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Météo et tourisme


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http://letemps.ch/template/regions.asp?pag...;article=236395

Ce que coûtent les prévisions météo erronées: l'étude qui soulève un vent de critiques

VALAIS. Les prévisions «trop pessimistes» ont un impact direct sur l'économie touristique des stations de montagne, selon une étude de la HES SO. Les météorologues n'apprécient pas d'endosser cette nouvelle responsabilité.

Xavier Filliez

Sur les alpages valaisans, la météo inconstante ne fait pas seulement jaser les éleveurs de moutons. Elle a désormais de quoi indisposer jusque dans les conseils d'administration des exploitations touristiques. Comme le révèle une étude de l'institut Economie et Tourisme de la HES SO, à Sierre, qui vient de livrer ses résultats, de «mauvaises» prévisions météorologiques ont des incidences considérables sur le chiffre d'affaires des remontées mécaniques.

Cas d'école ce dimanche

Autrement dit, à l'annonce d'un ciel «à tendance orageuse», nombreux sont ceux qui renoncent à leur excursion en cabane ou toute autre activité de plein air, avec pour effet un sérieux manque à gagner dans les bilans des transports à câbles. Les buvettes et autres exploitations en pâtissent aussi, quand bien même le temps se révèle, au final, moins boudeur que prévu. Ce dimanche fut sans doute un cas d'école en Valais: les prévisionnistes annonçaient une sérieuse dégradation du temps dans la journée, or, les précipitations ne sont intervenues que le soir.

Sur la base des prévisions les plus consultées par la population - celles de la Télévision suisse romande et celles de MétéoSuisse en l'occurrence, selon un sondage - l'étude Prévimétéo a comparé des échantillons de prévisions pour des régions données avec le temps effectivement constaté sur le terrain, durant l'été 2007. Ces données ont ensuite été confrontées aux nombres de forfaits enregistrés. A Champéry-Les Crosets, par exemple, qui a participé à l'enquête, on a calculé un manque à gagner de 7500 francs durant la belle saison. Tandis que les remontées de Laucheralp, dans le Haut- Valais, ont manqué d'empocher 18 500 francs, sur un chiffre d'affaires de 397 000 francs (4,7%).

Plusieurs millions de manco

Seules ces deux stations ont participé à l'étude, pour des questions de financement, mais en transposant les résultats à l'échelle du canton, le manco atteindrait invariablement plusieurs centaines de milliers voire un ou deux millions de francs. Prévimétéo avait déjà livré des résultats édifiants cet hiver (LT du 19.10.2007), mettant au jour un manque à gagner extrapolé de 5,8 millions pour les sociétés de remontées mécaniques valaisannes. En termes relatifs, les résultats de l'enquête estivale ne sont pas à négliger. «Les déficits sont, proportionnellement, trois fois plus importants qu'en hiver», constatent Marut Doctor et Miriam Scaglione les scientifiques qui ont mené l'étude. Logique: le skieur accepte volontiers quelques flocons de neige alors que le randonneur se décourage plus facilement à la perspective de méchants cumulo-nimbus, aussi hypothétique soient les orages au moment où il fait ses plans pour le week-end.

Les orages, le caprice du ciel qui impose des précautions

L'étude Prévimétéo ne prétend pas faire des météorologues les fossoyeurs de l'économie touristique. «Notre enquête révèle aussi que les prévisions sont la plupart du temps très bonnes (plus de 80%). Et que, de manière générale elle permettent à tout un chacun de planifier ses activités», précise Marut Doctor. Il n'empêche, en établissant la corrélation entre prévisions météo et chiffres d'affaires, elle fait endosser une part de responsabilité aux prévisionnistes dont certains ne goûtent franchement pas cette implication.

C'est le cas de Frédéric Glassey, météorologue au bureau MeteoNews, qui juge le procédé plutôt hasardeux. «On peut tout mesurer, mais très franchement établir un lien de cause à effet c'est un non-sens par rapport aux limites de la météorologie. Surtout en été, à cause des orages...» Selon l'étude, cinq fois sur sept, les prévisions se sont révélées trop pessimistes. Les prévisionnistes cèdent-ils à l'alarmisme? Frédéric Glassey le réfute et met en avant la sécurité et le principe de précaution pour innocenter ses pairs. «D'un point de vue prévisionnel, ce sont les orages qui comportent le plus d'incertitudes. On ne peut légitimement pas jouer avec ça...» Et le météorologue d'évoquer l'exemple du drame qui s'est joué dans les gorges du Saxetenbach en 1999. «On avait annoncé des orages localisés. Et c'est précisément ce qui s'est produit.» Ce 27 juillet-là, un seul orage, en l'occurrence, s'est abattu sur la Suisse, dont «toute l'énergie s'est concentrée sur cette seule zone.» Bilan d'une journée noire de canyoning: vingt et un morts. «Par temps orageux, les risques ne peuvent être levés que trente minutes à une heure avant l'orage», prévient encore le prévisionniste de MeteoNews.

D'un point de vue scientifique, plusieurs météorologues interrogés par Le Temps jugent aussi le postulat de base de l'étude Prévimétéo plutôt «douteux.» Cette critique s'adresse aussi aux responsables touristiques qui ont cautionné l'enquête. Interpellé sur la question, le directeur de Téléchampéry, Raymond Monay, qui a répondu à l'invitation de la HES SO, insiste pour dépassionner le débat. Tout au plus appelle-t-il les météorologues «et les speakerines de la TSR qui prient les gens de rester dans leur fauteuil pour le week-end» à un peu plus de positivisme. Pour le reste, «l'impact n'est pas considérable... C'est même plutôt réjouissant de constater que la marge d'erreur est faible.»

Consulter la météo locale

Reste une question. Comment remédier aux imperfections des prévisions (où aux caprices de la météo) et minimiser ainsi les désagréments - financiers pour les stations, et existentiels pour les promeneurs. Marut Doctor et son équipe conseillent davantage d'assiduité dans la recherche de renseignements: consulter les services de météo locale existants, les webcams et services online. En Valais, un nouveau portail (http://www.meteo-valais.ch) répond aux particularités des micro-climats, alimenté par des données récoltées sur le terrain par des gardiens de cabanes par exemple. Un peu moins de fanatisme aussi, implore Frédéric Glassey, rappelant que la météo évolue sans cesse, et qu'il est bon, dès lors, de consulter régulièrement les bulletins. Champéry et Laucheralp savent désormais combien elles ont perdu à cause de quelques prévisions imprécises. Savent-elles seulement combien elles ont gagné grâce aux prévisions météo qui invitent régulièrement à fréquenter les terrasses d'altitude?

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évidemment, ceux qui ramassent le pognon des touristes se foutent de savoir si ledit touriste risque de se prendre un éclair sur le coin de la tronche.

mais ça prouve au moins une chose: en suisse les gens écoutent les prévisionnistes et ne prennent pas de risque inconsidéré. ce qui a mon sens l'un des buts premiers de la prévision météo.

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évidemment, ceux qui ramassent le pognon des touristes se foutent de savoir si ledit touriste risque de se prendre un éclair sur le coin de la tronche.

mais ça prouve au moins une chose: en suisse les gens écoutent les prévisionnistes et ne prennent pas de risque inconsidéré. ce qui a mon sens l'un des buts premiers de la prévision météo.

Le problème c'est que les gens évaluent le risques de se ramasser un orage en fonction de l'endroit où ils habitent. Les Genevois ou les Lausannois, quand on annonce une tendance aux orages, ils sont sur qu'il vont y avoir droit ou dummoins voir les orages sur le Jura ou les préalpes.

Le Valaisan, au moins celui qui bénéficie du climat protégé du valais central, sait très bien que même si un risque d'orage est annoncé, il entendra au pire 2 fois le tonnerre sous une bonne averse temporaire. default_cool.png

Pour illustrer mon propos, aller voir le fil de chat cassien (/index.php?showtopic=31463'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=31463) sur le orages en région lémanique: il montre des photos des orages du mois de mai 2008 sur la région lémanique... En Valais sur le mois de mai UNE AVERSE qui a laissé 9mm...

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Posté(e)
Gap - Hautes Alpes 05 - alt 800m

C'est un fait réel, ici dans les Alpes du Sud nous en avons fait les frais le WE de pâques où la météo nous prévoyait un temps très froid avec de nombreuses chutes de neige.

Sentant venir un WE galère sur les routes beaucoup de notre clientèle (de proximité) ne s'est pas déplacé.

Pour info il n'est pas tombé un flocon ce WE là mais en effet les températures ont été les plus froides de l'hiver avec une Tx de -6°C à 1800 mètres.

Beaucoup de gens consulte (à juste titre) la météo avant de partir en montagne et il est très difficile de prévoir l'endroit où l'orage va frapper ne serait-ce qu'à 24h. Ne blamons donc pas nos prévisionnistes préférés default_stuart.gif

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