un réchauffement climatique, sans penser aux rétroactions inévitables avec l'océan et la biosphère mais qui prendront peut-être du temps.

Déjà, une hausse des géopotentiels, une plus grande capacité à contenir de la vapeur d'eau. En clair, une masse d'air plus tropicale.

Ce qui n'empêche pas des situations baroclines, et les tempêtes qui naîtront auraient plus de chaleur latente à disposition. Mais elles naîtraient plus rarement, en tous cas auraient plus de mal à s'initier par difficulté de condensation.

Cela va logiquement vers des systèmes tropicaux et orages plus violents à défaut d'être plus fréquents.

Néanmoins, ceci ne serait significatif que si le manque de condensation agit suffisamment fort pour obliger l'énergie à s'accumuler, et favoriser un comportement "explosif".

Je serais curieux de savoir les projections en terme d'HR de l'atmosphère...

En l'absence de rétroaction, ceci devrait à priori être valable partout car le CO2, donc le pouvoir de réchauffement, s'homogénéise rapidement.

Avec moins de cyclogénèses, les ondulations déferleraient plus difficilement, donc les régimes de temps seraient plus durables, mais avec une transition plus brutale.

Ca se complique si les pôles se réchauffent plus rapidement, car il y aura alors moins d'énergie barocline.

Etc. Etc.

Je m'emballe un peu default_tongue_smilie.gif

Mais avant de vouloir à tout prix calculer les interactions infinies avec les autres systèmes de la Terre sur des mégas-calculateurs, un raisonnement thermodynamique simple borné à l'atmosphère ne paraît pas de trop. Au fond, c'est ce qu'on commence par apprendre dans le système climatique : la thermodynamique, le rôle de la condensation, etc.

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On entends parfois parler d'un changement possible concernant le Gulf Stream. Est-ce qu'il serait envisageable que ce changement, s'il se produisait, atténue le réchauffement à proprement parler sur notre territoire, en terme de températures en tout cas?

PS: c'est une question de non scientifique default_blushing.gif

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Pour illustrer mon raisonnement précédent, voici les anomalies en France moyennées pour les 5 années les plus chaudes au niveau mondial (susceptibles de correspondre à un climat réchauffé)88.166.54.85.273.14.31.13_vsy5.png88.166.54.85.273.14.32.12_jzo5.png88.166.54.85.273.14.33.8_ksu9.png88.166.54.85.273.14.34.11_eqh7.png88.166.54.85.273.14.45.35_ihg6.png

La dernière carte résume beaucoup de choses. Des flux de sud plus fréquents sur le proche-Atlantique nous mettant sous l'emprise d'une dorsale. L'air qui remonte d'Espagne est forcément asséché, n'aidant pas aux pluies convectives.

Seul le nord de la France voit une hausse de vapeur d'eau mais avec une masse d'air en altitude plus sèche.

Sur l'océan, c'est la baisse du flux zonal et le gain en vapeur d'eau qui dominent.

Le climat de demain ?

En tous cas, c'est déjà celui de 2002 à 2005...

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Posté(e)
Tourrette-Levens (06) 420m

l'augmentation d'humidité a la 925hp dans le nord est a prendre avec des pincettes car ces cartes comprennent l'hiver, a savoir qu'il y a plus de temps anticyclonique il y a aussi plus de stratus avec l'humidité plaquée en BC...

sur les images satellites de grisaille on retrouve souvent la même ligne humide comme il y a sur tes cartes

janvier

2009010710_eur_vis.gif

février

2009022710_eur_vis.gif

ou encore aujourd'hui

2009100308_eur_vis.gif

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Attention, la carte à 925 hPa montre la vapeur d'eau, pas les nuages.

Et la maille est grossière, donc la tendance sur le nord de la France n'est pas énorme non plus. C'est simplement le prolongement de la tendance océanique qui est plus affirmée.

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Le consensus scientifique je crois c'est que ça peut atténuer le réchauffement climatique par l'intermédiaire d'hivers rigoureux, mais ça ne veut pas du tout dire qu'on aura un climat aussi continental qu'à Montréal.

Ca veut dire que les hivers de Brest seraient en gros ceux de Strasbourg aujourd'hui.

Mais la configuration est très hypothétique

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