Guillaume_67370 Posté(e) 25 janvier 2015 Bas-Rhin, Stutzheim-Offenheim, Kochersberg, altitude 163m Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Bonjour, Je souhaiterai simplement connaître la différence entre ces trois termes. Par exemple souvent on dit la perturbation liée à cette dépression ... Merci Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien42 Posté(e) 25 janvier 2015 Clermont Ferrand - 470 m Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Bonjour Guillaume, Une depression est un endroit dans l'atmosphère de basses pressions. Genéralement autour d'une depression se trouve une perturbation qui s'enroule autoure d'un centre depressionnaire. Une perturbation est un conflit de masse d'air créant des précipitations. Un talweg quand à lui est une excroissance de bas géopotentielle descendant à des basses lattitudes. A l'inverse une élévation d'une dorsale anticyclonique qui est l'élévation de haut géopotentiel à des hautes latitudes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 25 janvier 2015 Caen Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Bonjour Pour formuler un peu différemment je dirais que le mot dépression fait état de la baisse de pression atmosphérique dans une certaine zone, ce qui est visible sur les cartes de surface (isobares décroissantes en valeur vers l'intérieur) et les cartes géopotentielles (baisse d'altitude des isohypses vers le centre ). La perturbation fait état du temps qu'il fait ou va faire : vents (force et direction) nuages et précipitations. Les endroits les plus "perturbés" d'une perturbation sont les fronts*** Bien sûr les perturbations les plus actives sont liées aux dépressions les plus creuses, précisément aux zones de plus fort gradient. On parle parfois de dépression active, mais ce n'est pas très logique, et jamais de perturbation creuse. Pour le thalweg je reprendrais la def de Julien en précisant qu'en effet, les thalwegs (zones de bas géopotentiel issues d'une dépression) s'étendent en général vers le sud ( latitudes plus basses) et se transforment parfois en dépressions individualisées . Souvent dans un thalweg les isobares et les isohypses sont plus resserrées que celles de la dépression d'origine, d'où une activité accrue de la perturbation associée *** je me garde de trancher le débat de la poule et de l'oeuf : la dépression crée-t-elle les fronts (= perturbation) ou les fronts créent-ils la dépression ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirrus 27 Posté(e) 25 janvier 2015 Illkirch-Graffenstaden (143 m) et Entzheim (149 m) Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Intéressant ce sujet ! Autre petite question : un thalweg peut ensuite devenir une goutte froide non ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien42 Posté(e) 25 janvier 2015 Clermont Ferrand - 470 m Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Effectivement un talweg peut venir isoler une goutte froide d'altitude /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 25 janvier 2015 Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Effectivement un talweg peut venir isoler une goutte froide d'altitude . Bonsoir, Quelle est la définition exacte d'une goutte froide ? Je me pose la question depuis un petit moment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien42 Posté(e) 25 janvier 2015 Clermont Ferrand - 470 m Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Une goutte froide est une depression d'altitude coupé de son alimentation. A savoir la circulation générale d'ouest en est. On l'appelle souvent goutte froide car sa température est beaucoup plus froide que son environnement extérieur qui lui est beaucoup plus chaud. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 25 janvier 2015 Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Merci pour cette explication complète. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 25 janvier 2015 Caen Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Il reste la question : la goutte froide, conséquence ou origine du thalweg ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 25 janvier 2015 Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Il reste la question : la goutte froide, conséquence ou origine du thalweg ? D'après ce qui à été dit plus haut, je dirais plutôt conséquence. Reste à confirmer. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien42 Posté(e) 25 janvier 2015 Clermont Ferrand - 470 m Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Effectivement la goutte froide est en majorité créée par un talweg. Cependant il existe des cas grace à des phenomènes physique complexe que je ne pourrais expliquer faute de connaissances nécessaire, où les gouttes froides peuvent se former au milieux de hauts géopotentiels sans qu'il y ai eu naissance d'un talweg mais ce cas reste rare. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kuban Posté(e) 25 janvier 2015 Partager Posté(e) 25 janvier 2015 Il reste la question : la goutte froide, conséquence ou origine du thalweg ? -> Une goutte froide est issue d'un thalweg. Si un fond de thalweg peut s'isoler en goutte froide, une goutte froide peut très bien être reprise par un autre thalweg. Ce dernier cas se voit souvent en été avec une goutte froide qui stationne sur l'Espagne et qui est reprise par le cyclonisme atlantique à mesure que l'anticyclone se décale vers l'Europe Centrale. -> C'est la dépression qui crée les fronts. Advection d'air chaud à l'avant de la dépression, advection d'air froid à l'arrière, donc augmentation des gradients, donc fronts. -> Dans le langage courant, perturbation est souvent assimilé à front. Stricto sensu, une perturbation désigne un ou plusieurs fronts liés à une advection d'air doux. Par exemple : Advection douce avec front chaud à l'avant + front froid à l'arrière et occlusion au nord = une seule perturbation. Un front occlus seul = une seule perturbation Un front froid tout seul (on est dans l'air chaud) = une perturbation. Si vous regardez les isofronts de Météo-France par exemple (ici), vous verrez que les perturbations portent des lettres. Par exemple, pour une perturbation A, "WA" désigne le front chaud de la perturbation, "CA" le front froid, "OA" l'occlusion. Parfois, il y a des "bis" ou des "primes". Les prévis ne mettent que les lettres en ce moment, pas de chance. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 26 janvier 2015 Caen Partager Posté(e) 26 janvier 2015 Un peu en marge (froide ou chaude ? ) je suis allé voir http://www.cnrtl.fr/definition/thalwegpour l'orthographe de thalweg ou talweg, bof ça se vaut selon qu'on est plutôt francophile (thal- ) ou germanophile (tal-) bonne journée Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Guillaume_67370 Posté(e) 26 janvier 2015 Bas-Rhin, Stutzheim-Offenheim, Kochersberg, altitude 163m Auteur Partager Posté(e) 26 janvier 2015 -> Une goutte froide est issue d'un thalweg. Si un fond de thalweg peut s'isoler en goutte froide, une goutte froide peut très bien être reprise par un autre thalweg. Ce dernier cas se voit souvent en été avec une goutte froide qui stationne sur l'Espagne et qui est reprise par le cyclonisme atlantique à mesure que l'anticyclone se décale vers l'Europe Centrale. -> C'est la dépression qui crée les fronts. Advection d'air chaud à l'avant de la dépression, advection d'air froid à l'arrière, donc augmentation des gradients, donc fronts. -> Dans le langage courant, perturbation est souvent assimilé à front. Stricto sensu, une perturbation désigne un ou plusieurs fronts liés à une advection d'air doux. Par exemple : Advection douce avec front chaud à l'avant + front froid à l'arrière et occlusion au nord = une seule perturbation. Un front occlus seul = une seule perturbation Un front froid tout seul (on est dans l'air chaud) = une perturbation. Si vous regardez les isofronts de Météo-France par exemple (ici), vous verrez que les perturbations portent des lettres. Par exemple, pour une perturbation A, "WA" désigne le front chaud de la perturbation, "CA" le front froid, "OA" l'occlusion. Parfois, il y a des "bis" ou des "primes". Les prévis ne mettent que les lettres en ce moment, pas de chance. Merci à vous tous pour vos réponses /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Très intéressant!! On pourrait compléter et savoir ce qu'est une occlussion et un front occlus ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien42 Posté(e) 26 janvier 2015 Clermont Ferrand - 470 m Partager Posté(e) 26 janvier 2015 Le front occlus ou occlusion résulte du faite de la différence de vitesse entre un front froid et un front chaud dans une perturbation. Le front froid étant plus rapide que le front chaud, il apparait un front occlus lorsque le feont froid ratrape le front chaud. Par conséquent l'air chaud plus léger est soulevé par l'air froid. En résulte une forte instabilité et des précipitations. Peu de temps après arrive alors ce qu'on appelle un ciel de traine alternant belle eclairies et fortes precipitations. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 26 janvier 2015 56800 Taupont Partager Posté(e) 26 janvier 2015 Le front occlus ou occlusion résulte du faite de la différence de vitesse entre un front froid et un front chaud dans une perturbation. Le front froid étant plus rapide que le front chaud, il apparait un front occlus lorsque le feont froid ratrape le front chaud. Par conséquent l'air chaud plus léger est soulevé par l'air froid. En résulte une forte instabilité et des précipitations. Peu de temps après arrive alors ce qu'on appelle un ciel de traine alternant belle eclairies et fortes precipitations. Christophe Calas dans le Tome 1 " Concepts et Méthodes pour le météorologiste" est moins catégorique concernant le fait que c'est le front froid qui rattrappe le front chaud(ecole norvégienne) page 40 et 41 pour définir l'occlusion mais plutôt "de l'air chaud s'enroulant autour du minimum dépressionnaire et rejeté en altitude à force d'ascendance" Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 5 février 2015 Caen Partager Posté(e) 5 février 2015 Bonjour à propos de l'excellent Christophe Calas et du Tome 1 " Concepts et Méthodes pour le météorologiste", quelqu'un a-t-il des news du Tome 2 ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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